Thread by @marcmissonnier

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Signature aujourd’hui d’une nouvelle #chronologiedesmedias. Le cinéma français poursuit son adaptation. Il continue de préserver ses diffuseurs et partenaires traditionnels mais intègre mieux les plateformes, en contrepartie de leur contribution au financement.

Une fois de plus, à l’inverse des prédictions apocalyptiques de ceux qui prédisaient la mort prochaine du cinéma, il a fait la preuve de sa résilience et de son intérêt économique pour tous ceux qui y participent. Son financement et sa diffusion vont augmenter.

Félicitations aux organisations du cinéma qui ont su se rassembler et faire front commun pour mener à bien ces discussions. Parmi les nouveaux venus, merci à @NetflixFR pour ce dialogue musclé mais constructif.

Les plateformes sont désormais positionnées à 15 ou 17 mois après la sortie en salles (selon qu’elles aient ou non passé un accord avec les organisations du cinéma), et peuvent même avancer à 6 mois. @canalplus et @OCSTV vont pouvoir également s’avancer à 6 mois.

Les chaînes gratuites sont à 22 mois et un compromis a été trouvé pour leur garantir un certain accès aux films américains distribués par les studios/plateformes.

Du point de vue des producteurs, ce nouveau paysage va permettre de varier les configurations de financement et une certaine concurrence. On peut espérer que le résultat en sera une plus grande variété des films produits. L’avenir nous le dira.

Il y a encore du travail devant nous concernant les accords avec les diffuseurs : @NetflixFR et les autres plateformes, @OCSTV, @M6, revoir certaines dispositions de l’accord avec @Francetele … Mais on approche du but.

Le cinéma français et ses organisations professionnelles ont une fois de plus fait la preuve de leur sens des responsabilités et de leur solidarité pour préserver l’essentiel : son indépendance et sa diversité. Les pouvoirs publics ont joué leur rôle, saluons le.

Quand à savoir si cette rénovation au processus si laborieux sera suffisante pour adapter le cinéma français à la réalité sans cesse mouvante de la diffusion des œuvres, c’est une autre histoire…

Comment résister aux 45 jours après la salle qui va devenir une norme mondiale de diffusion des films sur les plateformes ? En France, rien ne peut se passer avant 4 mois, et ce délai n’a pas bougé d’un jour dans cette nouvelle chronologie.

La salle est essentielle, évidemment, mais à force de ne vouloir rien changer sur le délai d’exclusivité de 4 mois, on risque de voir un certain nombre de films américains importants produits par les studios/plateformes zapper la salle en France. Et personne n’y gagnera au final.

Cette nouvelle chronologie est néanmoins une avancée et une bonne nouvelle. Espérons que la prochaine rénovation, d’ici 3 ans au maximum, sera plus simple et plus rapide.