Voilà une question qui anime nombre de convaincu•es de l'urgence écologique : comment engager un public toujours plus large sur les enjeux environnementaux et climatiques ? L'ONG @Destin_commun avec son projet #ParlonsClimat apporte des billes bien bien utiles🧶
Leur analyse offre notamment une synthèse bienvenue des travaux effectués depuis 10 ans sur les leviers de mobilisation du public aux enjeux climatiques. En ce sens, 11 points clefs peuvent être retenus des recherches en "climate communications" ⬇️⬇️⬇️
1⃣ Le message passe mieux quand il parle aux valeurs du groupe cible auquel on s'adresse : vous voulez parler transport public à un conservateur ? Mettez donc en avant la protection des paysages. wires.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.10…
2⃣ S'appuyer sur les faits scientifiques, c'est bien. Mais il ne faut pas croire que cela génère de l'implication : l’idéologie - et surtout la croyance dans le “marché” - est l’élément le plus prédictif sur l’attitude vis-à-vis du changement climatique link.springer.com/content/pdf/10…
3⃣ La façon dont vous abordez le sujet est déterminante : parler de "guerre" contre le changement climatique n'aura pas le même effet qu'évoquer une "course contre-la-montre" ou une "recherche de solutions face au changement climatique" stephenflusberg.com/uploads/2/6/9/…
4⃣ Le sentiment d'appartenance à un groupe social est un moteur d'action évident : plus on pense que les autres auxquels on s'identifie sont concernés ou agissent, plus on va se sentir concerné·e ou agir soi-même sciencedirect.com/science/articl…?
5⃣ Jouer sur l'empathie est clef pour convaincre les publics les plus réticents. Il est préférable de sortir des constats généraux, donner la parole "aux vrais gens" et susciter ainsi une forme d'identification repository.library.noaa.gov/view/noaa/3098…
6⃣ C'est celui qui dit qui influence : la réception d'un message dépend largement de la personne ou de l'organisation qui le formule. La personne qui parle est presque plus importante que ce qu'elle raconte, en fait. researchgate.net/publication/33…
7⃣ Le choix des mots est crucial. C'est peut-être évident dit ainsi, mais combien de fois voit-on des acronymes ou des termes qui ne nous parlent pas ? Et qui ne comprend pas se sent moins concerné ou peu à même de s'engager... drive.google.com/file/d/19wIDfK…
Chez @Vert_le_media par exemple, la charte éditoriale est claire : les acronymes comme "Giec" et les termes comme "neutralité carbone" doivent systématiquement être définis entre parenthèses. C'est une habitude à prendre dans l'écriture :)
8⃣ Toujours sur les mots : l'adjectif utilisé pour qualifier un nom peut engendrer différentes réactions :
→ Les Républicains perçoivent très négativement le mot "méthane"
→ les Démocrates ont une réaction bien plus négative avec le terme "gaz fossile" climatecommunication.yale.edu/publications/t…
9⃣ Faut-il utiliser des registres alarmistes ou positifs ? Les sciences humaines recommandent d'opter pour un mélange de gravité et d'espérance pour faire "prendre conscience". climateadvocacylab.org/system/files/A…
🔟 Lier les questions de climat aux préoccupations sanitaires et à la santé pousse à agir. Qualité de l'air, pollution de l'eau, traces de pesticides ou de plastique dans l'alimentation sont autant de sujets pour mobiliser (logique) researchgate.net/publication/32…
1⃣1⃣ Les images ont un rôle clef ! Pour un même message, différentes images provoquent des réactions variées. Les images montrant les impacts des changements climatiques génèrent un plus fort désir de changer son comportement. ezramarkowitz.files.wordpress.com/2016/09/chapma…
Ce matin, obligée de prendre un taxi pour rejoindre la gare de Lyon Pardieu. Nordine, mon chauffeur, a exercé plusieurs métiers (prof, ouvrier, mais aussi kiosquier), on parle donc de la presse, des médias, et une fois encore s'exprime le ras-le-bol à l'égard "des journalistes"
À force, je suis rodée, pour @MediasMondeMoi : j'en ai rencontré et continue d'en rencontrer des centaines comme lui. Fatigue informationnelle, évitement de l'information, défiance, sensation qu'on ne parle que de ce qui va mal…
Alors, on papote, je lui dis que je le comprends, qu'il n'est pas seul. Il est scandalisé par les généralités qui ont jailli au sujet du meurtre de la petite Lola, comme si tous les Algériens, comme lui, étaient forcément responsables. "Ils nous mettent tous dans le même sac"
Je ressens une grande joie aujourd'hui, et aussi pas mal de fierté, à l'occasion de la sortie du texte sur lequel nous avons travaillé pendant six mois avec un collectif de journalistes d'horizons variés 🧵 #UrgenceMediasClimat
Celles et ceux qui me suivent ici ou ailleurs savent que je suis devenue journaliste pour mettre les questions écologiques à la Une. C'est même le sujet qui a guidé mon enquête @MediasMondeMoi chez @ActesSud : pourquoi est-il si difficile de parler d'écologie dans les médias ?
