Grand événement aujourd'hui : Atuk de @micheljean5
paraît chez @Depaysage ! #Atuk creuse à nouveau la veine autobiographique. Cette fois c'est sur les traces de sa grand-mère Jeannette (la fille d'Almanda,la #kukum du roman éponyme) que l'écrivain nous amène #VendrediLecture
Jeannette, vraiment ? Pas si sûr, car dès le début le problème de l'identité, fil conducteur de l'œuvre vient rappeler la dépossession. A travers la question du prénom : c'est bien à une quête d'identité que nous convie @micheljean5. 2/7
Dans une alternance de chapitres (ELLE / LUI), grand-mère et petit-fils s'écoutent et se répondent. Champ / contrechamp.
Comment saisir sa propre identité lorsque les traces de l'histoire ont été effacées ? 3 /7
Un territoire englouti par les eaux d'un barrage, "Atlantide oubliée du nord" (thème sur lequel l'écrivain nous donne une belle variation dans #Wapke),un passé réécrit par le roman national. 4/7
Si le récit fait écho à #Kukum dans sa description du mode de vie Innu, si l'on retrouve ces pages contemplatives qui me plaisent beaucoup, on est aussi ici au cœur même de l'intime. S'inscrire dans une lignée, c'est aussi trouver sa place, savoir qui on est ... 5/7
Cette quête est d'autant plus émouvante qu'elle vient d'une grand-mère innue n'ayant pas hésité à quitter sa communauté pour l'amour de sa vie, s'assimilant sans se renier et d'un journaliste, apparemment biberonné à l'occidental "way of life". 6/7
J'ai retrouvé dans #Atuk ce style tout en retenu, celui de #Kukum, comme si l'écrivain avait retenu les leçons faites à l'enfant trop bavard, trop intrusif dans ses questionnements.
Un style juste, sans excès, sans colère, sans pathos, une écriture pudique qui fixe les silences.
Dans toutes les bonnes librairies de France et directement sur le site de l'éditeur (on connaît déjà ma passion pour cette maison d'édition 💜) : editions-depaysage.fr
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Roman de Christian Astolfi paru aux éditions Le bruit du monde. Je n’avais jamais lu cet auteur.
Dans ce récit, on suit Narval, personnage narrateur sur une quarantaine d’années, des années 70, date de son embauche aux chantiers navals de la Seyne-sur-mer aux années 2015
C’est donc ce monde ouvrier que Christian Astolfi nous présente de l’intérieur à travers une rétrospective dans laquelle l’ouvrier est tout à la fois un fait social et un individu. Il fallait le faire, le projet est ambitieux et séduisant et réussit en grande partie son pari.
Cela fait un mois que j’ai lu #Kitchike publié par @Depaysage et que je voulais en parler ici. L’œuvre a été écrite par le québécois wendat Louis-Karl Picard-Sioui. Il y évoque la vie d’une réserve fictive, véritable personnage principal du récit. Un thread en 10 !
Récit, en effet, mais de quel genre ? S’il est présenté comme un roman dans l’édition française, il fut publié comme « nouvelles » dans l’édition québécoise sous le titre de « Chroniques de Kitchike ». C’est précisément ce jeu sur la forme qui m’a le plus séduite. 2/10
Sorte de "composite novel", un genre qui n'existe pas en France mais qui est bien présent dans le monde de la littérature de langue anglaise (et aussi chez Gabrielle Roy), l’œuvre permet à l’auteur de faire éclater les frontières, les cadres, les lignes. 3/10
Choses entendues (pour pastichesr Victor Hugo. Je vous avertis, ça va être moins bien) 1. "C'est normal que les AED et les CPE soient plus mobilisés que nous les profs." #Greve13Janvier
2. " je trouve dommage qu'avec la liste des choses qu'on a à reprocher au ministre, ça soit la gestion de la crise qui déclenche une grève" #Greve13Janvier
3. " Non mais nous on pourrait pas tu comprends on ne peut pas faire grève" #Greve13Janvier