Thread by @yannguegan

C’est sorti dans @lobs aujourd’hui, et c’est sans doute le travail dont je suis le plus fier de ma carrière ! Avec une petite équipe de journalistes déterminés, nous avons enquêté sur les investissements de personnalités controversées dans l'immobilier de luxe en France #thread

Au total, les propriétés et appartements concernés valent pour près de 750 millions d’euros. L'article est à lire en accès libre ici, et à retrouver dans le numéro d'été de L'Obs en kiosques nouvelobs.com/justice/202207…

Sevil Aliyeva, Chantal et Paul Biya… Dans ce thread, @EmmanFre revient sur quelques unes de nos découvertes ⬇️

https://twitter.com/EmmanFre/status/1544961239859724289

Alors comment avons-nous procédé pour identifier ces biens ? C’est simple : nous avons rencontré une source anonyme vêtue d'un grand imper au troisième sous-sol d'un parking sombre, et elle nous a remis un disque dur rempli de données confidentielles !

Je plaisante, hein ! En fait, nous avons utilisé des données publiques disponibles, notamment les fichiers des locaux et des parcelles des personnes morales du ministère de l’Économie data.economie.gouv.fr/explore/datase…

Il a fallu explorer ces 131 fichiers et 16,1 millions de lignes, les enrichir avec d'autres informations, et croiser tout ça avec des listes de personnalités comme celle proposée par @open_sanctions opensanctions.org/datasets/defau…

Ça a pris pas mal de temps (euphémisme), mais ce n'est pas fini ! Une fois les premiers repérages effectués, nous avons demandé les documents administratifs accessibles pour confirmer les infos et aller plus loin.

Et ça, c'est @ColineEmmel qui le raconte dans ce thread, en forme de déclaration d'amour à l'administration française ⬇️

https://twitter.com/ColineEmmel/status/1544932237048946688

Grâce à ces docs, nous avons pu contacter les notaires concernés pour en savoir plus sur ces transactions et leurs obligations en matière de contrôle.

Et nous avons aussi demander leur avis aux associations spécialisées dans la lutte contre la corruption, qui ne sont pas ravies ravies que la France laisse faire ce type d'investissements, comme vous l'imaginez.

Pour financer ce travail, auquel @KarinePfenniger et @y_vdw ont aussi participé, nous avons bénéficié d'une bourse de l'organisation Investigative Journalism for European Union #IJ4EU @globalfreemedia investigativejournalismforeu.net

Et du côté de L'Obs, @Clement_Lacombe et @cecileprieur ont vite cru au projet et préparé la parution avec leurs équipes de choc.