[Thread] Réaction d’Attac aux positions du MEDEF sur la taxation des superprofits.
@GeoffroyRDB s’est déclaré opposé à une taxation des #superprofits, allant même jusqu’à déclarer : "Qui est le plus grand super profiteur, qui fait les plus grands superprofits ? C’est l’État".
L’idée de créer une taxe sur les « superprofits » des fournisseurs d’énergie ne date pas d’hier : dès 2015, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) la proposait déjà.
L’OCDE préconise d’ailleurs aujourd’hui l’instauration d’une telle taxe pour financer des mesures adaptées alors que la forte hausse des prix de l’énergie pénalise le revenu des ménages. La Commission européenne elle-même s’y est déclarée favorable ainsi que l’ONU.
Le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie ont déjà décidé de mettre en place une taxe de ce type tandis qu’en Allemagne, le débat dans le sens d’une telle taxe se joue.
La proposition de taxer les superprofits ne concerne que les plus grandes entreprises, ce que le Medef a une fâcheuse tendance à oublier en défendant « ses » profits et « ses » dividendes, alors que de nombreuses TPE et PME connaissent de réelles difficultés dans cette période.
En déclarant que « s’il faut taxer les superprofits, il faut aider les super pertes », le patron du Medef oublie l’ampleur des aides publiques aux entreprises, celles de la crise sanitaire et plus globalement celles en place de longue date...
Après les révélations sur les montants faramineux des distributions de dividendes, le moins que l’on puisse dire est que, manifestement, le Medef a perdu le sens des mots et des réalités.
Il oublie aussi que les entreprises multinationales échappent largement à l’impôt par des moyens plus ou moins légaux : niches fiscales, délocalisation des profits dans des paradis fiscaux... Ainsi TotalEnergies a payé zéro euro d’impôt sur les sociétés en 2020 et 2021.
Plus globalement, c’est bien l’injustice fiscale et sociale, doublée d’une forte inquiétude sur les défis du moment (le climat, la guerre, l’inflation, les inégalités, etc) qui est au cœur des défis.
Le Medef a clairement choisi son camp et l’a réaffirmé par la voix de son patron : il faudra moins de contribution des entreprises et des actionnaires et moins d’action publique et de protection sociale.
La sobriété pour la quasi-totalité de la population et l’insouciante abondance pour une minorité en quelque sorte.
Il faut au contraire mieux répartir les richesses. Pour ce faire, s’il faut d’ores et déjà taxer les superprofits, il s’agit aussi et surtout de réformer le système fiscal, conditionner les aides publiques et combattre résolument l’évasion fiscale. Un vrai débat de société.
🔴 [COMMUNIQUÉ UNITAIRE]
Dans une séquence de crise climatique et sociale sans précédent, syndicats, associations et partis ont décidé d’entamer des échanges afin de construire un processus de mobilisation populaire pour imposer les changements nécessaires.
Alors que les ultra-riches, bien souvent capitaines d’industries polluantes, détruisent la planète,@le_medef nous invite à ne pas dénoncer leur responsabilité dans la crise climatique que nous vivons.
Le jet privé, symbole de leurs loisirs climaticides doit être interdit !
Pour rappel, les jets privés, possédés en moyenne par des fortunes de 1,3 milliard d’€, 10x plus polluants que les avions de ligne ont vu leur usage augmenter de 20% en un an : cet usage statutaire démontre une irresponsabilité totale des ultra-riches face aux enjeux climatiques
Dans le même temps, le gouvernement préfère mettre l’accent sur les gestes individuels, faisant peser à tort une responsabilité climatique sur les classes moyennes et populaires dont l’impact individuel est dérisoire.
Nous y sommes enfin : l'Université européenne d'été des mouvements sociaux 2022 ouvre ses portes dans les locaux de l'université Hochschule Niederrhein à Monchengladbach, Allemagne ✊ #ESU2022
Du 17 au 21 août, cette #ESU2022 est l'occasion de se retrouver, de se former et de s'inspirer mutuellement.
Dans les plénières, les grands forums et les plus de 80 ateliers, il sera question d'échanger sur les énormes défis posés par le changement climatique et les changements politiques, économiques et sociaux qui en découlent.
La TVA est dégressive : ce sont les plus pauvres qui y consacrent la part la plus importante de leurs revenus.
Pourtant, son poids n’a eu de cesse d’augmenter au cours des dernières années, au point qu’elle finance désormais de plus en plus notre système de protection sociale.
Sur 185 milliards € de recettes annuelles de TVA, 50 milliards sont fléchés vers la Sécurité sociale et 37 vers les collectivités territoriales. C’est une manière pour l’État de compenser les allégements de cotisations sociales, qui créent un manque à gagner pour la Sécu.
Florilège de mesures anti-sociales prises par les municipalités dirigées par le Rassemblement national ⬇️
Au Pontet, en 2014, la mairie FN a voté la fin de la gratuité de la cantine scolaire pour les enfants des familles démunies.
Il s’agit, selon le maire, de
« responsabiliser ces familles », et de réaliser des économies de 30 000 € sur un budget municipal de près de 50 millions.
La municipalité de Béziers a réservé la participation aux activités périscolaires aux seuls
enfants dont il est prouvé que les deux parents travaillent en 2014. Les enfants dont au moins un parent est au chômage en sont donc exclus.
En 2019, Jair Bolsonaro devient le 1er président d'extrême droite au Brésil. S'en suivent alors des événements et choix politiques d'une violence inouïe.
En 2020, la Coalition Solidarité Brésil dresse un premier bilan. [THREAD] 👇👇
➡️ Une hausse des violences policières, marqueur d'un racisme structurel.
Au premier semestre de 2020, le nombre de personnes tuées par la police a augmenté de 6%.
Au Brésil, 79,1% des victimes de violences policières sont noires.
Les femmes, 1ères victimes, dernières prises en compte.
En 2020, durant la pandémie, Twitter constate une hausse de 431% du nombre de récits de violences conjugales.
Pourtant, par manque de volonté politique du gouvernement brésilien, aucun accompagnement ne sera mis en place.