Sophie Parmentier Profile picture
Sep 15 134 tweets 131 min read
Au procès en appel des attentats de janvier 2015, témoignages de survivants et proches endeuillés, aujourd'hui. Parmi les témoins attendus à la barre, Riss, le directeur de @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo_ Lors du premier procès, Riss avait livré un témoignage très émouvant, racontant avec beaucoup de pudeur cette minute et ces 49 secondes où il a cru mourir, caché sous le bureau de Charb, entendant chaque tir de kalachnikov. Puis, le silence. Ses amis morts autour de lui. #Charlie
@Charlie_Hebdo_ Le procès reprend. Les accusés sont dans le box. "Monsieur Ramdani est dans un état catastrophique", regrette son avocate Me Daphné Pugliesi. Problème avec l'escorte. L'accusé Ramdani a la tête baissée, entre les mains.
@Charlie_Hebdo_ Le président précise qu'il s'est longuement entretenu avec l'accusé hier, et que s'il y a un problème, on suspendra.
#janvier2015
@Charlie_Hebdo_ Riss arrive à la barre. Chemise blanche, veste noire, jambes qu'il agite nerveusement, voix émue. Il commence à raconter ce funeste 7 #janvier2015 à @Charlie_Hebdo
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Il raconte la conférence de rédaction ce jour-là, rappelle qu'ils s'étaient posé des questions sur les jeunes qui partaient en Syrie à ce moment-là. Puis, "deux bruits secs". Riss a vu Franck Brinsolaro, officier de sécurité de Charb, sortir son arme et dire "c'est pas normal".
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Riss : "La porte s'ouvre et on voit un individu vêtu de noir, avec son arme. J'ai eu le temps de voir, il avait une cagoule, sa peau était assez claire". Silence. "Là, j'ai compris qu'on allait se faire tuer, on ne pouvait pas s'enfuir. On était dans une nasse".
#janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Riss a vu un petit espace au sol, "je me suis jeté au sol, j'étais en position couchée". Riss se demande si les terroristes n'ont pas été surpris de voir autant de monde dans la rédaction de @Charlie_Hebdo
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Riss : "C'est là que les coups de feu ont commencé". Il a entendu : "Pas les femmes, pas les femmes", pense que c'est un des terroristes qui a dit ça. Puis, les coups de feu. Bruits terribles. Au coup par coup.
#janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Riss explique à la barre qu'il a "attendu son tour", et "j'ai été touché". Il a été touché par une balle. S'est mis "en apnée". #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Riss entendait "où est Charb ?"
"Charb était à côté de moi".
Charb dont on a vu le corps, sur les effrayantes constatations de la scène de crime projetées à l'audience. Ce 7 #janvier2015, Charb était vêtu d'une marinière. Son corps inerte dans une flaque de sang, image terrible.
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Riss se souvient avoir entendu la voix de Sigolène Vinson, après le départ des terroristes. Puis Coco, qui lui a fait un point de compression. "Fabrice Nicolino gémissait". Puis le silence. Ce silence que Riss n'a pas tout de suite compris. #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Puis Riss a compris que ce silence, c'était la mort de ses amis. "J'ai vu Charb à côté de moi qui était allongé par terre. J'ai dû l'enjamber. Le pompier m'a aidé. Je commençais à avoir la tête qui tournait". Il n'a pas voulu voir toute la pièce. Corps des victimes enchevêtrés.
@Charlie_Hebdo Riss se souvient que quand les médias ont donné le nom des victimes mortes, il s'est dit : "faut pas qu'ils disent qui n'est pas mort", il a passé la nuit suivante à penser que les terroristes allaient revenir le tuer.
#janvier2015
@Charlie_Hebdo "Et c'est pas fini encore", dit le président, d'une voix douce.
Riss répond que non, bien sûr, rien n'est fini, plus rien n'est comme avant, depuis qu'il a accepté l'idée de mourir. C'est comme une "sensation physique" qui lui colle à la peau. Ne s'en va plus. Depuis 7 ans donc.
