[#Thread] Le 20 janvier 1915, Roger Barberot naissait à Cherbourg. Officier de Marine, Français libre, ambassadeur, explorateur, gaulliste de gauche et barbouze, retour sur une vie extraordinaire… dont on ne sait pas encore tout !
Roger Barberot est le fils et le neveu de brillants officiers de l’armée. Après des études à Paris et à Toulon, il entre à @Ecole_navale en 1935… mais échouant à l’examen de sortie, il fréquente alors des graveurs et des peintres, pensant à une carrière artistique.
En 1940, grâce à son père, il sert en Égypte, refuse la défaite des armées 🇫🇷 et décide alors de rejoindre Londres en passant par le cap de Bonne Espérance avec André Patou et Honoré d’Estienne d’Orves. Un véritable périple !
En 1941, engagé dans @LegionEtrangere, il sert en Syrie, en Libye puis en Tunisie, ce qui lui vaut de devenir Compagnon de la Libération. En 1942, il est encore à Bir-Hakeim puis El-Alamein. En 1944, il débarque même en Italie et est de tous les combats.
Débarqué à Saint-Tropez en 1944, il libère Lyon, traverse la Haute-Saône, Belfort puis repart se battre dans les Alpes jusqu’à l’épuisement. A la fin du conflit, il est l’officier 🇫🇷 le plus cité de l’armée ! Il poursuit alors une carrière militaire.
En 1947, à l’appel du général de Gaulle, il rejoint son jeune parti, le RPF, organise les tournées électorales et pilote le programme politique sur les questions de défense. Le capitaine de frégate est un homme-clé du 5, rue de Solférino.
En 1954, alors que le parti gaulliste est mis en sommeil, il part en Équateur 🇪🇨 pour explorer la Cordillère des Andes. C’est la première escalade de la face sud de l’Aconcagua !
Rappelé à sa demande par l’armée en 1956, il sert en Algérie comme colonel et tente une modernisation des méthodes de combat - racontée dans un livre par JJ Servan-Schreiber qui était dans son unité. Critiqué et lâché, Barberot rend son tablier en 1957.
Avec le retour du général de Gaulle en 1958, Barberot reprend du service au sein du parti gaulliste, particulièrement dans les clubs des gaullistes de gauche. Candidat malheureux aux législatives 1958, il devient collaborateur de Boulloche, ministre de l’Éducation nationale.
En 1960, de Gaulle le nomme ambassadeur en République centrafricaine 🇨🇫 puis, en 1965, en Uruguay 🇺🇾. Candidat malheureux aux législatives de 1967 et 1968, il est alors un proche du tout-puissant Jacques Foccart, « Monsieur Françafrique ».
En 1971, il est mêlé à un scandale impliquant barbouzes, drogues et services de renseignement, puis en 1972 à un scandale immobilier qui coûte son poste à Philippe Dechartre, ministre du Logement et lui aussi gaulliste de gauche.
En 1973, il est alors nommé administrateur des Terres australes et antarctiques 🇫🇷, mission à laquelle il se consacre avec passion jusqu’en 1980. C’est son dernier grand engagement public. Un timbre de @GroupeLaPoste commémore d’ailleurs son action.
Soutien de @chevenement lors de la présidentielle de 2002, il est et reste un inclassable, gaulliste de choc et gaulliste social, explorateur et homme politique, avant tout mû par son amour de la France. Il meurt le 14 novembre 2022.
Pour en savoir plus sur Roger Barberot, le gaullisme et les gaullistes de gauche, retrouvez mon « Histoire du gaullisme social », parue chez @EditionsPerrin et disponible dans toutes les bonnes librairies ! 👇🏻
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🤔 Mais qui est Pierre de Chevigné, cet homme que @MichelBarnier a cité hier en introduction de sa #DPG et auquel le général de Gaulle avait confié en 1942 : « Je vous demande de faire beaucoup avec peu, en partant de presque rien. »
Je vous raconte sa vie ! 🧵⤵️
Né en juin 1909, à Toulon, il est un lointain descendant du marquis de Sade et le petit-fils de la comtesse de Chevigné, qui a servi de modèle à Marcel Proust pour un des personnages d’À la recherche du temps perdu.
Après des études à Saint-Cyr, il sert dans l’armée entre 1929 et 1934, étant affecté au 1er régiment d’infanterie à Cambrai. Il quitte cependant les armes pour reprendre les rênes de l’entreprise familiale et diriger un groupe de presse dans le Béarn.
