Est-il soutenable d'imperméabiliser 12 à 16 ha pour construire une usine de viennoiseries consommant 187.200 m3 d'eau par an à #Liffré (35) ? Les opposants à Bridor tenteront de donner une dimension régionale à leur lutte, en se rassemblant une semaine avant les législatives.
Ce dossier a de fait une dimension régionale dans la mesure où le dossier est porté par le groupe Le Duff, dont le siège est à Rennes. Son fondateur, Louis Le Duff, 32e fortune de France (Forbes, 2022), est membre du Club des Trente et de l'Institut de Locarn.
La commune de #Liffré avait pour maire Loïg Chesnais-Girard (PS), de 2008 à 2017. Il fut également le président de la communauté de communes du Pays de Liffré, avant que Jean-Yves Le Drian ne le désigne comme son héritier pour présider le conseil régional de Bretagne.
En octobre 2019, Louis Le Duff présente #Liffré comme « un choix stratégique, économique mais également un choix de cœur car je suis très attaché à la Bretagne ».
Loïg Chesnais-Girard se réjouit alors que le groupe Le Duff ait choisi la Bretagne et non des sites « plus au centre de l'Europe ». France 3 indique que les sites de Lyon et Düsseldorf étaient évoqués.
Le maire de #Liffré, Guillaume Bégué, liste les atouts qui ont favorisé sa commune plus que Fougères : la proximité avec les autres sites du groupe (Servon-sur-Vilaine (53) et de Louverné/Laval (53), l'A84 et « le prix du foncier ».
Les élus locaux et l'industriel vantent la création de 150 emplois en 2022 (le début de la production a ensuite été reportée) puis 500 à terme.
Mais peu à peu, riverains et militants écologistes font entendre une autre voix.
En août 2020, une réunion de concertation réunit 90 personnes. Des participants s'étonnent de rencontrer un projet « déjà très abouti et sans alternative [détruisant] un site remarquable au détriment de bâtiments aux allures de prison ».
En parallèle, l'usine Bridor devient un exemple d'atteinte aux zones naturelles ou agricoles, cité lors des grèves de la jeunesse pour le climat, à Rennes, à l'automne 2020.
Extinction Rebellion et Résistance écologiste organisent une balade découverte du site en septembre.
Le sujet émerge un peu au cours de la campagne des régionales 2021. EELV puis LFI se prononcent contre. Huit maires et Chesnais-Girard répliquent dans un communiqué commun, craignant une « catastrophe pour le territoire et des centaines de familles ».
En juin 2021, Ouest-France compte 80 opposants sur la zone de Sévailles qui doit être bétonnée. Un rassemblement est organisé le même jour qu'une réunion organisée par les porteurs du projets.
@ouestfrance35 Au cours d'une autre réunion le 1er juillet, de jeunes militants anticapitalistes s'expriment au mégaphone. Un incident est exploité par les partisans qui crient au « fascisme ». Le président de l'intercom annonce que celle-ci va porter plainte.
Au cours de l'été, le commissaire enquêteur rend un avis favorable concernant la modification du plan local d'urbanisme pour urbaniser le secteur de Sévailles 2.
A l'automne, la @ConfPaysanne et Solidaires 35 exposent leur opposition au projet.
Dans le même temps, les élus communautaires valident la mise en conformité du PLU pour permettre la construction de l'usine. Des citoyens déposent un recours.
@ConfPaysanne En janvier 2022, des élus écologistes dont le sénateur Daniel Salmon et la cheffe de fil du groupe vert à la région, Claire Desmares-Poirrier, donnent un point presse sur la zone aux côtés de représentants d'association.
Un coup de théâtre se produit en mars lorsque le vice-président de Liffré Cormier communauté démissionne, au lendemain d'une démonstration de force des élus locaux. Ils s'étaient présentés devant la presse ceints de leur écharpe tricolore.
La commission d'enquête rend en mai 2022 un avis favorable à la demande de permis de construire de Bridor pour Liffré, sous réserve de réaliser des haies bocagères. 88 % des avis exprimés par le public étaient pourtant négatifs.
C'est dans ce contexte qu'un collectif d'organisations écolos appelle à un « weekend de rencontres contre Bridor et son monde » (expression empruntée à la lutte de #NDDL). Avec les journalistes Inès Léraud et Morgan Large comme têtes d'affiche.