Quand je travaillais chez @Vert_le_media en début d'année, @L_Espargiliere et @JulietteQuef voulaient, pour les deux ans du média, élaborer un "manifeste pour une écologie médiatique". Ils m'ont demandé de plancher sur l'idée en mars, et après avoir "fait le tour des popotes"...
Cher @LaurentDelahous, mon ami @WalterBouvais (un petit producteur d'informations qui, pendant 14 ans, a dirigé feu le journal @terraeco) salue le travail formidable que vous avez effectué dans votre JT sur @France2tv hier soir, dimanche 17 juillet. Je vous explique pourquoi🧵👇
D'après lui (comme il le détaille ici linkedin.com/feed/update/ur…), vous avez consacré 19 minutes et 20 secondes, chrono en main, aux #incendies de forêt en #Gironde et au pic caniculaire annoncé pour le lendemain, ce lundi 18 juillet. Au menu :
1. Le point sur les incendies en Gironde. 2. Le point sur l'évolution - défavorable - des feux. 3. Le point sur le travail - remarquable, soit dit en passant - des sapeurs-pompiers. 4. Le point sur la mobilisation des bénévoles, viticulteurs, agriculteurs.
Chère @apollineWakeUp, je suis une petite productrice d'informations qui, depuis 15 ans travaille dans différentes rédactions, petites ou grandes, en tant que journaliste spécialisée sur les questions de climat et d'environnement. 🧵 Thread 🧵 👇
Je vous écris depuis le sud-ouest : nous y avons atteint, le 18 juin, les 43 degrés. Du jamais vu. Le thermomètre de mon papa, depuis le centre de Bordeaux, a même atteint les 47,9 degrés hier après midi.
Vendredi, mes enfants n'ont pas pu aller à l'école. Hier, leurs activités ont été annulées. Comme les festivals et autres manifestations en extérieur. En alerte rouge, ces chaleurs sont suffocantes. On vit au ralenti. On se confine au frais comme on peut😥 sudouest.fr/gironde/creon/…
Aujourd'hui @EmmanuelMacron a annoncé vouloir créer la fête de la nature. Or cet événement existe déjà depuis 2007 🙃 j'ai interviewé le directeur de l'asso qui dirige l'événement il y a 2 ans. Elle a toujours eu lieu en mai, sauf l'année du confinement 🤦♀️ aventurespourlechangement.org/la-fete-de-la-…
Cela montre à quel point les sujets liés au vivant et à la biodiversité sont négligés par la grande majorité des responsables politiques. Le dernier rapport du Giec @IPCC_CH montre pourtant à quel point la "nature" est indispensable à la lutte contre le changement climatique
Pour ma dernière enquête parue aux éditions La @salamandre j'ai rencontré le chercheur Vincent Bretagnolle du @CEBC_ChizeLab@CNRS : pour lui, la crise du vivant est déjà en cours et elle est plus urgente même que la crise climatique
C'est inédit ce qui se passe actuellement sur le front de l'interpellation citoyenne des médias (surtout audiovisuels) pour les inviter à considérer les questions écologiques (et à mieux les traiter) dans les débats 🧵
🇬🇧 Au Royaume-Uni, si vous ne l'avez pas déjà vue, regardez la séquence de l'émission Good Morning Britain (sur la chaîne ITV) dans laquelle l’activiste Miranda Whelehan s’est retrouvée mardi dernier 😱
Venue présenter la campagne @JustStop_Oil son propos n'a non seulement pas été entendu, mais surtout méprisé et ignoré, offrant une image encore une fois déplorable des médias de grandes chaînes de télévision, avec des présentateur•ices incapables de comprendre les enjeux