Thread by @france_soir

La conférence de presse annoncée par le professeur @raoult_didier va débuter à 14h30 à l’@IHU_Marseille : il est entouré de ses conseils, notamment Me @BriceGrazzini à sa gauche. Les affaires judiciaires devraient donc être au menu.

À sa droite, il s’agit Me Massimo Bianchi, ténor venu renforcer son équipe de défense.

« Je ne comprends pas tellement ce qui nous est arrivé », tant du point de vue du succès de ses vidéos - « de l’enseignement », explique-t-il, que de l’ampleur du « harcèlement » subi, explique le Pr Raoult.

Il pointe la « politisation à outrance du débat », taquinant les journalistes : « si vous êtes venus pour savoir ma consigne de vote, vous pouvez partir, ça ne regarde personne ».

La vaccination n’est « ni de droite ni de gauche ». Pour les plus de 60 ans, il est « clair » qu’il y a un bénéfice. Pour les autres, il n’y a rien de clair, relève Didier Raoult.

Le professeur Raoult revient sur une de ses marottes : l’emblématique affaire du #LancetGate, toujours pas élucidée.
« Que s’est-il passé » pour que cette « énorme folie » prenne le dessus ?

Le directeur de l’IHU rappelle la condamnation du Pr Raffi, qui l’avait menacé par téléphone [ndlr: il avait accepté une composition pénale]. Le chercheur nantais figure parmi les plus importants conflits d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique chez les chercheurs en France.

Après l’évocation d’autres scandales de santé publique, notamment aux Etats-Unis, le professeur Raoult développe longuement l’approche du traitement de la tuberculose, le replaçant dans une large perspective historique.

Il défend bec et ongles l’IHU face aux griefs formulés sur le traitement de cette maladie, rappelant au passage que des dossiers médicaux (dont le sien et celui de sa femme) ont été consultés en toute illégalité.

Autre mantra du professeur Raoult, le défi que pose la non-rentabilité des molécules repositionnées : « On a un patrimoine chimique colossal
Mais au bout de 20 ans il n’a plus aucune rentabilité, ça ne rapporte plus rien ! » pour lui, il faut trouver les moyens d’y remédier.

Les ingérences et le mélange des genres de l’administration et de la politique sont taclés à nouveau par Didier Raoult : il cite à nouveau le courriel envoyé par le président de la commission d’établissement pour le vote du second tour (appelant à ne pas voter Marine Le Pen).

https://twitter.com/raoult_didier/status/1516716616930766854

L’@IHU_Marseille est un « bijou » que « j’ai mis 30 ans » à bâtir, explique son directeur, signalant que les attaques qui lui sont portées mettent en péril ce « site unique ».
Il nous avait accordé une interview dans laquelle il évoquait cette aventure : francesoir.fr/videos-lentret…

« Il faut faire attention à ne pas perdre notre crédibilité dans cette affaire », conclut Didier Raoult, mettant en garde les autorités et instances qui l’attaquent.

Place aux questions des journalistes : pourquoi avoir convoqué cette conférence de presse aujourd’hui ?
Didier Raoult récuse à nouveau toute arrière-pensée politique, il était tout bonnement en vacances récemment.

Pourquoi répéter ce qu’au fond, il explique déjà dans ses vidéos ?
Mais « parce que vous, vous ne le dites pas », répond-il à la presse, écornant @BFMTV (présente) au passage pour ce qu’il estime être une contre-vérité diffusée hier.

Suite à des questions sur l’affaire de la tuberculose, Massimo Bianchi, regard noir et voix posée, précise les procédures déclenchées contre le fameux « essai sauvage » qui « n’a jamais eu lieu ».

« On s’est habitué au fait qu’on puisse dire des horreurs sur lui » : l’avocat défend son client, qui a « voué sa vie » à la recherche et à la médecine.
Il explique disposer d’éléments de preuve matériels : « un système informatique n’a pas d’appartenance politique ».

« Nous avons déposé plainte »
« Le temps est venu maintenant que la vérité soit établie, judiciairement »
« Mon seul patron, c’est le Code de procédure pénale »
« On porte volontairement et de façon indigne atteinte à son honneur, à sa réputation », à l’œuvre de sa vie.

