Jour 146 au procès des attentats du #13Novembre
Ce sont les avocats de Mohamed Abrini qui vont plaider aujourd'hui.
Avant-dernier jour de plaidoiries de la défense.
Me Marie Violleau : "Jamais nous n'oublierons ces souffrances. C'est sincère. Et maintenant, je vais vous parler un peu de Mohamed Abrini" #13Novembre
Me Marie Violleau pour Mohamed Abrini : "Serrer sa mère dans ses bras, entendre le vol des oiseaux, border son gamin qui vient de s'endormir. Tout ça c'est terminé pour lui" #13Novembre
Me Marie Violleau parle de la dignité qui reste à Abrini, "il a essayé de rester digne", digne avec "sa virilité". Elle parle d'Abrini sorti de l'isolement, aveuglé par la "lumière clinique de la salle d'audience le premier jour", "ses yeux ronds, les yeux d'un homme" #13Novembre
Me Marie Violleau : "Un homme avec du sang qui coule dans ses veines". Elle répète à "mesdames et monsieur de la cour", un homme qu'elle défend, qui "a essayé de porter des chemises", a "fait des efforts" à ce procès #13Novembre
Me Marie Violleau parle de l'isolement, ruminer "du matin au matin", "et on arrive là, comment répondre à ces érudits en robes noires, rouges, après 70 mois d'isolement ? C'est impossible" #13Novembre
Me Marie Violleau parle de la peine : "réclusion criminelle à perpétuité, 22 ans de sûreté, sans un seul mot sur la personnalité de Mohamed Abrini, mais pourquoi, pourquoi vous faites ça ?" #13Novembre
Me Marie Violleau : "Mohamed Abrini, c'est le clair-obscur, c'est l'homme qui répond puis s'arrête, l'impréparable". #13Novembre
Me Marie Violleau : "Vous connaissez L'homme épouvantable ?" déclame-t-elle. Elle parle de poésie. Baudelaire. "Parce que lui m'en parle". Elle précise que lui "n'est pas un homme épouvantable" #13Novembre
Me Marie Violleau : "Mohamed Abrini n'est pas le soldat de EI". Elle le répète une deuxième fois, fort. Elle dit cet homme, date de naissance, 1984, nom des parents. Et cet "homme qui doute". #13Novembre
Me Marie Violleau pour Mohamed Abrini : "Cet homme qui sait qu'il est coupable", dit-elle. Qui sait qu'il va être condamné. "Il nous le rappelle", il l'assume. #13Novembre
Me Marie Violleau demande à la cour de ne pas se préoccuper de l'opinion publique : "la balance de la justice c'est vous, le recul c'est vous" #13Novembre
Me Marie Violleau oppose la cour au parquet national antiterroriste, "la réponse au crime de manière excessive c'est le parquet" #13Novembre
Me Marie Violleau tâcle gentiment le chercheur @MicheronH : "J'étais sous le charme, son costume, son teint éclatant, mais il y connaît quoi à Abrini, Hugo Micheron ?"
@MicheronH Me Marie Violleau : "Gilles Kepel n'est pas venu. Mesdames, messieurs de la cour, vous êtes mille fois plus compétents que ces gens-là !" #13Novembre
@MicheronH Me Marie Violleau : "Vous allez devoir partir délibérer en vous demandant si la peine est juste. Vous n'êtes pas tenus par les réquisitions. Vous pouvez descendre, monter, vous êtes libres" #13Novembre
Me Marie Violleau : "La pitié et la colère ça va servir un discours médiatique et politique, mais pas la cour. La justice, c'est pas l'arme de la colère" #13Novembre
Me Marie Violleau note que Abrini a reconnu son implication dans la cellule des attentats du #13Novembre, et "vous avez la Syrie, liens avec Abaaoud, déplacements pour acheter détonateurs, présence dans les caches, ect, ça fait 10 éléments..."
