Dans le grand monde du ferroviaire, il est des moments magiques, ou des hommes se rencontrent, et ça donne des histoires fabuleuses.
Thread histoire vraie ⤵️⤵️⤵️
Cette histoire mesdames et messieurs commence à la fin des années 90 (environ, je me rappelle plus trop la date, mais c’est pas grave).
Nous sommes à la gare de Terrasson, sur la ligne de Perigueux à Brive la Gaillarde.
Un agent des ateliers de Perigueux se rends à la gare pour inspecter des voitures Trans Europe Express.
Appelons le Patrick.
Il y a sur une voie de garage, environ 5 de ces fabuleuses voitures qui sont garées là, en attente d’une fin de vie.
Car oui, elles ont eu une vie bien remplie ces voitures ferroviaires, avec leurs carrosseries étincelantes, tout en inox.
A parcourir l’Europe, où les grands axes à travers le pays.
Le voyage dans le luxe, le confort, exportant l’image de la France et un savoir faire ferroviaire exceptionnel.
Des voitures bars somptueuses, des coins coiffures, des sièges larges, confortables.
L’arrivée des lignes TGV porta un coup fatal à ces rames qui furent éparpillées aux quatre coins du pays.
Et c’est à Terrasson que cinq d’entre elles finirent le voyage.
En attendant d’aller au démantèlement.
C’est justement le boulot de Patrick, vérifier qu’elles peuvent faire leur dernier voyage en toute sécurité.
Il les inspecte, dehors, dedans. Vérifie les organes de sécurité.
Lorsque arrive trois personnes.
L’un d’eux se présente.
« Je suis le président d’une association de préservation du patrimoine ferroviaire, nous avons une petite association à Martel (Lot), et nous voudrions bien récupérer quelques pièces s’il vous plaît »
Patrick n’y voit pas d’objection, de toute façon, tout part à la casse.
« Qu’est ce qu’il vous faut? »
« On voudrait bien les lettres TRANS EUROPE EXPESS à l’extérieur et deux ou trois sièges »
« Bon pour les sièges, vous en prenez autant que vous voulez, et les lettres c’est pareil.
Venez, on va voir les autres voitures voir si il y a autre chose à récupérer »
Autant vous dire que les trois hommes sont aux anges.
Récupérer autant d’objets ferroviaires,
…qui plus est, aussi chargé d’histoire. C’est inespéré.
Les trois hommes s’en savent plus où regarder tellement il y de pièces exceptionnelles.
C’est alors qu’ils rentrent dans une voiture bar.
Et là le spectacle est grandiose.
Un comptoir immense, en cuivre, de 9 mètres de long.
Dans son jus.
Une véritable pièce d’art déco. Magnifique.
« Ça aussi on peut le récupérer? »
« Oui ça aussi, les sièges, le bar, les tablettes, les plafonds, c’est simple, on est samedi. Les voitures partent lundi, vous avez jusqu’à dimanche soir »
La course contre la montre commence.
Le président joue du téléphone. Le lendemain, dimanche, des bénévoles débarquent en masse. Il y a même un semi-remorque prêté par un copain qui vient pour charger le bar en un morceau.
Tout est démonté, étiqueté, rangé, plié.
Et tout part à la gare de Martel, à l’association du petit train.
Le président appelle Patrick une fois tout le matériel récupéré.
« Vous venez quand vous voulez, faire un tour avec notre train à vapeur, vous serez le bienvenue »
Vous me direz, l’histoire pourrait s’arrêter là.
Le temps qui passe, l’oubli.
Mais non.
Nous sommes en 2014. Presque 15 ans après.
Patrick veut aller visiter le train de martel avec ses petits enfants.
Il appelle à tout hasard et tombe sur… le président.
Il n’ a rien oublié. Rien !
Patrick, et ses petits enfants, furent accueillit comme des rois.😁
Train gratuit, visite du musée dans la petite gare et surtout, surtout, passage au bar !
Car oui, le fameux bar est là, dans la gare.
Une véritable pièce centrale. Toujours aussi pimpant.
D’ailleurs, si vous passez dans le LOT ou sur l’autoroute A20, je vous invite à vous arrêter voir cette gare et son train.
Vous y verrez des paysages magnifiques.
Une belle petite loco à vapeur.
Des gens passionnés.
Et vous prendrez un verre au bar.
Maintenant que vous connaissez son histoire.
Et je vous ai pas dit mais, Patrick, c’est son vrai prénom, et c’est mon papa.👍😀
Cheminot, de père, en fils.
Toujours.
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Aujourd’hui nous allons parler de train blindé.
Et spécialement du train allemand Panzer Zug 32 (à vos souhait).
Dont le commandant réalisa une super méga boulette de compet !
Thread (réedition) ⤵️ ⤵️⤵️
Pour ceux qui roupillaient en cours d’histoire, de nombreuses armées ont eu à utiliser des trains blindés.
Cela représente plusieurs avantages. Le poids du blindage est souvent négligeable. (Jusqu’à un certain point)
On peut y greffer de bons gros canons, qui tirent gros (et loin).
Ou qui tirent petit, mais vite (anti aérien de 20 mm).
Ça se déplace plus vite qu’un char, et ça emporte plein de munitions.
Parfois les conducteurs de trains doivent compter les poteaux catenaires le long des voies. C'est super chiant, mais super utile dans UN cas spécial. Je vous raconte.⤵️⤵️⤵️
Prenons un long train de fret garé dans un triage. Un beau 750 mètres de long.
Pour que vous compreniez bien, je vais faire des dessins. Je ne recule devant aucun sacrifice pour toi, public. 🙂
Ce train va partir du triage pour aller sur les "Voies Principales".
Pour ensuite rouler vers un autre triage d'une autre ville.
Disons que la vitesse des voies principales est de 100 km/h. Les voies des triages sont limitées à 30 km/h. (Je les ai mis en rouge)
2/ La compagnie Proxima, qui vient de commander des rames à grandes vitesse à deux niveaux (quasiment les mêmes que celles de la SNCF) souhaite desservir Bordeaux, Paris, Rennes, Nantes et Angers.
3/ Pour bien comprendre l’enjeu géographique, j’ai mis ces gares en rouge sur une carte du réseau TGV de la SNCF actuel.
En gros, la compagnie Proxima desservira les gares les plus grosses, avec le max de passagers potentiels possible.