🪵⛏️
Petit topo sur les racines des arbres, afin d'apprendre à les reconnaître, et de comprendre ce que les "diagnostics racinaires" du #ChampDeMars ont endommagé.
1/n
De façon schématique, il y a 4 types de racines, que l'on classe par nombre et par importance: 1/ La racine pivot, unique, qui est le symétrique du tronc dans le sol 2/ Les racines d'ancrage (quelques dizaines), qui fusent latéralement et servent d'appui mécanique comme le pivot
3/ Les racines charpentières horizontales (quelques centaines), racines ligneuses de plusieurs mètres, épaisses comme un roseau, et qui servent à coloniser le sol 4/ Le chevelu racinaire (plusieurs centaines de milliers) qui émerge des charpentières et qui sert à nourrir l'arbre
Chez le marronnier de ce matin, on voit bien des dizaines de racines charpentières sectionnées et arrachées:
En revanche, concernant notre platane ancien si emblématique, ils ont été creuser jusqu'aux premières racines d'ancrage, des racines épaisses comme mes avant-bras. Ils se sont juste arrêtés-là, heureusement, mais les dommages sont importants.
Le système racinaire d'un arbre constitue souvent presque le tiers de son poids total. Avec un arbre ancien, cela représente rapidement plusieurs tonnes!
Elles sont presque toutes concentrées (80%) dans les premiers 50 cm du sol, juste en surface.
Un jeune arbre peut survivre si on lui supprime 30% de ses racines: il lui suffit de quelques années pour se régénérer.
Mais pour un arbre ancien, c'est presque impossible car on lui demande alors de régénérer ce qu'il a mis des décennies, voire des siècles à fabriquer.
Un arbre ancien dont on supprime 20 ou 30% de son réseau racinaire commencera rapidement à mourir de soif et de faim, puis à entrer dans un cercle vicieux se concluant par un dépérissement irréversible.
Voilà pourquoi il faut les protéger: c'est le talon d'Achille de nos géants!
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
Tout d'abord, rappelons que les résines tuent les arbres à petit feu.
Un arbre a besoin d'un VRAI SOL, avec une VRAIE BIODIVERSITE située sur plusieurs couches de sol spécialisées, ce qui lui permet d'absorber et de recycler tous ses nutriments essentiels.
3/n
Les résines bloquent une partie de ces cycles essentiels qui nécessitent des échanges continus avec l'atmosphère (les bestioles du sol ont besoin de respirer).
Avec le temps, elles finissent par se boucher et ne plus laisser passer l'air ou l'eau.
🚨🦠POLLUTION AUX CYANOBACTERIES dans les lacs du bois de Vincennes
La concentration extrême de nutriments dans les eaux stagnantes (Phosphore + Azote) favorise une "efflorescence", la multiplication de ces organismes pourtant aux origines de la vie sur Terre.
@Ecureuil122
Toute la surface de l'eau (ici: lac de St-Mandé) paraît "huileuse" tellement elle concentre des milliards de ces organismes microscopiques.
Avec leur décomposition et la chaleur, le taux d'oxygène dissout diminue rapidement, et beaucoup d'animaux aquatiques suffoquent et meurent.
Les cyanobactéries fabriquent des cyanotoxines qui peuvent devenir très dangereuses à ces concentrations extrêmes.
Chaque année, des dizaines de chiens meurent en France pour s'être baignés dans des eaux contaminées alors qu'ils cherchaient à se rafraîchir.30millionsdamis.fr/actualites/art…
Transplanter des arbres adultes, par définition cela revient à les abimer.
Alphand l'avait constaté à son époque: plus l'arbre est âgé, plus son réseau racinaire est dense, et plus il y a de chances pour qu'il ne s'en sorte pas.
Règle également valable au Japon ou à Hong Kong.
Grosso modo, il avait remarqué qu'au-delà de 30 ou 40 ans, le taux de survie était divisé par deux, même en faisant preuve d'une énorme minutie.
Donc aujourd'hui, la règle universelle consiste à ne même plus tenter de transplanter de tels arbres.
🌳Devant l'émotion suscitée par l'abattage d'un des arbres classés les plus emblématiques de Paris place de Furstemberg, ainsi que 4 autres de la même espèce place Laurent Terzieff, quelques explications s'imposent.
Regardons le cycle de vie des Paulownias.
🧵👇
@AArbresCitoyens
Le Paulownia impérial est un arbre ornemental de moyenne tige (15m en moyenne en ville), qui grandit exceptionnellement vite lorsqu'il est jeune, puis qui, une fois atteint sa taille adulte, prend alors son temps et gagne en volume de tronc.
D'abord en hauteur, puis en largeur!
Il atteint sa taille optimale en dix ans seulement... puis seulement, son tronc prend du volume, s'élargit jusqu'à ressembler à une "patte d'éléphant". Il peut alors atteindre un diamètre considérable après quelques décennies, et peut vivre jusqu'à 150 ans.
Contexte:
Les toitures plates des bâtiments des années 50-70 sont souvent recouvertes d'un enduit bitumineux très sombre qui, certains étés, peut voir sa température monter jusqu'à 70°C et au-delà, surtout dans le sud de la France.
✅Oui, repeindre cet enduit dans un blanc éclatant diminuera de plusieurs dizaines de degrés sa température de surface, puisqu'il réfléchira la lumière au lieu d'absorber et d'accumuler son énergie.
Le chiffre annoncé par @EricPiolle est donc plausible, mais néanmoins incomplet.
Voici le futur quartier "écologique" des Messageries, plébiscité par notre maire @EPierreMarie et son équipe @Mairie12Paris, et que les architectes lauréats ont surnommé (je cite): "Plaisir d'habiter".
Retour vers le futur des années 50-60 de la reconstruction de l'après-guerre:
Oui, ils ont vraiment appelé cela "Plaisir d'habiter". 😳
Nous sommes en face des voies ferrées de la gare de Lyon (80 décibels mesurés sur place), dans un quartier industriel, ultra minéral avec 16% d'espaces verts (quelques arbres), et 14% de pavés enherbés.
De toutes évidences, l'îlot de chaleur urbain sera monstrueux, étant donné la minéralité du site, l'emploi de pierre en façade ou de façades de verre (accumulateur de chaleur+inertie thermique). @NicolasRouveau = tu comprendrais cela avec des notions d'ingénierie.