Me Marie Violleau : "On va commencer par Molenbeek, et vraiment j'insiste on a pas besoin de @MicheronH pour le faire" #13Novembre
@MicheronH Me Marie Violleau raconte l'enfance de Mohamed Abrini. Passion du foot. Son père qui l'emmène sur les terrains. Et la chambre partagée avec son frère, Souleymane (mort en Syrie), "le bruit de l'autre qui respire" #13Novembre
@MicheronH Me Marie Violleau cite un accusé, Chouaa, qui avait dit d'Abrini : "Il était désespéré du départ de son frère en Syrie" #13Novembre
@MicheronH Me Marie Violleau : "Quand le frère disparaît, vous avez envie d'aller le chercher, je dis pas ça pour vous émouvoir, c'est comme ça que ça marche un homme !" #13Novembre
Me Marie Violleau raconte ainsi le départ de Mohamed Abrini en Syrie, après avoir appris la mort de son petit frère Souleymane qui s'était engagé dans les rangs #EI #13Novembre
Puis elle revient sur un élément: Abrini au retour de Syrie, au stade de foot de Manchester. Elle dénonce la thèse du repérage en Angleterre. "Abrini il prend quelques photos car il adore le foot. Ce sont peut-être aussi des photos, c'est vrai, qui serviront d'alibi à son voyage"
Me Marie Violleau : "Mais des photos pour un repérage pour un attentat, ça n'a aucun sens ! Et puis voyez si on a des émissaires EI en Angleterre, pourquoi on va l'envoyer lui ?" Elle plaide que c'est ridicule. Et qu'il faut "arrêter le ridicule" au moment de juger. #13Novembre
Me Marie Violleau plaide les éléments qu'on ne peut imputer à Abrini, selon elle. Exemple une rencontre avec le djihadiste Reda Hame. Elle plaide sur "la téléphonie qui ne déclenche pas la même borne, vous allez devoir considérer qu'il n'y a pas eu de rencontre" #13Novembre
Me Marie Violleau : "Vous allez faire comme dans n'importe quel dossier" #13Novembre
Autre élément : passage aux Magiciens du Feu, "on a pas de téléphonie avec Abdeslam, pas de caméras... Et donc, vous allez faire quoi ? Vous allez écarter, c'est tout, y a pas de Magiciens du Feu" #13Novembre
Dans cette boutique, achat d'oxygène selon l'accusation, pour fabrication d'explosifs. Mais Me Marie Violleau plaide que pas de preuves de culpabilité pour Abrini pas reconnu par le vendeur, pas plus que dans un autre magasin. Pas de preuves, répète-t-elle. #13Novembre
Me Marie Violleau s'emporte contre "les éléments de contexte" de l'accusation, "c'est vicieux, pourquoi est-ce qu'on pinaillerait comme si on était en compa immédiate à Bobigny ?" #13Novembre
Me Marie Violleau : "La justice, c'est la condamnation pour ce qu'on a fait, pas pour autre chose" #13Novembre
Et Me Marie Violleau répète que Mohamed Abrini sait qu'il va être condamné, il était dans le convoi de la mort le 12 novembre, il a reconnu une rencontre avec Abdelhamid Abaaoud. #13Novembre
Me Marie Violleau : "Mais à quand remonte sa présence dans la cache Henri Bergé ? La version d'Abrini, il connaissait existence de la planque mais n'y était jamais allé" avant le #13Novembre
Me Marie Violleau est habitée par la plaidoirie qu'elle est en train de faire. Elle plaide avec ses mains, son coeur, en regardant beaucoup la cour. La salle est happée par ses mots. Elle plaide très brillamment. #13Novembre
Me Marie Violleau demande à la cour d'écarter la charge de la cache Henri-Bergé avant le #13Novembre. Elle égrène ses arguments. Dit "voyez, Abrini il ment pas, enfin il ment pas tout le temps". #13Novembre
Me Marie Violleau : "On arrive dans la journée du 12 novembre. Il a loué une voiture, il est à ce moment-là, un soutien moral, matériel, aide précieuse à la cellule" #13Novembre
Me Marie Violleau : "C'est incontestable, il sera condamné pour ça, mais nous ce qui nous intéresse, c'est ce qui s'est passé dans sa tête ? Il laisse tout tomber" #13Novembre
Me Marie Violleau pour Mohamed Abrini : "Il se fait la malle, il claque la porte, ne tiendra pas de kalachniov, il n'ira pas tirer sur les terrasses, il n'enfilera pas de gilet explosif, le #13Novembre, il ne tuera personne, il rentre chez lui" en Belgique.
