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Jun 4, 2022 6 tweets 2 min read Read on X
Unbelievable.... The Queen👑 having tea🫖 with Paddington 🧸 for the #JubileeCelebration ! 😍
- Tea ?
- Never mind !
- So do I... I keep mine in here... for later !
- That's very kind !

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Sep 12
Selon Florence Guetté, l'économiste de LFI, qui représente bien le consensus médiatique de la presse en France, il y a eu en France une "envolée du patrimoine moyen des Français les plus riches depuis 15 ans". Mais si on regarde les données du World Inequality Database de Piketty, Zucman et Cie, la part du patrimoine des 10 % et 1 % les plus riches en France est quasi-similaire à la situation en 1968.
En revanche la part du patrimoine des 50 % des français les moins riches s'est dégradée depuis 1988, le second septennat de François Mitterrand, pendant lequel Jean-Luc Mélenchon était sénateur socialiste et Ministre...Image
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Depuis la seconde guerre mondiale, le montant des revenus des 50 % les moins riches est très supérieur au montant des revenus des 1 % les plus riches (avant impôts). C'est une inversion par rapport à la situation avant la seconde guerre mondiale. Image
Si l’on compare la France à l’international, la part du patrimoine détenue par les 1 % les plus riches y est aujourd’hui bien inférieure à ce qu’elle était dans les années 1960, et demeure plus faible que dans la plupart des autres pays développés. Une exception notable est le Royaume-Uni, où la part du patrimoine des 1 % les plus riches n'a pas augmenté depuis les années 1990. Cette évolution s’explique notamment par les réformes des années 1980 (par exemple le programme Right to Buy lancé sous Thatcher), qui ont permis à de larges fractions de ménages modestes d’accéder à la propriété, élargissant ainsi la base des détenteurs de patrimoine et réduisant mécaniquement la part relative des plus riches.Image
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Sep 12
Le graphique sur l’impôt au barème par tranche d’imposition selon les données de la DGFIP permet de comprendre comment se structure réellement la contribution des foyers fiscaux français selon leur taux marginal d’imposition (TMI). Contrairement à une idée reçue, l’impôt sur le revenu ne pèse pas uniformément sur l’ensemble des contribuables : il est fortement concentré sur les tranches supérieures.

En 2023, les foyers imposés au taux marginal de 11 % représentent une masse fiscale relativement modeste : environ 14,9 milliards d’euros, avec un impôt moyen de seulement 723 €. Cette tranche correspond à une population large mais aux revenus modestes, pour qui l’impôt reste faible voire symbolique.

Les choses changent radicalement avec le taux marginal de 30 % : cette catégorie, qui regroupe des classes moyennes supérieures et des ménages déjà relativement aisés, contribue à hauteur de près de 49 milliards d’euros. L’impôt moyen y atteint 7 639 €, soit plus de dix fois celui de la tranche précédente. Cela illustre le saut significatif dans la progressivité du système.

La tranche à 41 %, bien plus réduite en effectifs, génère environ 17 milliards d’euros, avec un impôt moyen par foyer de 40 337 €. On entre ici dans le cercle restreint des ménages très imposés, qui supportent individuellement un effort fiscal considérable.

Enfin, la tranche marginale à 45 %, qui concerne une minorité infime de contribuables (les 0,15 % les plus riches), illustre l’extrême concentration de l’impôt : malgré leur faible nombre, ces foyers apportent près de 11 milliards d’euros à eux seuls, avec un impôt moyen record de 179 634 € par foyer.

Ce graphique montre donc deux faits majeurs :

Une base très étroite de contribuables finance l’essentiel de l’impôt sur le revenu. Plus de la moitié des recettes provient des tranches supérieures (30 % et au-delà), malgré le faible nombre de foyers concernés.

La progressivité est extrêmement marquée, chaque palier supérieur entraînant un bond spectaculaire dans le montant moyen payé.

Ainsi, le système français repose sur une minorité qui assume la quasi-totalité de l’effort contributif, confirmant la logique de redistribution massive qui caractérise notre modèle socio-fiscal.Image
Le deuxième graphique met en lumière un point crucial du système socio-fiscal français : la disproportion entre la masse des foyers fiscaux et leur contribution effective à l’impôt sur le revenu.

