Jour 148 au procès des attentats du #13Novembre
Le dernier jour avant que la cour ne se retire pour délibérer, au 10e mois de procès.
Les accusés vont prononcer leurs derniers mots.
Ils sont dans le box. Souriants pour certains.
@franceinter@ChPiret D'autres semblent stressés. Un papier à la main. Les accusés discutent avec leurs avocats. On perçoit une efferverscence dans la salle. Celle du dernier jour, après dix mois de procès #13Novembre
Durée hors norme.
Sur les bancs des parties civiles, certaines s'étreignent dans la grande salle d'audience. Emotion palpable. Salle relativement remplie. Beaucoup de parties civiles que l'on n'avait pas vues depuis longtemps. #13Novembre
Le président Périès rouvre l'audience. Dernier jour.
"Nous allons donner la parole aux accusés" #13Novembre
Hamza Attou à la barre : "Bonjour M. le président mesdames et messieurs, je voulais dire que j'ai confiance en la justice, depuis le 1er jour de mon incarcération" #13Novembre
Hamza Attou à la barre : "Et aussi je condamne tous les attentats terroristes, et aussi je voulais remercier énormément toutes les familles de victimes qui sont venues vers moi, je leur souhaite le meilleur" #13Novembre
Hamza Attou à la barre : "Je voudrais remercier mes avocats, mes psy, tous ceux qui m'ont tendu la main. Et je voudrais remercier aussi la cour". Il est ému. "J'espère que vous serez justes". #13Novembre
Abdellah Chouaa, à la barre. Il est très ému. Silences. "J'ai très peur de votre décision. J'ai tellement peur, face à une erreur. Je suis totalement innocent. Je ne suis pas un terroriste. Je ne serai jamais un terroriste. Je ne suis pas parmi ces gens-là" #13Novembre
Abdellah Chouaa, à la barre, toujours très ému. Grands silences, et il souffle, semble au bord des larmes, très stressé. "Certes j'ai conduit Abrini à l'aéroport, mais je ne savais pas" ce qu'il allait faire (départ en Syrie) #13Novembre
Abdellah Chouaa, à la barre, toujours très ému : "Je suis innocent, mais innocent ou non, je serai toujours un accusé de ce procès. J'en souffre" #13Novembre
Abdellah Chouaa : "Je voudrais remercier les parties civiles qui sont venues vers nous. Nous accompagner. Ce procès a été très difficile pour moi". #13Novembre
Abdellah Chouaa se met à pleurer, se tourne vers Abrini : "Je t'en veux frère, tu as détruit ma vie, je sais pas si un jour je te pardonnerai" #13Novembre
Abdellah Chouaa, en larmes, raconte qu'un de ses fils qui a réussi un examen lui a demandé s'il serait là. Il n'ose toujours pas lui dire la vérité, qu'il est accusé de ce procès. "J'ai honte". #13Novembre
Abdellah Chouaa, en larmes : Il y a deux semaines, j'ai été tétanisé par le réquisitoire du parquet, ça m'a détruit, j'ai perdu toute confiance".
Il remercie ses avocats, notamment Me @AdSorrentino qui lui a dit : "Je vous lâcherai jamais" #13Novembre
@AdSorrentino Abdellah Chouaa termine en disant qu'il a confiance en la cour. Espère que grâce à la décision de la cour, ses enfants seront en paix et protégés. #13Novembre
@AdSorrentino Abdellah Chouaa de retour sur son strapontin pleure à chaudes larmes, la tête dans les mains. #13Novembre
@AdSorrentino Ali Oulkadi, le 3e accusé sous contrôle judiciaire sur un strapontin, "je suis très stressé". #13Novembre
@AdSorrentino Ali Oulkadi, à la barre : "C’est difficile de trouver les derniers mots. Mes avocats ont déjà dit l’essentiel. Il y aura un avant et un après toute cette histoire et je sais que je vais devoir apprendre à vivre avec le restant de ma vie". #13Novembre
@AdSorrentino Ali Oulkadi, à la barre : "Il y a un moment que j’appréhende beaucoup, c’est le moment où je vais devoir expliquer à mes enfants les attentats, ma détention et puis pourquoi je leur ai menti en disant que je vais travailler, même si ma grande a déjà un peu compris" #13Novembre
@AdSorrentino Ali Oulkadi parle aussi des victimes "qui m’ont bouleversé. Si elles savaient à quel point ça nous a donné de la force. Je tiens à ce qu’ils sachent. J’espère que cette étiquette qui me colle à la peau ne collera pas à celle de mes enfants". #13Novembre
La cour donne la parole à Muhammad Usman, au fond box, avec un traducteur : "Bonjour à tous, je voudrais remercier mes avocats, c'est tout" #13Novembre
Mohamed Abrini, tee-shirt clair, dans le box : "Je vais faire très court moi j’ai pas attendu les derniers mots pour avoir des remords et des regrets. J'ai pu mettre des visages sur les victimes et j'ai conscience que ce qui est arrivé..." #13Novembre
Mohamed Abrini : "Tous les jours, on a des regrets. Je sais que à cause de moi, Abdellah a fait quelques mois de prison alors qu’il était innocent. J’éprouve beaucoup de remords car quelque part j’aurai pu arrêter tout ça" #13Novembre
Mohamed Abrini : "Ca a été très difficile de regarder les victimes dans la salle. A l’extinction des feux, j’espère que les victimes pourront tourner la page se reconstruire" #13Novembre
Mohamed Abrini : "Je présente encore une fois toutes mes excuses aux victimes. J’espère du fond de mon coeur qu’elles sauront avancer dans la vie, se reconstruire" #13Novembre
Farid Kharkhach dans son box : "Je voudrais vous remercier monsieur le président pour toutes les fois où vous m’avez donné la parole".
