Pap #NDiaye en audition face à la Commission des affaires culturelles et de de l'Éducation.

Les savoirs fondamentaux restent la ligne directrice. Pour les mathématiques en particulier, ce n'est pas qu'une question de volume horaire d'enseignement mais de pédagogie.
L'autre ligne forte est celle de l'égalité des chances. Les dédoublements en REP se poursuivent, notamment pour les grandes sections de maternelle.

Troisième point : le bien-être des élèves. Même si le système de santé scolaire est un problème.
Pap Ndiaye évoque les recommandations de Stanislas Dehaene. 😑

Dernier point : la question de l'environnement. Le bâti scolaire encore, à améliorer, notamment face aux vagues de chaleur qui vont s'installer.
La revalorisation : pas seulement financière mais morale. 😐

Revaloriser l'autorité morale des enseignants avant tout, rétablir leur position sociale.
La revalorisation salariale n'est qu'un des moyens d'y parvenir.
Tout l'automne sera consacré à des réflexions sur cette revalorisation financière, à mettre en lien avec les nouvelles missions des enseignants, telles qu'elles ont déjà été présentées par le président de la république.
L'autonomie des établissements toujours, permettant d'imaginer des formes nouvelles d'enseignement - sur l'exemple de Marseille.
Des débats sur ce point à prévoir fin septembre début octobre. Les projets pédagogiques les plus innovants seront soutenus financièrement.
➡️ Une députée LREM interroge sur l'attractivité du métier et la crise de vocation.
Un député RN parle de l'école à l'ancienne perdue.
Un député Nupes demande si Pap NDiaye est le ministre de l'Éducation nationale ou bien de son démantèlement.
Une député Modem se réjouit que
que l'attractivité du métier d'enseignant soit prise en considération. Se réjouit de tout ce qui a déjà été fait. Salue la priorité portée aux savoirs fondamentaux.
Une députée socialiste s'inquiète de la situation catastrophique du pôle médico-social dans les établissements.
Un député Horizon félicite le ministre pour sa nomination et reparle crise des vocations, nécessité d'associer les élus locaux aux décisions de fermetures de classes, d'enseignements parfois inadaptés aux jeunes.
Une députée écologiste, elle-même enseignante, insiste sur la
baisse de pouvoir d'achat des enseignants, évoque les démissions, la précarisation, les jobs dating, de la prime informatique ridicule pour s'équiper.
Un député GDR reparle égalité des chances. En Seine-Saint-Denis on donne moins à ceux qui ont moins. Et le #PLFR ne prévoit rien.
Un député LIOT parle de l'école inclusive et demande ce qu'il en est du recrutement des AESH.

Le ministre entame sa réponse en confirmant la réalité du problème du recrutement. Une situation "structurellement dégradée" accentuée par le passage à un recrutement à M2.
Le recrutement à des contractuels est pour l'instant la solution. Même s'il reste faible : 1% dans le secondaire, 8% dans le primaire. Les listes complémentaires ont également été vidées.
La situation reste difficile car "le banc de touche est très réduit."
Une fois encore, le ministre nie la réalité de l'embauche express d'enseignants lors de "job dating".

La hausse des rémunérations vaut pour l'instant pour les débuts de carrière mais la grille salariale dans son ensemble est à retravailler, pour remédier au "long faux-plat"
des milieux de carrière.
Le ministre parle des carrières moins longues dorénavant du fait d'entrées tardives ou de sorties précoces, par démissions, notamment du fait d'affectations trop lointaines.
En Allemagne les salaires sont plus élevés et pourtant l'attractivité faiblit également, preuve qu'il faut penser à autre chose que la rémunération.

Il remet en cause le recrutement des enseignants du primaire à bac+5.

Les contractuels recrutés sont "mentorés, suivis, formés."
La réforme Blanquer du lycée a malheureusement été très impactée par la crise Covid. On va l'évaluer certes, car elle est perfectible, mais on ne la remettra pas en cause.
De même pour Parcoursup : il sera évalué et il est également perfectible. Il ne regrette pas APB.
Pas de réformes du premier cycle sans évaluation sérieuse car les enseignants sont fatigués. Pour le collège, "pris en sandwich entre primaire et lycée", il faudra être attentifs.