@Charlie_Hebdo Une des deux avocates générales l'interroge sur ce journal, @Charlie_Hebdo_ : "un journal où on aimait se marrer", résume Riss.
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Riss raconte @Charlie_Hebdo_ : "Un journal où on essaye de démystifier les choses. Quand on fait une caricature, c'est voir un peu autre chose que ce que les autres montrent. Et se marrer"
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Me Malka, avocat de @Charlie_Hebdo revient sur le 7 janvier 2015, demande à Riss qui est resté conscient durant l'attaque : "Quand vous ouvrez les yeux, vous voyez quoi ?"
Riss : "Je vois Charb qui est à côté de moi, allongé. Je pense que c'est lui qui a été tué en premier"
Me Malka montre des dessins de @Charlie_Hebdo_
Ce célèbre dessin de Cabu : le prophète de l'islam représenté en Une, air affligé. La légende autour du dessin : "Mahomet débordé par les intégristes". Mahomet à qui @Charlie_Hebdo faisait dire : "C'est dur d'être aimé par des cons"
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Me Malka questionne Riss sur "le procès en islamophobie" qui est fait à @Charlie_Hebdo_ : "C’est une escroquerie. C’est fait pour verrouiller, intimider tous les gens qui ne seraient pas d’accord", répond le directeur du journal satirique.
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Riss a repris la direction de la publication du journal @Charlie_Hebdo après le 7 #janvier2015
C'est Charb qui dirigeait le journal le jour des attentats, Charb qui était le premier visé, Al Qaïda avait lancé une fatwa contre lui, en raison des caricatures du prophète publiées.
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Riss précise à la barre : "Libre à chacun de pratiquer sa religion". Il précise que @Charlie_Hebdo n'a "rien contre les Musulmans". C'est "l'arbitraire" qui est dénoncé dans les caricatures, dit-il.
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Me Malka : "Je voudrais revenir sur vos conditions de vie"
Riss : "On est obligé d’intégrer que ça peut se reproduire. J’ai jamais pensé que c’était terminé.
On essaye de vivre avec, et la vie du journal aussi"
@Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Me Malka demande à Riss s'il "ne regrette pas" que les caricatures du prophète aient été publiées par @Charlie_Hebdo_ ?

Riss : "On regrette pas parce que ça fait partie de notre identité". Sinon, dit-il, ça revient à dire que le journal ne devrait pas exister.
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Me Malka rappelle à la cour qu'ils se connaissent depuis 30 ans avec Riss. "Trente ans de fous rires et un bain de sang, 30 ans et une balle dans l'épaule, elle vous fait souffrir tous les jours, je sais que vous ne le direz pas, la main dessine..." #janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo A la barre, Riss contient toujours son émotion. Debout, mains jointes devant lui, rajustant régulièrement le bas de sa veste. Ses jambes continuent à bouger, sans cesse, nerveusement. @Charlie_Hebdo_ #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Son avocate, Me Marie-Laure Barré, pose à son tour des questions. Pudiquement. Ne veut pas non plus revenir sur la blessure à l'épaule. Mais l'interroge sur sa vie, qui a changé au quotidien. Riss est sous protection constante. #janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Riss : "Charlie est toujours une cible et on sera toujours une cible tant qu’on existera".
@Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Riss explique qu'il a intégré cette vie sous protection constante, même si elle est dure. Depuis qu'il a déménagé, personne ne vient plus chez lui. Lui seul sort, toujours sous escorte. Et "on anticipe", avec l'esprit moins libre que d'autres. @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Riss est interrogé sur Cabu et Wolinski.
"Ce qu’ils laissent derrière eux, c’est pas quelques dessins, c’est une oeuvre", résume-t-il.
@Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo Cabu qui dessinait tout le temps. "Et le dessin de presse, il aimait faire un journal", dit Riss.

