#prepaecg#concours
« Le principe de la dissertation » 1/3 (toutes matières rédactionnelles confondues)
Avant toute chose, mettez un casque puissant et lisez avec attention ce délicieux mashup dissertatif :
Tous les timecodes de ce thread y renvoient.
Dans quelques temps, les concours auront lieu et les épreuves à dissertation (CG,HGGMC,ESH) peuvent à elles seules vous permettre d’avoir ou de rater des admissibilités. Ce thread en 3 parties a pour objectif de rappeler (faire découvrir ?) des fondamentaux de la dissertation.
Gardez toutefois en tête qu’il n'existe et n’existera jamais de « méthode miracle » (contrairement à ce que l’on pourrait vous faire croire moyennant rétribution) et que, si votre méthode a fait ses preuves, il ne faut pas la changer.
00:00-00:30 : Accroche/
Comme dans ce mashup, l’accroche doit absolument être dynamique et engageante, comme le premier café du matin. N’hésitez pas à brûler vos meilleures cartes en terme de références pour l’accroche et l’excipit.
Dans une excellente dissertation, on trouve souvent le problème principal au cœur de l’accroche et sa résolution dans l’excipit. Cf. réf-cerise dans l'excipit.
00:30-01:00 : Introduction/Booyah
Dans l’introduction (qui mériterait un thread à elle seule), le but est de traduire impersonnellement à l’écrit des procédés personnels de réflexion qui se déroulent dans votre tête à la lecture du sujet (si vous vous dites « tiens ça me fait
penser à telle expression, telle tournure, etc » il faut que cette remarque se retrouve dans votre introduction de façon subtile). Mais, surtout, c’est là où on dit au correcteur la chose suivante « j’ai compris ce qui se cache derrière ton sujet, ce n’est pas un sujet proche ou
semblable, c’est CE sujet et rien que CE sujet, et je vais m’en tenir à ce sujet ». Repensez à toutes les fois où vous avez rédigé une dissertation, ce moment où vous passez en mode automatique et où vous écrivez des choses de façon machinale en étant emporté par les événements.
Préparez-vous à renverser cette tendance de façon consciente et à vous répéter tout du long : « voici le sujet que je traite, est-ce que chaque chose que je dis est précisément liée à ce sujet ? ». Cette démarche commence par une problématique précise qui délimite bien le sujet.
Vous devez vous assurer que chaque titre de grande partie (I, II, III) réponde bien directement à votre PBL (reprenez vos copies et essayez de vérifier cela, vous verrez que ce n’est pas toujours le cas).
2 astuces : vous pouvez écrire sur le haut de chacune de vos feuilles de
brouillon « TRAITER LE SUJET » ce qui agira comme une constante piqûre de rappel ; vous pouvez pratiquer la technique de la réf-congelée (une référence dense, souvent un roman ou une grande œuvre philosophique que vous maitrisez bien et que vous mobilisez à plusieurs reprises
dans votre copie mais sous différents angles).
L’utilisation que fait ici l’étudiant Septastic de Booyah est une excellente illustration du fait de « rester accroché au sujet ».
01:00-02:01 minutes : Partie I/Calabria
Introduction harmonieuse d’un thème nouveau. Attention à l’écueil qui consiste à faire une partie I trop longue (peu de temps pour le reste) ou trop terne (c’est parfois la seule partie que lit intégralement le correcteur).
Le drop à 01:30 montre bien qu’il faut du peps dans cette 1ère partie.
02:01-02:30 : Transition/Booyah
Dans la transition, on rappelle bien le thème principal, on montre au correcteur que tout tourne autour de la question posée en PBL.
02:30-04:02 : Partie II/Heads will roll
C’est la partie du milieu de soirée, on s’ennuie souvent, les correcteurs la lisent rarement en entier. Préférez réserver au II les poncifs que le gros des candidats mettra en début de I.
Toutefois, il est ardemment conseillé d’avoir quelques verres en plus que les autres dans son sac et ainsi de continuer à danser sublimement là où le reste s’essouffle. Cf. le feu d’artifice à 03:24
04 :02-04:15 : Transition/Booyah tamisé
Eternel retour du thème principal mais avec un effet « reverb », histoire de dire au correcteur « j’ai vu le problème/l’imapsse/l’incomplétude auxquels mes deux premières parties m’ont fait aboutir, là j’ai perdu des forces,
je suis fatigué, mais je vais réussir à rebondir vers mon III qui apportera une solution/un éclairage nouveau/etc. Et bien entendu, je reste toujours collé au sujet et je ne cesse d’interagir avec ma PBL ».
04:15-06:05 Partie III/Booyah outragé, Booyah brisé, Booyah martyrisé mais Booyah libéré
La partie III est celle du feu d’artifice, celle de vos références fortes, celles où l’on revient sur les problèmes exposés en intro et où on les « résout » tous.
2 astuces pour un III des plus fantasques : réfléchissez à un domaine non traité ailleurs (esthétique, cyber-sécurité, microéconomie respectivement par exemple) et débutez la partie avec comme Septastic débute son III avec un habile rythme reggae (04:15) qui n’était apparu que
très brièvement en intro ; créez-vous de nouveaux problèmes (écrivez subtilement « mais que voilà-je !! Si je suppose cela c’est que ça implique cela et alors le problème est tout autre !! ») comme Septastic à 04:51 et résolvez-le par un nouveau feu d’artifice (04:59).
Comme Septastic, faites en sorte que votre III soit la partie la plus longue, la plus dense et, surtout, la plus surprenante.
06:05-« F+peuple d’Attila » : Excipit
Pratiquez, comme Septastic, la technique de la réf-cerise, déjà évoquée en accroche.
