Thread by @gal_tamy

Je viens de voir le dernier Disney, #Encanto

Non seulement c'est un super film, mais c'est également une leçon de psychologie sur les 7 archétypes de l'enfant intérieur (du docteur LaPera)
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- the caretaker (le gardien: le type qui se sacrifie)
- the overachiever (le surperformant: l'ambitieux)
- the underachiever (le sous-performant)
- the rescuer / the protector (le protecteur)
- the life of the party
- the yes person
- the hero worshipper (l'adorateur de héros)

Le Pitch : Dans une famille, tout le monde a des pouvoirs magiques (depuis que la grand-mère a fuit la guerre et vu son mari assassiné sous ses yeux) SAUF l'héroïne, Mirabel. Mais un jour Mirabel découvre que le pouvoir de la famille s'effondre.

The protector : Luisa

C'est la plus forte. Et comme elle le dit dans sa chanson "qui pourrais-je être si je ne portais pas le fardeau de tout le monde". Le protecteur cherche des problèmes à résoudre ou des fardeaux à porter parce que c'est sa seule façon de se sentir utile.

C'est pour cela qu'à la fin du film, elle apprend enfin à se reposer (soyons honnête, elle est au bord du burn-out).

The underachiever : Dolores

Dolores ne fait qu'écouter. Pendant tout le film, elle ne fait que s'effacer au profit des autres : elle est la gardienne des secrets ou la thérapeute familiale. Elle connaît les secrets de tout le monde mais personne ne s'intéresse à elle.

C'est pour ça qu'à la fin du film, quand elle est réunie avec l'homme qu'elle aime (Mariano), il lui dit "Je te vois" : elle est enfin vue et reconnue.

The life of the party : Pepa

The "life of the party" est une personne qui se met la pression pour cacher/rejeter ses sentiments afin de toujours paraitre "fun" ; qui cherche toujours à être agréable et divertissante pour être acceptée.

Dans le film, à chaque fois que Pepa ressent autre chose que de la joie, les gens autour d'elle la critiquent ou la rappellent à l’ordre ; comme si elle n'avait pas le droit d'avoir d'émotions.

C'est pour cela qu'à la fin du film, on peut la voir danser sous la pluie qu'elle a elle-même créée : elle accepte enfin qu'elle puisse être aimée, même quand elle n'est pas que arc-en-ciel et joie.

The overachiever : Isabella

Perfectionniste, le surperformant a l'impression de devoir faire semblant d'être quelqu'un qu'il n'est pas pour être aimé.
Isabella ne se sent à l'aise que lorsqu'elle est considérée comme parfaite.

Elle est forcée de représenter la perfection (pas d'être parfaite, mais d'avoir toujours l'air parfaite pour les autres). Sa grand-mère la reprends et la redresse même quand elle est déjà jolie et droite. Elle se force à se fiancer (avec le sourire!) à un homme qu'elle ...

... n'aime pas, pour le bien de sa famille, et d'agir comme si elle allait bien.
Elle n'est pas autorisée à exprimer ses émotions, et c'est pour ça que la scène du cactus est importante : c'est la première fois qu'elle crée (accidentellement) quelque chose pour elle-même.

D'ailleurs, en anglais les paroles de sa chanson sont "que puis-je faire d'autre si je fais grandir juste ce que je ressens sur le moment ; que pourrais-je faire d'autre si je savais que ça n'avait pas besoin d'être parfait".

The hero worshipper : Mirabel

Elle adore sa famille et les met tous sur un piédestal. Dans sa chanson, elle parle de la façon dont tout le monde est un héros, dont tout le monde est incroyable. Elle ne parle pas d'elle : elle pense être nulle face aux autres.

C'est la seule sans pouvoir et elle cherche a toujours prouver sa valeur.
Cet archétype croit que les autres (ici la famille Madrigal) sont parfaits et ne peuvent pas se tromper. C’est pourtant elle le miracle : elle rassemble les gens, et répare les relations entre les autres.

Mirabel ne devient puissante (et d’ailleurs la maison n'est réparée et retrouve sa magie) que lorsqu'elle se perçoit de la même manière qu'elle perçoit les autres : en étant digne d’être appréciée et aimée.

~ Parenthèse Abuela ~

Le personnage d'Alma (la grand-mère) est particulièrement intéressant car c'est le personnage qui est la pour "parler" aux parents, dont l'évolution s'adresse à eux.

Abuela représente un parent émotionnellement immature.

Elle vient d'une autre génération, qui a connu la guerre, la famine et divers traumatismes.
Terrifiée de les voir tout perdre, elle projette sur sa famille son propre traumatisme. Elle inflige à ses enfants et petits-enfants ses trauma dans l'éducation qu'elle leur donne.

Mais plus les parents essaient de contrôler leur famille, plus la famille commence à se fissurer : lorsque les enfants grandissent, ils doivent passer par un processus appelé "individuation"(séparation de la famille -> on découvre son identité -> puis réintégration à la famille).

C'est d'ailleurs la dispute entre Abuela Alma et Mirabel qui détruit la maison et met à jour les fissures :
- Alma projette sur Mirabel ses propres problèmes ("Bruno est parti à cause de toi" est une phrase fausse)
- Mirabel se rebelle en répondant "Malgré tous les efforts ...

..que chacun fait ça ne sera jamais assez, Luisa ne sera jamais assez forte, Isabella jamais assez parfaite pour toi !"

Parce qu'elle ne les a jamais vraiment laissés grandir, et a toujours essayé de les contrôler, la maison a été presque brisée par les actions d'Alma.

Dernier fun fact : Mirabel remplacera sa grand-mère à la tête de la famille, en tant que matriarche rassemblant la famille.
J'avais pas remarqué mais la symbolique était présente depuis le début :

https://twitter.com/NediLai27/status/1478560301167558662?t=lcrwXtH2chje65X4COWqJA&s=19

Elle porte les symboles de toute sa famille, y compris le papillon de sa grand-mère et son grand-père.

~ fin de la parenthèse Abuela~

Promis on va parler de Camillo. Et de celui dont on ne parle pas.

https://twitter.com/onime_ann/status/1496211032754331654?t=lcrwXtH2chje65X4COWqJA&s=19

The Yes-person : Camilo

Cet archétype est typiquement connu pour refléter les opinions ou les comportements de celui à qui il parle, comme un mécanisme d'autodéfense pour paraître plus sympathique.
Le pouvoir de Camilo est de se transformer en n'importe qui ou n'importe quoi.

Pourtant, en tant que métamorphe, il choisit de reproduire la personne à qui il parle ou la personne à côté de laquelle il est.

C'est pour cela que la perte temporaire de son pouvoir est une étape importante dans son processus d'individuation/guérison.

Le pauvre, pendant que toute la famille chante "We don't talk about Bruno", il se balade en arrière plan ; et donc entend tous. 🥲

Vous saviez qu'un Madrigal désigne une chanson qui se chante en chœur, où toutes les parties ont un rythme différent, pour ensuite s'entremêler et créer une harmonie à la fin ?
La chanson 'We don't talk about Bruno" est un Madrigal