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Dec 25 4 tweets 5 min read
La séquence de cette interview de Margaret Thatcher frappe par sa clarté conceptuelle autant que par son actualité. Interrogée sur la place du consensus en démocratie, l’ancienne Première ministre britannique récuse sans détour l’idée selon laquelle la démocratie aurait pour finalité l’accord unanime. La démocratie, affirme-t-elle, n’est pas la recherche du consensus, mais l’expression d’un choix politique éclairé, rendu possible par la confrontation explicite de visions adverses.

Cette prise de position, souvent mal comprise ou caricaturée, mérite pourtant d’être replacée dans une réflexion plus large sur la nature du politique et sur l’évolution contemporaine de nos démocraties libérales, désormais de plus en plus affaiblies.

Le consensus comme horizon ou comme illusion ?

Depuis plusieurs décennies, une partie importante de la pensée politique et de la pratique gouvernementale en Occident tend à faire du consensus non plus un résultat contingent du jeu démocratique, mais son objectif normatif. Inspirée à la fois par la recherche de stabilité sociale, par la technocratie managériale et par une méfiance croissante à l’égard du conflit, cette vision considère le désaccord comme un dysfonctionnement à corriger plutôt que comme une ressource à organiser.

Or, comme l’ont montré des penseurs aussi différents que Max Weber, Carl Schmitt ou Hannah Arendt, le conflit n’est pas un accident de la démocratie : il en est la condition même. Toute société politique est traversée par des visions du monde concurrentes, irréductibles à une vérité unique, car elles reposent sur des hiérarchies de valeurs, des conceptions du bien commun et des représentations anthropologiques distinctes.

Faire du consensus l’horizon indépassable de la démocratie revient dès lors à nier cette pluralité constitutive.

Thatcher : conflit, décision et responsabilité ?

C’est dans ce cadre que l’intervention de Margaret Thatcher prend tout son sens. Loin de prôner un unanimisme autoritaire, elle défend une conception exigeante de la démocratie : celle où les citoyens sont confrontés à des alternatives claires, portées par des projets cohérents, et appelés à trancher.

La démocratie, dans cette perspective, n’est pas la neutralisation des désaccords, mais leur mise en forme intelligible. Elle suppose le courage de nommer les divergences, de les assumer publiquement et de les soumettre au jugement populaire. Le choix majoritaire ne fait pas disparaître l’opposition ; il la rend légitime tout en permettant l’action.

Cette vision entre en tension apparente avec le célèbre slogan "There Is No Alternative" souvent associé à la PM britannique. Mais ce paradoxe est plus apparent que réel. Thatcher n’a cessé de produire de l’alternative dans l’espace du débat politique ; elle affirmait simplement qu’une fois la décision démocratique prise, la responsabilité gouvernementale exigeait cohérence et continuité. Autrement dit : pluralisme avant la décision, autorité après le choix.

De la démocratie conflictuelle à la démocratie morale ?

La portée contemporaine de cette interview apparaît avec d’autant plus de force que nos sociétés semblent aujourd’hui traversées par une peur croissante de l’affrontement idéologique. Le débat politique tend à être reformulé en termes moraux ou cognitifs : d’un côté la raison, la science, la modernité ; de l’autre les prétendues erreurs, la désinformation, l’irrationalité.

Ce glissement est lourd de conséquences. En substituant à l’opposition entre visions du monde une opposition entre vérité et mensonge, on délégitime l’adversaire politique comme interlocuteur légitime. Le conflit n’est plus débattu, il est disqualifié. La démocratie cesse alors d’être un espace de choix pour devenir un dispositif de correction des déviances.

Cette logique unanimiste, souvent justifiée au nom du « vivre ensemble », repose paradoxalement sur une fiction : celle d’une société fondamentalement d’accord sur l’essentiel. Or l’histoire politique comme la sociologie contemporaine montrent que le pluralisme des valeurs n’est pas une pathologie à résorber, mais une réalité durable à gouverner.

La noblesse du dissensus !

Ce que rappelle, avec une sobriété presque pédagogique, cette intervention de Margaret Thatcher, c’est une vérité souvent oubliée : le conflit politique peut être noble lorsqu’il est assumé, argumenté et institutionnalisé. Il permet la clarification des enjeux, la responsabilisation des acteurs et la maturation du jugement citoyen.

Admettre l’existence de visions du monde incompatibles ne condamne pas au chaos ; c’est au contraire reconnaître la dignité du politique comme espace de délibération et de décision. Refuser cet affrontement au nom d’une harmonie factice, c’est risquer de déplacer les conflits hors du champ démocratique, là où ils deviennent plus violents et moins contrôlables.

En ce sens, cette interview dépasse largement le cadre d’un témoignage historique. Elle constitue une invitation à repenser la démocratie non comme la négation du désaccord, mais comme l’art difficile et courageux de le rendre fécond. Dit en d'autres termes, la mise en conflit assumée des visions du monde dans l’espace de la représentation politico-médiatique constitue sans doute l’un des moyens les plus efficaces de prévenir leur transposition brutale dans l’espace social réel, où elles prennent la forme de tensions diffuses, de radicalisations identitaires et, dans les cas extrêmes, de dynamiques pré-insurrectionnelles. Lorsque le conflit est symbolisé, argumenté et institutionnalisé, il devient un facteur de pacification ; lorsqu’il est nié ou refoulé au nom d’une harmonie factice, il tend à resurgir sous des formes bien plus violentes.