Cette technique donne une impression de complétude bienvenue à votre copie, elle rassure le correcteur à qui l’on demandait la même chose durant ses concours pour l’enseignement. Par exemple : en accroche vous parlez d’un roman débutant sur un potager asséché et, en excipit,
vous racontez la fin du roman qui montre que la pluie et l’amour d’un jardinier redonnent vie au potager. Il n’y a pas de règles, vous n’êtes pas obligés d’ouvrir sur un autre thème non abordé. C’est un excipit mais pas forcément une ouverture.
Alors que le rythme de l’accroche préparait l’explosion vers l’introduction et le I, le rythme de l’excipit est le même mais va s’atténuant. L’accroche excite, l’excipit apaise et conforte un correcteur dans son impression globale d'une copie.
- Conclusion (Sep/Fan)tastic:
*Restez collé, vraiment collé, très collé, toujours collé au sujet et montrez que vous le faites.
*Faites que votre dissertation soit une limpide retranscription de votre plan (dans le titre du mashup) de façon élégante à l’écrit (dans le mashup).
*Ayez ce brin d’originalité qui vous distinguera. Ce dit brin ne se brandit pas à l’improviste le jour D. Il est de bon ton d’avoir un fagot de brins à disposition et de ne plus avoir qu’à se servir dedans.
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Méthodologie 6 : Mettre en abyme le sujet, pratique rare mais valorisée à l’extrême.
(1) Une arme délaissée. (2) Et concrètement, ça donne quoi ? (3) Deux cas où Méthodologie 6 devient un manuel de Kyusho. (4) Rappel énième n’a jamais tué.
Point méthodologique court mais dont les effets démultiplicateurs peuvent rapporter gros, très gros.
Une phrase pour le résumer : « un sujet doit s’analyser pour ce qu’il dit ET pour ce qu’il est ».
La première partie de cette phrase, vous la connaissez et la pratiquez plus ou moins bien. Elle consiste à être obsédé par le traitement d’un sujet dans son unicité, dans ce qu’il a de plus singulier et d’éviter tout plan ou réflexion génériques et non-customisés.
Une erreur commune : tenter de prédire un sujet en dissertation.
(1) Un coup de sabre dans l'Océan. (2) Une pratique contre-productive sur la forme... (3) ...et sur le fond. (4) Le sens des "probabilités indicatives". (5) Le concours, certes. Et le Savoir?
(1) Plus d'une dizaine de préparationnaires m'ont envoyé un message dont l'objet était de connaître mon avis sur des prédictions diverses de sujets. Il est impossible de répondre à cette question.
Bien sûr, il est possible de cerner un thème, d'en connaître les axes d'études,
et ainsi de connaître à peu près les grands sous-thèmes susceptibles de tomber. Mais il est strictement impossible, hors hasard bienheureux ou connaissance antérieure des sujets (ex : NDDGC en Maths 2020). Il y'a un potentiel infini de tournures potentielles.
Méthodologie 5 : Comment conclure ? (fondamental si vous ne voulez pas finir dans la friendzone de la gaussienne de notation, aka une note entre 9 et 13)
(1) Qu’est-ce qu’une dissertation. (2) Le test du correcteur. (3) Le bouquet final.
(1) Conclure, c’est envisager une relation dans sa complétude. Nous n’envisagerons ici que la question de la dissertation. Des «romans» à l’eau de rose (ceux de Marie Minelli par exemple) et Plus belle la vie vous fourniront d’autres applications à ce tweet.
Comprenez bien qu’une dissertation n’est ni plus ni moins que la présentation ordonnée en trois parties harmonieuses d’une réponse à un problème cousu main à partir d’un sujet unique.
C’est dans les choses simples que git la plus atroce des complexités.
Marque-pages : (1) Questionner la question. (2) Regarder « en enfant » grâce au « deuxième terme ». (3) La PBL, encore la PBL, toujours la PBL. (4) Décliner, de façon consciente, le monde. (5) Ménager des bouffées d’air frais.
Si vous avez passé l’épreuve Ecricome, remémorez-vous la avant de lire ce qui suit. Si vous ne l’avez pas passé, imaginez que vous recevez le sujet « Être hors du monde ». Soyez honnête avec vous-même : quelle a/aurait été votre première réaction ?
#concours#prepaecg
Méthodologie 4 : La problématique, ou comment votre note est déjà (presque) définie à la fin de l’introduction. 1. Avoir une problématique problématique. 2. Avoir une problématique « éloignée » du sujet 3. Avoir une problématique qui se remarque sur la forme.
Votre copie n’est pas importante. C’est un grain de sable dans un tourbillon d’autres copies, le correcteur ne s’arrêtera pas longtemps dessus (cf. Méthodologie 2). Pour aller plus vite, il s’arrêtera sur des points fondamentaux de sa grille de notation.
Sans surprise, la problématique est en tête de ces points fondamentaux. Il faut donc lui consacrer plus de temps et d’énergie que pour d’autres éléments secondaires dans la notation de votre copie (le II/B) par exemple).
Ils vous diront, dans leurs pudeurs de gazelles coubertinistes, que l’important est de participer.
Ils vous diront que l’on va à un concours comme au marché et que si les bulots manquent à l’étal, mamie reprendra des moules.
Ils vous parleront de chiffres, de lettres, d’auteurs, de pays, de graphiques, de camemberts, de concours blancs et de drapeaux –blancs.
Ils vous diront que tout se vaut, qu’il y’a une part de destin (large selon eux, mince en réalité) que vous ne contrôlez pas dans un concours.
Pendant ce temps, d’autres ils diront à d’autres vous ce que vos ils vous ont dit. Leurs ils ajouteront que vos ils sont sots. La plupart de ces autres ils s’arrêteront là. Les autres vous sauront ainsi ce qu’un concours n’est pas.
Avantage certain, mais avantage tronqué.