Probablement inquiet devant l'ampleur de cette mobilisation, le président Chesnais-Girard reprend la parole et attaque... l'affiche (voir tweet précédent) qui serait une insulte aux ouvriers d'usine. Et la participation de Green Deep Resistance.
Le maire de Liffré dénonce lui l'organisation d'un tel événement sur « une parcelle privée intercommunale ». Le président de Liffré communauté menace de porter plainte si les militants pénètrent le périmètre. De peur qu'une ZAD n'y soit construite ?
Il semble que ce dossier en soit à un tournant puisque selon Ouest-France le groupe Le Duff étudierait la possibilité d'implanter cette usine de viennoiseries surgelées en Allemagne ou en Espagne plutôt qu'à #Liffré.
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
Une rivière rendue marron par le lessivage de champs aux talus arasés, dès le premier orage venu. Cela se passe aujourd'hui dans le Finistère, département de @SandrineLeFeur, nouvelle présidente de la commission du développement durable à l'Assemblée nationale. 1/
@SandrineLeFeur Thierry Larnicol, qui représenta les conchyliculteurs à la commission locale de l'eau, parle d'une rivière martyre et de « discours volontaires des politiques qui s'effacent instantanément au premier regard de travers du premier dirigeant agricole ». Comment lui donner tort ?
Je ne peux que vous encourager à lire et partager l'enquête sur la destruction du bocage breton que nous avons publiée en début d'année. Elle est en accès libre pour que chacun s'en saisisse... Parlementaires compris. 👀
La candidate RN de Saint-Brieuc François Billaud n'a visiblement pas reçu les consignes de son parti pour nettoyer ses réseaux sociaux. Rien qu'en mai, elle partageait un hommage à l'antisémite notoire Dominique Venner et un montage faisant de Macron le pantin d'Attali et Soros.
Interrogée par @OuestFrance22 après l'article de @libe, la déléguée départementale du RN des Côtes-d'Armor plaide « l'humour grattant ». Reconnaissant donc l'authenticité du compte Facebook et par conséquent ces autres partages, aux sous-entendus antisémites évidents.
@OuestFrance22 @libe Son profil regorge de références à des personnalités de l'extrême droite radicales telles que Bernard Lugan, figure de l'Action française, parti monarchiste de Charles Maurras, ou l'abbé Perrot, nationaliste breton favorable à la politique raciale de l'Allemagne nazie.
La haine antisémite s'est encore exprimée dans les Côtes-d'Armor ce weekend, avec la profanation d'une stèle érigée en mémoire des résistants assassinés par les SS, à Plœuc-L’Hermitage. Exactement 79 ans après les faits.
Les actes néo-nazis s'enchaînent dans le département. ⬇️
Il y a dix jours, un Costarmoricain de 31 ans a été condamné pour des propos antisémites tenus sur internet. À la barre, il s'est présenté comme « un inconditionnel d’Hitler ».
Le néo-nazi jugé le 6 juillet à Saint-Brieuc avait déjà été condamné à de la prison pour avoir tagué une croix gammée et d'autres inscriptions du même acabit sur deux éoliennes de Saint-Caradec. Le compte @JCoupable lui promet d'autres procès.
Non @LeaSalame, « tous les autres journalistes » n'ont pas à « balayer devant leur porte » au sujet de l'intox gouvernementale sur les 1 200 € du minimum contributif.
Les rubricards qui l'écrivent depuis un mois n'ont sûrement pas la carte du club. Mais ils ont fait le taf. ⬇️
Le 15 janvier dans @Mediapart, @dan_mdpt explique pourquoi « parmi les "petites retraites", personne ou presque ne touchera à partir de septembre prochain les fameux 1 200 euros annoncés ». S'appuyant sur un rapport du groupe d'experts Smic de 2018.
Une #manif11fevrier massive à Guingamp, sous-préfecture des Côtes-d'Armor. Deux revendications majeures ici : contre la #retraiteMacron et contre la fermeture de la maternité.
Des syndicalistes me parlent d'une mobilisation plus massive que les précédentes dates. #Retraites
Le comité de défense de l'hôpital de Guingamp annonce 4 000 personnes dans les rues, ce matin. La commune compte 7 000 habitants et l'aire urbaine environ 26 000 habitants.