Il remercie aussi ses 3 avocates, Me Fanny Vial, Marie Lefrancq et Louise Dumont St Priest. #13Novembre
Farid Kharkhach : "Mes avocates m’ont donné un seul conseil : parle avec ton coeur. Même si ça m’a beaucoup aidé. Mon coeur me dit de remercier les gens". #13Novembre
Farid Kharkhach : "Aux parties civiles, je voudrais dire que vos témoignages m’ont beaucoup touché et je les emporterai avec moi. Certains, vous m’avez appris le courage, le respect, l’humilité. Et la plupart m’ont appris le pardon". #13Novembre
Farid Kharkhach : "Ce procès était très dur pour moi, je ne pensais pas que j’allais tenir, mais j’ai appris beaucoup de choses". #13Novembre
Mohammed Amri : "Je suis désolé d’avoir ramené Salah Abdeslam. C’est vrai j’aurais dû le dégager de la voiture.
Si c’était à refaire, je ne le referais pas" #13Novembre
Mohammed Amri : "Enfin, je voudrais dire que j’ai aussi été ému par les témoignages de parties civiles et c’est pas parce que je suis dans le box que je n’éprouve pas de chagrin pour elles" #13Novembre
Sofien Ayari : "Pour ma défense je sais pas quoi dire...
Quoiqu’on dise quoiqu’on fasse y a toujours quelque chose à dire, ça manque de sincérité. Moi monsieur le président j’ai été clair" #13Novembre
Sofien Ayari : "Dans ma vie j’ai aimé, j’ai détesté parfois trop, mais j’ai jamais ressenti du mépris envers qui que ce soit. Et entendre ce mot-là, mépris, je sais pas expliquer ce mot-là. J’ai jamais ressenti ça" #13Novembre
Sofien Ayari : "Voilà monsieur le président c’est tout ce que j’avais à dire et je vous remercie de m’avoir écouté". #13Novembre
Osama Krayem, silencieux depuis des mois, a refusé de dire un dernier mot. Il a juste fait non de la tête. #13Novembre
Mohamed Bakkali, lui a rompu son silence : "Je voulais condamner fermement les attentats. Je voudrais présenter mes excuses aux victimes. Je l’ai pas fait avant car j’ai considéré que ces mots n’avaient pas de place face à leur douleur" #13Novembre
Yassine Atar, petit frère du commanditaire présumé : "Vous aurez compris que n'ai rien à voir avec Oussama Atar" #13Novembre
Yassine Atar pour qui les avocats ont plaidé l'acquittement et qui a toujours clamé son innocence, espère un acquittement qui serait une décision "juste" #13Novembre
Et c'est Salah Abdeslam qui a eu la parole en dernier : "Bonjour à tous", commence-t-il.
"Mes premiers mots seront pour les victimes".
Il se tait, et reprend : "Celles qui nous écoutent à la web radio aussi" #13Novembre
Salah Abdeslam : "Je vous ai présenté mes excuses et certains vous diront qu’elles sont insincères que c’est une stratégie comme si j'avais d'un tierce personne..." #13Novembre
Salah Abdeslam : "Plus de 130 morts, 400 blessés, qui peut présenter des excuses insincères après tant de souffrances ?" #13Novembre
Salah Abdeslam prend son temps, choisit ses mots, air concentré : "Je voudrais partager avec vous...
