C'est partie pour une installation de @MX_Linux#WIMS et quelques logiciels de maths dessus (automultiple-choice/latex/texstudio/CarMetal/Geogebra/Jupyter/R/RStudio/... ) .
Je précise que mes principes (qui sont normalement stricts) me poussent naturellement à préférer Debian Live comme choix de "moteur" de clé USB, parce que c'est entièrement scriptable. Mais:
- Les gens de Debian ont fait un très sale coup au créateur de debian live, ça me hérisse
- MXLinux propose de très bons outils de mise à jour du "noyau système" de la clé quand on modifie les logiciels installés qui rappelle un peu le travail qu'avait fait François Boisson pour la ClefAgreg.
Bref, je l'ai essayé l'an dernier par hasard et adopté aussitôt. Un an d'usage intense pour travailler en salle des profs du lycée (seulement là cause boot bloqué dans les salles de classe) m'a montré que c'est vraiment une excellente solution.
Un peu de technique. Un système Linux fonctionnant en «live» tourne installé sur un support mobile (CDROM au début; clé USB maintenant). Le premier du genre (avec un système graphique) a été Demolinux, créé par Roberto Di Cosmo en 1998.
Est apparu ensuite Knoppix (2000, et il existe toujours) qui a introduit l'idée d'un système de fichiers comprimé sur le support et décomprimé à la volée par le noyau lors de l'accès.
Knoppix a aussi introduit une autre idée: la possibilité de créer une version personnalisée avec les logiciels de son choix installé dessus. C'est ainsi que plein de dérivées sont apparus, j'en citerais deux: freeduc, et notamment la clé WIMS et la Knoppix-MiB de Michel Bouissou.
La knoppix-MiB me permet d'aborder la question de la persistence des données utilisateur, c'est à dire du dossier personnel qui contient vos configuration, documents, etc.
À l'époque les clés usb commencent à se répandre mais avec des tailles restreintes.
Les sytèmes live ne fonctionnent donc que sur des CDROM. Pour sauvegarder les données personnelles, la Knoppix avait introduit la possibilité d'utiliser une clé USB: on démarrait sur le CDROM avec la clé USB branchée et
le système fonctionnait comme un ordinateur personnel en utilisant la clé USB pour la sauvegarde des fichiers personnels.
La Knoppix-MiB ajoutait à ça le chiffrement des fichiers personnels, éventuellement de manière très discrète sur une partie inutilisée de la clé IIRC.
Il y a bien entendu plein de projets de version live de toutes les distributions linux, je reste sur les plus importants dans mon histoire.
Apparaît ensuite de projet Debian Live: c'est un ensemble de scripts qui permet de créer automatiquement son iso à graver sur un CDROM.
(2006 pour la création de la liste de diffusion Debian Live, ça doit correspondre à la création du projet)
Debian Live je l'ai utilisé presque au début et pendant bien plus de dix ans. C'est un excellent outil pour créer des Linux Live.
Il y a eu bien sûr en parallèle beaucoup d'autres solutions pour créer des clé USB, j'ai aussi utilisé pendant quelques temps la clé USB de François Boisson, ClefAgreg, dont je parlais tout à l'heure.
Elle a été remplacé par le jury par une solution commerciale (sans sources).
Revenons un peu au fonctionnement: depuis Knoppix l'ensemble du système est compressé: d'abord en utilisant cloop, maintenant squashfs. Un système compressé ne peut pas être utilisé en lecture/écriture, il devrait donc être impossible d'ajouter des logiciels à l'utilisation.
Devrait. Mais c'est sans compter avec les merveilles que permettent le noyau Linux qui permet de fusionner divers systèmes de fichiers en un seul.
On peut alors installer les logiciels à part, sur la clé USB déjà utilisée pour les données: c'est la persistence.
On a alors, entre le CDROM et la clé, un système qui fonctionne comme un système installé sur le disque dur d'un ordinateur, sauf que vous pouvez démarrer n'importe quel PC avec. Le pied.
dernière évolution notable dans le fonctionnement, l'augmentation considérable des capacités des clés USB.
On pourrait imaginer que grâce à ça, on ne va même plus utiliser la compression et installer directement le système sur la clé.
Ben non.
Le problème vient d'un goulot d'étranglement qu'on appelle USB. L'USB est pour l'instant trop lent pour que ça soit possible. En gardant la compression, il y a moins de données à y faire transiter et le système est beaucoup plus réactif.
Avec les clé USB modernes, on n'a quasiment plus de différence en terme de confort d'utilisation mais il faut garder la compression.
Et si on garde la compression, il faut garder le système de persistence.
Mais le système lui-même peut aller sur la clé USB à côté de la persistence.
Et là, il y a autant de façons de faire que de projets systèmes live.
La méthode classique actuelle est la suivante: le système live est fourni sous forme d'ISO, c'est le fichier qu'on peut graver sur CDROM. On peut aussi le copier (bit à bit) sur clé USB, cela fonctionnera.
Mais cette iso n'est pas utilisable en lecture/écriture, c'est le format qui veut ça.