Me Marie Violleau rappelle que dans sa fuite, "il sème la zizanie" dans la cellule #13Novembre
Me Marie Violleau plaide que Mohamed Abrini "ne connaît pas les cibles. Il n'était pas au briefing", briefing qui a été évoqué à l'audience #13Novembre
Me Marie Violleau plaide que Mohamed Abrini "espère passer sous les radars", puis "El Bakraoui va le chercher" #13Novembre
Me Marie Violleau plaide avec colère aussi par moments. Cette colère qui l'a plusieurs fois traversée durant ces 9 mois d'audience. Elle dit sa colère parce que "celui-là" (elle désigne Abrini), "on n'a pas toujours tenu compte de ce qu'il disait" #13Novembre
Me Marie Violleau : "Vous allez le condamner à une peine extrêmement lourde, mais vous n'allez pas oublier qu'il n'a jamais cessé de douter" #13Novembre
Me Marie Violleau pour Mohamed Abrini répète que l'accusation a retenu dix charges contre lui et qu'elle en a fait tomber 4 ou 5... #13Novembre
Me Marie Violleau pour Mohamed Abrini : "Depuis le 1er jour de sa garde à vue, il parle, il ment parfois c’est vrai" #13Novembre
Me Marie Violleau parle du lien entre Mohamed Abrini et son autre avocat Stanislas Eskenazi, "un avocat c’est pas seulement une plaidoirie, un avocat c’est un fil rouge, c’est pas simple de s’insérer entre deux Belges de Molenbeek" Me Eskenazi vient de Molenbeek. #13Novembre
Me Marie Violleau : "Un avocat, c’est parfois une boussole. On sait très bien qu’on n'est pas des chirurgiens. Nous, on se bat pour qu’il puisse recharger de 50 euros sa cabine tél pour appeler sa mère. Avancer sur le chemin de la vérité" #13Novembre
Me Marie Violleau : "Mohamed Abrini, c’est l’incertitude, c’est le clair obscur. Malgré la virilité des hommes du box, il a expliqué son 12 novembre, qu'un gilet explosif était prévu pour lui le #13Novembre, a
a assumé le testament, sa détermination, jamais ne s’est justifié".
Me Marie Violleau avait alors parlé d'un "pas de géant" et regrette avoir "été moquée" par des commentateurs. "Jamais il n'a fait deux pas en arrière, mais à force de voir la verre à moitié vide..." #13Novembre
Me Marie Violleau, face à la cour, pour l'accusé Abrini : "Vous oublierez ces frasques à l’audience" #13Novembre
Et elle raconte ce jour, où une avocate de parties civiles devant les caméras -Me Maktouf qu'elle ne cite pas- avait dit que dans leur monde de l'EI, les femmes ne plaidaient pas, "oubliant que la plupart des accusés étaient défendus par des femmes" rappelle Me Violleau.
Me Marie Violleau poursuit : ce jour-là, l'avocate de victimes avaient dit devant des caméras que les accusés "s'étaient délectés de la douleur des victimes", et de retour en cellule, Abrini l'avait vue à la télé. #13Novembre
Me Marie Violleau : "Il l’a entendue dire que les accusés s'étaient délectés de la douleur des victimes, qu’il n’avait plus de coeur, bien sûr que ça l’a rendu fou
et je le comprends !" #13Novembre
Me Marie Violleau rappelle que quand le président lui a demandé de s'asseoir lors de "frasques", il s'est assis. #13Novembre
Me Marie Violleau plaide que Mohamed Abrini "aimait le foot, lit des romans" et que la cour doit se demander
s’il mérite réclusion criminelle à perpétuité ? #13Novembre
Me Marie Violleau parle de la perpétuité, ce mot "plein de fantasmes, un mot qui impose un ciel noir et bas sur la beauté de la justice" #13Novembre
Me Marie Violleau : "La perpétuité, c'est enlever le morceau de ciel entre les barreaux de la cellule, supprimer l'air pur dans la cour de promenade, c’est prendre un homme et le ramener au statut animal, c’est condamner l'esprit à jamais" #13Novembre
Me Marie Violleau achève sa plaidoirie en disant que "le désespoir n’est pas humain, on ne ferme les yeux qu’aux morts, même en pleine nuit, on n’éteint pas les étoiles" #13Novembre
Me Marie Violleau pour Mohamed Abrini : "Gardez en tête que c’est un homme qui assume. Avec Abrini, l'EI a failli. Il a toujours douté, jusqu'à ne pas y aller". #13Novembre
Me Marie Violleau : "La réclusion à perpétuité, c’est trop quand on renonce, quand on fait un pas vers la collectivité, quand on fait un pas pour se rapprocher de la communauté des hommes" #13Novembre
Me Marie Violleau, pour Mohamed Abrini : "La perpétuité, c’est trop pour un type capable de réfléchir au sens de la peine, trop pour un type capable d'écrire un vers dans un box, sur un petit morceau de papier avec dix gendarmes derrière lui" #13Novembre
Me Marie Violleau, pour Mohamed Abrini : "N’oubliez pas qu'il avait dit si j’avais pu, j’aurais acheté la paix universelle ! Personne ne l'a relevé. Et pourtant, c’est ça aussi Mohamed Abrini !" #13Novembre
