Aujourd’hui, je vous propose de faire un top 10 des médicaments homéopathiques les plus absurdes ou dégoutants.
Évidemment, il n’y aura aucune plante dans ce classement.
10. Oscillococcinum (Boiron).
Composition : foie et cœur de canard de Barbarie putréfiés pendant un mois.
Indication : états grippaux (fièvre, toux, courbatures).
Censé contenir une bactérie dont on sait depuis des décennies qu’elle n’existe même pas. Mais tant que ça se vend.
9. Hekla lava (Boiron).
Composition : cendres de volcans islandais.
Indication : arthrose et problèmes osseux variés.
En vrai, celui-là est rigolo.
8. Mephitis putorius (Dr. Willmar Schwabe).
Composition : jus d’anus de putois.
Indication : troubles pulmonaires. J’imagine que ça dégage les bronches, une telle odeur.
Boiron en fait aussi, mais ils sont déjà trop présents dans ce top 10 alors place à la concurrence.
7. Luesinum (Boiron).
Composition : chancre syphilitique. En gros, on trouve quelqu’un qui a la syphilis, et on frotte les ulcérations de son pénis ou de sa vulve pour récupérer de quoi fabriquer le Luesinum.
Indication : plein de trucs, des carries à l’amnésie des noms propres.
6. Uranium Nitricum (SBL).
Composition : uranium radioactif.
Indication : diabète, ulcère gastrique. Je ne vois pas bien le lien, mais allez.
Ici en goute, mais existe aussi en granule. Et Boiron en produit aussi, encore une fois.
5. Meconium (Helios).
Composition : caca de bébé. Pour être précis, le méconium, c’est le tout premier caca d’un nouveau-né.
Indication : je ne sais pas, je n’ai pas compris.
Le labo vend aussi du cordon ombilical et du placenta, pour rester dans le thème de la naissance.
4. Rayons X (Boiron).
Composition : rayons X. Ne me demandez pas comment on dilue des rayons X.
Indication : brûlures liés aux rayons de radiothérapie. Au moins, c’est cohérent avec le concept d’homéopathie à défaut d’être cohérent avec les lois de la physique.
3. Murus berlinensis (Helios).
Composition : mur de Berlin.
Indication : séparations. C’est logique.
Malheureusement en rupture de stock.
2. Medorrhinum (Boiron).
Composition : pus urétral de blennoragie. En gros, il faut récupérer le pus qui s’écoule du pénis d’un homme qui a la chaude-pisse. C’est en granule, donc ça s’avale.
Indication : herpès, asthme, problèmes scolaires (oui), etc.
1. Lux foraminis nigris (I & E Organics Apothecary).
Composition : lumière de trou noir (Cygnus X-1 pour être précis). Là encore, ne me demandez pas comment on dilue ça, ni même comment on récupère ça.
Indication : aucune idée, mais c’est 11 dollars.
Voilà, mon top 10 est fini. N’hésitez pas à me proposer vos médicaments homéopathiques préférés. Sachant que tout ce qui compte, c’est le packaging et le marketing, parce qu’après tout, c’est toujours la même composition : du rien.
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J’ai écouté il y a deux semaines la 1re vidéo d’@Acermendax sur l’acupuncture, et j’ai relevé quelques erreurs. Des erreurs sans conséquence sur le fond du propos, je le précise. Elles concernent les fondements de l’acupuncture, qui sont mal souvent mal compris.
Avant tout, une petite remarque : Mendax fournit une très longue liste d’indications de l’acupuncture mais, même très longue, elle ne concerne en fait que l’acupuncture dans sa version moderne et occidentale, qui est déjà restreinte par rapport aux prétentions initiales.
En fait, dans la théorie, la médecine traditionnelle chinoise (dont l’acupuncture n’est qu’une facette) est indiquée dans absolument tous les problèmes de santé, sans exception. La version occidentalisée de l’acupuncture a vu ses prétentions nettement revues à la baisse.
J’ai voulu écouter la fameuse vidéo de critique du livre « La science des balivernes » de Thomas Durand. Je trouve que les commentaires qui ont été faits ici sont caricaturaux, mais en même temps la vidéo est pénible.
En préambule, Dr Sornette nous explique qu’il s’agit de la première vidéo d’une série qui consistera à lire des livres de « plus ou moins mauvaise qualité » ayant pour thème l’esprit critique, pour en faire une analyse.
Très bon concept, selon moi, mais on apprend peu après que le livre en question, elle ne l’a pas lu. L’objectif est donc une réaction à chaud. Ce n’est pas en soi un problème, pourquoi pas, mais ici, l’absence de préparation se ressent, c’est assez poussif et brouillon.
Pourquoi est-ce si difficile de trouver un remède au cancer ?
Parce qu’il n’y a presque aucune différence entre une cellule cancéreuse et une cellule normale, donc trouver un médicament qui tue l’une sans tuer l’autre, c’est très complexe. Jusque-là, on n’a pas vraiment réussi.
Bon, déjà, qu’est-ce qu’une cellule cancéreuse ? En gros, c’est une cellule normale qui, à cause de mutations génétiques, a perdu sa capacité d’autoréparation et d’autodestruction et va se multiplier de façon incontrôlée.
L’ADN des cellules mute en permanence, surtout en cas d’agression extérieure (comme le tabac), mais la cellule peut soit réparer cet ADN, soit s’autodétruire pour éviter les problèmes. Si les mutations endommagent les systèmes de réparation d’ADN et d’autodestruction, ça dérape.
Il y a des gens qui ne comprennent pas le Nutriscore, y compris parmi les professionnels.
Je rappelle donc qu’il n’y a que 4 catégories : cas général, boissons, fromages, matières grasses ajoutées.
Un sachet de frites surgelés n’est donc PAS comparé aux autres frites.
Donc si un sachet de frites surgelé a un Nutriscore A, ce n’est pas parce qu’il est meilleur que les autres sachets de frites, c’est parce qu’il rentre dans les critères A du cas général (qui contient donc aussi TOUS les aliments qui ne sont pas boissons, fromages ou graisses).
Si quelqu’un vous dit que le Nutriscore est une comparaison du produit avec les autres de la même catégorie, c’est vrai, mais il n’y a que QUATRE catégories, dont une qui contient à peu près tous les aliments en vente. On ne compare pas une pizza aux autres pizzas.