Auditionnée le 8/02 par la Commission des affaires sociales au @Senat, j’ai eu l’honneur de pouvoir m’exprimer avec mon regard de médecin de santé publique sur ma vision du pass et sur la nécessité de reconsidérer notre manière de gérer la crise sous Omicron. 1/8 #COVID19
J’ai une pensée également pour les autres participants aux auditions qui ont exprimé des avis parfois convergents et parfois divergents, mais nourrissant le débat pour trouver ensemble un consensus sanitaire apaisé dont notre pays a tant besoin en ces temps troublés. 3/8
Les valeurs que je souhaite réaffirmer sont celles d’une médecine et d’une politique de santé publique humanistes et considérant la santé dans toutes ses dimensions (physique, mentale, sociale et environnementale). #syndémie thelancet.com/journals/lance… 4/8
Je suis attachée à la médecine fondée sur les preuves et aux interventions probantes présentant une balance bénéfices/risques favorable et indiscutable, notamment lorsqu’elles impliquent toute une population, dont les enfants. @WomenScienceDay#Primumnonnocere 5/8
Au regard de la circulation du virus dans toute la société, j'interroge sur la situation des enfants qui subissent un stress fort alors qu’ils présentent un risque très faible de forme grave de Covid, même si chaque hospit ou décès est une tragédie. 6/8 pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35141343/
L’OMS ne recommande pas de faire une activité physique avec un masque.
J’invite également à reconsidérer le port du masque chez les enfants.
J'en profite pour saluer l'initiative de @jmblanquer qui leur retire le masque pour les activités physiques à la rentrée. 7/8
Enfin j’interroge nos élus sur le respect du consentement des individus qui est un élément majeur de la médecine moderne et une condition indispensable pour favoriser l’adhésion aux politiques de santé publique.
Suite à venir. 8/8 conseil-national.medecin.fr/code-deontolog… apps.who.int/iris/handle/10…
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D’après l’étude CoviPrev de Santé publique France,on retrouve une dégradation continue de la santé mentale depuis le 1er confinement.
Les pensées suicidaires sont 2 fois + élevées par rapport à 2017, les pb de sommeil et la dépression explosent, au même titre que l’anxiété. 1/4
Si les personnes présentant le plus de pensées suicidaires, dépression et troubles du sommeil sont les jeunes et les personnes en situation financière très difficile, l’ensemble de la population n’est pas épargné, et ce de manière significative. 2/4
La satisfaction de vie actuelle et la projection positive dans le futur n’ont quant à eux tjs pas retrouvé leur niveau initial pré-crise.
Le climat anxiogène et les mesures de restrictions covid ne sont pas sans conséquences pr la santé - mentale - de la population.
3/4
La pluridisciplinarité est essentielle pour appréhender la situation complexe que nous traversons.
Les réponses que j'ai apportées au Sénat résultent d'un travail collectif.
Je remercie les nombreux experts qui m'ont accompagnée sur le fond pour cette audition très dense. 1/6
Réfléchir uniquement à court terme concernant une maladie peut avoir des effets non souhaités, parfois plus dommageables encore, à court, moyen et long termes.
J’ai une pensée pour ces enfants qui ont pu souffrir de la violence et de l’isolement durant les confinements. 2/6
Lors de l'audition au Sénat, il m'a été demandé ce que j'aurais proposé face à la pandémie #COVID19.
➡️Des mesures proportionnées en ciblant la protection sur les personnes à risque consentantes tout en réduisant la pression sur le reste de la population. 1/8
En Irlande, en l'absence de passe, 100 % des > 70 ans sont vaccinés.
Il vaut mieux convaincre que contraindre.
Je propose de privilégier des mesures sanitaires personnalisées, justes et proportionnées aux vulnérabilités des personnes, dans le respect de leur consentement. 2/8
Conditionner la levée du pass à l'absence de saturation des hôpitaux est illusoire. Ce ne sont pas les patients non vaccinés qui conduisent aux déprogrammations, mais le manque de personnel, notamment au bloc opératoire. 3/8 lefigaro.fr/actualite-fran…
SpF re-publie enfin les données de réa et de comorbidités.
Malheureusement, des écarts graves au protocole initial sont constatés.
Ces changements biaisent la présentation des données et l’interprétation qui en est faite par SpF.
Profondément regrettable.
Explications.
1/6
Les classes d’âge ont été modifiées en regroupant les 15-44 ans avec les 45-64 ans.
Ceci gonfle artificiellement le nb de patients « jeunes » en réa et laisse penser que la probabilité d’aller en réa est la même entre 15 et 64 ans alors que la réalité est toute autre. 2/6
Il y a près de 2 fois plus de patients en réa chez les 45-64 ans que chez les 15-44 ans dans la région Pays de la Loire.
Les classes d’âge 15-44 ans et 45-64 ans étaient encore présentées la semaine dernière dans le point épidémiologique de cette cellule régionale de SpF. 3/6
Les plus jeunes sont parmi les plus touchés par l'effet de la (gestion de la) pandémie sur les troubles dépressifs majeurs (plus de 50 millions de cas supplémentaires) et les troubles anxieux (plus de 75 millions de cas supplémentaires). 2/8
Les auteurs estiment que 150 millions d'enfants supplémentaires ont été poussés dans la pauvreté ; une augmentation de 9% par rapport aux niveaux d'avant la covid-19. Ils pointent les ravages des fermetures d’écoles pour les enfants et les revenus des familles (mères surtout).3/8
Les prélèvements nasopharyngés ne sont pas sans risque.
Devant la multiplication & répétition des prélèvements nasopharyngés,de graves complications commencent à être décrites, notamment des brèches de l’étage antérieur de la base du crâne associées à un risque de méningite. 1/3
L’Académie nationale de médecine recommande donc :
- chez les enfants, de privilégier les prélèvements salivaires pour leur sécurité et leur acceptabilité
- ne pas placer la tête du patient en hyperextension lors du prélèvement, mais la maintenir en position naturelle.
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