À cet égard, les institutions gaulliennes de la Vème République ont précisément été conçues pour rendre possible cette conflictualité symbolique ordonnée : en organisant la confrontation des projets politiques et des visions du monde alternatives dans l'élection au suffrage universel direct du Président de la République, en permettant la décision claire et en assurant la continuité de l’État, elles visaient à transformer le dissensus en moteur de stabilité plutôt qu’en ferment de dissolution. C’est cette capacité à canaliser le conflit, et non à l’abolir, qui fonde leur fonction pacificatrice.

À l’inverse, l’idéologie contemporaine du « vivre ensemble », lorsqu’elle se mue en injonction unanimiste refusant l’expression des désaccords fondamentaux, risque paradoxalement de préparer ce qu’elle prétend conjurer. En disqualifiant l’affrontement politique au nom d’une concorde abstraite et naïve, elle ouvre la voie à une conflictualisation souterraine, non médiatisée et non maîtrisée, qui constitue bien souvent le prodrome aux fractures les plus irréversibles.
Dec 24 5 tweets 12 min read
Qu'est ce que c'est que cette entreprise de lobbying désinformatif de cette association qui veut imposer dans les médias la propagande anti-science des riches lobbies des énergies intermittentes ? 🤔 Image Analyse rationnelle des affirmations citées dans l'Infographie de Quota Climat :

L’infographie publiée par Quota Climat présente comme des « narratifs de désinformation » plusieurs affirmations critiques à l’égard des énergies renouvelables intermittentes (EnRi), en particulier l’éolien et le solaire, sur la base d’une analyse de contenus médiatiques diffusés en France entre janvier et août 2025.
Une lecture attentive des rapports institutionnels de référence, notamment ceux de RTE, de la Cour des comptes, du Sénat, de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et de la Commission européenne, montre toutefois que nombre de ces affirmations reposent sur des constats techniques et économiques objectivement documentés. Leur disqualification globale comme « désinformation » apparaît donc discutable sur le plan scientifique. Reprenons certaines des affirmations visées et contrairement à une vision biaisée, ces points reposent sur la physique des systèmes électriques, l'économie énergétique et l'analyse industrielle.

1. « Les énergies renouvelables font exploser le prix de l'électricité »
L’affirmation selon laquelle « les énergies renouvelables intermittentes font exploser le prix de l’électricité » est souvent formulée de manière excessive. Toutefois, elle s’appuie sur un constat fondamental reconnu par RTE : le coût pertinent d’un système électrique ne se limite pas au coût de production unitaire (LCOE), mais inclut l’ensemble des coûts systémiques nécessaires à son fonctionnement.

Dans Futurs énergétiques 2050, RTE distingue explicitement les coûts de production des coûts de réseau, de flexibilité, de stockage, de back-up pilotable, de réserves de puissance et d’interconnexions. Ces coûts augmentent de façon non linéaire avec la part des EnRi variables. RTE montre que, à hypothèses de demande comparables, les scénarios comportant une forte proportion de nucléaire (N2 et N03) sont les moins coûteux en coûts complets, tandis que les scénarios reposant majoritairement sur les EnRi intermittentes (notamment M100) sont les plus onéreux, avec des surcoûts cumulés de plusieurs dizaines de milliards d’euros à l’horizon 2050.

Il est donc scientifiquement fondé d’affirmer que le déploiement massif d’EnRi intermittentes tend à augmenter le coût global du système électrique, non parce que leur production est intrinsèquement chère, mais parce qu’elle impose des infrastructures redondantes et coûteuses. À l’inverse, le nucléaire, exploité en production pilotable à fort facteur de charge (baseload), contribue historiquement à une électricité stable et économiquement compétitive en France.

Sources : rte-france.com/donnees-public… ; assets.rte-france.com/prod/public/20… ; strategie-plan.gouv.fr/files/files/Pu… ; actu-environnement.com/media/pdf/news…

2. « Les énergies renouvelables sont inefficaces ou inutiles en raison de leur intermittence »
L’idée selon laquelle les EnRi seraient « inefficaces ou inutiles » est scientifiquement incorrecte si elle est prise au sens absolu. En revanche, le cœur technique de l’argument est robuste : les EnRi variables ne peuvent pas, à elles seules, assurer l’équilibre permanent entre l’offre et la demande d’électricité.

Les rapports de RTE et de l’ENTSO-E soulignent que les périodes de pointe hivernale en France correspondent fréquemment à des situations anticycloniques caractérisées par une faible production éolienne et solaire. Les facteurs de charge moyens observés — de l’ordre de 25 à 35 % pour l’éolien terrestre et de 10 à 15 % pour le solaire — reflètent cette variabilité structurelle. Dans ces conditions, seuls des moyens pilotables, tels que le nucléaire et l’hydraulique (notamment les STEP), sont capables de garantir la continuité de l’approvisionnement.

