Il y a quelque chose de réjouissant - le #racisme anti-blanc est surtout une mystification d'#extremedroite - et quelque chose de triste. Je m'explique (🧵⤵️)
https://twitter.com/labooktillaise/status/1524895113780121611?s=20&t=DKh_4qpR0q_1MXXGqVSOxQ
Par le concept de racisme antiblanc, l'extrême-droite cherche à relativiser les phénomènes historiques racistes et antisémites singuliers. Comme si tout phénomène avait dans l'histoire et dans le présent son phénomène miroir.
C'est une manipulation qui a pour but de nier la genèse particulière et la permanence de préjugés racistes ainsi que les #discriminations contemporaines multiples qui en découlent.
Une fois cela dit, proclamer que les personnes ou collectifs de personnes relevant de groupes historiquement discriminés ne peuvent avoir des sentiments ou des comportements racistes, cela ne relève pas de l'empowerment mais au mieux de la fabrique de bullies.
C'est une technique d'extrême-droite. L'extrême-droite sioniste qui décrète qu'Israël agressé ne peut être agresseur. L'extrême-droite racialiste qui estime qu'un individu noir qui s'en prendrait à un individu blanc parce que blanc serait quelque part dans son bon droit.
C'est aussi la réitération du préjugé raciste, issu du système esclavagiste colonial, le plus profond, le plus injuste, le plus tenace, le plus animalisant: un "racisé" ne serait que réaction.
S'il agit, ce n'est jamais le fait de son jugement propre, mais toujours un réflex, un conditionnement, l'effet d'une circonstance extérieure.
Assigner nos vertus comme nos vices à nos origines, à nos couleurs de peau, c'est accepter qu'on nous limite comme êtres humains.
Avoir à l'exprimer après #Fanon met mal à l'aise.
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
