Or donc, la "rentrée des recteurs" (j'adore le concept, je vois bien les recteurs avec leurs petits cartables) s'est accompagnée d'un discours du président Manu. Qui montre à quel point il se tartine le nombril avec le beurre de l'indifférence des réalités scolaires. (2/15)
Morceaux choisis :
- Tableau compliqué : les profs, les perdirs et les élèves ne vont pas bien. Ah et les... chefs d'entreprises. Qui ne trouveraient pas de jeunes formés correctement.
Alors pour la énième fois : on ne va PAS à l'école pour trouver un TRAVAIL. (3/15)
On y va pour développer ses savoirs, ses compétences et son esprit critique pour décider de sa place dans la société. Qui peut être, éventuellement, de bosser. L'école n'est pas l'antichambre du monde de l'entreprise, sauf cas précis. (4/15)
- Visiblement, le sport en primaire, ça tarabuste notre président. Je n'enseigne pas dans ce niveau, mais il me semble que la pratique du sport au quotidien, présentée comme une nouveauté, ne l'est pas spécialement. (5/15)
- "Pour mieux accueillir nos élèves, nous ferons de la 6e une liaison efficace et transversale avec le primaire "
hormis la syntaxe vacillante, merci pour l'info, c'est chouette de l'annoncer à une semaine de la rentrée. (sur la bande son de "Paroles paroles paroles" (6/15)
- Et c'est reparti pour une réforme du lycée pro. J'adore comme on laisse les collègues et les élèves de ces établissements se débrouiller seuls, être la 5e roue du carrosse éducatif, jusqu'à ce qu'ils se prennent des réformes histoire de montrer que, oh, on bosse. (7/15)
Sinon, leur accorder davantage de considération et de moyens ? Ah ben non, c'est pas une question de moyens. Rien n'est une question de moyens, c'est un peu l'antienne de ce discours. Des idées et de la positive attitude, ça suffit ! (8/15)
- Ah, la hausse des salaires ! Aucun prof ne commencera sous 2000 euros nets. Hmm hmm, cool. 10% de revalorisation pour tout le monde. Chouette.
Ah et.
Le pacte.
Le friggin' PACTE.
Encore une fois, la droite nous ressort ce foutu pacte. (9/15)
En gros, les enseignants qui "s'engagent dans des missions supplémentaires" toucheraient des primes.
Pour la énième fois, j'en ai assez de ce piège grossier. 90% des collègues s'engagent dans des missions supplémentaires gratos toute l'année. (10/15)
Organisation de voyages et sorties, suivi d'élèves en difficulté, de collègues qui craquent, réunions qui s'enchaînent en permanence, et j'en passe tellement. Et voilà qu'on nous dit qu'il faut EN PLUS en faire davantage pour espérer des sousous. (11/15)
Si on estime que les missions supplémentaires des profs valent davantage, alors augmentez-les tous.
Roooh, et puis la formation ! C'est vrai, les diplômes universitaires "excessifs", ça craint ! C'est pas comme si le savoir disciplinaire était... (12/15)
Le pilier autour duquel tu construiras tout le reste : la didactique, la pédagogie, le rapport aux élèves. Si le métier n'attire pas Manu, ce n'est pas à cause de "diplômes excessifs", c'est parce que la propension de nos gouvernants à vouloir le brader (13/15)
en se targuant d'humanisme et d'efficacité le rend de moins en moins attirant. Et ce que tu proposes là n'est qu'un deuxième service de la soupe Blanquer, avec un peu plus d'assaisonnement.
Bref, cette "révolution copernicienne" (foutons la paix au pauvre Nicolas (14/15)
prouve encore une fois que l'Éducation n'est pour le gouvernement au mieux qu'une épine désagréable dans son flanc, au pire un système à privatiser au plus vite. (15/15)
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Pourquoi ce qui se passe à l'académie de Versailles et super grave pour les élèves et incidemment, ces nantis de profs : un fil où ça parle apocalypse, Marcel Proust, Andrew Garfield et Zendaya. (1/22)
Si tu passes un peu de temps sur le twitter prof, tu as sans doute vu passer cette nouvelle : face à la pénurie d'enseignants, l'Académie de Versailles organise du "job dating" (erk erk erk). Le but : en 30 minutes d'entretien, tu peux être enseignant. (2/22)
On a beaucoup ri de ces reportages où sont interviewées des personnes expliquant qu'elles peuvent enseigner pour des raisons parfois incongrues. Moi aussi j'ai ricané. Bêtement. Souvent, un candidat au CAPES a des motivations également naïves. (3/22)
Mes 2 centimes à propos des bruits qu'on entend sur les éventuels projets de Macron quant à l'Éducation Nationale (je suis un random sur Twitter, donc ne prenez ça que comme ça).