Par ailleurs, l’intégration massive d’EnRi non pilotables contraint le parc nucléaire à une modulation plus fréquente et plus rapide. Cette situation, reconnue par EDF et documentée par la Cour des comptes, entraîne des contraintes thermomécaniques accrues sur les installations, une augmentation des coûts de maintenance et une dégradation de l’optimisation économique du parc. Il s’agit d’un effet systémique réel, rarement évoqué dans le débat public.

Sources : techniques-ingenieur.fr/actualite/arti… ; senat.fr/rap/r25-166/r2… ; ccomptes.fr/sites/default/… ;

3. « Le soutien de l'État aux énergies renouvelables est gigantesque (de l'ordre de dizaines voire centaines de milliards d'euros dans les prochaines décennies) »
L’affirmation selon laquelle le soutien public aux EnRi serait « gigantesque » est parfois exagérée dans sa formulation, mais elle renvoie à une réalité budgétaire documentée. En France, les mécanismes de soutien aux EnRi électriques (compléments de rémunération, contrats d’achat) représentent environ 6 milliards d’euros par an en 2025, avec des engagements cumulés dépassant la centaine de milliards d’euros sur plusieurs décennies.

À l’inverse, le parc nucléaire historique français a été majoritairement financé par emprunt, puis amorti par la vente de l’électricité produite, générant une valeur ajoutée considérable pour l’économie nationale. La filière nucléaire représente aujourd’hui environ 250 000 emplois et une contribution industrielle et stratégique majeure, reconnue par l’OCDE et l’AIE.

Cette asymétrie met en évidence une dépendance structurelle des EnRi aux mécanismes de soutien public, contrairement au nucléaire et à l’hydraulique, dont la rentabilité repose largement sur leur caractère pilotable et leur durée de vie longue.

Sources : lemonde.fr/blog/huet/2018… ; revolution-energetique.com/actus/le-souti… ; oecd-nea.org/upload/docs/ap… ; sia-partners.com/fr/publication… ; sfen.org/app/uploads/20… ; garonne-energie.fr/avantage-du-nu… ; gifen.fr/le-gifen/filie…

4. « Les EnRi variables compromettent la sécurité d’approvisionnement et provoquent des blackouts »
Aucun blackout ne peut être attribué à une cause unique. Toutefois, l’augmentation de la part d’EnRi intermittentes pose des défis croissants de stabilité du réseau, en particulier en raison de la diminution de l’inertie électromécanique fournie historiquement par les centrales thermiques et nucléaires.

RTE souligne que le maintien de la sécurité d’approvisionnement dans des scénarios à forte pénétration d’EnRi suppose des investissements lourds et continus dans les réseaux, les dispositifs de compensation et les capacités pilotables de secours. Sans ces investissements, le risque de déséquilibre lors d’événements climatiques extrêmes augmente. Il s’agit là d’un constat de gestion de réseau, largement partagé par les gestionnaires de systèmes électriques européens.

Sources : rte-france.com/donnees-public… ; senat.fr/rap/r23-714-1/… ; assets.rte-france.com/prod/public/20…

5. « En France, le nucléaire suffit à répondre aux besoins et le mix est déjà décarboné »
Grâce à la combinaison du nucléaire et de l’hydroélectricité, la France dispose déjà d’un des mixes électriques les plus décarbonés au monde, avec une intensité carbone comprise entre 20 et 60 gCO₂/kWh selon les années. Dans ce contexte, remplacer des moyens nucléaires existants par des EnRi intermittentes n’apporte qu’un gain climatique marginal, tout en augmentant les coûts et la complexité du système. C'est une spécificité française.

Les rapports de RTE convergent sur un point central : la priorité climatique française réside moins dans la décarbonation supplémentaire de l’électricité que dans l’électrification des usages aujourd’hui fossiles, ce qui implique une augmentation significative de la demande de puissance pilotable. Le nucléaire et l’hydroélectricité, en particulier les STEP, apparaissent ainsi comme des piliers indispensables de cette trajectoire.

Sources : la-fabrique.fr/fr/publication… ; rte-france.com/donnees-public… ; lignes-droites.fr/energies-renou… ; …tion-strategie-energie-climat.gouv.fr/sites/default/…

6. « Le bilan environnemental des éoliennes est négatif et elles sont un désastre pour la biodiversité (oiseaux) et la santé humaine »
Enfin, l’affirmation selon laquelle le bilan environnemental des éoliennes serait globalement « désastreux » est excessive. Néanmoins, il existe des impacts réels et documentés sur la biodiversité (oiseaux, chauves-souris, fragmentation des habitats) et des nuisances locales (bruit, paysage) qui doivent être pris en compte.

Si ces impacts sont globalement moindres que ceux d’autres activités humaines, ils ne sont ni nuls ni anecdotiques. Leur prise en compte renforce l’idée que les EnRi ne peuvent être considérées comme une solution neutre ou universelle, mais comme un élément parmi d’autres d’un système énergétique rationnel.

