Je vais essayer de vous dire pourquoi, pour moi, en tant que militante féministe, il est important de voter demain et d’utiliser cet outil, malgré ses imperfections et malgré l’absence d’une candidate féministe :
Tout d’abord, on peut voir que la question de l’égalité femme/homme et que le problème des violences sexistes et sexuelles est systémique. Une élection n’effacera pas cela. Aucun.e candidat.e ne pourra enrayer les viols et féminicides. Mais on peut lutter. Et voter.
Passée la stupeur des données chiffrées sur les viols et féminicides, sur le parcours du combattant des victimes de violences sexistes et sexuelles pour obtenir justice, on peut voter pour un candidat qui a pour ambition de simplifier le recours à l’ordonnance de protection
pour les femmes victimes de violences conjugales, réguler le port des armes à feu pour les hommes coupables de violences conjugales, donner aux associations féministes (financement des centres d’accueil), améliorer le 3919, déployer + de téléphones graves danger et bracelets
d’éloignement, améliorer le dépôt de plainte et garantir aux victimes un accompagnement digne, améliorer la formation des magistrat.e.s et aligner les règlements des avocat.e.s à l’aide juridictionnelle.
Et tout ça, on peut l’obtenir, en votant pour Mélenchon, demain.
J’ai beaucoup d’émotion en voyant ce programme, qui a été peu discuté, parce qu’il m’aurait permis de mieux vivre mon expérience judiciaire et parce que j’aurai pu obtenir le TGD auquel j’étais éligible mais que je n’ai pas pu obtenir sans ordonnance de protection.
Ce programme aurait pu me faire obtenir justice. Et je ne peux pas m’empêcher de penser à toutes les femmes qui connaissent ou connaîtront ce même parcours. Elles méritent la protection et d’obtenir justice. Alors votons demain.
Et je n’oublie pas la présence de @Simonnet2 à notre rassemblement sur les violences sexistes et sexuelles au théâtre ni les mots de @ManonAubryFr sur le #MeTooTheatre au parlement européen, et ceux de @Deputee_Obono lors d’un meeting. Merci à vous.
Hier, j’ai avorté. Et je crois qu’il faut que j’en parle parce que ce que j’ai vécu est finalement très loin de l’idée que j’en avais.
Si l’accompagnement médical a été ultra bienveillant, j’ai l’impression qu’on cache une partie de la violence du procédé.
Je préviens, mon thread peut être un peu violent. Et si je fais ce thread, ce n’est pas pour dégoûter les femmes de l’avortement mais pour décrire précisément ce qu’il peut se passer. J’aurais aimé qu’on me prévienne de certaines choses, je crois. Pour ne pas être démunie.
Et avant que je commence : je crache sur tous les « pro-vie » et l’avortement est un droit. C’était la meilleure des solutions dans mon cas et je suis aujourd’hui soulagée de ne plus être enceinte. Je me sens plus légère et apaisée.
Hello Twitter, suite aux annonces du gouvernement pour lutter contre les violences conjugales, je voulais vous parler de ce qu’il s’est passé de ma plainte au procès et vous dire comment la justice ne m’a pas protégée au début (mais certaines asso, oui). Ca sera un peu long 👇🏻👇🏻
Je ne vais pas décrire les violences que j’ai subies mais ma procédure. Je veux surtout vous détailler tout le parcours judiciaire entre la plainte et le procès. Et parler aussi des victimes entre 18 et 25 ans qui sont oubliées par la justice.
Je porte plainte en juin 2020.
Je porte plainte pour violences habituelles sur une personne vulnérable. Le flic a refusé de prendre mes enregistrements, n’a pas mentionné le voisin qui était témoin et dans sa façon de rédiger la plainte, m’a rendue coupable de certains faits de violence que j’avais dénoncés.