(Re)voici le portrait @franceinter de Cabu.
radiofrance.fr/franceinter/pr…
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter Autre portrait que je reposte ici, celui de Tignous, autre dessinateur de @Charlie_Hebdo_ assassiné le 7 #janvier2015
Tignous faisait partie de la @PresseJu
Portrait par @ChPiret
radiofrance.fr/franceinter/pr…
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret Portrait du dessinateur Honoré, assassiné lui aussi le 7 #janvier2015 à @Charlie_Hebdo_
Sa fille, Hélène, témoignera aujourd'hui à la barre. Pour son père, un homme qui "détestait les injustices". Elle s'est confiée ce matin sur @franceinter
radiofrance.fr/franceinter/pr…
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret Pour l'instant, Riss est toujours à la barre. Et le président interroge l'accusé Ramdani sur ce qu'il vient d'entendre. Ramdani, qui avait toujours la tête dans ses mains : "Y a des choses qui nous dépassent". #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret L'accusé Polat, réagit ainsi : "Je voudrais dire qu’il est vraiment fort et résilient après tout ce qu’il a vécu. C'est vraiment inhumain ce qu'ils ont fait. Courage à lui et à tous les autres". #janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret Et Riss quitte la barre. Il laisse la place à Simon Fieschi, le jeune webmaster de @Charlie_Hebdo_ très grièvement blessé par les terroristes. Le jeune homme marche d'un pas lent, s'appuyant sur sa béquille. Il témoigne debout. #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret Lors du premier procès, Simon Fieschi avait livré un témoignage incroyablement bouleversant, d'une exceptionnelle dignité. Le revoici. En intégralité.
radiofrance.fr/franceinter/si…
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret Deux ans plus tard, d'une voix douce, Simon Fieschi ne veut pas parler de lui, mais de l'effet d'une balle de kalachnikov. Celle qui a touché sa moelle épinière. Cette balle qui a été tirée, et on l'a vu s'effondrer sur les images de vidéosurveillance projetées à l'audience.
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret Sur ces images, projetées mardi, on voit clairement les terroristes qui tirent, Simon Fieschi qui s'affaisse, coincé dans son fauteuil. Plus tard, un enquêteur montre la flaque de sang, énorme, sous le fauteuil. #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret A la barre, en ce moment, Simon Fieschi raconte qu'il se souvient de l'odeur de poudre. Puis ce fut la réanimation, on lui annonce qu'il va être tétraplégique. Sur son lit d'hôpital, "je veux mourir, c'est pas facile". #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret Simon Fieschi est un "miraculé". Il l'explique à la cour. Miracle qu'il ait réussi à remarcher. Mais cette difficulté à garder l'équilibre. Et cette "douleur continue, les sensations vont de la démangeaison à la décharge électrique". Depuis sept ans, donc. #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret Simon Fieschi : "Y a des crises épisodiques, mais ça ne disparaît jamais. Donc, ça use. Physiquement, mentalement". #janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret Il raconte aussi que "les gens qui nous aiment, les gens qu'on aime sont touchés". La déflagration de la balle de kalachnikov fait des dégâts vastes. #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret Simon Fieschi : "Il n'y a pas que les morts ou les blessés qui ont perdu quelque chose ce jour-là" #janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret Son avocate Me Nathalie Senyk : "Simon, juste, merci d'être là". Et Simon Fieschi quitte la barre, démarche difficile, mais debout, et si digne.
#janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret Je remets le lien vers un reportage @franceinter
Au micro, Simon Fieschi racontait sa douloureuse reconstruction. radiofrance.fr/franceinter/po…
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret C'est maintenant Jérémie, un collègue et ami de Frédéric Boisseau qui est à la barre. "Frédo" a été la première victime des terroristes le 7 #janvier2015, quand ils cherchaient @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato Ils ne travaillaient pas à @Charlie_Hebdo_, mais pour une entreprise de nettoyage, et ils se sont retrouvés sur la route des terroristes. "J'ai vu un mec avec un treillis noir, crier Charlie, et il a tiré dans notre direction"
#janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato Jérémie : "J'ai pas vu tout de suite que Frédo était touché, parce que quand vous êtes la proie... " Jérémie se rappelle avoir vu "la haine" dans les yeux des terroristes. "J'ai mis les mains sur ma tête", décrit-il.
#janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato Jérémie : "J'ai dit je sais pas c'est où Charlie, je sais pas c'est où Charlie, et il a fait un pas en arrière". Jérémie pensait que le terroriste allait le tuer et que peut-être ses paroles l'ont sauvé. "J'ai dit on est de la maintenance" #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato Jérémie : "Et là, Frédo s'est manifesté, il a dit Jérémie appelle Catherine, je suis touché, je vais crever". Jérémie est très ému à la barre. #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato Jérémie : "La puissance de la balle avait projeté Frédo. Il n'était plus sur la chaise. Et le temps que j'enjambe la chaise, je vois une flaque de sang. Je me mets à genoux à sa hauteur, j'essaye de lui faire un point de compression. J'essaye d'obstruer" #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato Jérémie raconte que les terroristes sont sortis de la loge où il était avec Frédo pour leur entreprise de maintenance. Et Jérémie a vu réapparaître l'ombre de Chérif Kouachi dans la porte. "Il balayait avec son arme, je pense que c'est le moment où ils tenaient Coco" #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato Les frères Kouachi, juste après avoir fait leur première victime, Frédéric Boisseau, sont donc repartis de la loge à la recherche de @Charlie_Hebdo_ et sur le trottoir, ils sont tombés sur la dessinatrice Coco qui quittait le journal pour aller chercher son enfant à la crèche.
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato C'est alors qu'ils l'ont prise en otage, kalachnikovs braquées sur elle.
Pendant ce temps, dans la loge, Jérémie explique qu'il tentait de sauver son ami "Frédo". Il le traîne dans les toilettes, il verrouille la porte pour les cacher, de peur que les terroristes reviennent.
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato A la barre, Jérémie raconte les secondes terribles qu'il a vécues. Et note que "ces secondes se sont transformées en minutes, en heures". La distorsion du temps par le traumatisme. #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato Jérémie raconte à la barre "Frédo" : "Il m'a dit je vais crever. J'ai dit non ! Il m'a regardé. Il m'a dit : dis à mes enfants que je les aime" #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato Jérémie décrit le dernier regard de "Frédo", "comme s'il avait vu quelque chose, je saurais jamais". Frédéric Boisseau est mort. Puis Jérémie a entendu les tirs, au coup par coup, à @Charlie_Hebdo_ , tous les tirs.
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato Jérémie a encore cru que les terroristes allaient revenir le tuer. Jérémie parle du silence que Riss a évoqué dans son témoignage. Ce silence de mort, juste après les tirs. "C'est indescriptible, et je le remercie, je le félicite pour son témoignage" dit Jérémie. #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato Jérémie est un gaillard aux larges épaules, très musclé. Son émotion à fleur de peau dans son voix. Et son récit. Le traumatisme est intact. Sept ans après l'attentat de ce 7 #janvier2015 contre @Charlie_Hebdo_ qui a coûté la vie à son ami Frédéric Boisseau, mort dans ses bras.
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato Jérémie se souvient des visages graves des pompiers, ce jour-là, et il dit qu'il a même vu les psys pleurer ce 7 #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato Jérémie raconte qu'après ce 7 #janvier 2015, "j'en ai voulu au monde entier". A @Charlie_Hebdo aussi dit-il, et il s'excuse de n'avoir pas su, "c'est Riss qui me l'a appris, les caricatures, c'est les fanatiques qui ont mis le feu au poudre"
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato Et Jérémie dit sa colère, dit que "Frédo, c’est le peuple qu’on a oublié. Il n’a pas été cité. Honte à vous les médias ! Honte au système ! Vous avez mis une hiérarchie dans la mort. Nous on n’est pas juif, on n’est pas des personnalités". #janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato "Qu'est-ce que ça a à voir ?" lance quelqu'un dans la salle. Et Jérémie continue à parler, très vite et avec en lui cette colère : "Moi je vous donne ma version. C’est le premier tué, c’est le dernier enterré ! C’est l’oublié des attentats de @Charlie_Hebdo_ !" #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato Jérémie : "Frédo, il représentait le père de famille, tous ces gens qu’on ne voit pas, qu’on a appelé dommage collatéral. Ils ont oublié quelque chose les médias: j’ai perdu un ami, ses enfants ont perdu un père, sa compagne un mari." #attentatsjanvier2015 #procèsenappel
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato Et l'audience est suspendue jusqu'à cet après-midi.
