Les gazouillis et les articles sur les #tracances ont été nombreux, on a reparlé à cette occasion du droit à la déconnexion, mais qu'est ce que ce droit ? Vous prendrez bien une petite tisane avec du miel des Asturies ? #DroitALaDéonnexion 1/21
➡️ Tout d'abord qu'est ce que le droit à la déconnexion?
↪️Il n'existe pas de définition spécifique dans le code du travail.Le droit à la déconnexion est intégré dans une sous-section sur la qualité de vie et conditions de travail article L2242-17 du code du travail 2/21
↪️ Il peut se définir comme un droit pour le salarié de ne pas être joignable en dehors de son temps de travail par mail, téléphone et tous les moyens de communication: Le but: assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale 3/21
➡️C'est bien joli me direz vous il y a un droit de déconnexion mais effectivement comment peut-il être mis en place ?4/21
↪️ Il faut distinguer les entreprises de plus de 50 salariés de celles qui ont moins de 50 salariés.
🟢pour les entreprises de plus de 50 salariés, le droit à la déconnexion doit être abordé lors de la négociation annuelle obligatoire avec les syndicats en vue d'un accord.5/21
S'il n'y a pas d'accord, il faudra que l'entreprise élabore une charte qui définit les modalités du droit à la déconnexion, elle est destinée à sensibiliser les salariés à un usage raisonnable des outils numériques 6/21
🟢Pour les entreprises de moins de 50 salariés, pas d'obligation de négocier un accord, le salarié devra être informé de son droit à la déconnexion par une charte ou tout autre moyen 7/21
➡️Quelles sanctions si les entreprises ne mettent pas en place le droit à la déconnexion ?
🟢C'est là le problème, pas de sanctions pour les entreprises de moins de 50 salariés qui ne mettraient pas en place le droit à la déconnexion par une charte ou un autre moyen 8/21
🟢Pour les entreprises de plus de 50 salariés pas de sanctions non plus si elles ne mettent pas en place un accord. En revanche, elles pourront être sanctionnées pour ne pas avoir mener les négociations sur la qualité de vie au travail 9/21
Ces sanctions sont administratives et pénales 1 an d'emprisonnement et 3750 euros d'amende 10/21
Vous allez me dire,en fait ce droit à la déconnexion c'est du bidon, pas de sanctions pour les entreprises de moins de 50 salariés et des sanctions pour les entreprises qui n'auraient pas négocié sur la qualité de vie, encore faut il que l'inspection du travail soit saisie 11/21
➡️Pour savoir si c'est du "bidon" il faut examiner la jurisprudence et examiner si les juges ont recours au droit à la déconnexion (en réalité ce sont les avocats qui en font mention dans leurs conclusions et les juges qui sanctionnent) 12/21
↪️ Lorsque l'on examine les arrêts des Cours d'appel, juges du fond, on note que le droit à la déconnexion est invoqué par les avocats pour justifier d'un non respect par l'employeur de son obligation de préserver la santé et la sécurité du salarié 13/21
Souvent des cadres supérieurs soumis à une convention de forfait qui ont travaillé plus que de raison 14/21
🟢on note souvent un problème de preuve exemple CA d'Agen 27 juillet 2021, n°20/00570 15/21
ou CA de Riom 1er mars 2022 (preuve que c'est l'employeur qui demandait au salarié de se connecter en dehors des heures de travail et insuffisance de preuves) 16/21
🟢Parfois c'est l'employeur qui invoque la charte sur le droit à la déconnexion pour ne pas régler les heures supplémentaires dues en vain car souvent, lui non plus ne démontre pas que les heures supplémentaires n'ont pas été effectuées CA de Paris 8 juin 2022 - n° 20/00208 17/21
🟪En conclusion: le législateur a introduit un droit à la déconnexion léger , sa mise en oeuvre n'est pas contraignante pour les employeurs un peu comme le télétravail lorsque le taux d'incidence du covid était très fort 18/21
Les juridictions quant à elles sont très soucieuses des preuves apportées par le salarié, il faudra bien démontrer que ce droit à la déconnexion n'a pas été respecté par l'employeur. 19/21
Si le salarié se connecte sans cesse, en toute conscience professionnelle, l'employeur qui a mis en place une charte de déconnexion argumentera en disant "c'est de la faute du salarié"20/21
On sait que les cadres subissent une telle pression du chiffre, de la performance que c'est bien le management de l'employeur et ces exigences qui les poussent à toujours être connecté quitte à se brûler et à faire un burn out. 21/21
C'est parti, vous prendrez bien une p'tite tisane miel qui porte sur un sujet qui a intéressé les médias aujourd'hui, le rapport de la @Dares_travail sur les démissions qui auraient explosées. Examinons, quelles sont les conséquences juridiques d'une telle rupture #démission 1/22
➡️Avant de parler droit, quel est le contenu du rapport de la Dares "La France vit-elle une grande démission ?" que vous pouvez lire ⤵️⤵️ 2/22 dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/la….
