⚠️Pendant #OctobreRose2022, on va parler du dépistage d'un autre cancer féminin (col de l'utérus) où une stratégie nouvelle trop peu connue pourrait aider à éviter 90% de ce cancer (source INCa)... aussi simple et indolore pour les femmes que de "mettre un tampon"
Go ! ⤵️
Focus sur le Cancer du Col de l'Utérus (CCU) :
- 12è cancer le + fréquent chez les femmes en Fr (3000/an)
- 1 100 décès/an
- survie médiane à 5 ans, sans amélioration depuis des années
- lié à une infection par un papillomavirus (HPV) (qui a valu le Nobel à Hausen en 2008)
Le principe est le suivant : une infection HPV ne conduit pas systématiquement à un CCU (loin de là), mais les CCU sont secondaires à une infection par HPV.
=> "un virus est la cause du cancer" si on raccourci un peu (comme le virus de l'hépatite B)
Pour éviter un CCU, on a 2 stratégies :
- éviter que le virus nous infecte et se multiplie
- détecter précocement les lésions pré-cancéreuses (détectable 10 à 20 ans en moyenne avant la transformation en cancer)
Stratégie 1️⃣ : éviter les infections par le virus !
Les HPV sont majoritairement transmis par contact direct, notamment lors des rapports sexuels pour le cas des CCU
Hors, s'il évite beaucoup d'IST, le préservatif NE SUFFIT PAS contre le HPV !
(Et l'abstinence, c'est pas drôle)
Heureusement, on a un vaccin contre le HPV 👍
👉 pour les filles ET les garçons (car cela leur évite de transmettre le HPV à leurs copines... et ce n'est pas anodin pour eux non plus)
👉 dès 11 ans, possible jusqu'à 19 (au delà : voir avec son médecin)
Idéalement, le vaccin doit être réalisé AVANT le début de la vie sexuelle (- efficace si réalisé après l'exposition au virus)
On a lu bcp de fausses alertes sur ce vaccin (not. le Gardasil) : Aucune augmentation du risque de maladie auto-immune sur 2 millions de vaccinée en Fr😌
Sauf que :
- le vaccin fonctionne très bien, mais pas à 100%
- on est trèèèèèès loin de vacciner tous les jeunes
- des millions de femmes n'ont pas pu en bénéficier à temps
Donc, en parallèle, on doit mettre en place une stratégie de dépistage
Dans les premières années de vie sexuelle, on rencontre souvent le HPV... mais l'infection reste transitoire, sans risque d'évolution en CCU
👉 les < 25 ans ne sont pas dépistées (peu/pas de CCU à cet âge, disparition spontanée du HPV, évolution lente : on les dépistera ensuite)
👉 chez les 25-30 ans, on a encore bcp d'infections HPV "transitoires" : le dépistage est basé sur l'analyse morphologique des cellules du col utérin.
C'est le fameux "Frottis" fait par le gynéco (ou la sage femme)
A faire 2-3 fois en général sur cette période
👉 chez les 30-65 ans : on va chercher en 1ère intention les virus liés au CCU :
- si pas de virus : on cherchera de nouveau ces virus dans 5 ans
- si virus présent (15% des cas) : on regardera l'aspect des cellules (le "frottis")
(>65 ans : arrêt du dépistage)
🥳Là où les choses ont changé, c'est que l'on a désormais des reco permettant réaliser le prélèvement pour chercher ces virus sans forcément "subir" le fameux frottis ("ça fait mal", "il faut prendre rdv", etc..)
Concrètement, la femme peut faire son prélèvement de façon autonome, chez elle. Elle insère dans son vagin un écouvillon (avec une marque où elle place ses doigts pour juger de la profondeur). Elle met l'écouvillon dans la boite, et l'amène au labo dans la semaine
C'est. tout.
Les avantages :
- ↘️ craintes liées au "frottis" parfois mal vécu
- ↗️ adhésion de la population
- 📭envisagé d'être envoyé directement au domicile des femmes ayant 12 mois de retard sur leur parcours de dépistage
- ⏱libère du temps aux MG/gynéco/SF pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35716139/
Les limites:
- certaines populations doivent bénéficier d'un parcours adapté (cf. 👇)
- besoin d'une ordo
- l'autoprélèvement est autorisé...mais les textes disent qu'on doit prélever un frottis en même temps (peur que l'examen morphologique soit "oublié") : incohérent !
