En France, les lois de la #laicite et les règlements vestimentaires (tenus sportives, uniformes professionnels...) n'introduisent pas de différence de traitement entre les femmes et les hommes. ↓
Le discours sur le "libre choix des femmes" lorsqu'il sert à attaquer les lois de la laïcité ou les règlements vestimentaires n'a ainsi pas pour objet d'atténuer "le contrôle qui s'exerce spécifiquement sur le corps des femmes".
Bien au contraire, ce discours vient contester ce qui le rend plus difficile.
En effet, en dessinant des espaces et des temps distincts en termes d'habillement, ces lois et règlements relativisent la portée d'un habit, et nous en émancipent.
Si ces lois et règlements sont bien moins contestés au regard de leurs conséquences pour les hommes, c'est ainsi précisément parce que ceux-ci échappent en grande partie à ce "contrôle des corps".
Mais ces lois et règlements ne sont pas seulement le témoin de la liberté des hommes, elles en sont aussi l'outil. Ils nous disent en creux que le contrôle des corps n'est pas une option.
Si ces lois et règlements sont contestés par les courants les plus rétrogrades notamment de l'islam, ce n'est pas parce qu'ils sont liberticides mais parce qu'ils émancipent et protègent de la toute puissance des religions et des idéologies, évidemment.
Parce qu'ils ménagent des portes de sortie. Parce qu'ils considèrent les femmes et les hommes égaux. Parce qu'ils ne rendent pas possible de faire du contrôle des corps un absolu.
Raison pour laquelle ils sont combattus. Raison pour laquelle il faut les défendre.
Pour rappel : En France les femmes sont libres de se voiler. Les hommes aussi du reste...
Reliée à la liberté d'expression et de culte, cette liberté n'est pas absolue mais, comme tant d'autres, articulées à d'autres libertés.
Vouloir en faire une liberté absolue a quelque chose à voir avec le désir de faire du contrôle du corps des femmes un absolu.
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L'équivalence (🔽) entre un régime dictatorial et un régime démocratique, entre l'imposition du #voilement des femmes et sa critique, est scandaleuse en soi.
Mais il n'y a pas que ça. 🧵 ↓
@Charlineaparis propose de considérer les femmes non comme des citoyennes égales, mais comme une espèce protégée, soustraite à la critique et au droit commun, à rebours des objectifs du #feminisme et du combat pour l'#egalite.
Alliée sincère (je ne crois pas) ou idiote utile du cléricalisme musulman le plus rétrograde, elle donne son coup de main à ces multiples entreprises qui ont pour objectif la facilitation du voilement des femmes dans un contexte d'égalité des citoyens.
Cela fonctionne comme ça :
Il y a quelque chose de réjouissant - le #racisme anti-blanc est surtout une mystification d'#extremedroite - et quelque chose de triste. Je m'explique (🧵⤵️)
Par le concept de racisme antiblanc, l'extrême-droite cherche à relativiser les phénomènes historiques racistes et antisémites singuliers. Comme si tout phénomène avait dans l'histoire et dans le présent son phénomène miroir.
C'est une manipulation qui a pour but de nier la genèse particulière et la permanence de préjugés racistes ainsi que les #discriminations contemporaines multiples qui en découlent.
En rattachant le libre choix de leur tenue de bain dans les piscines municipales au rang d'une liberté fondamentale, @EricPiolle réitère magistralement l'antique proclamation que la tenue des femmes, à l'inverse de celle des hommes, revêt une importance capitale.
1/10
Il le fait en s'appuyant sur des arguments d’inclusion compatibles avec les valeurs de nos sociétés libérales et individualistes, mais cela n'y change rien.
2/10
De fait, le règlement des piscines, pris sur des critères minimalistes de praticité seulement, est aussi restrictif pour les hommes que pour les femmes.
Ce faisant, le temps d'une séance de natation, la tenue des femmes est jugée, comme celle des hommes, indifférente...
3/10