Pour l'école inclusive, l'inclusion a été remarquable, c'est une réussite. Le recrutement des AESH
se poursuit. 24h ne leur suffisent pas pour un avoir un salaire suffisant. Il faudra jouer sur leur présence sur le temps périscolaire. La question juridique reste à régler. Il faut toutefois réfléchir, avec les MDPH, si l'AESH est tjrs la meilleure solution pour ces enfants.
➡️ Une députée LREM demande ce qu'est une "communauté éducative".
Une députée LR revient sur les mauvais résultats des élèves et de l'échec scolaire. Elle parle de tutorat par des enseignants retraités.
Une députée Modem parle de laïcité et de république, de communautarisme.
Une députée RN reparle des classes sans élèves à la rentrée, de la crise des vocations, des dédoublements à moyens constants.
Une députée LREM parle du test de fluence en 6e qui fait apparaître des pbs graves de lecture.
Un député FI parle de l'apprentissage, qui vide les
lycées professionnels.
Une députée Horizon évoque la carte scolaire, qui ne convient plus.
Un député RN reparle de l'attentat contre Samuel Paty. Il évoque les incidents contre la laïcité. Que fera le ministre pour défendre cette valeur ?
Un député socialiste défend les langues régionales. Quelle est la position du ministre ?

Le ministre répond : des débats se tiendront début 2023 pour sélectionner, avec les élus locaux et les députés pourquoi pas, les projets éducatifs qui seront soutenus.
Encore une fois, concernant les mathématiques, la pédagogie importe autant (plus ?) que le volume horaire. Il faut continuer d'évaluer tout cela.

Pour ce qui est de faire des "républicains", il s'agit de diffuser les valeurs, à travers un EMC revalorisé peut-être.
Il faut aussi rendre l'école plus forte, répondre aux promesses, assurer l'ascension sociale. Cela contribuera à refaire République, plutôt que la répétitions des valeurs. En n'oubliant pas les territoires d'outremer.
Pour les élèves en difficulté en 6e il faudra faire en sorte que la marche soit moins haute pour entrer au collège.

Pour l'enseignement professionnel, ses 600 000 élèves restent dans le giron de l'EN. Il faudra revaloriser les lycées professionnels.
Pour les principes républicains : les programmes d'EMC, la charte laïcité, les comités académiques Valeurs de la République sont assez forts. Les incidents qui sont en hausse concernent la tenue vestimentaire. Le ministre reste vigilant.
Certains enseignants préfèrent en effet, malheureusement, un contrat plutôt qu'un concours pour ne pas être affecté trop loin. C'est le cas notamment des outremer.

Pour les langues régionales, et le bilinguisme, la réponse ne se fera pas sous la pression mais après réflexion.
Ils ne sont en tout cas pas des menaces, des dangers, pour la langue française, "qui est la prunelle de nos yeux".
➡️ Une nouvelle salve de questions est posée, qui se recoupent un peu avec les précédentes, qui sont aussi plus pointues.

Le ministre répond :

Dans les territoires ruraux les élèves ont de bons résultats mais une moindre ambition scolaire. Des Territoires Éducatifs Ruraux sont
observés, on leur accorde plus de moyens. (Normandie, Amiens, Metz pour l'instant)

La rentrée sera délicate mais les échanges vont se poursuivre avec les syndicats et les personnels. Pap Ndiaye considère les enseignants comme ses collègues.
Pour ce qui est du "wokisme" (terme du député), statues déboulonnées et pages effacées, le ministre y est opposé, mais il faut parler de tout. Il n'est pas question de repentance mais de connaissance et de reconnaissance de douleurs réelles.
Pour la loi Rilhac, des décrets sont toujours en préparation, notamment sur le statut des directeurs et "l'école du futur" en général.

Pour les AESH, en situation de précarité, la CéDéIsation se poursuit.

La lutte contre le harcèlement se poursuit, surtout le cyberharcèlement.
Innovation pédagogique encore : se mettre localement à expérimenter des méthodes finlandaises pour enseigner les mathématiques ne remet pas en question notre éducation nationale.

➡️ Dernière volée de questions à venir si j'ai bien compris.
Le ministre répond :
Il confirme que des AESH seront recrutés, que leurs 24h travaillées sont insuffisantes et induisent leur précarité. Ils doivent pouvoir travailler plus, jusqu'à 35h.

Des mesures ponctuelles sont prises pour lutter contre le coût important des fournitures :
listes types, recommandations faites aux enseignants, étalement des achats conseillé, travail avec des associations de parents...

Pour les Jardins d'enfants, ils ont été fragilisés avec la loi de l'école obligatoire à 3 ans, il faudra trouver le moyen de les préserver.

Fin.

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