"En ce milieu du mois de septembre 1928, en Guadeloupe, les services météo ne sont pas ceux qu'ils sont aujourd'hui. Conséquence, les habitants de l'île ignorent qu'un ouragan les menace."
Enfant, en plus de "1928" (ouragan dont le nom n'était jamais prononcé autour de moi, il était toujours désigné par l'année de son apparition), j'entendais les plus anciens parler de "Inez", autre ouragan dévastateur pour la Guadeloupe, en 1966 🔽 rci.fm/guadeloupe/inf…
Puis, bien sûr, Hugo en 1989. Un certain 16 septembre, comme Fiona.
(Notez bien comment le premier interrogé parle d'avoir connu "28" - en lien avec ce que je dis ds le tweet précédent)
*reportage la 1ère, pris ici :
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
[THREAD] Premier retour sur le documentaire diffusé hier soir par @guadeloupela1e sur la lutte armée en Guadeloupe dans les années 1980.
Avant une analyse plus longue par texte de son intérêt politique (l'angle qui m'intéresse), voici les éléments qui ont retenu mon attention🔽
1/La violence comme forme de lutte pour l'émancipation (thème central) par le prisme des divergences au sein du mouvement & réprobation par le pouvoir
Il s'agit de deux discussions différentes : critique stratégique interne VS manoeuvre de disqualification de l'ordre en place
2/Les batailles au sein du mouvement pour en prendre la direction
Un rappel qu'une lutte n'est jamais uniquement un combat contre un ennemi, mais aussi un affrontement interne entre différentes lignes politiques contre cet ennemi
...
en venir à quasi espérer être violée pour servir de pièces à conviction au procès continuel contre les migrants, et soutenir des politiques racistes (avec tonalité voyeuriste : "donnez des détails")... c'est ça le *fémonationalisme*
(racisme qui mobilise la cause des femmes)
presque envie de dire « désolé » madame mais c’est mesuré de longue date, vous risquez malheureusement des violences sexistes (de tous ordres) d’abord avec les hommes proches de vous (mari, patrons, père, camarades politiques etc)
ce point-là rappelle que la fixation sur les hommes migrants a une fonction : dédouaner les hommes blancs/français (important, car le racisme = rapport social, donc faut toujours penser le lien)
donc un tel discours (en plus du racisme) empêche la compréhension du patriarcat
"plusieurs cas d’abus sexuels, de chantage et de harcèlement, envers notamment des joueurs mineurs (garçons comme filles) ont impliqué des entraîneurs, des dépisteurs, des agents et des hauts fonctionnaires de l’élite du football française. "
en gros des gens en responsabilité, en position d'autorité, et des hauts placés qui exploitent, au sens économique et aussi sexuel donc, bcp de jeunes gens clairement en position vulnérable par rapport à eux
et s'il y a omerta, impunité, c'est parce qu'il y a des mécanismes d'entraides, des plus explicites aux plus subtiles entre tous ces gens (et ça inclut même ceux qui ne commettent pas d'abus)
Exact, mais j'imagine déjà certaines objections ("on parle aussi d'hétérosexisme imposé par la colonisation!") évacuant le fond de ta critique, donc je dirais:
L'enjeu n'est plus qui parle ou pas d'hétérosexisme, mais d'interroger *comment* c'est fait
Concrètement dans la critique de la modernité occidentale en France, l'hétérosexisme est convoqué pour dire
1/ c'est le colonialisme qui l'a amené
et
2/il a été réinvesti par les colonisés en réaction
Voici les pbs (notamment dans l'utilisation politique qui est faite - on verra après) de ces positions:
1/pr la partie historique : pas d'interrogation sur la rencontre de dynamiques endogènes dominées et européennes coloniales dominantes qui ont permis ces transformations
Super livre pour penser à partir d'un cas -#Ouganda post 1986, début du pouvoir en place- l'alliance entre bourgeoisies étrangères & bourgeoisies locales (ces dernières utilisant d'ailleurs des postures "anticoloniales", juste sur les "moeurs" masquant compromissions économiques)
Objectif du livre: contester les récits sur le "succès ougandais" (notamment alimentés par bcp d'institutions et acteurs occidentaux, dont Christine Lagarde...) qui en fait applaudissent la classe dirigeante qui accepte toutes les réformes impulsées par FMI, Banque mondiale...
La critique vise aussi le monde de la recherche légitimant les récits néolibéraux, en montrant comment les financements ont orienté les travaux servant de preuve que Ouganda= bon élève, ce qui plait à l'élite locale pr renforcer les mécanismes "d'aides" (dc de dépendance) des USA
Oui (et même s'il s'agissait de propos tenus hier)
Le mobile de cette politique d'expulsion est raciste (ainsi que la politique migratoire en tant que telle, qui par ex ne traite pas pareil le Syrien ou le Canadien)
L'intérêt de cette affaire: ce que ça (re)dit de tout le reste
Donc ce que ça dit de la condition qui pèse sur des milliers d'anonymes, qu'importe ce qu'ils pensent, et FONT...
Puis les arguments type "moi je suis contre tous les réactionnaires" ...et après ? ils sont pas tous expulsables, donc toi, toi, toi ton éthique c'est pas le sujet
Vrais points: est-ce qu'on accepte la politique raciste étatique générale, visibilisée à nouveau par cette médiatisation?
et sur le contenu, s'il est dangereux pourquoi des internationalistes super éthiques pensent que le monsieur serait mieux dans un pays du Sud qu'en France ?!