"Vous avez des enseignants qui pendant le Covid ont été là [...] puis il y a des enseignants - ça a existé aussi - qui ont disparu."
Deux réponses à @EmmanuelMacron ⬇️
1. Non seulement c'est faux (cf la séquence de #profbashing sur les 5% de professeurs dits "décrocheurs"), et même insultant, la totalité des enseignants ayant fait leur travail comme ils le pouvaient dans des circonstances de crise... laviemoderne.net/grandes-autops…
2. ... mais il faut quand même mesurer la violence symbolique de vouloir réformer l'école en se fondant précisément sur ces circonstances de crise.
Il est de toute façon hypocrite de saluer ceux "qui ont été là" pendant la crise car, dans l'école d'@EmmanuelMacron, c'est bien autre chose qui sera demandé aux enseignants pour espérer un simple rattrapage salarial.
Je cite :
- "une meilleure rémunération pour ceux qui s'engagent sur une autre mobilisation"
- "changer complètement les résultats d'une classe"
Au-delà de cette naïve vision magique de l'enseignement (façon Cercle des poètes disparus), AUCUNE reconnaissance puisque faire son travail NE SUFFIT PAS.
Bref, un management par l'injure à notre profession, par la culpabilisation permanente et par l'injonction à l'impossible.
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Un collègue de mathématiques (@OtterGreg) s’aperçoit, dès la deuxième semaine de l’année, que 2/3 des élèves d’une de ses classes de quatrième n’ont pas fait leur travail à la maison : écrire une phrase donnée en cours et faire quatre multiplications.
Les réactions ont été si virulentes et si consternantes que j’en ai dressé une petite typologie. Car elles disent quelque chose de la place de l’école dans notre société aujourd'hui.
Il y a d’abord - évidemment - les élèves (ou les anciens élèves) qui, de tout temps, n’ont jamais aimé faire leurs devoirs. Leur niveau de réflexion sur l'école est assez limité.
🤪 Les petites chroniques de l'#ÉcoleNumérique.
N°11 : les notifications invasives ET évasives de l'ENT.
Nous sommes 2 parents enseignants et avons 3 enfants, soit 11 comptes au total. Et une pluie de notifications envoyées par "ne-pas-repondre@monlycee.net" avec un objet tout aussi évasif ("Réception d'un message"), que le contenu du message n'éclaire pas toujours.
Bien souvent, donc, quand je clique sur "Consulter Dans L'ENT" (sic), je n'ai aucune idée duquel de mes quatre comptes il s'agit. Bien pensé, non ?
1. Les élèves portés par leur milieu social le sont encore plus quand les autres élèves ne sont pas encouragés à répéter, réinvestir et s'approprier les notions vues en classe.
2. Puisqu'à la maison le travail scolaire consiste à répéter, réinvestir et s'approprier les notions, se faire aider par les parents n'aide en rien les élèves.
Petit fil utile sur les absences des professeurs - pardon : leur odieux "absentéisme" qui semble obséder tant de monde. Et si nous dissipions une bonne fois pour toutes une illusion à vrai dire rarement bienveillante : ⬇️
Rappelons que le taux d'absence des enseignants est inférieur à la moyenne des autres fonctionnaires d’État, des autres fonctions publiques (hospitalière et territoriale) et de l'ensemble du privé : même la @Courdescomptes l'a reconnu en 2021. lefigaro.fr/conjoncture/20…
En période de pic pandémique, ce taux est sans doute plus élevé. Avec la promiscuité liée à la classe, imaginons qu'il atteigne 10-15% comme dans l'entreprise : sur un collège moyen de 35 professeurs, cela représente entre 3 et 5 professeurs. francetvinfo.fr/sante/maladie/…
Excellente "désinfox", @Le_Progres, pour démontrer que les écarts de salaires entre les professeurs allemands et français sont parfaitement justifiés. Bon, quelques observations factuelles s'imposent.
D'où vient d'abord l'affirmation que les professeurs allemands "travaillent plus" ? Du nombre de semaines de cours plus élevé dans l'année scolaire allemande : mais... mais... c'est complètement idiot.
On peut travailler moins de semaines et beaucoup plus d'heures dans l'année. C'est d'ailleurs le cas des enseignants français (source OCDE : data.oecd.org/eduresource/te…).