Sources : afis.org/Les-eoliennes-… ; eolien-biodiversite.com/IMG/pdf/lpo_on… ; parlonssciences.ca/ressources-ped… ; connaissancedesenergies.org/idees-recues-e…

Les affirmations qualifiées de « désinformation » dans l’infographie de Quota Climat correspondent, pour une large part, à des constats techniques établis, issus de rapports publics et institutionnels de référence. Si certaines formulations médiatiques peuvent être excessives, leur disqualification globale revient à ignorer les conclusions mêmes de RTE, de la Cour des comptes et d’autres organismes officiels.

Le débat réel n’oppose pas la science à la désinformation, mais deux visions de l’architecture du système électrique : l’une fondée sur la pilotabilité, la robustesse, la souveraineté et l’optimisation systémique, l’autre sur une confiance encore largement hypothétique dans la gestion industrielle de l’intermittence à grande échelle.Image
Sep 12 4 tweets 3 min read
Selon Florence Guetté, l'économiste de LFI, qui représente bien le consensus médiatique de la presse en France, il y a eu en France une "envolée du patrimoine moyen des Français les plus riches depuis 15 ans". Mais si on regarde les données du World Inequality Database de Piketty, Zucman et Cie, la part du patrimoine des 10 % et 1 % les plus riches en France est quasi-similaire à la situation en 1968.
En revanche la part du patrimoine des 50 % des français les moins riches s'est dégradée depuis 1988, le second septennat de François Mitterrand, pendant lequel Jean-Luc Mélenchon était sénateur socialiste et Ministre...Image
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Depuis la seconde guerre mondiale, le montant des revenus des 50 % les moins riches est très supérieur au montant des revenus des 1 % les plus riches (avant impôts). C'est une inversion par rapport à la situation avant la seconde guerre mondiale. Image
Sep 12 4 tweets 6 min read
Le graphique sur l’impôt au barème par tranche d’imposition selon les données de la DGFIP permet de comprendre comment se structure réellement la contribution des foyers fiscaux français selon leur taux marginal d’imposition (TMI). Contrairement à une idée reçue, l’impôt sur le revenu ne pèse pas uniformément sur l’ensemble des contribuables : il est fortement concentré sur les tranches supérieures.

En 2023, les foyers imposés au taux marginal de 11 % représentent une masse fiscale relativement modeste : environ 14,9 milliards d’euros, avec un impôt moyen de seulement 723 €. Cette tranche correspond à une population large mais aux revenus modestes, pour qui l’impôt reste faible voire symbolique.

Les choses changent radicalement avec le taux marginal de 30 % : cette catégorie, qui regroupe des classes moyennes supérieures et des ménages déjà relativement aisés, contribue à hauteur de près de 49 milliards d’euros. L’impôt moyen y atteint 7 639 €, soit plus de dix fois celui de la tranche précédente. Cela illustre le saut significatif dans la progressivité du système.

La tranche à 41 %, bien plus réduite en effectifs, génère environ 17 milliards d’euros, avec un impôt moyen par foyer de 40 337 €. On entre ici dans le cercle restreint des ménages très imposés, qui supportent individuellement un effort fiscal considérable.

Enfin, la tranche marginale à 45 %, qui concerne une minorité infime de contribuables (les 0,15 % les plus riches), illustre l’extrême concentration de l’impôt : malgré leur faible nombre, ces foyers apportent près de 11 milliards d’euros à eux seuls, avec un impôt moyen record de 179 634 € par foyer.

Ce graphique montre donc deux faits majeurs :

Une base très étroite de contribuables finance l’essentiel de l’impôt sur le revenu. Plus de la moitié des recettes provient des tranches supérieures (30 % et au-delà), malgré le faible nombre de foyers concernés.

La progressivité est extrêmement marquée, chaque palier supérieur entraînant un bond spectaculaire dans le montant moyen payé.

Ainsi, le système français repose sur une minorité qui assume la quasi-totalité de l’effort contributif, confirmant la logique de redistribution massive qui caractérise notre modèle socio-fiscal.Image Le deuxième graphique met en lumière un point crucial du système socio-fiscal français : la disproportion entre la masse des foyers fiscaux et leur contribution effective à l’impôt sur le revenu.

Sur les 41 millions de foyers fiscaux, une grande majorité ne supporte en réalité qu’un impôt très faible, voire nul :

13,5 millions de foyers se situent dans la tranche à 0 %, c’est-à-dire qu’ils ne paient aucun impôt sur le revenu.

20,6 millions de foyers appartiennent à la tranche marginale de 11 % : leur impôt moyen est de seulement 723 € par an, un montant relativement symbolique au regard de leur poids démographique.

Cela signifie que déjà, plus de 80 % des foyers fiscaux (34 millions sur 41) contribuent de façon très faible ou nulle à l’impôt sur le revenu.

La véritable charge fiscale repose sur les tranches supérieures, mais celles-ci rassemblent un effectif très réduit de foyers :

À 30 % de taux marginal, seulement 6,4 millions de foyers paient en moyenne 7 639 €, soit plus de dix fois la moyenne nationale.

La tranche à 41 % est encore plus étroite : 421 000 foyers, avec un impôt moyen de 40 337 €, soit près de 20 fois la moyenne nationale.

Enfin, la tranche à 45 %, véritable sommet de la progressivité, ne regroupe que 61 000 foyers (0,15 % de la population fiscale). Mais leur impôt moyen atteint 179 634 €, soit 80 fois l’impôt moyen de l’ensemble des foyers fiscaux.

