Thread by @benvtk

Deux visages de la place Rouge, l'insouciante et la tragique.

Les fleurs sont pr Boris Nemtsov, opposant assassiné à cet endroit il y a 7 ans jour pour jour, sur fond, déjà, de guerre en Ukraine. Nemtsov documentait la participation -secrète- de l'armée russe ds le Donbass.

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Pas de foule, mais des gens qui passent en continu déposer des fleurs.
Lioudmila V., 31 ans, a dessiné un "NIET" sur son masque et est venue avec deux oeillets. "Ce meurtre c'était un message de terreur, et moi aussi j'ai peur aujourd'hui. Mais je considère que c'est...

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...un devoir de dire que dire que je suis contre cette guerre. Quand j'ai appris la nvlle, j'ai eu un choc, et j'ai couru chez ma grand-mère, qui pleurait. Cette nouvelle peut la tuer, ces absurdes 'nouvelles du front'. Toute ma famille est contre."

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Lioudmila craint le durcissement à venir en Russie. "Ca va être pire, c'est certain. La Russie va s'isoler encore plus, l'Etat va accroître son contrôle, et dire 'non' sera de plus en plus dur. Beaucoup de mes amis sont partis mais moi je ne veux pas. Qui restera sinon?"

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C'est la première fois que l'action en mémoire de Nemtsov est interdite. 2 500 personnes ont été arrêtées cette semaine à des actions anti-guerre. Une habituée prévient : "Ce soir, les fleurs seront enlevées. Et tous les jours d'autres apparaissent..."

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La même dit : Tous ces postes sur les réseaux sociaux, qui disent 'j'ai honte'. Non! Si tu fais quelque chose il n'y a pas de honte à avoir."

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Ilia Iachine, l'un des rares opposants russes à ne pas être en prison ou en exil, était un proche de Boris Nemtsov : "Son meurtre annonçait ce à quoi on assiste aujourd'hui. Les hommes de paix, chez nous, reçoivent des balles, du poison ou vont en prison."

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Vladimir Kara-Mourza, opposant qui a frôlé la mort deux fois après des empoisonnements : "La répression intérieure et l'agression extérieure sont les deux faces d'une même médaille. Pourquoi un régime qui ne respecte pas les lois et réprime ses citoyens respecterait...

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... le droit international ? Nous, nous savons depuis longtemps qui est M. Poutine. Il y a de l'espoir. Malgré la menace très claire de la prison, des milliers de gens sont sortis pour dire que cette guerre n'est pas leur guerre."

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