C’est peut être la dernière fois que je m’adresse à vous..." #13Novembre
Salah Abdeslam : "Il n’a échappé à personne l’évolution qui a été la mienne dans ce procès. Et je voudrais expliquer quelques épisodes de mon incarcération, pas dans le but de me plaindre, mais juste justifier l’évolution qui a été la mienne dans ce procès" #13Novembre
Salah Abdeslam : "Je vous épargnerai ce qui a déjà été dit, la violence des Belges à mon égard. Je me souviens de ces surveillants qui m’on attrapé, malmené, tiré par les cheveux, plaqué au sol, un surveillant de plus de 80 kilos a mis ses deux pieds sur ma tête" #13Novembre
Salah Abdeslam : Le surveillant de plus de 80 kilos "a mis ses deux pieds sur ma tête et a commencé à sauter, à sauter, à sauter. Ils m’ont ramené dans ma cellule et m’ont mis sous le lit". #13Novembre
Salah Abdeslam : "Après ce jour, j’ai appelé ma famille, si on vous annonce la nouvelle de ma mort, sachez que je ne me suis pas suicidé. Ce qui m’a le plus choqué c’est leur plaisir à me faire du mal. On me harcelait jour et nuit" #13Novembre
Salah Abdeslam : "Tellement que j’avais mal au ventre, je vomissais. Et stupidement, je croyais qu’on m’empoisonnait. Et les surveillants en ont profité pour me faire croire qu’ils m’empoisonnaient. J’avais l’appendicite" #13Novembre
Salah Abdeslam raconte qu'on l'a "traîné comme un chien à l'hôpital" #13Novembre
Salah Abdeslam raconte les infirmières et les médecins humains qui lui disaient bonjour, et il n'arrivait pas à répondre, puis l'arrivée à ce palais de justice, "dans cette enceinte" #13Novembre
Salah Abdeslam : "On m’a ramené dans cette enceinte après 6 ans d’isolement. C’était le choc social. J’avais pas vu autant de monde depuis longtemps. J’étais sur les dents, surtout quand j’ai entendu bonjour monsieur Abdeslam, vous êtes présumé innocent". #13Novembre
Salah Abdeslam: "Alors, j’ai été un petit peu dur dans me paroles, je le regrette. Je vous dis aujourd’hui ce que je n’ai pas réussi à vous dire hier. Je me suis apaisé, pas parce que j’ai entendu votre souffrance mais parce que j’ai réussi à retrouver ce semblant de vie sociale
Salah Abdeslam : "Je voudrais remercier tous les avocats de la défense. Vous avez accompli un travail formidable" #13Novembre
Salah Abdeslam : "Mesdames messieurs de la cour, monsieur le président, c’est avec l'épée du parquet sur le cou que je m'adresse à vous"
Le parquet national antiterroriste a requis contre lui la réclusion criminelle à perpétuité incompressible. #13Novembre
Salah Abdeslam : "L’opinion publique dit que j'étais dans les terrasses avec une kalachnikov occupé tirer sur les gens, l’opinion publique pense que j’étais au Bataclan, à tirer sur des gens, vous savez que la vérité est à l’opposé". #13Novembre
Salah Abdeslam : "La France perd ses valeurs petit à petit. Les valeurs de la France sont en train de s’effriter et le parquet l’a prouvé dans ses réquisitions. Comment comprendre cela alors que les assassins ne sont pas dans le box" #13Novembre
Salah Abdeslam : "J’ai reconnu dans cette enceinte que je n’étais pas parfait. J’ai fait des erreurs, c’est vrai. Mais je ne suis pas un assassin, pas un tueur. et si vous me condamnez pour assassinat, vous commettrez une injustice". #13Novembre
Fin des derniers mots des accusés. Fin des débats. La cour d'assises spécialement composée s'est retirée pour délibérer. Elle se rend hors du palais de justice, dans une caserne. Le verdict est prévu, "mercredi à partir de 17h" #13Novembre
Jour 146 au procès des attentats du #13Novembre
Ce sont les avocats de Mohamed Abrini qui vont plaider aujourd'hui.
Avant-dernier jour de plaidoiries de la défense.
Jour 144 au procès des attentats du #13Novembre
Aujourd'hui, ce sont les avocats de l'accusé Bakkali qui doivent plaider.
Bakkali déjà condamné à 25 ans de réclusion dans le procès du #Thalys ; il attend son procès en appel.
Jour 143 au procès des attentats du #13Novembre
Dernière semaine des plaidoiries de la défense.
Ce matin, les avocates de l'accusé Osama Krayem.
Puis ceux de l'accusé Yassine Atar.
Le LT @franceinter à suivre sur le fil de @ChPiret
Je vous raconte l'audience à la radio 📻
Jour 142 au procès des attentats du #13Novembre
Suite des plaidoiries de la défense.
Aujourd'hui, ce sont les avocats de l'accusé Ali El Haddad Asufi qui plaident.
@franceinter@ChPiret@ValPSQR C'est Me @MeJonathanDeTa1 qui commence à plaider. Un sympathique avocat belge. Qui cite la magistrate belge qu'on a vue ici à la barre, la juge Panou qui disait "dans le dossier de Bruxelles, je ne prends que ce qui m'intéresse". #13Novembre
@franceinter@NegarHaeri Hier, ce sont Mes Karim Laouafi, Edward Huylebrouck, Merabi Murgulia qui ont plaidé pour l'accusé Muhammad Usman, et Simon Clemenceau et Léa Dordilly pour l'accusé Adel Haddadi. Que des plaidoiries brillantes. #13Novembre
Jour 140 au procès des attentats du #13Novembre
Suite des plaidoiries de la défense.
Avec les avocats des accusés Muhammad Usman et Adel Haddadi.
Tous ces avocats ont été secrétaires de la conférence : l'élite du barreau français, ils ont gagné un concours d'éloquence.
C'est en remportant ce prestigieux concours d'éloquence qu'ils ont été saisis en tant que commis d'office pour ces accusés.
Me Karim Laouafi est le premier à plaider, en improvisation totale, sans regarder les notes de sa plaidoirie.