On aimerait que:
-@Sante_Gouv soit + proactif sur ce dépistage et clair dans les textes
-les pro de santé soient au courant de cette possibilité (le nbr de demandes HPV est famélique.. certains gynéco continuent les "frottis" et se plaignent de ne pas pouvoir voir tout le monde)
Pour résumer : on a des armes contre le CCU :
- la vaccination à l'adolescence ! (Les 🚹 et les 🚺)
- le dépistage :
* frottis entre 25 et 30 ans (2 à 3 fois),
* simple écouvillon que la femme peut réaliser elle-même entre 30 et 65 ans (tous les 5 ans)
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
[coup de gueule]🤬🤬
Est-ce qu'un jour les pharmacies vues dans les médias sauront faire un prélèvement covid correctement ? Et sauront respecter les règles de sécurité ?
On va rire en listant tout ce qui ne va pas dans la courte séquence ci dessous ⤵️
1️⃣Aucune personne masquée !
Ni le personnel (désormais plus obligatoire, mais quand même...)
Ni la personne "contact" qui devrait en porter un (cf. service-public.fr/particuliers/a…)
2️⃣local pour le prélèvement : regardez, c'est magique :
✅au fond d'une pièce
✅ouvert sur la pièce principale (coucou ceux qui viennent sans masque)
✅sans ouverture pour ventiler
Pour résumer :
- vaccin bivalent seulement en rappel (pas primo vaccination)
Normal car n'a pas été évalué autrement, mais peut-être dommageable car l'intérêt de la bivalence est limitée avec 1 rappel (@EricBillyFR illustre combien c'est + compliqué que ça en a l'air 👇)
- population cible (= autorisée ?) :
✅les > 60 ans,
✅les personnes "à risque"
✅les personnes en contact avec les 2 premières catégories : pro de santé et du sanitaire / social (aide à domicile par exemple)
Ddimères à 1300 sur une ordo du 13/04 (!), « à renouveler 6 fois » au milieu de pleins d’autres analyses, patient de 91 ans
Médecin injoignable…
J’ai :
(Réponse cette nuit)
Réponse :
- j’ai appelé le patient pour avoir un bout de contexte… (appeler le 15 pour une analyse dont la VPP est quasi nulle chez un patient de + de 90 ans…), et aussi parce que pancytopénie en aggravation (oui, je suis un cachotier)
(1/3)
- patient qui est souvent alité, avec de multiples bleus (liés à la thrombocytopénie). Comme prévu, aucun signe alarmant par ailleurs en lien avec ces DDimeres
- « ah oui ! On n’arrive jamais à la joindre le Dr X ! Vous pensez que je dois aller aux urgences ? »
(2/3)
En cette veille de rentrée et pour accompagner "l'effort massif sur la qualité de l'air" (🙈), voici une petite synthèse avec :
- qq points de repères
- une histoire de contamination au resto
- qq mesures autour de moi (avec des surprises)
Pour le détail, c'est dans la suite ⤵️
j'ai acheté un détecteur de CO2 portatif (80€ sur un célèbre site de vente en ligne) pour guider nos actions de gestion de l'air intérieur au labo...et donc du risque de contamination
- même dans mon bureau, seul (avec une VMC), le taux finit par monter : l'air est potentiellement contaminé si on laisse rentrer des gens
- en salle réunion (6 dans 8m2), le taux explose rapidement...😱
Sylvie a 21 ans. Bien dans sa peau, fait des études, tout va bien.
Mais un jour elle va voir son médecin car elle a une "grosse gêne sur le côté du ventre". Sa gêne, c'était une rate presque aussi grosse que son foie.
Les examens sont faits rapidement : elle a une LMC
(2/12)
Une LMC, c'est une "Leucémie Myéloïde Chronique".
Un cancer des cellules sanguines, qui tue à 100% sans traitement, mais en quelques années (d'où le terme "chronique", on est optimiste en Hémato)
(3/12)