Ainsi s'achève la plaidoirie de Me Marie Violleau pour Mohamed Abrini. Plaidoirie formidable, d'une très grande puissance. #13Novembre
C'est Me Stanislas Eskenazi qui va prendre le relais. Il est donc l'avocat belge de Mohamed Abrini. Il vient aussi de Molenbeek. #13Novembre
Me Stanislas Eskenazi salue la cour, les victimes, les avocats et "Mohamed", dit-il avec l'accent. #13Novembre
Et l'avocat de Mohamed Abrini dit avec son accent belge : "Au début, je me suis dit ils sont fous ces Gaulois", quand il a appris qu'il y avait une cour spécialisée. #13Novembre
Me Stanislas Eskenazi : "Que pour moi, la cour la plus noble ne devienne pas un nid à erreur judiciaire" #13Novembre
Me Stanislas Eskenazi à la cour : "Une fois que vous avez qualifié les faits, que vous tombiez votre toge, et que vous jugiez en votre qualité d'êtres humains" #13Novembre
Me Stanislas Eskenazi sourit face à la cour : "Cette appellation de cour d'assises, mais vous n'êtes pas les seuls obligés. La façade d'avocat de la défense, elle tient pas longtemps, quand on voit le torrent de douleurs" à la barre. Il parle des victimes. #13Novembre
Me Stanislas Eskenazi : "Nous, on repart pas avec ces douleurs, mais eux, ils repartent avec". #13Novembre
Me Stanislas Eskenazi est drôle dans le début de sa plaidoirie. Plus encore que Me Marie Violleau qui avait déjà fait de l'humour plusieurs fois. #13Novembre
Me Eskenazi raconte aussi une rencontre avec des parents d'une victime un jour dans Paris. Lui était en famille. Eux ont donc perdu un enfant. Il dit "ça m'oblige". #13Novembre
Me Eskenazi reparle de "Mohamed", avec l'accent arabe. "Excusez-moi, je l'appellerai Mohamed, car pour moi, après six ans, c'est pas monsieur Abrini". Mohamed Abrini qui "a un coeur", plaide l'avocat. #13Novembre
Me Eskenazi parle de Molenbeek : "Souvent on fume à l'intérieur du café, même si c'est interdit, on fume du shit, même si c'est doublement interdit. A Molen', on a des tours. On achète parfois un GSM tombé du camion" #13Novembre
Me Eskenazi parle de Molenbeek : "Y a eux, l'Occident, et nous. Y a celui qui est toujours prêt à vous aider. C'est plus que des amis, c'est des frères" #13Novembre
Me Eskenazi parle de la "fraternité" de Molenbeek : "Elle vous apporte le meilleur, mais peut aussi vous amener sur le banc des accusés alors que vous n'avez rien fait. Il cite les accusés Amri, Attou, Oulkadi, Chouaa. #13Novembre
Me Eskenazi demande pourquoi on n'a pas coupé le "matériel de propagande" #EI ? Il dit que quand il y a eu la guerre en Ukraine, "il n'a pas fallu un jour avant de couper RT France"
Me Eskenazi s'inclut. Dit qu'il a vu ces vidéos. Que celle d'Abaaoud qui traîne des corps, atroce, lui "donne envie de vomir", mais comme beaucoup à Molenbeek, "ça faisait rien", "il faut que vous l'entendiez" #13Novembre
Me Eskenazi raconte Mohamed Abrini tombé dans la délinquance. Et son petit frère, Souleymane, "différent" bon élève, "pratiquant depuis ses 14 ans, il allait pas dire à ses parents qu'il allait partir, il a attendu le départ au Maroc pour partir" #13Novembre
Me Eskenazi rappelle que Mohamed Abrini est en prison quand son petit frère est en Syrie. Un jour, "on l'installe dans une pièce, on lui laisse un téléphone, des cris, des pleurs, Souleymane est mort". Me Eskenazi raconte que Mohamed Abrini s'est peu après "évanoui" #13Novembre
Me Eskenazi demande à la cour de projeter une photo. On voit quatre jeunes hommes au bord de la mer en Syrie. Souleymane Abrini, souriant aux côtés d'Abaaoud. "Je sais que cette photo peut choquer, c'est à dessein que je la montre" #13Novembre
Me Stanislas Eskenazi veut montrer qu'Abaaoud le dernier "à avoir tenu la main de son frère". Son petit frère, qui dormait dans la même chambre que lui enfant comme l'a plaidé juste avant Me Marie Violleau. #13Novembre
Me Stanislas Eskenazi plaide que Mohamed Abrini part donc en Syrie pour se recueillir sur la dépouille de son frère, "revient et fait sa vie normale". #13Novembre
Me Stanislas Eskenazi : "Mohamed Abrini va voir Abaaoud. Pourquoi ? Conflit de loyauté. Pour nous, c'est des plus grands criminels. Pour lui, celui qui a tenu son frère. Et son voisin" #13Novembre
Me Stanislas Eskenazi pour Mohamed Abrini : "Vous avez la preuve dans votre dossier qu'il renonce" #13Novembre
Me Stanislas Eskenazi dit quelques gros mots face à la cour. Et raconte les "septante visites à Monsieur Abrini", qu'il défend depuis sa première garde à vue, 8 avril 2016. #13Novembre
Me Stanislas Eskenazi : "Vous devez faire abstraction que Mohamed Abrini a réintégré une cellule" après le #13Novembre et il pose la question du sens de la peine.