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato L'audience va reprendre. Plusieurs survivants et familles endeuillées doivent témoigner cet après-midi.
Dans le box, l'accusé Polat, tête posée sur ses bras, accoudé au-dessus de ses avocats. L'accusé Ramdani, lui, se prend la tête entre les mains. Toujours aussi sombre.
@Charlie_Hebdo_ @Charlie_Hebdo @franceinter @PresseJu @ChPiret @RemiBrancato Patrick Pelloux s'avance à la barre. Médecin urgentiste, qui travaillait aussi à @Charlie_Hebdo_ Charb était son ami. "J'étais devenu très très intime avec tous ceux qui sont décédés le jour de l'attentat" #janvier2015
@Charlie_Hebdo Patrick Pelloux tient à dire d'abord qu'il n'a jamais entendu la moindre parole raciste à @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Il raconte ce 7 #janvier2015 Il était environ 11h30, il se trouvait à une réunion avec les pompiers et le SAMU quand Jean-Luc, de @Charlie_Hebdo_ l'a appelé et lui a dit : "on a été attaqués, faut que tu viennes".
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Patrick Pelloux se souvient avoir eu "cette phrase idiote : c'est une plaisanterie ?"
Jean-Luc lui a répondu : "Non, faut que tu viennes".
L'urgentiste est arrivé emmenant avec lui tous les pompiers et SAMU. @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Il n'a rien pu faire pour Frédéric Boisseau, dans la loge. Puis, en montant les escaliers de @Charlie_Hebdo_, du sang, de plus en plus de sang. Puis, "une fracture" en entrant dans le journal, Simon Fieschi blessé sur son fauteuil, et à terre, Charb, Cabu, Wolinski, les autres.
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Patrick Pelloux ne se souvient plus de tout, à cause du "traumatisme" de voir ses amis morts, "et j'ai pas pu les sauver, quand on fait médecine, c'est pour sauver les gens" #janvier2015
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Son témoignage est court, il est très ému. Sept ans après, se sent encore "neutralisé" par les images qui lui reviennent sans cesse. #janvier2015
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Une avocate générale lui demande de parler des @Charlie_Hebdo_ Patrick Pelloux est submergé par l'émotion. La voix couverte de larmes, il dit : "Ils me manquent tous les jours. Charb, c'était mon frère, Cabu, c'était un philosophe, toujours un bonheur de parler avec lui..."
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ L'ex médecin chef des pompiers de Paris, anesthésiste réanimateur, arrive à la barre. Il était avec Patrick Pelloux ce 7 #janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Jean-Pierre Tourtier, médecin militaire, allait faire un exposé quand Patrick Pelloux reçoit un appel. Le docteur Tourtier comprend qu'il se passe quelque chose de grave et que Patrick Pelloux est dans "un état de dissociation" #janvier2015
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Au téléphone, on lui a dit qu'il y avait des tirs de kalachnikov. P. Pelloux dit à JP. Tourtier : "faut que j'y aille". Le docteur Tourtier dit :"je t'accompagne"
#janvier2015
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ En arrivant, JP Tourtier se souvient d'entendre des tirs (à Richard-Lenoir) et l'odeur "ferrique" du sang en entrant dans @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Ils n'ont pas leur matériel. Il raconte qu'ils font des garrots avec leurs cravates, leurs ceintures. Se souvient d'une mâchoire tombante. Se souvient de retourner un corps pour prendre un pistolet (Franck Brinsolaro donc, le policier qui protégeait Charb) #janvier2015
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ JP Tourtier : "On évite de se regarder avec Patrick", pour ne pas être submergés. "On essaye de faire le tour des victimes". "Et puis je me remémore l'arrivée d'une première équipe des pompiers de Paris"
#janvier2015
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ JP Tourtier répète que P. Pelloux était dans un état dissocié, tellement difficile pour lui de "soigner sa famille de coeur". #janvier2015
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Jean-Pierre Tourtier, médecin militaire, confronté à des situations de guerre, 54 ans, grande expérience, n'était pas venu témoigner au premier procès #janvier2015
Son avocat lui demande pourquoi ?