Ce graphique illustre donc un double enseignement :

La redistribution repose sur une base étroite : une minorité extrêmement réduite finance l’essentiel de l’impôt sur le revenu, tandis que la majorité des foyers en est largement exonérée.

L’impôt moyen est exponentiel au fur et à mesure que l’on monte dans les tranches : les hausses ne sont pas proportionnelles, mais progressives au point de créer un effort fiscal massif pour une élite contributive minuscule.

Ainsi, ce graphique complète parfaitement le précédent : il montre non seulement le montant payé par tranche, mais surtout le déséquilibre entre la masse de foyers exonérés et la petite minorité sur laquelle repose l’essentiel du financement.Image
Aug 24 11 tweets 7 min read
"L'Europe perd. L’Europe a pris un retard considérable en termes de dynamisme économique et de puissance militaire. Le continent qui dominait autrefois le monde deviendra-t-il un spectateur passif de l’histoire ?
Le 13 mai, SpaceX d'Elon Musk a lancé 28 satellites en orbite en une seule journée, l'un des plus de 100 lancements orbitaux américains réussis cette année. La Chine a envoyé plus de 40 fusées dans l'espace depuis janvier. La Russie, embourbée dans la guerre en Ukraine, a lancé 10 fusées.
L'Europe, en revanche, en a lancé quatre. Même cela représente une amélioration : pendant plus d'un an, le continent a dépendu de SpaceX pour lancer des infrastructures critiques.
Tomber derrière dans la course à l'espace n'est qu'un exemple de la façon dont l'Europe a perdu son chemin."
Par David Luhnow et Tom Fairless, WSJ. "Aujourd'hui, l'Europe, en particulier l'Europe occidentale, se trouve à la dérive, un continent vieillissant perdant lentement son influence économique, militaire et diplomatique. « L'Europe a façonné l'histoire, mais le risque maintenant est que nous soyons simplement des spectateurs de l'histoire à l'avenir », dit Jérémie Gallon, un ancien diplomate français. Les économies du continent ont été largement stagnantes pendant environ 15 ans, probablement la plus longue période de ce type depuis la Révolution industrielle, selon des calculs de la Deutsche Bank. L'économie allemande est 1 % plus grande qu'elle ne l'était à la fin de 2017, tandis que l'économie américaine a crû de 19 %. La part de l'Europe dans la production économique mondiale, mesurée en dollars courants, est passée d'environ 33 % à 23 % entre 2005 et 2024, selon les données de la Banque mondiale. Une grande partie de ce déclin relatif est due à l'ascension de la Chine et de l'Inde, mais la part des États-Unis dans la production mondiale s'est maintenue beaucoup mieux. La proportion de l'Europe dans l'économie mondiale est maintenant probablement la plus basse depuis le Moyen Âge, selon le Maddison Project, une base de données qui suit l'histoire économique à l'Université de Groningen aux Pays-Bas."
May 2 8 tweets 8 min read
L’article d'El País d'aujourd'hui sur le #blackout apporte quelques nouvelles informations, notamment sur l'analyse de fréquence autour du décrochage, vers 12h30.
elpais.com/clima-y-medio-… Selon Red Eléctrica Española (REE), le gestionnaire du réseau, l’incident a débuté à 12h20 avec une forte variation de fréquence dans le réseau espagnol, qui est passé de 50 Hz (la fréquence standard en Europe) à 50,9 Hz en quelques secondes, avant de chuter brutalement.
-Première chute (49,95 Hz → 49,85 Hz) après 12:33:16 : Cette baisse initiale de 0,1 Hz indique une première perte de génération, probablement due à la déconnexion d'une centrale solaire dans le sud-ouest de l’Espagne, comme mentionné par REE. Bien que la chute soit modeste, elle signale une perturbation initiale que le réseau a tenté de compenser.
-Deuxième chute (49,85 Hz → 49,75 Hz) un peu avant 12:33:18 : Une deuxième perte de génération, 1,5 seconde plus tard, entraîne une baisse supplémentaire de 0,1 Hz. La faible ampleur de cette chute suggère que le réseau était encore en train de se stabiliser, mais l’inertie insuffisante (75 % de la production était renouvelable, sans inertie) a limité sa capacité à compenser.
-Chute en cascade (49,75 Hz → 49,25 Hz pour Malaga, courbe noire, et sous les 49 Hz pour Oporto, courbe grise) vers 12:33:20 : De 12:33:19 à 12:33:20, la fréquence chute rapidement de 49,75 Hz et sous les 49,5 Hz. Cette chute en cascade reflète l’incapacité du réseau à gérer les pertes successives de génération, entraînant une déconnexion avec l’Europe et un effondrement total (blackout).
◾️Cette variation a déclenché des mécanismes automatiques de délestage pour protéger le réseau, mais l’ampleur de la chute a conduit à un effondrement total du système. « Nous enquêtons sur les causes exactes, mais il est clair que le réseau n’a pas pu absorber une variation aussi rapide », a déclaré un porte-parole de REE. Une variation d’énergie dans le réseau n'a pas été convenablement gérée et les délestages automatiques n'ont pas suffi à stabiliser le réseau, entraînant un effondrement total. Cela reflète un manque d’inertie et de capacités d’absorption des variations de fréquence, comme le note l’article.
