Mon top 10 des choses absurdes qui doivent disparaître dans une France en surchauffe🔥
1) Les pelouses tondues à ras toute l’année: des sols morts qu'il faut arroser parce qu'ils ne retiennent pas l’eau et qui aggravent les inondations en cas de fortes pluies. (Coucou les golfs)
2) Les voitures noires. Non seulement elles émettent des tonnes de CO2 à leur construction et en roulant, mais en plus il faut les climatiser dès qu’il fait un peu chaud. Ce qui aggrave encore le réchauffement.
Tant qu’on y est, profitons-en pour supprimer les SUV 👌
3) L’obligation de porter des costards en toutes saisons (même quand il fait 40 degrés). En Espagne ils ont déjà tombé la veste et c’est pas plus mal.
Hâte de voir Gérard Darmanin en short. Ou peut-être pas 🤔
4) Les chauffages extérieurs (dont l'interdiction a été plusieurs fois retardée) et la climatisation avec les portes ouvertes.
Sérieusement, arrêtez.
5) Les piscines individuelles; est-ce que tout le monde doit vraiment avoir chez soi une version individuelle de tous les équipements collectifs ?
Pourquoi pas une piscine par village ou lotissement qui serait gérée collectivement?
Pour l'anecdote, il y a tellement de piscines dans mon village du Lot que plusieurs de nos voisins nous demandent souvent de venir nous baigner, comme pour justifier d'avoir une piscine ouverte alors que c'est un gouffre d'électricité, d'eau et d'argent.
6) Les champ de maïs irrigués, qui pompent une part immense de l’eau disponible, tout ça pour nourrir du bétail et souvent à destination de l’étranger. Ça vaut aussi pour les autres cultures gourmandes en eau.
7) Faire pipi dans de l’eau potable. Vous avez déjà entendu quelque chose de plus teubé? Il va peut-être falloir repenser nos gogues pour ne plus pourrir ainsi des dizaines de litres d'eau par jour.
Je vous laisse avec cette citation piochée dans @heidi_news
8) Les constructions neuves avec des vitres partout. Sans clim’, c’est invivable. Et un bâtiment invivable sans une débauche constante d'énergie, c’est idiot.
9) Les loisirs polluants et égoïstes, qui émettent du CO2 et créent un fort sentiment d’injustice à l’heure où tout le monde est appelé à faire des efforts de sobriété.
10) Des politiques toujours qui privilégient les intérêts de court terme au détriment de l’indispensable transformation de notre société face à tous les bouleversements en cours.
Par exemple en supprimant des centaines de postes à l'ONF pour déplorer ensuite l'inadaptation de nos forêts à la crise climatique.
Voici toutes les suppressions de postes depuis 8 ans dans les agences qui concourent à notre adaptation. Comment être surpris du chaos actuel ?
Bref, il va falloir changer un paquet de choses, mais si on commençait par les plus absurdes, on aurait déjà pas mal avancé.
Et vous, c'est quoi vos aberrations préférées ?
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1) Ce fil, probablement écrit un peu vite, n'avait rien de journalistique ou scientifique.
Ce n'était pas non plus un programme politique visant à "interdire" quoique ce soit - ce n'est certainement pas mon rôle.
Ce n'était pas non plus une recette pour enrayer le réchauffement. Les premières solutions sont autres, et vous le savez si vous lisez @Vert_le_media, où nous avons décrypté par le menu les derniers rapports du Giec. vert.eco/articles/la-fi…
Les journalistes ont une responsabilité énorme dans la compréhension qu'a le public de la crise climatique, sujet encore si mal traité.
Pour y répondre, nous avons collaboré à 30 pour élaborer la première "Charte pour un journalisme à la hauteur de l'urgence écologique". Un 🧵
En 13 points, ce document veut être une boussole pour améliorer collectivement le traitement de ces enjeux par l'ensemble de la profession - pas seulement les spécialistes de l'écologie, mais aussi les journalistes économie, culture, sport... (et oui, tout est lié).
On y propose de faire davantage de pédagogie, en indiquant ordres de grandeur et éléments de comparaison; de mettre au jour le greenwashing; de s'interroger sur les bons mots et les bonnes images à utiliser 👇 vert.eco/articles/et-si…
A l'entre-deux-tours, Emmanuel Macron s'était félicité d'avoir "doublé" le rythme de baisse des émissions de CO2.
Hélas, le compte n'y est pas et la France va devoir en faire (beaucoup) plus pour le climat, comme le révèle le @hc_climat dans son dernier rapport. Explications⤵️
Première remarque, pour parvenir à ce chiffre flatteur, Emmanuel Macron avait mis à son actif la chute des émissions liées à la pandémie en 2020, ce qu'avait déjà repéré le Haut conseil pour le climat à l'époque.
Ce dimanche, la Base a définitivement fermé ses portes. Ce haut-lieu parisien de l'action écologique aura été crucial pour structurer le mouvement pour le climat et lui faire atteindre les sommets des grandes marches de 2019- et ce qui a suivi. Je vous raconte⤵️
Au rez-de-chaussée, le bar de la Base fut la porte d'entrée vers l'activisme pour des centaines de personnes depuis son ouverture en 2018. S'y sont tenues d'innombrables conférences, projections, ateliers, brocantes, des festivals, mais aussi, simplement, de bonnes grosses teufs.
C'était l'un de ces rares lieux où l'on se sentait immédiatement bien accueilli et jamais jugé. Un endroit ouvert sur son quartier - celui de l'hôpital Bichat (10ème), où tous les sans-abris étaient les bienvenus et pouvait se reposer, manger un morceau ou boire un café.
À peine les premiers signes d'une brutale vague de chaleur qui va mettre à rude épreuve nos organismes, notre agriculture et l'ensemble de la biodiversité, que certains médias brandissent déjà des images de vacanciers ravis d'être à la plage. Un fil ⤵️
Une vague de chaleur ou une canicule, c'est beaucoup de souffrances, notamment chez les plus précaires, les plus âgés, les travailleurs en extérieur; des heures de sommeil et de travail perdues; des problèmes respiratoires et psychologiques ; des récoltes détruites et j'en passe.
Une toute récente étude en prépublication révèle qu'en 2019 en France, le tiers des sujets consacrés aux vagues de chaleur avaient été illustrés avec des activités de loisir au soleil.
Jeudi, pendant leur épreuve de SES, les bachelier·es ont été prié·es de démontrer comment l'innovation pouvait repousser les « limites écologiques de la croissance ».
Pourquoi c'est problématique ⤵️
Cette question laisse entendre que la croissance est indispensable et ce, malgré ses « limites écologiques » ; que ces dernières doivent être « repoussées » ; réclame un « exemple » - qui ne peut qu'être circonscrit à un instant, un lieu, un type de produits.
Historiquement, la croissance du PIB = la croissance des émissions de CO2.
Pourquoi ? Car elle s'est fondée sur l'usage croissant d'énergies fossiles. Les nouvelles sources nées de l'innovation – nucléaire et renouvelables – s'y sont surajoutées, plutôt que de les remplacer.