✅le nombre de démissions est élevé mais pas inédit (le taux des démissions sur le premier trimestre 2022 atteint 2,7% moins élevé qu'en début 2008, il a atteint 2,9%) 3/22
Bien envie d'une tisane avec ces températures plus clémentes... je voulais vous parler d'une réforme passée inaperçue celles des indemnités de précarité des praticiens hospitaliers contractuels et encore une fois, le grand perdant de cette réforme c'est l' #hopital 1/ 22
Depuis 2010, les praticiens hospitaliers qui cumulent souvent plusieurs contrat à durée avaient droit à une indemnité de précarité : l'article R6152-402 du code de la santé publique ancien (désormais abrogé) 2/22
Ces indemnités représentaient 10% du total des salaires versés, salaires souvent importants, les praticiens hospitaliers contractuels sont le plus souvent des médecins, les salaires peuvent être de 4500 euros bruts jusqu'à 6000 voire 7000 euros bruts. 3/22
L'audience sur le #BarèmeMacron c'est aujourd'hui,elle devait débuter à 9h30,elle est suspendue car les avocats doivent prendre connaissance d'un document de l'OIT (source @julien_icard ) , l'occasion de rappeler les enjeux de cette audience, petite tisane miel⤵️ 1/18
En 2017, paraissent les ordonnances Macron en droit du travail avec une ordonnance en particulier qui est un véritable cataclysme pour les avocats travaillistes côté salariés (même côté employeurs mais ils ne peuvent pas le dire) 2/18
L'ordonnance la plus dévastatrice est celle qui met en place un plafonnement des indemnités pour licenciement dépourvu de cause réelle et sérieuse, illégitime que beaucoup de non initiés appellent licenciement abusif 3/ 18 legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTE…
🔴[suspension contrats de travail salariés non vaccinés] 2 décisions ont été rendues par les conseils de prud'hommes de Colmar et d'Alençon en référé le 16/02/2022 et le 01/03, elles annulent les suspensions de contrats de travail des salariés 1/7 #obligationVaccinale
➡️ordonnance de référé de Colmar:
- le conseil de prud'hommes constate que la salariée travaillait seule dans son bureau avec un accès propre. Elle occupait un poste administratif et l' employeur n'a pas pris les mesures pour pouvoir éviter la suspension comme le télétravail 2/7
Le conseil de prud'hommes de Colmar ordonne l'annulation de la suspension du contrat de travail de cette salariée ainsi que le reprise des paiements des salaires et le paiements des salaires "suspendus"3/7
Le retour de la tisane miel avec cet avant projet de loi renforçant les outils de la crise sanitaire (PJL ROCS) et dont la disposition "phare" et le #PasseVaccinal , un petit thread de présentation de ces outils 1/25
Vous l'avez entendu omicronnnne ou omicron prends le dessus sur Delta et les Hôpitaux vont bientôt ne plus pouvoir faire face, il était donc urgent pour le gouvernement de mettre en place des mesures pour permettre de limiter la propagation du virus 2/25
Un premier calendrier nous a été présenté pour l'adoption d'une loi à la mi janvier 3/25
Le SAF s’est inquiété et a alerté sur les conséquences importantes de l’utilisation du passe sanitaire pour l’exercice effectif des droits de toutes et tous (...) et de l’instauration d’une société de contrôle permanent.2/4
3/4 Une disposition a même été adoptée par amendement, donnant la possibilité aux chefs d’établissements de demander aux caisses primaires d’assurance maladie l’état vaccinal des élèves !