◾️À noter sur le graphique de la variation de fréquence : la résilience du réseau français (courbe jaune), qui bénéficie d’une forte inertie grâce à ses centrales nucléaires et de meilleures interconnexions avec l’Europe, par rapport à la chute brutale des réseaux espagnol (en noir) et portugais (en gris), handicapés par une faible inertie due à leur dépendance aux renouvelables (75 % de la production) et à l’arrêt de sources synchrones comme les réacteurs nucléaires.Image
Apr 30 6 tweets 3 min read
Cet article d'Euronews apporte quelques éléments sur le début des oscillations du réseau électrique espagnol avant le #blackout grâce à des capteurs individuels installés dans la région de Madrid. Et là c'est une surprise : les oscillations commencent 3 heures avant le blackout, vers 9h30 et l'amplitude augmente au fil des trois heures suivantes. Vers midi, une augmentation significative de l'amplitude des fluctuations a été observée, avec des variations de tension d'environ 15 volts toutes les 1,5 secondes... c'est à dire qu'il y avait un problème sous-jacent sur le réseau pendant plusieurs heures sans que l'exploitant n'ait pu le détecter ou le résoudre ? 😳
euronews.com/my-europe/2025… C'est sidérant. Je comprends mieux pourquoi l'exploitant de réseau REE n'est pas pressé de publier de façon transparente des data.
Apr 30 6 tweets 5 min read
En l'état actuel des connaissances, l'une des hypothèses crédibles expliquant le blackout qui a affecté l'Espagne et s'est propagé à l'ensemble de la péninsule ibérique repose sur un déséquilibre entre la production électrique et la consommation ou le stockage.
◾️ Avant la panne, survenue peu après midi, au pic d'ensoleillement, la majorité de la production provenait de sources non pilotables : 60 % de l'énergie était issue du photovoltaïque et 12 % de l'éolien (graphique N°1).
◾️ Dans les heures précédant la panne du réseau électrique en Espagne, la production d'énergies renouvelables, notamment solaire, augmentait plus rapidement que la demande (graphique N°2). Le pays ne pouvait ni écouler cet excédent, ni le stocker via des systèmes hydroélectriques (STEP), ni l'exporter, car le réseau espagnol, situé en bout du réseau européen, dispose d'interconnexions limitées avec la France (représentant environ 3 % de la production électrique espagnole), malgré une interconnexion existante avec le Maroc.
◾️ La production excédentaire a entraîné une variation de la fréquence du réseau, provoquant des délestages automatiques de moyens de production. En quelques secondes, la production a alors chuté d'environ 15 GW (soit environ 60 % de la demande nationale), entraînant l'effondrement du réseau espagnol.
◾️ Les points clés à analyser incluent les très fortes capacités de production non pilotables, dont les excédents aléatoires ne peuvent être ni stockés par des systèmes hydroélectriques suffisamment dimensionnés, ni exportés vers le réseau européen en raison d'interconnexions sous-dimensionnées face aux fluctuations de ces productions.
◾️ Il appartient désormais aux autorités espagnoles de faire toute la lumière sur cet épisode, dans un contexte où le principal acteur économique du secteur énergétique, Iberdrola (deuxième plus grande entreprise espagnole par capitalisation boursière), est fortement impliqué dans le développement des productions intermittentes, mais dont l'image a été entachée par des affaires de corruption.Image
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Selon Les Echos, au moment de la panne, l'Espagne exportait beaucoup d'énergie solaire vers la France et le Portugal, et les prix de l'électricité étaient négatifs, suggérant un excédent de production renouvelable. Un déséquilibre entre l'offre et la demande aurait été suivi de coupures en cascade. Les énergies renouvelables, comme l'éolien et le solaire, sont donc pointées du doigt. Le réseau ibérique pourrait ne pas être adapté à absorber les fortes variations de production renouvelable démontrant que le coût des investissements dans les énergies renouvelables intermittentes ne peuvent pas être décorrélés des investissements dans le renforcement du réseau et des interconnexions ainsi que dans des moyens proportionnés de stockage. Les gestionnaires de réseau (REE et REN) pourraient dans ces conditions être réticents à révéler leurs responsabilités.
lesechos.fr/industrie-serv…
Sep 30, 2024 4 tweets 2 min read
"L’État de droit, c'est le préambule de la Constitution de 1946, personne ne peu y toucher, dieu non plus, personne." 😳
Mais quel est donc ce nouveau mouvement religieux, cette secte ? 🤔 Pour rappel, c'est une auto-décision du Conseil Constitutionnel qui a introduit le préambule de la Constitution de 1946 dans le "bloc de constitutionnalité" après la mort du Général de Gaulle, ce n'est pas une décision du peuple souverain.
Sep 23, 2024 8 tweets 5 min read
#Économie Chronique de François Lenglet sur l'origine de l’accroissement de la #dette : quel est le principal moteur de fabrication de la dette ? D'après les travaux de Jean-Pascal Beaufret, ancien inspecteur des Finances et ancien directeur général des impôts, c'est notre système des #retraites dont le coût n'est pas en adéquation avec nos moyens.