Sur les 41 millions de foyers fiscaux, une grande majorité ne supporte en réalité qu’un impôt très faible, voire nul :

13,5 millions de foyers se situent dans la tranche à 0 %, c’est-à-dire qu’ils ne paient aucun impôt sur le revenu.

20,6 millions de foyers appartiennent à la tranche marginale de 11 % : leur impôt moyen est de seulement 723 € par an, un montant relativement symbolique au regard de leur poids démographique.

Cela signifie que déjà, plus de 80 % des foyers fiscaux (34 millions sur 41) contribuent de façon très faible ou nulle à l’impôt sur le revenu.

La véritable charge fiscale repose sur les tranches supérieures, mais celles-ci rassemblent un effectif très réduit de foyers :

À 30 % de taux marginal, seulement 6,4 millions de foyers paient en moyenne 7 639 €, soit plus de dix fois la moyenne nationale.

La tranche à 41 % est encore plus étroite : 421 000 foyers, avec un impôt moyen de 40 337 €, soit près de 20 fois la moyenne nationale.

Enfin, la tranche à 45 %, véritable sommet de la progressivité, ne regroupe que 61 000 foyers (0,15 % de la population fiscale). Mais leur impôt moyen atteint 179 634 €, soit 80 fois l’impôt moyen de l’ensemble des foyers fiscaux.

Ce graphique illustre donc un double enseignement :

La redistribution repose sur une base étroite : une minorité extrêmement réduite finance l’essentiel de l’impôt sur le revenu, tandis que la majorité des foyers en est largement exonérée.

L’impôt moyen est exponentiel au fur et à mesure que l’on monte dans les tranches : les hausses ne sont pas proportionnelles, mais progressives au point de créer un effort fiscal massif pour une élite contributive minuscule.

Ainsi, ce graphique complète parfaitement le précédent : il montre non seulement le montant payé par tranche, mais surtout le déséquilibre entre la masse de foyers exonérés et la petite minorité sur laquelle repose l’essentiel du financement.Image
Le troisième graphique met en évidence le rôle redistributif massif de l’impôt sur le revenu en France, notamment lorsqu’on intègre les réductions et crédits d’impôt (RICI).

La première observation est frappante : pour les cinq premiers déciles (la moitié inférieure de la population), l’impôt net est négatif. Autrement dit, ces foyers perçoivent davantage en crédits et réductions qu’ils ne paient d’impôt. En moyenne, les 20 millions de foyers fiscaux situés dans ces déciles bénéficient d’une redistribution nette, leur revenu disponible augmentant au lieu de diminuer.

À partir du 6e décile, l’impôt devient positif mais reste modeste : environ 190 € pour le 6e décile, puis 715 € pour le 7e, et 1 464 € pour le 8e. On voit donc que la classe médiane et la classe moyenne supérieure supportent un impôt faible en proportion de leur revenu fiscal de référence (RFR).

La charge réelle se concentre à partir du 9e décile et surtout sur le dernier décile :

Les foyers du 9e décile paient en moyenne 3 047 €, soit déjà plus que l’ensemble des huit premiers déciles réunis.

Mais c’est le dernier décile (les 10 % les plus aisés) qui concentre l’essentiel de l’effort : avec un revenu fiscal moyen de 62 716 € par part, ils paient en moyenne 15 298 € d’impôt net.

Ce graphique démontre ainsi deux réalités fondamentales :

Un système hyper-redistributif : la moitié des foyers bénéficie directement de transferts via l’impôt, et ne contribue pas au financement du revenu public.

Une concentration extrême de l’effort contributif : les 10 % les plus aisés assurent presque à eux seuls la totalité du produit de l’impôt sur le revenu, avec un niveau d’imposition moyen sans équivalent dans les autres déciles.

