Thread by @vivian_dps

Petit fil sur la manière dont est appréhendée l’adaptation au changement climatique dans les scénarios « Transition(s) 2050 » de l’@Ademe. transitions2050.ademe.fr Cela fait un moment que je voulais partager les qqs éléments que j’y ai picorés (sélection très subjective) (1/21)

Rappel du contexte: en novembre dernier l’@Ademe a publié ses scénarios « Transition(s) 2050 » qui dessinent 4 chemins contrastés vers la neutralité carbone en France. Chaque scénario associe les résultats de la modélisation à un récit cohérent, décliné dans chaque secteur (2/21)

Plusieurs « feuilletons » thématiques viennent éclairer des aspects spécifiques de ces débats sur les futurs possibles. Parmi ceux publiés récemment – un porte tout particulièrement sur les enjeux d’#adaptation (3/21)

Il se focalise sur 5 cinq secteurs économiques importants de la décarbonation : agriculture, forêt, industrie, bâtiment & cadre bâti et transports (Le système électrique fera l’objet d’un feuilleton ultérieur) (4/21)

Comme dans le reste de l’exercice Transition(s) 2050, le scénario climatique de référence est le RCP4.5 ; néanmoins la sensibilité climatique a pu être appréciée en se projetant dans le scénario RCP8.5 pour certains secteurs (forêt et bâti) (5/21)

L’analyse se fonde notamment sur une grille de lecture développée précédemment par l’@Ademe et structurée autour de 4 grandes classes de capacités d’adaptation (6/21)⬇️

Le feuilleton propose une double lecture qualitative (à dire d’experts) sur l’adaptation :
➡️Une évaluation des risques climatiques qui pèsent sur chaque scénario : y-en-a-t-il des plus risqués que d’autres ? (7/21)

➡️Une identification des leviers d’adaptation qu’offre chaque scénario ; car à des visions du monde contrastées peuvent correspondre des formes d’adaptation différentes (8/21)

(On notera, petite parenthèse, qu’il aurait aussi été possible de décrire quels sont les besoins d’adaptation spécifiques à chaque scénario – ce sera peut-être pour plus tard) (9/21)

On voit ainsi que tous les chemins de transition ne se valent pas toujours face aux conséquences du changement climatique (10/21)

Les points saillants varient pas mal d’un secteur à l’autre. Par ex pour les transports, c’est moins le niveau de risque qui change en fonction des scénarios que les leviers d’adaptation disponibles. On y retrouve une vision du monde +/- techno ping @AurelienBigo (11/21)

Dans l’industrie en revanche, certains scénarios de transition semblent dessiner des différences assez marquées en termes de vulnérabilités. Un monde frugal paraîtrait ainsi plus résilient (12/21)

Cela nous rappelle au passage que l’adaptation est une affaire d’ingénierie mais aussi de gouvernance, d’organisation, de solidarités... Les réponses sociales complètent et s'articulent avec les réponses techniques (13/21) @MagaliReghezza

Cette complémentarité est particulièrement visible dans le cas du bâti avec des leviers techno (certains pas top du pdv GES #maladaptation), des solutions fondées sur la nature mais aussi des évolutions de comportements (et oui sur l’adaptation aussi on parle de sobriété) (14/21)

Autre élément à relever : parfois les questions d’adaptation rétroagissent sur les capacités d’atténuation (15/21)🔁🤯

Pour la forêt par exemple, l’@Ademe note que « la prise en compte des conséquences des crises climatiques (en particulier les feux de forêt, ravageurs et tempêtes) dans les modèles conduirait certainement à revoir à la baisse le puits carbone en 2050 » (16/21)😱

La note souligne également 3 messages transversaux :
1⃣ L’eau est l’enjeu de l’économie du 21e siècle
2⃣ Les différents échelons des politiques publiques aideront à planifier l’adaptation de l’économie
3⃣ On en sait déjà assez pour massifier les actions d’adaptation❗️ (17/21)

Elle insiste aussi sur cette conclusion: + que le niveau de réchauffement, ce sont nos choix d’adaptation qui définiront notre capacité collective à faire avec les impacts. Commencer à discuter des trajectoires possibles est essentiel aussi sur l’adaptation (18/21)