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ "Je n'étais pas dans un état psychique assez stabilisé pour ne pas me mettre en danger", répond Jean-Pierre Tourtier, voix très émue. 7 ans après, il reste marqué par cette scène de guerre en plein Paris. Et l'enchevêtrement des corps dans @Charlie_Hebdo_ dans "des mares de sang"
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Jean-Pierre Tourtier qui a ensuite "géré" le #13Novembre 2015 à Paris.
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Jean-Pierre Tourtier très ému et très émouvant. Le président invite les accusés à dire un mot. "J'ai strictement rien à voir avec tout ça", dit l'accusé Ramdani, et il ajoute que c'est rare d'entendre un tel témoignage de militaire. #janvier2015
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Arrive Cécile, de @Charlie_Hebdo_, qui se souvient de la dernière blague de Charb avant le premier claquement, et elle a vu que Franck Brinsolaro à avoir la main sur son arme, et il a dit "c'est pas normal" #janvier2015
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Cécile a changé de pièce et "j'ai entendu Allah Akbar". "J'ai su ce qui allait se passer", dit-elle
#janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Cécile : "On était là à attendre qu'on se prenne une balle dans la tête et on a entendu, on ne tue pas les femmes". Les terroristes ont pourtant tué la psychanalyste Elsa Cayat. #janvier2015
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Puis Cécile a entendu un terroriste dire : "On peut y aller, ils sont tous morts" @Charlie_Hebdo_ #janvier2015
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Elle a marché sur une douille après le départ des terroristes. "Une douille dans son bureau à Paris sous la plante du pied, c'est quelque chose qui reste ancré" dit-elle
#janvier2015
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Elle se souvient qu'elle a ensuite hésité à entrer dans la pièce où les corps des victimes étaient enchevêtrés. Elle aurait aimé "faire plus". #janvier2015
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Cécile explique qu'elle a dû quitter le journal, ne supportant plus la sécurité, que "ça a été un crève-coeur". Et qu'il y avait dans ce journal, "une profonde humanité"
#janvier2015
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Sigolène Vinson arrive à la barre. Voix tremblante, très émue. Elle est celle que les terroristes ont épargné en lui ordonnant de lire le Coran. Elle est romancière, a été chroniqueuse judiciaire à @Charlie_Hebdo_, avocate.
#janvier2015
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ "Venez vite, ils sont tous morts, c'est moi" commence Sigolène Vinson, en référence à cette phrase entendue à l'audience, sur la bande-son d'un appel aux secours le 7 #janvier2015
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Sigolène Vinson explique qu'elle a hésité à témoigner à nouveau. Elle parle pour "les morts". Elle aimerait les faire revivre. "Je n'ai pas ce pouvoir", hélas. #janvier2015
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Sigolène Vinson parle du chagrin qu'elle a déposé à la barre en première instance, ce chagrin qui est toujours là. Elle parle vite et avec beaucoup d'émotion dans la voix. #janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Sigolène Vinson parle de Mustapha Ourrad, le correcteur de @Charlie_Hebdo_ assassiné. Ils ont trébuché ensemble au moment de l'attaque. Elle dit qu'il lui a fallu du temps pour accepter qu'elle n'était en rien responsable de sa mort.
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ Sigolène Vinson tient à parler du correcteur de @Charlie_Hebdo_ dont on a peu parlé.
