#prepa#prepaecg#concours
"Le conseil le plus important à avoir en tête avant une épreuve de dissertation, toutes matières confondues"
Demandez-vous brièvement comment vous auriez traité ces 3 sujets ou ce qui vous interpelle en eux avant de lire la suite puis refaites
l’exercice après avoir tout lu.
Que perd-on quand on perd la mémoire ? (CG ESSEC 2019)
Les héros sont-ils morts ? (Sujet 2 CG Ecricome 2012)
L’essor économique et la montée en puissance de la Chine : chances ou menaces pour le reste du monde ? (HGGMC ESSEC 2012)
En apparence, ils n’ont strictement rien en commun.
Mais tuons les apparences et voyons en quoi ces 3 sujets, par le traitement initial qui doit leur être réservé, sont en réalité très proches.
En effet, face à tout sujet dissertatif, il faut repenser à ces 3 faits :
1) Le concours est avant tout une course mentale qui qualifie ceux ayant réussi à rester lucides sous la « pression » des épreuves.
2) Ce sont des professeurs qui conçoivent les sujets après les avoir muris des mois durant, ce qui veut dire que chaque élément du sujet, même le plus infime (ponctuation, « et » ou « ou », « le » ou « les » etc), cache un ou plusieurs attendus clairement écrits sur la grille
de correction que les correcteurs doivent suivre. 3) Ces concepteurs-professeurs sont des êtres humains et, partant, sensibles à la flatterie et aux caresses faites à leurs egos.
Cela en tête, vous comprenez bien que l’objectif est de rester assez lucide pour se souvenir qu’il y’a toujours quelqu’un à satisfaire et à flatter derrière le traitement d’un sujet. Pour ce faire, vous devez constamment montrer (mais surtout dans votre analyse introductive
du sujet) au correcteur que son sujet est sublime, profondément intéressant, complexe et indéfiniment pourvoyeur de nouvelles perspectives de réflexion.
Il existe une manière de s’assurer que ce travail de flatterie est bien fait : reprendre mot à mot, signe à signe, conjugaison
à conjugaison, le sujet et à chaque fois se demander « quel a donc pu être l’objectif du correcteur quand il a choisi ce mot et pas un autre ? ». Mais, une fois que vous avez répondu cette question existentielle, vous devez retranscrire cette réponse sur votre copie, dans votre
introduction, même si vous avez l’impression d’aligner les truismes et d’écrire un ramassis de phrases chiantes.
Concrètement, avec les 3 sujets du départ, il faut absolument écrire des phrases du type : « le sujet écrit « que perd-on » mais qui est ce « on », quelle différence
y’aurait-il entre « on » et « je » ? » ; « quelle valeur donner au présent auquel le verbe être est conjugué dans le sujet à la troisième personne du pluriel ? Est-ce un présent de vérité générale, une affirmation partant de notre présent ou un choix par défaut ? » ; « l’usage
du pluriel pour « chances » et « menaces » semble coincer dans la même qualification l’essor économique et la montée en puissance de la Chine, mais ne pourrait-on pas à l’inverse envisager des qualifications différentes pour chacun de ces deux phénomènes ».
Vous le voyez, flatter le correcteur, ce n’est pas seulement lui dire « ton sujet, tel quel et dans sa formulation précise, est intéressant » ; c’est surtout lui dire « en épluchant bout par bout ton sujet, j’arrive à créer sans arrêt de nouvelles perspectives d’analyse ».
Si vous le voulez bien, prenez-vous une liste de sujets divers, en HGGMC comme en CG (et pas forcément sur aimer), et essayez, sans les traiter intégralement, de faire ce travail d’épluchage qui n’est rien d’autre qu’un jeu.
Un jeu où il s’agit d’être toujours plus inventif pour montrer au correcteur ô combien son choix de vous proposer ce sujet s’est avéré un choix gagnant, ou, pour être plus précis, un choix FERTILE.
En définitive, si être élève est le second plus vieux métier du monde, il vous faudra remonter plus haut sur l’échelle d’ancienneté des métiers pour réussir le concours.
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Méthodologie 6 : Mettre en abyme le sujet, pratique rare mais valorisée à l’extrême.
(1) Une arme délaissée. (2) Et concrètement, ça donne quoi ? (3) Deux cas où Méthodologie 6 devient un manuel de Kyusho. (4) Rappel énième n’a jamais tué.
