#Fil Chère Humanité, un plan visant à transformer 30% de la Terre en aires protégées est sur le point d'aboutir à l'ONU.
Ce plan, le plus grand accaparement de terres de l'histoire, va détruire la biodiversité et les modes de vie de millions de personnes. survivalinternational.fr/sur/cherehuman…
La notion d'"aires protégées" renvoie à un modèle colonial de “conservation” qui a débuté à la fin du 19ème siècle avec la création des parcs nationaux aux États Unis, lorsque les peuples autochtones furent expulsés de leurs terres pour laisser place à la "nature sauvage".
Le concept de "nature", inventé par les européens, a mis les humains à distance du monde dans lequel ils étaient intégrés jusqu’au Moyen Âge. Ce concept prend sa forme définitive au 17ème siècle et n'est aujourd'hui scientifiquement plus pertinent. laviedesidees.fr/Philippe-Desco…
Tout comme le concept de "peuples sauvages", le concept de "nature sauvage" a des relents bibliques et renvoie à l’image d’une nature immaculée, non contaminée par l’humain civilisée, ou encore à un refuge paradisiaque, un antidote à la vie urbaine. reporterre.net/Philippe-Desco…
Cette conception est scientifiquement fausse : les grandes aires « sauvages » sur Terre (l’Amazonie, les plaines africaines, les jungles indiennes, etc.) sont en réalité des créations humaines façonnées par les peuples autochtones depuis des milliers d’années.
À Genève, du 14 au 29 mars, se tient un sommet des Nations unies sur la diversité biologique en vue de la #COP15. Cette rencontre constitue les négociations finales concernant le plan d'action mondial pour la biodiversité #Post2020 organisées par @UNBiodiversity.
La Convention sur la diversité biologique (CDB), qui réunit plus de 190 pays, doit aboutir à un traité international juridiquement contraignant fixant des règles communes pour continuer d'exploiter l'environnement d'ici 2050, mais de manière durable, avec un point d'étape à 2030.
Les débats concernent notamment la création d'"aires protégées" couvrant 30% de la planète d'ici 2030 (plan 30X30).
Un objectif "ambitieux" poussé par une coalition de 75 pays favorables au capitalisme vert (dont 🇪🇺🇫🇷) et des ONG comme @WWF et @nature_org
Il est impossible de mesurer avec précision les effets de ces "aires protégées" sur la biodiversité. En revanche, on sait qu'une fois les habitants expulsés, touristes (hôtels de luxe, chasses aux trophées...) et industries extractives y sont accueillis. survivalinternational.fr/textes/qui-def…
Selon @LongoFiore, de l'ONG @Survival, les peuples autochtones protestent contre les aires protégées depuis des années. Quand leurs territoires sont situés dans ces zones, les autochtones sont chassés et ne peuvent plus accéder à leurs terres. survie.org/billets-d-afri…
Selon Eugénie Clément Picos, anthropologue, la parole des peuples autochtones est peu prise en compte par les instances internationales. Ils sont plus utilisés comme faire valoir que considérés comme des acteurs de la préservation de l'environnement.
Pourtant, des études indiquent que les territoires autochtones sont bien plus écologiques que les aires protégées. De fait, 80% de la biodiversité se trouve en territoire autochtone et la déforestation y est bien moindre qu'ailleurs.
En Amazonie, les images satellites montrent clairement ces territoires comme des îlots de forêt au milieu de la déforestation.
Territoire autochtone d’Arariboia (Amazonie) :
L'instauration d'aires protégées est donc une nouvelle forme de colonialisme, un colonialisme vert. Cette approche capitaliste et raciste considère les peuples autochtones et les communautés paysannes – comme des nuisibles qui ne savent pas gérer leur environnement.
Ils en sont donc expulsés et les violations de droits humains telles que la torture, le viol ou le meurtre sont monnaies courantes s’ils tentent de retourner sur leurs terres pour se nourrir, accéder à des lieux ancestraux ou récolter des plantes médicinales.
Des organisations de conservation de la nature comme @WWF sont au courant de ces atrocités depuis de nombreuses années mais continuent de soutenir le colonialisme vert pour profiter des subventions.
La WWF équipe et forme directement les "écogardes" responsables de ces abus.
Les conclusions du @pnud ont révélé de nombreux abus et de violations de droits contre les Baka. Le peuple Baka n'avait pas donné son consentement pour la création du parc et le WWF était au courant des abus mais a décidé de les dissimuler. survivalinternational.fr/sur/cameroun
Dans le parc de Kaziranga en Inde, les peuples autochtones sont arrêtés, battus, torturés voire tués s’ils osent retourner sur leurs terres, car le parc applique la fameuse politique anti-braconnage du « tir à vue ». 106 personnes tuées en 20 ans. survivalinternational.fr/actu/12528
Ce modèle inhumain de "protection de la nature" est soutenu par le gouvernement français. Depuis 2012, la France contribue directement, par le biais de l'@AFD_France, au financement de l’équipement et des capacités des gardes forestiers responsables de ces atrocités.