[#LeSaviezVous] Le 17 août 1967, le général de Gaulle signe l’ordonnance sur la participation des salariés aux fruits de l’expansion des entreprises.
C’est un des aboutissements de son grand projet de participation et la marque de fabrique de son « gaullisme social » 👨🏻🏭🧵⤵️
Dès janvier 1959, revenu au pouvoir, le général de Gaulle crée en effet l’intéressement et met en place le système de la participation de manière facultative. Seules 250 entreprises franchissent toutefois le cap.
Devant la tiédeur des entreprises 🇫🇷, le Général commande donc une première mission d’évaluation en 1961, pour comprendre les raisons de cet échec.
Plusieurs pistes d’amélioration en émergent : meilleure association des syndicats, exonération d’impôts, etc.
Connaissez-vous le Père Pierre Bockel (1914-1995), prêtre catholique, écrivain, journaliste, résistant, aumônier de la brigade Alsace-Lorraine et Juste parmi les nations ? Je vous raconte l’histoire de ce personnage incroyable. 🧵 ⤵️
Né en octobre 1914, à Saint-Amarin, près de Mulhouse, il fait le collège séminariste de Fribourg, en Suisse, trouvant sa vocation à l’été 1929.
Entre temps, il débute néanmoins des études de lettres, à Paris, se liant d’amitié avec le poète Max Jacob et pensant à devenir médecin, chef d’orchestre… et même clown, ayant en effet une passion pour les cirques !
[#LeSaviezVous] L’élection du 1️⃣er président de l’@AssembleeNat de la Cinquième République, en décembre 1958, ne s’est pas passée comme prévue. Un candidat s’est en effet imposé au nez et à la barbe du général de Gaulle. Je vous raconte cette histoire incroyable ! 🏛️⤵️
Nous sommes en décembre 1958. Fin novembre, les premières élections législatives de la Vème se sont tenues et le camp présidentiel a fait le plein avec une majorité de sièges. L’union est cependant hétéroclite : 2️⃣0️⃣6️⃣ gaullistes, 1️⃣1️⃣7️⃣ indépendants, auxquels s’ajoutent des représentants de l’Algérie et du Sahara ainsi que des démocrates-chrétiens.
Le général de Gaulle verrait bien son vieil ami Paul Reynaud prendre la présidence de l’Assemblée nationale, le fameux Perchoir. Après tout, Reynaud a présidé le Comité constitutionnel mis en place à l’été 1958. Il se souvient aussi de son soutien au moment des jours terribles de mai-juin 1940. Antoine Pinay, son ministre des Finances, l’assure du soutien et du vote des indépendants.
[#CeJourLà] 29 mai 1968. Bon sang, mais où est donc passé le général de Gaulle ?! Officiellement parti pour Colombey, le Général fausse compagnie à son entourage. Disparition organisée ? Fuite ? Comment et pourquoi ? Récit d’une folle journée ! 🤯🧶⤵️
Il est 8h, ce matin-là, quand agacé du rythme et de la violence des manifestations, le général de Gaulle fait savoir à Xavier de La Chevalerie, son directeur de cabinet, qu’il souhaite faire annuler le Conseil des ministres. 1/18
9h, La Chevalerie prévient Bernard Tricot, secrétaire général de l’Elysée, qui met au courant Jean Donnedieu de Vabres, secrétaire général du gouvernement. Le Conseil des ministres est ajourné au lendemain, 15h. 2/18
[#CeJourLà] 10 mai 1969, au lendemain de l’échec de son référendum, le général de Gaulle se rend en Irlande 🇮🇪, sur la terre de ses ancêtres, pour un voyage de 6 semaines, loin du tumulte de la campagne présidentielle 🇫🇷. Retour sur ce périple à travers quelques anecdotes ! 🧵⤵️
De Gaulle est d’abord l’héritier du clan irlandais des Mac Cartans, seigneurs de Kinelarty (dans le comté de Dowe, en Ulster), notamment de John Mac Cartan, un colonel de cavalerie dans l’armée jacobite (défenseurs de la lignée catholique des Stuart). Il exalte d’ailleurs ce sang… twitter.com/i/web/status/1…
En 1962, alors qu’il reçoit le Premier ministre 🇮🇪 (Taoiseach) Sean Lemass en France, de Gaulle célèbre publiquement ses ancêtres irlandais et, lorsqu’il se rend sur place en 1969, il ne cache son désir de revenir sur les traces familiales car, comme il le confie à des… twitter.com/i/web/status/1…