Me Eskenazi parle de la peine donc. Compare avec Reda Hame, djihadiste arrêté à l'été 2015, missionné aussi par Abaaoud, arrêté avant, "condamné à 14 ans", "mais est-ce qu'il aurait été jusqu'au bout ?" #13Novembre
Me Eskenazi plaide "la lâcheté" de Mohamed Abrini. Et "vous garderez les paroles de Abaaoud : tu finiras en prison si tu n'y vas pas", avait-il dit à Abrini, qui finalement n'y est donc pas allé, a renoncé le soir du #13Novembre
Mohamed Abrini, alias "l'homme au chapeau", avait aussi renoncé au dernier moment à se faire exploser le 22 mars 2016, en laissant le chariot qu'il poussait aéroport de Zaventem. #13Novembre
Me Eskenazi achève sa plaidoirie en demandant comme juste peine trente ans de réclusion criminelle pour Mohamed Abrini. #13Novembre
Me Eskenazi répète les mots d'Abaaoud à Abrini : "Si tu n'y vas pas, tu finiras ta vie en prison". "Faites-le mentir, je vous en conjure" #13Novembre
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Jour 144 au procès des attentats du #13Novembre
Aujourd'hui, ce sont les avocats de l'accusé Bakkali qui doivent plaider.
Bakkali déjà condamné à 25 ans de réclusion dans le procès du #Thalys ; il attend son procès en appel.
Jour 143 au procès des attentats du #13Novembre
Dernière semaine des plaidoiries de la défense.
Ce matin, les avocates de l'accusé Osama Krayem.
Puis ceux de l'accusé Yassine Atar.
Le LT @franceinter à suivre sur le fil de @ChPiret
Je vous raconte l'audience à la radio 📻
Jour 142 au procès des attentats du #13Novembre
Suite des plaidoiries de la défense.
Aujourd'hui, ce sont les avocats de l'accusé Ali El Haddad Asufi qui plaident.
@franceinter@ChPiret@ValPSQR C'est Me @MeJonathanDeTa1 qui commence à plaider. Un sympathique avocat belge. Qui cite la magistrate belge qu'on a vue ici à la barre, la juge Panou qui disait "dans le dossier de Bruxelles, je ne prends que ce qui m'intéresse". #13Novembre
@franceinter@NegarHaeri Hier, ce sont Mes Karim Laouafi, Edward Huylebrouck, Merabi Murgulia qui ont plaidé pour l'accusé Muhammad Usman, et Simon Clemenceau et Léa Dordilly pour l'accusé Adel Haddadi. Que des plaidoiries brillantes. #13Novembre
Jour 140 au procès des attentats du #13Novembre
Suite des plaidoiries de la défense.
Avec les avocats des accusés Muhammad Usman et Adel Haddadi.
Tous ces avocats ont été secrétaires de la conférence : l'élite du barreau français, ils ont gagné un concours d'éloquence.
C'est en remportant ce prestigieux concours d'éloquence qu'ils ont été saisis en tant que commis d'office pour ces accusés.
Me Karim Laouafi est le premier à plaider, en improvisation totale, sans regarder les notes de sa plaidoirie.
@franceinter Elle était la dernière à plaider, en défense, au procès des attentats de #janvier2015, pour l'accusé Pastor Alwatik, et elle avait alors eu l'impression que les parties civiles "avaient écrasé" les accusés, "parole confisquée". #13Novembre