Parfois aux abords des gares, on voit un cheminot qui porte sur son dos un étrange appareil.
Mais que fait-il exactement?
Petit thread technique ⤵️⤵️⤵️
La réponse est rapide, il « graisse ».
On dit qu’il fait une tournée graissage.
Car il y a une règle simple en technique: quand deux pièces sont mobiles entre elles, elles frottent.
Et c’est le cas des aiguillages où énormément de pièces mobiles entrent en jeu.
On voit bien ici qu’il y a de la graisse sur les coussinets sur lequel l’aiguille va se décaler.
La lourde pièce pourra translater avec moins d’effort.
Mais ce n’est pas tout.
Pour un aiguillage à levier, tout le système va recevoir de la graisse.
C’est l’espèce de pâte jaune.
Chaque axe rotatif va recevoir sa part.
Bien sûr, à force de s’accumuler, cela va faire de grosse trace noire.
Car le problème est qu’un aiguillage est soumis au caprice de la météo. Notamment la pluie qui a tendance à enlever la couche de graisse petit à petit.
C’est pour cela que les « Tournées Graissage » sont régulièrement faite dans les gares. Avec un autre agent qui surveille le passage des trains pour la sécurité.
D’ailleurs, on bascule sur un autre thread qui parle de cet agent là précisément:
Il existe dans le 13 ème arrondissement de Paris, une machine à vapeur allemande de la 2nd guerre mondiale, cachée depuis des années sous des étages de bétons.
Emmurée dans le silence.
C’est l’histoire extraordinaire, d’un homme, et d’une locomotive mythique.
Il s’agit bien d’une VRAIE locomotive, une BR-52.
Un monstre d’acier. 147 tonnes, 23 mètres.
Construite à Jungenthal , en Allemagne, en 1944 pour l’effort de guerre Nazi.
Elle a tiré des trains militaires et peut être des trains vers l’enfer, vers la mort.
Comment s’est-elle retrouvée dans le 13eme arrondissement de Paris ? Cachée ici, totalement entourée d’immeubles d’habitation, de sièges d’entreprises.
La réponse va être très longue tellement il y a d’histoireS (avec un S) dans cette Histoire (avec un grand H).
Aujourd’hui je vais vous perler d’un sujet que j’ai jamais abordé car très (trop) sensible.
Le syndicalisme a la SNCF (et donc les grèves).
Je pèserai donc chaque mot.
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Le monde cheminot a été pendant très longtemps ultra syndicalisé.
A la sortie de la seconde guerre mondiale, la CGT est hégémonique et compte des milliers d’adhérents.
Aujourd’hui, 4 grands syndicats sont présent. La CGT, SUD -Rail, CFDT et UNSA.
Au cours des années 2000 à 2020, pas mal de bouleversements vont profondément modifier la donne et le paysage syndical.
Je vais pas rentrer dans les détails, ça serait trop long.
Mais je vais quand même essayer.
C'est l'histoire d'un petit village de Dordogne crée spécialement par le Parti Communiste et la CGT pour loger des cheminots et des travailleurs.
C'est 100 % véridique.
Thread ⤵️⤵️⤵️
Nous sommes en 1960.
Le nouveau maire d’un petit village de 600 habitants en plein milieu de la Dordogne, a une idée.
Il est ancien résistant, instituteur, membre du PCF et de la CGT.
Il veut créer un village modèle pour loger les travailleurs. Et ça va être énorme!
Ce village c’est Saint Léon sur L’isle en Dordogne.
En 1950, Saint Léon c’est le petit village typique au sortir de la guerre. Peuplé de paysans en majorité , pas d’eau courante dans les maisons, les toilettes sont publiques (le long de l’église sur cette photo).
Aujourd'hui je vous parle de comment:
ON SE CASSE LE CUL AU BOULOT !!!
Je vais donc parler des sièges des cabines de trains.😀Thread ⤵️⤵️⤵️
Au tout début du chemin de fer, il n'y avait carrément pas de quoi s’asseoir, le mécanicien et son chauffeur restait debout.
D'ailleurs il n'y avait pas non plus de cabine.
C’était très spartiate, soumis aux aléas météo, l'enfer.
Sur les machines a vapeur moderne apparu un petit strapontin (ici en bas à gauche).
Cela ressemblait à une selle de vélo légèrement amélioré. C’était mieux que rien.