Un étage de retraite par capitalisation devient indispensable pour financer ce système et participer à constituer des investissements productifs de souveraineté pour contribuer à la réindustrialisation en France. #Économie La #dette française : «Le système est organisé pour ne pas dire d'où viennent les causes des déficits», témoigne Jean-Pascal Beaufret, ancien inspecteur des Finances et ancien directeur général des impôts.
Feb 20, 2024 5 tweets 5 min read
Ça y est, on est reparti pour la grille de lecture de l’Histoire réécrite par le Parti Communiste dans le documentaire sur Manouchian sur #France2 qui transforme la nature de la manifestation du 6 Février 1934 en manifestation fasciste contre le grand remplacement... en réalité l'historien Olivier Dard explique que le 6 février 1934 qui « n’est nullement un coup d’État fasciste » et rappelle la participation de l’ARAC (Association républicaine des anciens combattants) fondée par Henri Barbusse en 1917 et contrôlée par les communistes. Source :
anrpaprika.hypotheses.org/1654 Évidemment, on passe vite dans ce documentaire entre la période de juin 1940, jusqu'à mai 1941 où le pacte germano-soviétique fait de l'appareil clandestin du parti communiste et de l'appareil clandestin du Komintern des mouvements qui n'ont pas d'opposition à l'Allemagne nazi, même si quelques initiatives individuelles dissidentes rompent la consigne du parti.
Les négociations entre la Kommandantur et le parti communiste pour faire paraitre l'Humanité sous occupation allemande, et arrêtées sous pression de Vichy, ne sont pas évoquées. Pour changer la ligne du journal qui s'abstient de s'en prendre aux Allemands, il faut attendre L'Humanité clandestine du 20 mai 1941, pour lire l'appel du PCF à la création du Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France : « Le PCF s'adresse à tous ceux qui pensent français et veulent agir français… Dans ce Front national pour l'indépendance il y a de la place pour tous les Français sauf les capitulards et les traîtres au service de l'envahisseur, pour que la France soit la France et ne devienne pas une colonie nazie, l'unité nationale doit se faire… contre les envahisseurs et les traîtres, contre le gouvernement de Vichy qui obéit aux ordres des occupants allemands ». Cet appel a été publié une semaine avant le démarrage de la grande grève de cent mille mineurs de mai-juin 1941, animée et organisée par des militants communistes. C'est avec la rupture du pacte germano-soviétique le 22 juin 1941, que L'Humanité devient de plus en plus dure avec les Allemands et avec le régime de Vichy.
Feb 18, 2024 12 tweets 4 min read
#13h15 sur #France2, vous n'avez pas honte de votre documentaire de propagande soviétique sur Manouchian, piétinant les faits historiques ? Déjà sur le service public audiovisuel, le documentaire "Des terroristes à la retraite" de Mosco Boucault n'avait pas été diffusé sur pression du Parti Communiste car Mélinée Manouchian y accusait la direction du Parti communiste soviétique en France d'avoir une responsabilité directe dans l'arrestation de son mari. C'est Simone Signoret qui avait écrit pour que ce documentaire soit finalement diffusé. Mon thread sur cette affaire :
Feb 16, 2024 6 tweets 10 min read
Prétendre que La hiérarchie politique de la RDA est vierge de nazisme pour des raisons de militantisme communiste" est largement faux et est un poncif de la propagande soviétique de la guerre froide à laquelle les intellectuels" français ont été biberonnés.
Un historien allemand a montré que plus d'un quart du parti au pouvoir en RDA jusqu'en 89 était composé de nazis.Le parti communiste au pouvoir en RDA, la SED, comptait plus d'anciens nazis que ce que l'on pensait jusqu'à présent, affirme l'hebdomadaire Der Spiegel dimanche en citant les recherches d'un historien. En 1954, soit cinq ans après la création de la RDA, le Parti socialiste unifié d'Allemagne, principal parti au pouvoir de 1949 à 1989, comptait 27% d'anciens militants du NSDAP, le parti national-socialiste d'Adolf Hitler, selon l'historien Jan Foitzik, cité par le magazine.Dès 1946, la SED a recruté dans ses rangs d'anciens nazis et en 1947, il fut décidé qu'ils devaient être traités comme "des citoyens au même titre" que les autres, selon la même source. En 1954, 32,2% des employés des administrations publiques étaient d'anciens membres du parti nazi. L'historien publie actuellement un livre sur les intérêts soviétiques en RDA de 1945 à RDA s'est officiellement construite en opposition au "monde fasciste" en Allemagne de l'Ouest. Elle n'a jamais fait de travail sur son passé nazi comme à l'Ouest, considérant que les anciens nazis étaient réfugiés à l'Ouest.
Source : 1954.La