En somme, ce graphique clôt la démonstration : le système socio-fiscal français est fortement égalitariste, en réduisant considérablement les inégalités après redistribution, mais il repose pour son financement sur une élite fiscale restreinte. Ce choix traduit une volonté politique d’équité, mais pose aussi la question de la soutenabilité à long terme d’un système où une minorité finance la majorité.Image
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Aug 24
"L'Europe perd. L’Europe a pris un retard considérable en termes de dynamisme économique et de puissance militaire. Le continent qui dominait autrefois le monde deviendra-t-il un spectateur passif de l’histoire ?
Le 13 mai, SpaceX d'Elon Musk a lancé 28 satellites en orbite en une seule journée, l'un des plus de 100 lancements orbitaux américains réussis cette année. La Chine a envoyé plus de 40 fusées dans l'espace depuis janvier. La Russie, embourbée dans la guerre en Ukraine, a lancé 10 fusées.
L'Europe, en revanche, en a lancé quatre. Même cela représente une amélioration : pendant plus d'un an, le continent a dépendu de SpaceX pour lancer des infrastructures critiques.
Tomber derrière dans la course à l'espace n'est qu'un exemple de la façon dont l'Europe a perdu son chemin."
Par David Luhnow et Tom Fairless, WSJ.
"Aujourd'hui, l'Europe, en particulier l'Europe occidentale, se trouve à la dérive, un continent vieillissant perdant lentement son influence économique, militaire et diplomatique. « L'Europe a façonné l'histoire, mais le risque maintenant est que nous soyons simplement des spectateurs de l'histoire à l'avenir », dit Jérémie Gallon, un ancien diplomate français. Les économies du continent ont été largement stagnantes pendant environ 15 ans, probablement la plus longue période de ce type depuis la Révolution industrielle, selon des calculs de la Deutsche Bank. L'économie allemande est 1 % plus grande qu'elle ne l'était à la fin de 2017, tandis que l'économie américaine a crû de 19 %. La part de l'Europe dans la production économique mondiale, mesurée en dollars courants, est passée d'environ 33 % à 23 % entre 2005 et 2024, selon les données de la Banque mondiale. Une grande partie de ce déclin relatif est due à l'ascension de la Chine et de l'Inde, mais la part des États-Unis dans la production mondiale s'est maintenue beaucoup mieux. La proportion de l'Europe dans l'économie mondiale est maintenant probablement la plus basse depuis le Moyen Âge, selon le Maddison Project, une base de données qui suit l'histoire économique à l'Université de Groningen aux Pays-Bas."
"La longue période de croissance européenne faible a ouvert un grand écart de revenus entre les États-Unis et l'Europe. La richesse des ménages européens a augmenté d'un tiers de celle des Américains depuis 2009. Le PIB par habitant aux États-Unis est maintenant de 86 000 dollars par an, contre 56 000 dollars pour l'Allemagne et 53 000 dollars pour le Royaume-Uni.
Un dollar fort fausse quelque peu les comparaisons, et les Européens obtiennent certains biens clés comme les soins de santé bien moins chers que les Américains. Les Européens vivent plus longtemps, ont plus de temps libre et moins d'inégalités de revenus, et vivent souvent dans des villes et des villages magnifiques construits au fil des siècles. Mais de plus en plus, les Américains jouissent d'un niveau de vie plus élevé. Ils ont en moyenne plus de 50 % d'espace de vie par personne. Plus de quatre Américains sur cinq ont des climatiseurs et des sèche-linge à la maison, contre entre un cinquième et un tiers des Européens."