L’objectif des 30% prôné par l'UE et certaines ONG fait partie d’une stratégie globale de financiarisation de la nature, une approche néolibérale où la nature est vue comme un capital. En achetant des crédits carbone issus des Aires protégées, les entreprises continuent à polluer
Plutôt que de changer les modes de production et de consommation occidentaux basés sur l'exploitation, l'extractivisme et le productivisme, les gouvernements, poussés par la machine capitaliste, préfèrent financer des "solutions fondées sur la nature", comme les compensations.
Les entreprises extractivistes et productivistes dépenseront simplement de l’argent pour continuer à agir telles qu'elles l'ont toujours fait et ces sommes iront dans les poches de l’industrie de la conservation de la nature.
Si nous voulons vraiment freiner la déforestation et la perte de biodiversité, la méthode la plus efficace, scientifiquement parlant, est de soutenir la lutte pour le droit à l'auto-détermination des peuples autochtones et la création d'autant de terres autochtones que possible.
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@The_Red_Nation est une coalition de révolutionnaires autochtones et non-autochtones basée en Amérique du Nord qui lutte pour la libération des peuples autochtones du capitalisme et du colonialisme, et qui alerte sur les violences et les spoliations envers les autochtones.
@The_Red_Nation invite tous les mouvements révolutionnaires et les camarades de lutte à s’inspirer du #RedDeal, un document axé sur la lutte pour l’auto-détermination, l’auto-gestion, la justice climatique, la révolution par la base et l'action directe, et l'éducation populaire.
La ‘Conservation de la Nature’ : une propagande néocolonialiste pour exproprier les communautés autochtones, marchandiser leurs terres et soutenir le néolibéralisme
Les peuples autochtones, dans les multiples écosystèmes où ils vivent, ont toujours protégé leur faune et leur flore par leur mode de vie.
Leurs terres ancestrales, lorsqu’ils peuvent y exercer leurs droits, sont les zones les mieux préservées au monde. nature.com/articles/s4189…
Aujourd'hui, les peuples autochtones sont face à la menace d'un accaparement de terres sans précédent par les organisations internationales (@UN, @UNEP, @UNESCO) et leurs alliés (États, ONG, entreprises) qui préconisent 30% d’aires protégées d'ici 2030 dans le monde (plan 30x30).
#Fil Après Bernard Arnault, #McDonalds achète la justice française pour éviter des poursuites pénales
1,25 milliard € d’amende, soit 300 millions de BigMac, à verser au fisc
La plus grosse amende pour fraude fiscale en France mais beaucoup moins que ce que McDonalds a détourné
Puisque l’Etat ne poursuit pas les fraudeurs fiscaux (tout en étant le seul à pouvoir le faire grâce au verrou de Bercy), c’est la CGT qui a porté plainte contre McDonald’s en 2016 pour un délit connexe, celui de « blanchiment de fraude fiscale ». lemonde.fr/economie/artic…
Le PNF et McDonald’s ont conclu une convention judiciaire d’intérêt public (CJIP), procédure créée par la loi Sapin 2 en 2016 pour clore des poursuites judiciaires moyennant le versement d’une pénalité. La CJIP permet d’éviter un procès et implique la reconnaissance des faits.
« En tant qu'habitants d'une planète au bord d'une catastrophe climatique, il est de notre devoir de protéger ce qui reste des forêts et de la biodiversité dans le monde, par sursaut d’humanité et d’intelligence, et pour notre propre survie.
Dom et Bruno ont lutté aux côtés des peuples autochtones et consacré leurs vies à cette mission qui est autant un service public qu’un impératif moral. Une mission que le gouvernement Bolsonaro a rendu d'autant plus nécessaire et dangereuse.
#Fil Comment la stratégie néolibérale et néocoloniale du développement durable par la « neutralité carbone » ravage le monde et les peuples autochtones.
Le 22 juin 1988, James Hansen, un climatologue de la NASA, est auditionné devant le Congrès américain où il présente les preuves scientifiques du réchauffement climatique et de la responsabilité première des activités humaines.
L’« effet de serre » devient connu du grand public.
Le GIEC est créé en 1988 pour évaluer l'influence des activités humaines sur le climat.
Il est rattaché à @WMO et @UNEP et, sous la pression de Reagan et Thatcher, qui craignaient un militantisme écologique des experts, il est sous l’égide des représentants des États.
Les antillais s’insurgent des politiques d’Etat colonialistes qui favorisent les intérêts économiques d’une minorité aux dépens de la santé publique et de l’environnement.
Augmentation très nette des cancers, sols empoisonnés et inutilisables pendant des siècles, bétails, volailles, légumes contaminés, rivières polluées, côtes interdites à la pêche... Les Antilles sont aujourd’hui comparables à l’Ukraine après Tchernobyl.
1958. Le chlordécone est mis sur le marché par Allied Chemical (une entreprise pétro-chimique américaine) sous deux noms commerciaux : Kepone et GC-1189.