Elle n'a qu'un seul but: démarrer dessus et lancer un outil qui permet de tout installer correctement sur une clé USB en format lecture/écriture.
C'est ce que faisait la ClefAgreg, par exemple.
L'autre solution est de fournir directement une image de la clé USB sous forme de l'image du contenu de la clé.
En général ces fichiers portent l'extension .img, il faut les copier en mode bit à bit (raw) sur la clé.
MAIS
ils ont un inconvénient majeur: l'image fournie a rarement exactement la taille de votre clé, et les partitions et systèmes de fichiers inclus dans l'image ne vont donc pas remplir votre clé.
Une clé de 32 GO portant une image de 8, à l'utilisation ne fera plus de 8 GO.
C'est la raison pour laquelle le format ISO est souvent préférée.
Il y a des solutions techniques pour garder le format IMG: au premier démarrage corriger la table des partitions et étendre la partition de données. J'avais programmé ça pour une image debian live à un moment.
Le format... préféré.
Pardon pour les fautes.
MXLinux vient au format ISO. On fabrique la clé après avoir démarré sur l'ISO. L'ISO ne sert donc souvent qu'une seule fois.
Soit on place l'ISO sur une deuxième clé USB qu'on pourra reformater après, soit on utiliser une machine virtuelle comme virtualBox.
Attention, il faut que la machine virtuelle permette l'accès à la clé USB qui est donc insérée dans le système hôte. Toutes ne le font pas.
VirtualBox le fait, personnellement j'utilise virt-manager sous linux.
Avec virt-manager il faut attacher la clé AVANT le démarrage de la machine, tandis que IIRC dans VirtualBox ont peut l'attacher au vol.
J'attends la fin du téléchargement de l'ISO pour vous raconter l'installation. Je n'ai toujours pas une connexion convenable.
L'installation va se faire comme ça: je crée la clé USB, je démarre la machine virtuelle dessus et j'y passe un script qui installe les logiciels.
Installer les logiciels, c'est souvent simple quand on les prends dans la distribution debian sousjacente à MXLinux.
Sinon, il faut faire autrement. Pip dans le cas de certains logiciels python, Téléchargemment/installation directement pour d'autres.
Je découvre dans le menu de virt-manager une entrée "Rediriger un périphérique USB", il doit donc savoir le faire à chaud.
J'ai donc probablement dit une connerie, tant mieux.
Démarrage de la machine sur l'ISO téléchargée. Notez le menu en bas avec F2 F3, cela permet de le mettre en français et à l'heure.
Le démarrage se termine comme ça.
On ferme la fenêtre, le menu en bas à droite nous permet d'accéder à MX Outils.
Mais avant de l'utiliser, on cherche les paramètres dans le menu et on lance "Affichage", qui permet de changer la résolution de la machine virtuelle.
C'est plus confortable.
On utilise dans MX Outils "MX Créateur de Live USB", en haut au milieu.
Le mot de passe par défaut est "demo".
On y est.
On vérifie la destination.
On choisit de cloner le système en fonctionnement.
On met une étiquette à la partition avec créativité.
On clique sur le bouton des options avancées, on n'a pas peur. Cela permet de créer une partition de donnée séparée tout en bas.
Cette partition séparée est au format vfat, c'est le format de windows. Vous pourrez y copier des fichers et les lire sous windows ou sur les imprimantes et donc éviter l'utilisation d'une seconde clé.
J'ai mis 10%, soit environ 3 GO pour la partition séparée.
On clique sur suivant, on lit le message,
ON VÉRIFIE QUE C'EST BIEN LA CLÉ À UTILISER et on y va.
C'est un peu long, l'ordinateur peut se mettre à ramer. C'est donc l'heure du thé.
Ça se termine avec ce message. Vous pouvez éteindre le système (bouton vert en haut à gauche par exemple).
À ce stade votre clé est prête. Mais il y a deux ou trois bricoles à faire, allons-y.
On démarre l'ordinateur dessus.
Déjà il faut savoir que cette clé contient deux systèmes de démarrage: un qui sera utilisé avec le mode légacy (gauche) et l'autre en UEFI (droite).
Si votre démarrage se fait avec l'image de gauche: utiliser F2 pour mettre en français, F3 pour l'heure de Paris, F5 pour mettre la persistance en mode persist_static F8 pour sauver ces réglages pour les démarrages suivants.
Si votre démarrage se fait avec l'image de droite, descendez sur la ligne de réglage "Language - Keyboard - Timezone" pour régler en français, avec le clavier français et sur l'heure de Paris.
(Ou l'heure d'Apatou en cas de besoin. C'est l'heure de Buenos Aires).
Revenez ensuite au menu principal.
Il faut ensuite régler la persistance, en mode persist_static. Allez dans les options avancées.
Une fois que la persistance est réglée, il faut sauver les options
Utilisez GFX menu et GRUB menu, pour sauver pour les deux modes de démarrage. Ça sera utile si vous démarrez si des ordinateurs différents.
sur des ordinateurs.
