@BFMTV je reprends les images que j'ai vu hier en plateau et que je n'ai pas su bien interpréter. 1. L'objet observé est un empennage de roquette de 220 mm lancée par un BM-27 Uragan. Un matériel utilisé par les deux camps.
2 La portée que cette roquette est normalement d'au moins 10 km et au plus de 35 km de là. Elle n'a donc pas été tirée à proximité de la centrale mais depuis une zone vaste qui peut aller des positions de la 35e armée russe au sud jusqu'aux positions ukrainiennes près de Nikopol
3 D'après son angle d'entrée dans le sol, elle vient du sud. C'est inscrit dans les minutes et dans cet autre vidéo on voit que les ombres sur le lieu, qui rappelons le indiquent toujours plus ou moins le nord, sont inverses à celles de l'empennage.
4 C'est la raison pour laquelle, l'expert nucléaire (mais pas artilleur) russe qui accompagne la délégation s'évertue à expliquer qu'en fait la roquette a pivoté en touchant le sol. Elle viendrait donc selon lui du nord, côté ukrainien.
5 Les artilleurs consultés sont tous très sceptiques (euphémisme) sur l'idée qu'une 9M27 de 5 m, 200 kg et arrivant au-delà de la vitesse du son puisse basculer en arrivant au sol. La roquette est parfaitement plantée et on voit le trou normal provoqué par la projection de terre.
6 Sans exclure totalement l'hypothèse nord, on considérera donc la sud comme plus probable. Reste à déterminer pourquoi il y a une roquette et une seule.
Une 9M27 ex sov. n'est pas très précise. Son écart circulaire probable (le rayon du cercle où 1 projectile sur 2 va tomber)..0
7 peut être très grand à longue distance (je cherche un ECP précis). D'où plutôt l'emploi en salve pour compenser. D'où aussi l'emploi d'autres munitions, d'obusiers par ex, si on veut faire des tirs plus précis, surtout uniques.
8 Autrement dit, tirer une roquette unique à proximité d'une centrale nucléaire n'a pas beaucoup de sens. Si on veut faire peur sans prendre trop de risques, on utilise une minution précise, pas une roquette.
9 L'hypothèse qui me paraît la plus probable est donc celle d'un tir de salve LRM russe et dont une roquette, par défaillance du propulseur (ce n'est pas rare) aurait chuté à proximité de la centrale.
Dangereux, interdit (car dangereux) mais pas intentionnel.
10 Le même raisonnement vaut pour l'hypothèse nord, qui est, rappelons-le au regard de ces seules images, moins probable.
Cela ne préjuge en rien des conclusions qui pourraient être tirées d'autres traces de tir. Le plus surprenant est d'ailleurs qu'il y en ait aussi peu.
FIN
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Je demande à ceux que j'ai déjà saoulé avec ça de me pardonner. C'est une commande.
Nous sommes le 7 juillet 1993 à Sarajevo, assiégée depuis un an. J'ai 31 ans, je commande une section de marsouins au 21e RIMa.
Nous formons avec 2 autres sections, des Spahis et des sapeurs-légionnaires l'avant-garde du nouvellement créé Bataillon d'infanterie n°4 de la Force de protection des Nations-Unies (FORPORNU) pour, selon une résolution du Conseil de sécurité, défendre la ville.
Tout c'est passé très vite. Entre la nouvelle de notre départ et le jour de notre arrivée, via la Méditerranée, il s'est passé 3 semaines. Pourquoi faire ? Nous n'en savons à peu près rien. La France a poussé au vote de la fameuse résolution et à fait un geste : notre envoi.
Petit rappel : l'expérience a déjà été tentée, et pendant vingt ans même. C'est d'ailleurs pas si vieux puisqu'on y a mis fin en 2004. Ce serait pas mal si l'action publique se souvenait un peu de ce qu'elle a fait, mais visiblement ce n'est pas le cas.
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Cela s'appelait donc les «Jeunes en équipe de travail» (JET) .
Le projet, initié par l'amiral Brac de la Perrière était d'organiser des « stages de rupture » de 4 mois à l’intention des jeunes délinquants, détenus majeurs de moins de trente ans ou mineurs à partir de 16 ans.
Ces stages, proposés aux jeunes par le JAP, devaient les préparer à leur réinsertion sociale et professionnelle. Les JET étaient gérés par une association et les armées ainsi que la Gendarmerie fournissaient l’encadrement, les infrastructures et l’équipement.
Le débat pour le Roi et la Patrie a eu lieu le 9 février 1933 à Oxford sous les auspices de l'Oxford Union Society, sans doute la plus prestigieuse association d'étudiants du monde.
La motion proposée était : "Cette Chambre ne se battra en aucun cas pour son roi et son pays".
Au total, 24 orateurs présentèrent leurs arguments pour ou contre l'adoption de cette motion. A l'issue, une vote fut organisé et la motion se trouva adoptée par 275 voix contre 153. La motion fut ensuite nommée « le serment d'Oxford ».
Pour rebondir sur un tweet précédent, je fais ici mon analyse rétro-prévisionnelle sur la guerre en Ukraine. Je fais ça de mémoire. 1/n Bien sûr, à quelques jours de la guerre je ne croyais qu'à 40 % à une invasion, malgré les évidences.
NB : j'étais alors cité par les pro-Russes
2 Lorsque la guerre a commencé, je pensais que les Russes prendraient Kiev en une semaine et qu'ils seraient sur le Dniepr en trois. Je disais alors la vérité pour les pro-Russes.
3 Paradoxalement, je pensais que la sortie de Crimée serait difficile et c'est là que les Russes ont le plus progressé.
4 Après les choses se sont un peu améliorées, peut-être parce que j'ai désormais mes journées à bosser sur le dossier et à rencontrer des spécialistes divers.
Attaque en Crimée importante au moins autant symboliquement - on est loin à l'intérieur de l'espace contrôlé par les Russes (250-280 km) et du point de vue russe sur le sol russe - que matériellement avec la destruction de munitions aériennes.
Comme toujours les Russes invoquent un accident et les Ukrainiens ne revendiquent pas d'attaques dans la profondeur.
La quasi simultanéité de plusieurs explosions distantes affaiblit la thèse de l'accident, mais ce n'est pas non plus complètement impossible.
S'il y a une attaque reste à savoir comment celle-ci a t-elle pu se réaliser. On rappellera que ce n'est pas la première fois que les Ukrainiens frappent largement au delà de leurs lignes, y compris contre des bases aériennes russes (Millerovo, le 25 février).
1 Lorsqu'on m'a demandé mon avis à chaud sur BFM TV sur l'existence de ce rapport mettant en cause l'armée ukrainienne, j'ai répondu que ma petite expérience m'avait montré que les ennemis de salauds n'étaient pas forcément des saints 👇
2 Que l'on avait déjà eu l'occasion à plusieurs reprises d'évoquer les quelques cas documentés d'exactions de prisonniers russes exercées par des soldats ukrainiens, et cela avant même d'inviter un mythomane qui prétendait (faussement) avoir tout vu de ces yeux.
3 On notera au passage qu'en tolérant des troupes irrégulières peu contrôlées dans ses rangs, on augmentait considérablement le risque de connerie.
Bref, Amnesty est une organisation sérieuse et on pouvait estimer que tout ce qu'elle disait était vraie.