@franceinter avait publié son portrait signé @ChPiret
radiofrance.fr/franceinter/mu…
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ @franceinter @ChPiret Sigolène Vinson parle de son face-à-face terrifiant avec Chérif Kouachi, le terroriste qui lui a baissé son arme face à elle en lui ordonnant de lire le Coran. Elle dit "ma rencontre avec Chérif Kouachi" : "Il m’a parlé, dans les yeux" #janvier2015
@Charlie_Hebdo @Charlie_Hebdo_ @franceinter @ChPiret Sigolène Vinson : "Au moment où j’ai vu sa kalachnikov, il y a eu un nuage. Il a remplacé la kalachnikov par son doigt. J’avais l’impression qu’il voulait me rassurer"
#janvier2015
Sigolène Vinson : "Et donc il m’a demandé de me calmer, il m’a dit qu’il ne me tuerait pas, et qu’il fallait que je réfléchisse à tout ce que je faisais" #janvier2015
Sigolène Vinson : "Plus tard, j’ai dit qu’il avait les yeux doux". A l'image, sur la vidéosurveillance qui avait été projetée au premier procès (on n'a pas revu l'entièreté des images à ce procès en appel), on avait vu le regard terriblement noir de Chérif Kouachi #janvier2015
Sigolène Vinson raconte "quelque chose que je n’ai jamais raconté, ni à la justice ni à la presse : ma voisine du dessus m'a dit (une semaine après le 7 #janvier2015) dans la famille en Tunisie, on est fiers de toi !"
Et la voisine d'expliquer alors, raconte Sigolène Vinson : "Je pense que tu as vécu une fulgurante et puissante histoire d’amour avec Chérif Kouachi et c’est pour ça que tu as la vie sauve" #janvier2015
Sigolène Vinson : "Je me suis écroulée, j’ai pleuré tout ce que j’ai pu pleurer et j’ai décidé de déménager et je me suis dit je ne vais pas pouvoir rester là"
Depuis, elle habite dans le sud. Nage, beaucoup.
#janvier2015
Sigolène Vinson tient à préciser, qu'à travers tous ces mots, toutes ces pensées, poétiques : "Je ne m’assois pas à la table des assassins, je survis" #janvier2015
Sigolène Vinson qui veut maintenant se consacrer à des ateliers d'écriture à la maison centrale d'Arles, lire ses romans, et écrire sur "le droit à l'oubli". #janvier2015
Pause dans ce LT pour cause d'antenne. Je reprendrai plus tard pour retranscrire le témoignage de Coco, la dessinatrice. #janvier2015
Compte-rendu audio dans le 18h de @franceinter 📻
@franceinter Retour de l'antenne, et suite du LT en léger différé pour raconter le témoignage de la dessinatrice Coco @cocoboer Elle a décidé de témoigner à nouveau ce matin, en entendant Riss et Simon Fieschi. "Excusez-moi pour ce changement de dernière minute", commence-t-elle.
@franceinter @cocoboer Coco explique que le procès de première instance a été particulièrement "éprouvant". Alors, elle a hésité à revenir à la barre. Et s'est donc décidée ce matin. Elle raconte sa carrière de dessinatrice, ses débuts : "Tout ce que je suis aujourd'hui, c’est grâce à Charlie"
@franceinter @cocoboer Et elle raconte son 7 #janvier2015. Elle sort du journal pour aller chercher son enfant à la crèche. Et les terroristes la braquent.
Coco : "Et ils m’embraquent dans l’escalier.
Je suis terrorisée, en incapacité de penser". #janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@franceinter @cocoboer @Charlie_Hebdo_ Coco : "Il y a une forme de sidération qu’on ne comprend pas sur le moment. Ils me pressent dans l’escalier avec leurs armes. Ils disent : on veut Charlie, on veut Charb ! Ils disent ça. Je suis sidérée."
#janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@franceinter @cocoboer @Charlie_Hebdo_ Coco : "J’arrivais même plus à émettre un son. On arrive au premier étage et ils m’ont mise en joue. Je me suis abaissée les mains sur la tête en pensant que j’allais mourir là, comme une exécution". #janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@franceinter @cocoboer @Charlie_Hebdo_ Coco se met à pleurer à la barre. Elle décrit la montée dans l'escalier, les terroristes qui la braquent pour qu'elle ouvre la porte de @Charlie_Hebdo_
"J’ai dit je me suis trompée d’étage. Il a dit pas de blagues. Charb c’était son objectif". #janvier2015
@franceinter @cocoboer @Charlie_Hebdo_ Coco : "Quand on est arrivé au 2e étage, ils ont dit "tape le code, c’est toi ou Charb !""
#janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@franceinter @cocoboer @Charlie_Hebdo_ Coco poursuit : "Et moi c’est pas que j’ai fait un choix mais quand même ! J’ai tapé, ils sont entrés, j’ai vu Simon (Fieschi) tomber. J’ai trouvé ça absurde comme bruit (le bruit des balles). J’ai entendu Riss qui disait : "c’est quoi ça ?""
#janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@franceinter @cocoboer @Charlie_Hebdo_ Coco : "Moi j’étais juste à côté à l’accueil. Ils sont entrés dans la salle et j’ai couru me cacher sous le bureau de Riss. Les tirs ont commencé, les Allah Akbar, les tirs saccadés, et ce bruit de chaises des gens qui se lèvent." #janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@franceinter @cocoboer @Charlie_Hebdo_ Coco : "Je les ai entendus dire on ne tue pas les femmes !" Pendant que Coco parle, des larmes sur les joues, l'accusé Polat la regarde, yeux ronds.
#janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@franceinter @cocoboer @Charlie_Hebdo_ Coco : "Quand on témoigne, rien de ce qu’on peut dire ne rend compte de ce qu’on a pu vivre, dans la monstruosité" #janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@franceinter @cocoboer @Charlie_Hebdo_ Et Coco conclut : "Je suis toujours dessinatrice à @Charlie_Hebdo_ et à @libe Il fallait répondre par la liberté. Aujourd'hui, quand je dessine, je me pose pas de questions, c’est d’abord ma liberté qui prime. Tout ça, je l’ai appris à Charlie Hebdo" #janvier2015
@franceinter @cocoboer @Charlie_Hebdo_ @libe Coco pleure en silence. Les magistrats parisiens de la cour d'assises spécialement composée en appel la regardent pleurer. #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ Hélène Honoré arrive à son tour à la barre. Elle est la fille de Philippe Honoré, le dessinateur Honoré de @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo_ Le président de la cour s'excuse de s'être trompé de prénom et de l'avoir appelé François Honoré. Hélène Honoré poursuit. Elle veut "faire revivre mon père dans cette salle, que ce ne soit plus qu'un nom dans le dossier" #janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo_ "Mon père détestait les injustices" tient à dire Hélène Honoré. Ce père qu'elle accompagnait à @Charlie_Hebdo_ aux conférences de rédaction depuis qu'elle avait dix onze ans. Ce père qui lui manque tant depuis le 7 #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ "Mon père n’a jamais cessé d’être à mes côtés", poursuit-elle, très digne. "Il m’a guidée pour faire face à son assassinat. Jusqu’à mon dernier souffle, je resterai inconsolable. J’espère que je serai toujours restée fidèle à mes valeurs d’équité." #janvier2015 @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo_ Dernier témoignage de la journée, celui de Gala Renaud, la veuve de Michel Renaud, qui avait créé le festival Rendez-vous du carnet de voyage à Clermont-Ferrand. Il avait été invité à @Charlie_Hebdo_ ce 7 #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ Gala Renaud est immensément triste à la barre. Sur un banc, sa fille, adolescente, la regarde. #janvier2015
@Charlie_Hebdo_ Je remets ici un lien vers le portrait @franceinter de Michel Renaud.
radiofrance.fr/franceinter/pr…
@Charlie_Hebdo_ @franceinter Et je remets aussi un lien vers le portrait @franceinter de Sigolène Vinson qui a témoigné cet après-midi
radiofrance.fr/franceinter/si…
@Charlie_Hebdo_ @franceinter Les auditions de parties civiles se poursuivront jusqu'à la fin de la semaine prochaine.
#janvier2015

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Sep 14
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