Point méthodologique court mais dont les effets démultiplicateurs peuvent rapporter gros, très gros.
Une phrase pour le résumer : « un sujet doit s’analyser pour ce qu’il dit ET pour ce qu’il est ».
La première partie de cette phrase, vous la connaissez et la pratiquez plus ou moins bien. Elle consiste à être obsédé par le traitement d’un sujet dans son unicité, dans ce qu’il a de plus singulier et d’éviter tout plan ou réflexion génériques et non-customisés.
Une erreur commune : tenter de prédire un sujet en dissertation.
(1) Un coup de sabre dans l'Océan. (2) Une pratique contre-productive sur la forme... (3) ...et sur le fond. (4) Le sens des "probabilités indicatives". (5) Le concours, certes. Et le Savoir?
(1) Plus d'une dizaine de préparationnaires m'ont envoyé un message dont l'objet était de connaître mon avis sur des prédictions diverses de sujets. Il est impossible de répondre à cette question.
Bien sûr, il est possible de cerner un thème, d'en connaître les axes d'études,
et ainsi de connaître à peu près les grands sous-thèmes susceptibles de tomber. Mais il est strictement impossible, hors hasard bienheureux ou connaissance antérieure des sujets (ex : NDDGC en Maths 2020). Il y'a un potentiel infini de tournures potentielles.
Méthodologie 5 : Comment conclure ? (fondamental si vous ne voulez pas finir dans la friendzone de la gaussienne de notation, aka une note entre 9 et 13)
(1) Qu’est-ce qu’une dissertation. (2) Le test du correcteur. (3) Le bouquet final.
(1) Conclure, c’est envisager une relation dans sa complétude. Nous n’envisagerons ici que la question de la dissertation. Des «romans» à l’eau de rose (ceux de Marie Minelli par exemple) et Plus belle la vie vous fourniront d’autres applications à ce tweet.
Comprenez bien qu’une dissertation n’est ni plus ni moins que la présentation ordonnée en trois parties harmonieuses d’une réponse à un problème cousu main à partir d’un sujet unique.
C’est dans les choses simples que git la plus atroce des complexités.
Marque-pages : (1) Questionner la question. (2) Regarder « en enfant » grâce au « deuxième terme ». (3) La PBL, encore la PBL, toujours la PBL. (4) Décliner, de façon consciente, le monde. (5) Ménager des bouffées d’air frais.
Si vous avez passé l’épreuve Ecricome, remémorez-vous la avant de lire ce qui suit. Si vous ne l’avez pas passé, imaginez que vous recevez le sujet « Être hors du monde ». Soyez honnête avec vous-même : quelle a/aurait été votre première réaction ?
#concours#prepaecg
Méthodologie 4 : La problématique, ou comment votre note est déjà (presque) définie à la fin de l’introduction. 1. Avoir une problématique problématique. 2. Avoir une problématique « éloignée » du sujet 3. Avoir une problématique qui se remarque sur la forme.
Votre copie n’est pas importante. C’est un grain de sable dans un tourbillon d’autres copies, le correcteur ne s’arrêtera pas longtemps dessus (cf. Méthodologie 2). Pour aller plus vite, il s’arrêtera sur des points fondamentaux de sa grille de notation.
Sans surprise, la problématique est en tête de ces points fondamentaux. Il faut donc lui consacrer plus de temps et d’énergie que pour d’autres éléments secondaires dans la notation de votre copie (le II/B) par exemple).
Ils vous diront, dans leurs pudeurs de gazelles coubertinistes, que l’important est de participer.
Ils vous diront que l’on va à un concours comme au marché et que si les bulots manquent à l’étal, mamie reprendra des moules.
Ils vous parleront de chiffres, de lettres, d’auteurs, de pays, de graphiques, de camemberts, de concours blancs et de drapeaux –blancs.
Ils vous diront que tout se vaut, qu’il y’a une part de destin (large selon eux, mince en réalité) que vous ne contrôlez pas dans un concours.
Pendant ce temps, d’autres ils diront à d’autres vous ce que vos ils vous ont dit. Leurs ils ajouteront que vos ils sont sots. La plupart de ces autres ils s’arrêteront là. Les autres vous sauront ainsi ce qu’un concours n’est pas.
Avantage certain, mais avantage tronqué.