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May 2
L’article d'El País d'aujourd'hui sur le #blackout apporte quelques nouvelles informations, notamment sur l'analyse de fréquence autour du décrochage, vers 12h30.
elpais.com/clima-y-medio-…
Selon Red Eléctrica Española (REE), le gestionnaire du réseau, l’incident a débuté à 12h20 avec une forte variation de fréquence dans le réseau espagnol, qui est passé de 50 Hz (la fréquence standard en Europe) à 50,9 Hz en quelques secondes, avant de chuter brutalement.
-Première chute (49,95 Hz → 49,85 Hz) après 12:33:16 : Cette baisse initiale de 0,1 Hz indique une première perte de génération, probablement due à la déconnexion d'une centrale solaire dans le sud-ouest de l’Espagne, comme mentionné par REE. Bien que la chute soit modeste, elle signale une perturbation initiale que le réseau a tenté de compenser.
-Deuxième chute (49,85 Hz → 49,75 Hz) un peu avant 12:33:18 : Une deuxième perte de génération, 1,5 seconde plus tard, entraîne une baisse supplémentaire de 0,1 Hz. La faible ampleur de cette chute suggère que le réseau était encore en train de se stabiliser, mais l’inertie insuffisante (75 % de la production était renouvelable, sans inertie) a limité sa capacité à compenser.
-Chute en cascade (49,75 Hz → 49,25 Hz pour Malaga, courbe noire, et sous les 49 Hz pour Oporto, courbe grise) vers 12:33:20 : De 12:33:19 à 12:33:20, la fréquence chute rapidement de 49,75 Hz et sous les 49,5 Hz. Cette chute en cascade reflète l’incapacité du réseau à gérer les pertes successives de génération, entraînant une déconnexion avec l’Europe et un effondrement total (blackout).
◾️Cette variation a déclenché des mécanismes automatiques de délestage pour protéger le réseau, mais l’ampleur de la chute a conduit à un effondrement total du système. « Nous enquêtons sur les causes exactes, mais il est clair que le réseau n’a pas pu absorber une variation aussi rapide », a déclaré un porte-parole de REE. Une variation d’énergie dans le réseau n'a pas été convenablement gérée et les délestages automatiques n'ont pas suffi à stabiliser le réseau, entraînant un effondrement total. Cela reflète un manque d’inertie et de capacités d’absorption des variations de fréquence, comme le note l’article.
◾️À noter sur le graphique de la variation de fréquence : la résilience du réseau français (courbe jaune), qui bénéficie d’une forte inertie grâce à ses centrales nucléaires et de meilleures interconnexions avec l’Europe, par rapport à la chute brutale des réseaux espagnol (en noir) et portugais (en gris), handicapés par une faible inertie due à leur dépendance aux renouvelables (75 % de la production) et à l’arrêt de sources synchrones comme les réacteurs nucléaires.Image
"Les énergies qui n'apportent pas d'inertie représentaient environ 70 % du total pendant la matinée du blackout"
Graphique en aires empilées (stacked area chart) montrant l'évolution de la production d'électricité en mégawatts (MW) au cours de la matinée du 28 avril 2025, jour du blackout.
-Zone grise : Énergies qui n’apportent pas d’inertie ("No aportan inercia"), principalement les énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien.
-Zone jaune : Énergies qui apportent de l’inertie ("Sí aportan inercia"), comme les centrales nucléaires, hydrauliques, ou à gaz.