« Nous nous constituerons partie civile à chaque fois que le parquet ne nous suivre pas »
« Je ne suis pas esclave du principe de l’opportunité des poursuites, c’est ainsi que j’ai été formé au Barreau de Marseille »

« Vous n’avez pas le droit en tant que journaliste d’utiliser des données qui ont été volées ; si vous le faites, vous devez en assumer les conséquences », cingle froidement Me Bianchi.

« Trois personnes » « identifiées » de l’AP-HM ont commis un « bris de glace » en consultant des dossiers médicaux de façon illégale pour le compte de l’article de Mediapart, répond le Pr Raoult à une question demandant une précision.

« Ce qu’on fait ici, qui suscite autant de surveillance, de contrôle et d’acharnement […] c’est qu’on considérait que la recherche française en maladies infectieuses était en train de s’écrouler. C’est pour cela qu’on a bâti l’IHU ! »

« Le travail que nous faisons sur les maladies infectieuses est aussi de la veille pour la sécurité sanitaire du pays » C’est la « sixième inspection, ici, vous pensez bien qu’on est prudents »
« Vous croyez qu’on survivrait à un tel harcèlement si on ne l’était pas ? » Pr Raoult

Interrogé sur l’ouverture des portes de l’IHU à l’ « International Covid Summit » fin mars, le professeur Raoult défend sa perception de la liberté d’opinion : « je n’ai pas peur des opinions contraires », explique-t-il.
[Voir le reportage @france_soir👇]
francesoir.fr/societe-sante/…

Interrogé sur sa succession à la tête de l’IHU, le professeur Raoult explique qu’il n’est pas « responsable de l’avenir » et qu’il espère que celui qui prendra sa succession résistera à la tentation d’une forme d’hubris. Il souhaite que cette décision soit « collective ».

« Je souhaite être remplacé à partir de septembre », mais « n’essayez pas trop de prévoir, la vie est compliquée », sourit le professeur Raoult, affichant un certain stoïcisme.

Le toujours directeur de l’IHU espère boucler ses travaux de recherche, directeur ou non, mais évoque d’autres aspects de sa vie, sa famille ou encore l’écriture, en profitant pour faire l’auto-promotion de son dernier livre avec une touche d’auto-dérision qui amuse l’assistance.

Didier Raoult revient sur un problème de « casting » qui a présidé aux décisions prises pour la gestion de la crise sanitaire : un discours qu’il tient depuis deux ans, déplorant qu’on ait privilégié réseaux et copinage au détriment de l’excellence et de la réelle expertise.

Au tour de Me @BriceGrazzini, silencieux jusqu’ici, avocat de longue date (sept ans) de l’IHU, de prendre la parole : au-delà du dossier tuberculose, il rappelle les différents dossiers qui se sont accumulés depuis deux ans.

Le Pr Raffi déjà évoqué, mais aussi Martin Hirsch pour « faux témoignage » devant l’Assemblée nationale, classée sans suite, mais suivie d’une autre plainte avec constitution de partie civile)…

Le professeur Raoult reprend la parole sur cette dernière affaire, qui portait sur la mortalité comparée de l’AP-HP et de l’AP-HM.

Concernant Karine Lacombe attaquée en diffamation, l’audience se tiendra le 14 juin devant le tribunal correctionnel de Marseille, explique Brice Grazzini.
Le professeur Jean-Paul Stahl est aussi attaqué, l’affaire sera plaidée plus tard.

Le harcèlement dont a été victime l’IHU, y compris au sein du monde de la publication scientifique, a donné lieu à une plainte contre Elisabeth Bik et contre Boris Barbour, responsable du site pubpeer.

Au total, « une dizaine de plaintes, mais cela aurait pu être une centaine », souligne Me Grazzini.

Question politique sur la suppression éventuelle de l’AME (aide médicale d’Etat) : Didier Raoult répond que les deux principaux problèmes de la santé en France sont la formation médicale, à augmenter en qualité et quantité, et l’organisation générale du système/l’administration.