• Pérenniser ce mode de recrutement bien pratique.
➡️ Il dispose ainsi d’une main d’œuvre corvéable, bon marché, aisément remplaçable et peu revendicatrice (contrairement à ces saloperies de certifiés & agrégés qu’il faut payer plus, sur des postes de fonctionnaires, et qui >
ont de pénibles exigences de statut et de reconnaissance).
La différence de qualité entre un enseignement dispensé à grande échelle par n’importe qui, par rapport à celui qui vient de professeurs majoritairement lauréats de concours très difficiles ?
Peu importe. >
• Ce qui compte, c’est que la Garderie soit ouverte, et les citoyens débarrassés de leur encombrante progéniture un nombre suffisant d’heures et de semaines dans l’année. (Regardez les promesses électorales des candidats centristes et ‘modérés’ : tous veulent briser les >
vacances d’été.)
• Ce qui compte, c’est qu’on arrive à restreindre dans un seul sens le budget monstrueux de l’EN :
- + de contractuels (= n’importe qui), moins de titulaires (= profs issus de concours ou de validations valant concours).
- l’informatique partout, mais >
avec du matériel hors d’âge, des logiciels abscons, du bricolage.
- + d’élèves par classe (= + de contaminations, au passage), + de classes par professeur.
(En revanche, toujours autant de profs détachés dans l’EN et sans élèves, formateurs fumeux, chargés >
d’on ne sait quoi, organisateurs de rassemblements portant sur de grandes idées pédagogiques à la mode, théoriques et creuses, dont tout le monde se fout, de trucs dans lesquels le ministre peut se faire mousser... Bref : l’immeuble entier brûle, mais dans le boudoir ignifugé >
on prend le thé entre pairs en levant le petit doigt comme des précieuses ridicules)
• Vers quoi va-t-on ? Vers une EN aux enseignements totalement dégradés, et vers une instruction à deux vitesses puisque les familles favorisées se tournent, sur ce constat, vers le privé.
La FIN de l’EN, c’est ce que VEULENT Jean-Michel Confiance et ceux qui l’ont précédé, tandis qu’ils affirment avec force le CONTRAIRE.
Mais ils veulent que cela se fasse comme malgré eux ; ils ne veulent pas être tenus pour responsables de l’instauration d’inégalités sociales >
et rester dans l’histoire comme celui/celle qui aura brisé l’égalité républicaine dans le droit à l’instruction.
Alors ils agissent au contraire de ce qu’ils disent. J’assiste à ce massacre depuis 22 ans.
cyniquement instrumentalisés pour pouvoir ensuite déplorer la tragédie,
(covid : c’est pas nous, c’est la maladie ; Samuel Paty : c’est pas nous, c’est le terrorisme ; profs absents, déprimés, malades, morts : c’est pas nous, c’est l’absentéisme/les feignasses), >
avec des larmes de crocodile, et montrer la main sur le cœur qu’on n’a rien pu faire d’autre que de prendre acte de la mort d’une époque et d’un système — celui de l’instruction publique.
Soyez conscients, chers collègues, que ce mode d’action (affirmer l’immortalité >
d’un principe // agir pour détruire ce principe — donc MENTIR en permanence sur les objectifs et sur les moyens) est désormais le mode unique de l’action politique.
Les objectifs nous sont révélés quand il est trop tard pour ne plus les atteindre. Ainsi, l’exécutif >
n’est responsable de rien, puisqu’il a prétendu qu’il visait l’effet contraire.
Regardez la santé, l’environnement, la politique sociale : c’est pareil...
Pour en revenir au tweet initial : je ne pense pas que notre employeur nous « pousse sciemment » vers la maladie. >
Je pense qu’il SE FOUT COMPLÈTEMENT du fait que nous tombions malades. Il envisage simplement les moyens d’accélérer sa politique délétère en profitant lâchement de cette triste situation. Pas responsable. Pas coupable. Mains propres.
Ce sont les officiers de l’arrière >
et nous la chair à canon, la masse laborieuse anonyme, indistincte, sacrifiée sans un regret parce qu’une cause soi-disant supérieure (la Garderie ouverte en période électorale) l’exige.
Je ne fais pas du lyrisme gratuit. Je suis chez moi avec le covid, attrapé au collège.
Aurons-nous une flamme, un arc de triomphe, un drapeau, un hommage ? Point. Nous sommes des feignasses qui osons faire grève pendant que la France travaille (communication perverse, voir mes tweets de jeudi).
Nous sommes l’instruction que l’on tue. Nous sommes déjà morts.
(FIN)
(« Oh ça va hein, arrêtez avec George Orwell, c’est même pas vrai qu’il était visionnaire, notre époque ne ressemble absolument pas à ce qu’il décrit, 1984 c’est dépassé, vous êtes catastrophistes et complotistes »).
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C’est qui la Connasse perclue de courbatures depuis 48h, complètement crevée, avec des tests quotidiens désespérément négatifs, qui trouvé le moyen de ne pas choper Omicron mais tout bêtement la grippe ? Hein ? Devinez.
Merci beaucoup, beaucoup, pour tous vos likes et vos messages qui me font du bien 🙂🙏🏻
Actuellement sous mes couvertures après avoir chanté Serge Lama dans un bain plein de potions de sorcière 😈 qui devraient m’aider à ressusciter. 😘🌙
Ce soir ⬇️ Demain ⬇️
Cher @nicolasbeytout,
Vous direz à votre consœur Marie-Amélie qu’elle peut se carrer bien profond ses insinuations sur les tire-au-flanc de profs, et qu’il serait temps d’apprendre à faire son boulot de journaliste correctement.
Alors, dans mon collège, nous disposons d’un nombre fini de salles de petite taille.
Ces salles ne peuvent pas accueillir plus de 11 élèves à la fois suivant les normes sanitaires.
J’y ai accueilli moi-même 11 élèves de 6e ce matin.
Et le collège lui-même ne peut accueillir plus>
d’un niveau à la fois. Cantine impossible. Du coup nous n’avons qu’un niveau pendant la matinée.
L’après-midi, ce sont les 5e qui sont accueillis. On fera ainsi jusqu’à juillet
Il n’y aura aucun accueil des 4e - 3e faute de place.
1/n Je suis agrégée et, je l’ai dit mille fois ici, j’estime être convenablement payée pour ce que je fais, même si ce salaire est en décalage avec le prestige et la difficulté du concours que j’ai réussi (après l’avoir préparé 3 fois). #Profs#VieDeProf#Salaire
2/n Si le salaire était indexé sur la sélectivité et la difficulté du concours, il faudrait me payer davantage qu’on ne paye un ingénieur ou un cadre issu d’HEC.
Mais passons — je l’ai dit, j’estime être convenablement payée pour ce que je fais.
3/n La chose est encore, disons, correcte pour un certifié — une réserve : j’ai été certifiée, durant 6 ans et en vivant célibataire à Paris ; j’ai donné des cours particuliers pour faire face aux dépenses entraînées par l’achat d’un studio dans lequel m’a lancée l’augmentation