1/AU FAIT UBER, ÇA MARCHE ?
Le président dit "je le referais" (influencer l'administration, aider à faire du lobbying parlementaire, se faire ensuite aider à récolter les fonds de sa campagne par le lobbyiste en chef d'Uber, etc.) Mais Uber, ça a produit quoi au juste ?
2/Les études les plus médiatiques sur le sujet sont donc commandées par Uber et bidonnées. Ce que l’on sait de l’entreprise Uber, c’est qu’après plus de 10 ans d’existence, elle n’est toujours pas rentable. Elle continue chaque année de perdre de l’argent,
3/mais elle dispose de très nombreux investisseurs qui ne lâchent rien, comme si l’avant-garde qu’elle constitue pour péter nos modèles sociaux valait bien qu’on y perde ses deniers.
4/En France, Uber a attiré de nombreuses personnes désireuses d’accéder à l’indépendance et les bons revenus vantés par l’entreprise, après une intense campagne publicitaire qui ciblait les banlieues françaises.
5/Après avoir rendu captifs des milliers de chauffeurs (Uber revendique 30 000 “partenaires”, pour seulement 150 salariés), la plateforme a fait passer sa commission de 20 à 25% en 2016, sans discussion. Cette perte de revenu a suscité des mobilisations de chauffeurs, en vain.
6/Sans les garanties du salariat et sans la liberté de l’entrepreneur, les chauffeurs doivent rouler au moins 45,3h par semaine pour espérer un revenu net mensuel de 1 611€, très loin des “deux fois le SMIC” avancé par l’étude de l'économiste Landier (100 000€ facturé à Uber)
7/Brahim Ben Ali, secrétariat général de l’intersyndicale des VTC, est amer : “ils sont allés chercher nos jeunes de cité en leur faisant miroiter qu’ils allaient être leur propre patron, mais en réalité non, c’est de l’esclavage numérique” bondyblog.fr/societe/emploi…
8/L'ubérisation a nourri un phénomène qui sape notre modèle social : la fraude aux cotisations sociales. Car pour réussir à survivre, nombre d'auto entrepreneurs sous-déclarent leur activité, comme le montre l'observatoire du travail dissimulé strategie.gouv.fr/sites/strategi…
9/Macron prétend avoir assuré l'emploi des jeunes en abusant de son pouvoir de ministre de l'économie pour aider Uber. Mais quel emploi ? Quel travail ? Qui rapporte quoi à la société ? Le bilan d'Uber est catastrophique, il faut le dire et le répéter.
l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a rendu aujourd'hui sont baromètre de la représentation de la société française, et les chiffres sont encore plus mauvais qu'il y a dix ans. La petite et grande bourgeoisie est surreprésentée :
Les personnes racisé.e.s continuent, à la télévision et à la radio, à avoir des rôles ou des situations à connotation négative.
La représentation du handicap est carrément scandaleuse, avec 0.8% des individus représentés (1 Français sur 6 est en situation de handicap)
1/Les #UberFiles nous rappellent que ce que les idéologues du capitalisme présentent comme des processus inévitables, des "c'est ainsi" - la mondialisation, les délocalisations, l'ubérisation - sont toujours le fruit d'actions conscientes et concertées d'une classe organisée.
2/Cette classe n'est pas homogène : elle comporte en son sein des éléments plus déterminés et agressifs que les autres. Ils se présentent comme des "disrupteurs", "innovants", mais ce sont des bulldozers sans scrupule, une avant-garde qui ouvre de nouvelles possibilités au groupe
3/Macron a été décrit comme le "Uber" de la politique car il s'est directement inspiré des méthodes de l'entreprise qu'il a favorisé et soutenu en tant que ministre de l'économie - franchement, qui est surpris ? Ce n'est pas un scandale, c'est le capitalisme.
1/"SURTOUT PROFITE BIEN !" ce que l'injonction à profiter dit de notre rapport au temps et à la joie sous régime capitaliste.
2/"Surtout profitez bien !". C'est ce que je reçois d'un ami lorsque que je lui annonce un court séjour dans un camping de bord de rivière. Ma sœur me demande quant à elle de "bien profiter de ma journée", un vœu, dont la forme impérative ressemble étrangement à une injonction.
3/« C’est les soldes ! Profitez-en ! » : cette affiche colorée dans une des vitrines des boutiques du centre-ville de ma sous-préfecture renvoie a priori au sens premier du mot « profiter » : « tirer un profit de quelque chose, un avantage financier ou autre »
1/Que vont devenir les députés macronistes perdants ? Vont-ils devoir pointer à Pôle Emploi et subir ainsi les conséquences de la réforme qu'ils ont voté et défendu ? Ce serait tellement bien !
2/Eh non ! Les députés qui perdent leur mandat ne vont pas à Pôle Emploi : un régime d'assurance-chômage spécifique existe pour eux : le Fonds d'assurance mutuelle dégressive et différentielle (FAMDDRE).
3/Le FAMDDRE est géré par la Caisse des dépôts et consignation et n'a clairement pas été touché par la réforme que ces chers députés ont voté pour le petit peuple, mais pas pour eux.
1/Quel bilan du premier tour des législatives ? d'abord, Macron a perdu de sa superbe. Sa clique de cadres, médecins, DRH qui lui servaient de députés a accumulé les mauvais scores. Au point de remettre en cause sa majorité absolue.
2/La guerre identitaire n’a pas eu lieu : le récit que la classe bourgeoise a imposé pour qualifier la politique française, "progressisme ouvert sur le monde" contre "nationalisme du repli sur soi", a été déjoué. "Reconquête" est hors jeu, Zemmour aussi. On lui souhaite le pire.
3/La gauche sera, quoi qu’il arrive au second tour, de retour. Ce seront les votants qui décideront dimanche à quel niveau elle le sera. Pour barrer la route de Macron, s’allier avec Roussel ou le parti de Jadot était, pour l’UP de Mélenchon, une manœuvre qui a porté ses fruits.
1/QUE MACRON COMPTE-T-IL NOUS FAIRE ? La presse en parle assez peu, mais ce que Macron compte faire pour les 5 ans à venir commence à être connu et il se situe dans la lignée de ce qu’il s’est déjà produit : nous allons en baver et les bourgeois vont prospérer :
2/ Enfoncer à nouveau les chômeurs pour nous faire travailler à n’importe quel prix : L’année dernière, la réforme de l’assurance-chômage s’appliquait, faisant perdre du revenu et de l’indemnisation à des milliers de personnes augmentant indirectement la pauvreté.
3/ On pourrait croire qu’après un tel coup de massue, le gouvernement réélu allait s’arrêter là. Mais non : le président des députés MODEM, membre influent de la majorité présidentielle, Patrick Mignola, a annoncé les plans pour l’après-législatives, le 30 mai dernier, sur LCP :