◾️Forte dépendance aux renouvelables (75 % de la production) à faible inertie :
▪️Pendant la matinée du blackout, environ 70 % de l’électricité produite provenait de sources qui n’apportent pas d’inertie au réseau, principalement des énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien. Cela corrobore le thread que j'avais déjà fait, qui indique que 60,64 % de la production était solaire (17 657 MW) et 12,02 % éolienne (3 499 MW), soit un total de 72,66 % pour ces sources non pilotables.
▪️Les énergies qui apportent de l’inertie (comme les centrales nucléaires, hydrauliques, ou à gaz) ne représentaient qu’environ 30 % de la production, soit environ 7 500 MW au maximum (sur un total de 25 000 MW).
▪️L’inertie est une propriété physique du réseau qui aide à maintenir la stabilité de la fréquence face aux variations soudaines de production ou de demande. Les sources renouvelables (solaire, éolien) connectées via des onduleurs n’apportent pas d’inertie naturelle, contrairement aux générateurs synchrones (nucléaires, gaz, hydrauliques). Avec seulement 30 % de la production provenant de sources avec inertie, le réseau était particulièrement vulnérable aux variations de fréquence, comme celles observées avant le blackout (49,95 Hz → 49,85 Hz → 49,75 Hz).

◾️Surproduction et déséquilibre :
▪️La montée de la production renouvelable (zone grise) juste avant 12h20 reflète probablement un pic de production solaire, exacerbé par une faible demande due aux vacances de printemps (comme mentionné dans l’article d’El País).
▪️L’effondrement brutal de la production (fin du graphique) correspond à la chute de la fréquence sous 49,5 Hz, causée par les délestages automatiques qui ont tenté de rééquilibrer le réseau, mais qui ont finalement conduit à un blackout total.Image
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Apr 30
Cet article d'Euronews apporte quelques éléments sur le début des oscillations du réseau électrique espagnol avant le #blackout grâce à des capteurs individuels installés dans la région de Madrid. Et là c'est une surprise : les oscillations commencent 3 heures avant le blackout, vers 9h30 et l'amplitude augmente au fil des trois heures suivantes. Vers midi, une augmentation significative de l'amplitude des fluctuations a été observée, avec des variations de tension d'environ 15 volts toutes les 1,5 secondes... c'est à dire qu'il y avait un problème sous-jacent sur le réseau pendant plusieurs heures sans que l'exploitant n'ait pu le détecter ou le résoudre ? 😳
euronews.com/my-europe/2025…
C'est sidérant. Je comprends mieux pourquoi l'exploitant de réseau REE n'est pas pressé de publier de façon transparente des data.
Bon, on peut faire quelques hypothèses de plus sur le scenario mais il faudra des données de mesure plus précises par les capteurs sur le réseau et savoir ce qui a été fait au centre de dispatching de REE pour préciser davantage le déroulé. Les oscillations de tension observées entre 9h30 et 12h30 sont probablement le résultat d’une combinaison de facteurs dont le poids ne peut pas encore être déterminé de façon certaine :
◾️Forte pénétration des renouvelables (70,38 % de la production à 12h30), qui réduit l’inertie du réseau et rend le système plus sensible aux variations.
◾️Faible part des productions synchrones (24,23 %), limitant la capacité du réseau à amortir les perturbations.
◾️Variations rapides de la production photovoltaïque (augmentation de 9 657 MW en 3 heures), éventuellement exacerbées par des conditions météorologiques locales variables (pas identifiées à présent).
◾️Contraintes sur les lignes de transmission, dues aux exportations élevées et à une possible instabilité sur une interconnexion (à 12h30 un total de 4 311 MW d’exportations).
◾️Régulation défaillante, avec des onduleurs ou des systèmes de contrôle qui n’ont pas réussi à stabiliser le réseau face à ces variations.
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Apr 30
En l'état actuel des connaissances, l'une des hypothèses crédibles expliquant le blackout qui a affecté l'Espagne et s'est propagé à l'ensemble de la péninsule ibérique repose sur un déséquilibre entre la production électrique et la consommation ou le stockage.
◾️ Avant la panne, survenue peu après midi, au pic d'ensoleillement, la majorité de la production provenait de sources non pilotables : 60 % de l'énergie était issue du photovoltaïque et 12 % de l'éolien (graphique N°1).
◾️ Dans les heures précédant la panne du réseau électrique en Espagne, la production d'énergies renouvelables, notamment solaire, augmentait plus rapidement que la demande (graphique N°2). Le pays ne pouvait ni écouler cet excédent, ni le stocker via des systèmes hydroélectriques (STEP), ni l'exporter, car le réseau espagnol, situé en bout du réseau européen, dispose d'interconnexions limitées avec la France (représentant environ 3 % de la production électrique espagnole), malgré une interconnexion existante avec le Maroc.
◾️ La production excédentaire a entraîné une variation de la fréquence du réseau, provoquant des délestages automatiques de moyens de production. En quelques secondes, la production a alors chuté d'environ 15 GW (soit environ 60 % de la demande nationale), entraînant l'effondrement du réseau espagnol.
◾️ Les points clés à analyser incluent les très fortes capacités de production non pilotables, dont les excédents aléatoires ne peuvent être ni stockés par des systèmes hydroélectriques suffisamment dimensionnés, ni exportés vers le réseau européen en raison d'interconnexions sous-dimensionnées face aux fluctuations de ces productions.
◾️ Il appartient désormais aux autorités espagnoles de faire toute la lumière sur cet épisode, dans un contexte où le principal acteur économique du secteur énergétique, Iberdrola (deuxième plus grande entreprise espagnole par capitalisation boursière), est fortement impliqué dans le développement des productions intermittentes, mais dont l'image a été entachée par des affaires de corruption.Image
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Selon Les Echos, au moment de la panne, l'Espagne exportait beaucoup d'énergie solaire vers la France et le Portugal, et les prix de l'électricité étaient négatifs, suggérant un excédent de production renouvelable. Un déséquilibre entre l'offre et la demande aurait été suivi de coupures en cascade. Les énergies renouvelables, comme l'éolien et le solaire, sont donc pointées du doigt. Le réseau ibérique pourrait ne pas être adapté à absorber les fortes variations de production renouvelable démontrant que le coût des investissements dans les énergies renouvelables intermittentes ne peuvent pas être décorrélés des investissements dans le renforcement du réseau et des interconnexions ainsi que dans des moyens proportionnés de stockage. Les gestionnaires de réseau (REE et REN) pourraient dans ces conditions être réticents à révéler leurs responsabilités.
lesechos.fr/industrie-serv…
Graphique pour avoir une vue plus générale du réseau électrique espagnol et du déséquilibre entre production et consommation peu avant le blackout. demanda.ree.es/visiona/penins…Image
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