On revient au menu principal et on démarre (première ligne, qui indique la date de création des réglages utilisés)
Au premier démarrage, le système va vous dire que les fichiers rootfs et homefs qui servent à gérer la persistence n'existent pas. Il faut les créer.
Explication des trois périphériques:
sda1 est la partition qu'on a ajouté lors de la création de la clef, celle pour partager les données avec windows. J'avais comme réglage 10% du disque.
sda2 est la partition pour le système live
sda3 est la partition du démarrage en UEFI
choisissez sda2 bien entendu en tapant 2. Inutile de changer d'étiquette.
Ensuite le système vous demande la taille du fichier pour la persistence du système (rootfs). Laissez le choix par défaut (8GO) est un bon début.
De même pour le fichier pour la persistence des données personnelle, on peut laisser le choix par défaut aussi.
Ensuite il propose de créer un fichier de swap. C'est un fichier qui sert d'extension mémoire. Avec les ordinateurs d'aujourd'hui on peut s'en passer et de toutes façons il ne me permet pas de la créer ensuite (bug ?).
On remplacera en utilisant zram pour comprimer la mémoire.
normalement c'est tout. Le système démarre. Vous pouvez créer un fichier, éteindre et rallumer pour vérifier que la persistance fonctionne bien.
Plus qu'à installer les logiciels.
Un petit mot sur le mode de persistence. persist_static est le plus simple à utiliser: les modifications sont écrites au fur et à mesure sur la clé. Les autres modes gardent en mémoire les modifications et demandent s'il faut sauvegarder lorsqu'on éteint la clé.
persistance en français.
Si vous avez créé ou téléchargé un gros fichier, l'extinction du système peut devenir très longue. Je ne trouve pas ça pratique, pour mon usage persist_static et l'écriture au fur et à mesure est le mieux.
C'est parti. Sans E.
C'est reparti. Installons wims.
(On redémarre sur la clé, on lance un terminal pour taper les commandes (dans le menu système).
On on cherche wims
apt search wims
et c'est le drame: il ne trouve rien.
C'est normal:depuis le départ lorsqu'on crée une clé USB live, on cherche à économiser de la place. donc la liste indexée des programmes installables a été effacée. Il ne sert à rien de la graver sur un CDROM, c'est une liste qu'on doit régulièrement mettre à jour.
Donc on commence par un mise à jour:
apt update
(C'est un peu long).
"apt update" c'est une mise à jour DE LA LISTE DS PROGRAMMES DISPONIBLES.
Le /update/ se termine en signalant qu'une mise à jour est à faire.
On commence par ça:
apt upgrade
Et ensuite, on vérifie que wims est disponible, puis on l'installe
apt search wims
apt install wims
(on répond oui aux questions)
Et... C'est un putain de DRAME, sauf que ça ne ce voit pas vraiment! si on ne fait pas gaffe, on risque de croire que c'est bon.
Bravo, vous êtes tombé sur un bug. wims a besoin du serveur apache2, mais il ne provoque l'installation que d'une petite partie (apache2-bin).
(Note: penser à faire un rapport de bug.)
il faut installer apache2 avant d'installer wims.
on installe apache2:
apt install apache2
on vire wims et on le réinstalle:
apt remove wims && apt install wims
(installez directement apache2 avant wims)
Lancez firefox et indiquez lui comme adresse "localhost/wims"
Si vous avez la pĥoto de droite, c'est qu'il termine discrètement l'installation dans votre dos: il faut patienter.
On a un wims fonctionnel mais ni très à jour, ni complet: certains fichiers au format jar (oui, cette merde de java) ne sont pas inclus dans la version debian, notamment geogebra et jmol.
On cherchera comment les ajouter demain.
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Il faudrait d'ailleurs fouiller un peu les archives. Ça date de quand cette idée que les enseignants du secondaire (certifié/agrégé) sont des gens à grosse tête incapable de se mettre au niveau de leurs élèves ?
À mon avis ça date… de la création des IUFM.
Il faut se remettre dans le contexte: 1976, réforme Haby tout le monde entre en 6e. Mais pour les élèves en très grande difficulté scolaire, il y a des garde-fous: redoublement jusqu'à 14 ans pour entrer directement en 4e CPPN, il y aura les classes relais ensuite.
On sort les rames au ministère… Les 1h30 par semaine pour tous qui doivent garantir la maîtrise des mathématiques nécessaires quel que soit le parcours de formation choisi...
Nouvel échec à prévoir avec une évolution des programmes qui va augmenter la sélectivité des spé maths: allègement du programme de seconde (appelé «clarification»).
C'est surtout un aveu d'impuissance et une acceptation de l'échec de la formation en mathématiques au collège.
Plus de 50 des élèves n'y suivent pas, ce qui explique très largement l'échec en seconde: on va alléger le programme de seconde pour que tout le monde y arrive.
Je passe l'introduction. Le premier chapitre introduit le fonctionnement du cerveau avec pour idée force: le cerveau n'est pas efficace pour penser. Il est capable de penser et de résoudre des problèmes, mais il n'y est pas efficace.
le cerveau est bien plus efficace comme machine retrouver ce qui a été mémorisé.