Suppression du CAPES, precarisation du métier : des trucs peu réjouissants circulent. (1/7)
Déjà je déteste cette façon de procéder (je ne crois plus aux accidents de com' dans ce gouvernement) : laisser filtrer des idées de campagne sans faire campagne, et dont la rumeur publique se fait le relais (moi compris). (2/7)
Ensuite, quant à cette possibilité de suppression du CAPES et contractualisation du métier, à mon sens 3 possibilités.
a. E. Macron est tellement sûr de l'emporter qu'il laisse entrevoir ses projets, quitte à s'aliéner l'essentiel d'un réservoir potentiel de voix. (3/7)
Bon. Puisque les tweets se multiplient que je me (re-re-re)-fait insulter en DM et que la Terre du Milieu m'est tellement chère, il n'y a pas de raison que je ne me joigne pas à la grande rigolade. #Tolkien#Narration#MonCulSurLaCommode (1/19
Donc, voilà qu'un petit groupe de gens - et je leur donne de la visibilité, je sais, c'est mal mais je suis faible - se plaigne que, d'après l'affiche ci-dessus, des personnages dans la prochaine série se passant dans la Terre du Milieu, l'univers de Tolkien soient noirs. (2/19)
Les arguments évoqués étant principalement que le Seigneur des Anneaux et ses déclinaisons se passent dans un univers inspiré du monde anglo-saxon médiéval ou "y avait pas de noirs" et que l'auteur n'aurait jamais évoqué de personnes noires. (3/19)
La sombre histoire de Jean-Michel Blanquer et l'homme de paille : la saga de Noël. De l'action ! De l'aventure ! Du sexe ! (si vous avez le cœur bien accroché) Et par-dessus tout, un immense, IMMENSE foutage de gueule. Sourions c'est parti. (1/20)
Pour commencer, remontons dans le passé, au 17 mars 2019. Ce jour-là, le premier confinement, le plus dur, est décrété. J'ose m'avancer en me disant que ça n'a pas été un moment de grande galéjade. Notamment pour les gens travaillant dans l'enseignement. (2/20)
Je sais qu'il y a eu des exceptions, que c'était un phénomène très complexe, mais je parle du général. Du jour au lendemain, enseignants et acteurs de l'éducation ont perdu les élèves, parfois littéralement. Se sont parfois perdus eux-même. (3/20)
Bon ben puisque les fils sur les profs se multiplient, qu'on recommence à nous taper dessus, qu'on se fait la guerre entre nous, je vais me joindre au fun, parce qu'il y a pas de raison. Je vous préviens ça va balancer : (1/14)
On va commencer par les profs d'Histoire-Géographie, j'en avais déjà parlé : vous faites chier avec votre recul critique et vos opinions nuancées, là, et à enseigner trois matières du genre gna gna, regarde comme on forme l'esprit des élèves. (2/14)
Les profs de langue : ça va on dérange pas trop ? Les activités funky pour découvrir la structure de la langue, l'approche culturelle des autres pays, la gestion de l'oral des mômes sous toutes ses formes ? (3/14)
Pourquoi ça n'est pas grave de déposer des manuels scolaires devant des rectorats : un fil, starring @jmblanquer et l'Education Nationale. (1/14)
Aujourd'hui, Monsieur Blanquer est furieux, Monsieur Blanquer tempête et gronde, Monsieur Blanquer est indigné. En cause d'affreux professeurs qui ont osé profaner des livres, rappelant les heures les plus sombres de notre histoire. (2/14)
Le symbole est fort, violent, le genre de symbole qu'affectionne Monsieur Blanquer, grand pratiquant des médias : une foule en colère de profs censés être les garants du savoir, profanant des manuels scolaires, réceptacles dudit savoir.