Thread by @mrgn_ml

Ce soir sort "Nos Guerres d'Algérie", un documentaire que j'ai réalisé pour @radioparleur. Il donne la parole à des personnes qui ont vécu la guerre d'Algérie ou à leurs enfants. On y parle mémoire familiale et mémoire "nationale" à l'échelle de la France #THREAD 👇

Ça sort maintenant parce que le 18 mars, on fête les 60 ans des accords d’Évian. C'est ceux qui actent l'indépendance de l'Algérie, après 8 ans de guerre face à la France.
Le cessez-le-feu est mis en place le lendemain, le 19 mars 1962.
#Algerie60ans

Et la question que je me suis posée, c'est quelle mémoire avons-nous de cette guerre d'Algérie ?
Pour rappel, la France a mis un certain temps avant de mettre le mot "guerre" sur ce qu'il s'était passé. Jusqu'en 1999, on parlait d'"évènements" ou d'"opérations".

Et même pour celleux qui l'ont vécu de près ou de loin, il est difficile de parler d'une seule et même mémoire. Chacun, chacune a sa propre guerre d'Algérie.
Alors j'ai décidé de tendre le micro à 5 personnes aux parcours très différents.

Fatna Souni et sa fille Mornia.
C'est une ancienne militante du #FLN, le Front de Libération Nationale. Elle a vécu de nombreux moments terribles que ce soit en Algérie ou en France (elle est arrivée en 57). Et tout ça, elle l'a raconté à sa fille.

Serge Drouot.
Il a été appelé du contingent à 20 ans, comme 1 500 000 autres jeunes. Il arrive en Algérie pour ce qu'on lui a présenté comme des "opérations de maintien de l'ordre" alors qu'il n'est même pas encore considéré majeur aux yeux de la loi (c'était 21 ans à l'époque)

Abd El Kader Mokhtari.
Fils de harkis, son père était un supplétif algérien qui a combattu au côté de la France.
A la fin de la guerre, sa famille a dû fuir l'#Algérie. La France les a "accueillis" dans des camps. Ses parents, frères et sœurs sont allés à celui de #Rivesaltes

Jacki Mallea.
Il est issu d'une famille maltaise. Il est né et a passé toute son enfance en #Algerie. Il a dû partir en 1962 à la fin de la guerre. Depuis, ce pied noir se bat pour que la France reconnaissent ses tords. Son principal combat ?

Retirer cette stèle à la gloire de membres de l'OAS, l'Organisation de l'Armée Secrète. Contre l'indépendance de l'Algérie, elle est à l'origine de nombreux attentats et meurtres.
Cette stèle, on peut la trouver dans un cimetière de #Perpignan.

Avec ces 5 personnes, j'ai voulu parler de leurs histoires, et de si elles avaient été transmises. Encore aujourd'hui, le silence pèse sur de nombreux témoins et sur les familles.
Mais toutes et tous m'ont affirmé que le plus silencieux, c'était l’État français.

Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous ce soir à 18h sur l'Actu des Luttes pour "Nos guerres d'Algérie". C'est réalisé avec @EtienneRedCat et @martinbodrero

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