europe1.fr/international/… Je ne parle même pas des multiples opérations "False Flag (faux drapeau) conduites par les services de renseignement des pays du pacte de Varsovie visant à faire croire à la persistance d'une menace néo-nazi en Europe de l'ouest afin de perpétuer le mythe du communisme comme étant l'adversaire idéologique du nazisme, effaçant de l'Histoire officielle la réalité de la collaboration germano-soviétique et le Pacte Molotov-Ribbentrop. Par exemple, "l'opération Strasbourg" : un attentat au colis piégé est organisé par la Sécurité d'État tchécoslovaque sous fausse bannière néonazi visant le préfet André-Marie Trémeaud et des ministres présents à une réunion de la CECA à Strasbourg en mai 1957.
Source : lexpress.fr/politique/les-…
Dec 20, 2023 4 tweets 3 min read
L’enseignement supérieur en Allemagne attire 368 000 étudiants étrangers (plus qu'en France qui en accueille 252 444) et l'Allemagne diplôme près de 28 000 doctorants étrangers par an, soit plus qu’en France, et pourtant l’Allemagne demande une caution de 11.208 € aux étudiants étrangers qui reste bloqué sur un compte durant la durée de leurs études et leur est restitué à leur départ. L'attractivité des étudiants n'est pas une affaire compétition de low-cost universitaire comme le considère la conférence des présidents d'Université mais une affaire de qualité de l'enseignement dispensé et des moyens dont les universités disposent.
auswaertiges-amt.de/de/sperrkonto/…Image
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La mauvaise foi des arguments de ce Président d'Université est assez inquiétante pour l'enseignement supérieur français. Quand il explique qu'il "n’imagine pas qu'il soit possible de faire l'appel dans un amphi de 1000 étudiants" car cela "lui paraitrait une mesure discriminatoire"... je m'inquiète : combien y-a-t-il d'amphis de 1000 étudiants pleins en France ? Est-ce que ce monsieur ne fait jamais l'appel lors des enseignements en petits groupes en TD ou en TP ? Considère-t-il que la feuille d'émargement que je fais signer à tout mes enseignements est une mesure discriminatoire ? Est-ce que ce monsieur a déjà surveillé un examen et ne contrôle-t-il pas la présence et l'identité des étudiants présents ? Je ne comprends pas.
Jun 21, 2023 6 tweets 2 min read
#Automobile Selon un rapport de la Cour des Comptes européenne, l’UE risque de dépendre à long terme de pays tiers pour son approvisionnement en #batteries, réduisant à néant son ambition de devenir une puissance mondiale dans le domaine des batteries. euractiv.fr/section/mobili… "La Chine assure aujourd’hui 76% de la capacité de production mondiale de batteries. L’UE est confrontée à des obstacles qui l’empêchent de faire décoller son industrie des batteries: le manque d’accès à des matières premières critiques, l’augmentation des coûts de l’énergie..."
Jun 20, 2023 9 tweets 6 min read
#Documentaire "La bataille d'#Airbus".
En 2013, le géant Airbus est poursuivi pour des soupçons de corruption par les autorités américaines. En dévoilant les dessous de cette affaire de #GuerreÉconomique... arte.tv/fr/videos/0937… ... cette enquête montre comment la justice est devenue l’un des instruments de la guerre économique impitoyable menée par les États-Unis contre les grandes entreprises européennes.
Jun 20, 2023 4 tweets 2 min read
#ÉtatsUnis Affaire Hunter Biden : « David C. Weiss, procureur du district du Delaware, a fait l'annonce: l'enquête est en cours. » Image #ÉtatsUnis Hunter Biden a accepté un accord de "plaidé coupable" pour trois sur trois chefs d'accusation le visant.
Jun 20, 2023 5 tweets 3 min read
Les toxicologues, les spécialistes des pesticides, les chimistes quand ils voient la vidéo de Blast sur le #glyphosate... avec pour invité, le spécialiste de la désinformation scientifique du journal Le Monde...😵‍💫 Blast, c'est classé comment en terme de toxicité par le CIRC ? 🤔
Jun 20, 2023 5 tweets 3 min read
Symboliquement cela veut dire que le réel est moins important que le récit imaginaire idéologisé plaqué sur l'actualité. La liste des antécédents de l'agresseur présumé est tout à fait impressionnante... la justice française ne sait toujours pas traiter le problème des multi-récidivistes qui sont des dangers publics laissés en liberté ?
Jun 19, 2023 8 tweets 5 min read
Les nuits de France Culture - Série « Histoires d'#espionnage soviétique » : Épisode 1/8 : L'espionnage avant l'Union Soviétique par Alexandre Adler. radiofrance.fr/franceculture/… Les nuits de France Culture - Série « Histoires d'#espionnage soviétique » : Épisode 2/8 : Le Komintern, les voyageurs de commerce de la Révolution par Alexandre Adler. radiofrance.fr/franceculture/…
Jun 19, 2023 4 tweets 2 min read
Non, Anne-Sophie Lapix n'a pas "fait le job", lorsque Elon Musk lui demande de citer ses sources et des chiffres précis elle est incapable de citer quoique que ce soit "des études qui ont été faites par les américains" WTF... donc l'écran ajouté au montage vient masquer une faute "Les études de Lapix sont sourcées" : "C'est les américains qui donnent ces chiffres."
Niveau de travail scientifique sur des données: leur fabrication, leurs limitations, les erreurs de collecte, l'analyse statistique des données , le contexte... 0/20 !