Attention TRÉSOR. Voici le plus prestigieux jeu d’échec de la BnF, que nous avions présenté dans l’exposition Tolkien : le jeu d’échec dit de Charlemagne. Pour la première fois, la pièce à côté du roi n’est plus le vizir, mais la reine. #journeeinternationaledesdroitsdesfemmes ⤵️
Les pièces en ivoire sont de très grandes dimensions : près de 16cm de haut pour les rois. Ce n’est pas un jeu pour jouer, mais un jeu d’apparat
En fait, le jeu n’a pas pu appartenir à Charlemagne : il date du XIe siècle et a été fabriqué en Sicile ou dans le sud de l’Italie.
Il a fait partie, jusqu’à la Révolution, du Trésor de l’abbaye de Saint-Denis. Ici un roi
Mais que fait-il à la Bibliothèque ? Tout simple, lorsque le trésor de Saint-Denis a été pillé une première fois, le Louvre n’existait pas encore. La seule grande institution culturelle était la Bibliothèque Royale.
Toutes les pièces sont blanches désormais, mais on peut distinguer les camps, par la forme des boucliers sur ces deux cavaliers.
Sur certaines pièces des traces rougeâtres : sans doute un apprêt pour une dorure.
Les pièces n’ont pas encore toutes leurs rôles actuels. Pas de tour par exemple, mais des quadriges, dans la tradition byzantine
Pas de fou non plus mais des éléphants. Il semblerait d’ailleurs que le mot fou aux échecs soit une déformation d’éléphant.
Cet éléphant de face est irrésistible…
Il ne reste plus qu’un des pions, qui ressemble furieusement à l’image qu’on peut se faire d’un nain chez Tolkien…
Au moment de l’exposition seul ce pion était accessible en ligne dans Gallica, mais maintenant toutes les pièces le sont !
Dans @GallicaBnF , faites une requête «échec saint denis» et regaedez ces merveilles sous tous les angles !
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5 mars 1953 : il y a soixante-dix ans. La disparition de Staline fait l’effet d’un coup de tonnerre. Petit tour dans le numéro d’avril 1953 de la revue France-URSS édité par l’association du même nom, présidée à l’époque par Frédéric Joliot-Curie ⤵️
Une couverture muette pour ce numéro, qui tranche avec la quatrième de couverture du numéro de mars …
Et tout de suite cette double page …
L’annonce officielle, et le communiqué de l’association France-URSS, entourée de noir comme un faire-part de décès.
Parmi les achats de l’an dernier, une rare publication en français faite à Philadelphie en 1794 : le journal d’un médecin écossais, John Moore, durant son voyage en France en 1792 …⤵️
Moore voyage dans le nord de la France mais se trouve à paris à certains moments cruciaux de la Révolution… ici il assiste à une séance de l’Assemblée législative début août 1792.
Calendrier de l’Avent : belles provenances. 3 décembre. Cette fois, c’est l’estampille qui nous renseigne sur l’origine de cet ouvrage, consacré à la libération d’esclaves chrétiens en Afrique du Nord : il provient de la bibliothèque de Victor Schoelcher !
L’ouvrage est dans une simple reliure de travail sans même de pièce de titre. Victor Schoelcher possédait une très riche bibliothèque, dont il avait donné la plus grosse partie à la bibliothèque qui porte son nom en Martinique. Mais un incendie la détruit en 1890 …
Schoelcher avait aussi fait don de 1776 ouvrages à la Bibliothèque nationale, concernant principalement l’esclavage bien sûr et la zone caraïbe, mais pas uniquement comme le montre ce texte !
Calendrier de l’Avent : belles provenances. 2 décembre. Un très grand format, luxueux et spectaculaire ! Nous n’en connaissons pas le premier propriétaire, sans doute un dignitaire… mais l’important ici, c’est le commanditaire : l’Empereur Napoléon 1er ! ⤵️
Une garde en maroquin vert avec un semis d’abeilles dorées… l’autre en moire de soie. La table est juste assez grande !
Calendrier de l’Avent : belles provenances. 1er décembre. Un petit ouvrage qui est sans doute arrivé de Versailles à la Révolution, avec une superbe reliure de maroquin rouge, aux armes du Dauphin, futur Louis XVI. ⤵️
Il contient une Histoire des Princes illustres qui par leur piété et leurs belles actions ont mérité le surnom de Grand, de l’obscur Germain de Bezançon, publié sous Louis XIV, on sent un peu la flagornerie…!
Seuls quatre monarques sont jugés dignes de figurer dans ce texte : David et Salomon, puis Constantin et Théodose. Quels modèles pour le futur Louis XVI !
Autre don reçu avant-hier : « la Vie de Nostre Sauveur et rédempteur Jésus-Christ », autre témoignage de littérature populaire imprimé à Lyon en 1600. Entre histoire sainte et légendes … de petits bois gravés placés comme des enluminures le rendent très touchant…⤵️
« Comment Noé laissa aller le Corbiau & la Colombe »
« Comment Ange annonça aux pastoureaux la nativité de nostre Seigneur Jesus-Christ. Annuncio vobis gaudium magnum »