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🔴 La nouvelle loi de l’UE sur la « liberté de la presse » européenne autorise l’arrestation des journalistes si cela est justifié par « l’intérêt public ».
Dans le même « intérêt », les journalistes peuvent être surveillés par tous les moyens par les services secrets. Ainsi, les gouvernements ont le pouvoir d’interpréter, de réécrire et d’appliquer les règles à leur discrétion, comme le relève également la presse indépendante américaine. Une loi orwellienne qui, tout en proclamant la « liberté de la presse », prévoit l’arrestation des journalistes « non conformes ».
Il y a seulement trois ans, l’Institut international de la presse dénonçait de tels actes en Russie. Aujourd’hui, l’UE les légalise.
Comme l’a déclaré Ursula von der Leyen, criant à un manifestant lors d’un meeting :
« Si tu étais en Russie, tu serais arrêté », alors qu’il était précisément en train d’être arrêté. Dans l’Union européenne.
La « Loi européenne sur la liberté de la presse » de l’Union européenne est devenue contraignante dans tous les États membres le 8 août, mais derrière son nom se dissimule une série de dispositions susceptibles de restreindre les libertés qu’elle prétend protéger, selon Reclaim The Net.
Outre les dispositions visant à protéger les reporters, le règlement autorise également l’arrestation, la sanction et la surveillance des journalistes dès lors que les autorités estiment que cela répond à un « motif impérieux d’intérêt public »…
Certains journalistes n’ont pas pris la peine de lire la loi, et ont même contredit sans vérification l’affirmation du titre en la qualifiant – comment pourrait-il en être autrement ? – de « poutiniste » « anti-OTAN et anti-UE », j’ai sélectionné « dans l’intérêt public » les articles relatifs à la surveillance et à l’arrestation des journalistes.
Bien que le langage juridique excessivement formel puisse être ardu, voici le fragment concerné pour éviter toute accusation de « citation hors contexte ». Notez également le caractère trompeur du texte. Après avoir affirmé que les journalistes ne peuvent être ni surveillés ni arrêtés, de nouvelles clauses introduisent des exceptions à cette règle. Ainsi, il est probable que la presse de propagande euro-soviétique ne cite comme « argument factuel » que la première partie des articles de loi concernés.
Il s’agit de l’Article 4 – Droits des fournisseurs de services de médias, qui comprend les alinéas suivants :
(3) Les États membres veillent à ce que les sources journalistiques et les communications confidentielles soient effectivement protégées.
Les États membres s’abstiennent de prendre les mesures suivantes :
(a) contraindre les fournisseurs de services de médias ou leur personnel éditorial à divulguer des informations relatives aux sources journalistiques ou aux communications confidentielles, ou susceptibles de les identifier, ou contraindre toute personne qui, en raison de sa relation habituelle ou professionnelle avec un fournisseur de services de médias ou son personnel éditorial, pourrait détenir de telles informations, à les divulguer ;
(b) arrêter, sanctionner, intercepter ou enquêter sur les fournisseurs de services de médias ou leur personnel éditorial, ou soumettre ceux-ci ou leurs locaux professionnels ou privés à une surveillance, une perquisition ou une saisie, dans le but d’obtenir des informations relatives aux sources journalistiques ou aux communications confidentielles, ou susceptibles de les identifier, ou arrêter, sanctionner, intercepter ou enquêter sur toute personne qui, en raison de sa relation habituelle ou professionnelle avec un fournisseur de services de médias ou son personnel éditorial, pourrait détenir de telles informations, ou soumettre ceux-ci ou leurs locaux professionnels ou privés à une surveillance, une perquisition ou une saisie, dans le but d’obtenir de telles informations ; 🔽
2. (c) installer un logiciel de surveillance intrusif sur tout matériel, dispositif numérique, machine ou outil utilisé par les fournisseurs de services de médias, leur personnel éditorial ou toute personne qui, en raison de sa relation habituelle ou professionnelle avec un fournisseur de services de médias ou son personnel éditorial, pourrait détenir des informations relatives aux sources journalistiques ou aux communications confidentielles, ou susceptibles de les identifier.
(4) Par dérogation à l’alinéa (3), points (a) et (b) du présent article, les États membres peuvent prendre l’une des mesures mentionnées dans cet alinéa, à condition que celle-ci :
(a) soit prévue par le droit de l’Union ou le droit national ;
(b) respecte l’article 52,
paragraphe 1, de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et autres actes législatifs de l’Union ;
(c) soit justifiée au cas par cas par un motif impérieux d’intérêt public et proportionnée ; et
(d) fasse l’objet d’une autorisation préalable d’une autorité judiciaire ou d’une autorité décisionnelle indépendante et impartiale, ou, dans des cas exceptionnels et urgents dûment justifiés, soit autorisée ultérieurement par une telle autorité sans délai injustifié.
(5) Par dérogation à l’alinéa (3), point (c), les États membres peuvent installer un logiciel de surveillance intrusif, à condition que l’installation :
(a) respecte les conditions énumérées à l’alinéa (4) ; et
(b) soit effectuée dans le but d’enquêter sur l’une des personnes mentionnées à l’alinéa (3), point (c), pour :
(i) les infractions énumérées à l’article 2, paragraphe 2, de la décision-cadre 2002/584/JAI, punies dans l’État membre concerné d’une peine ou d’une mesure de sûreté privative de liberté d’une durée maximale d’au moins trois ans ; ou
(ii) d’autres infractions graves punissables dans l’État membre concerné d’une peine privative de liberté ou d’une mesure de sûreté privative de liberté d’une durée maximale d’au moins cinq ans, conformément à la législation de cet État membre.
Les États membres s’abstiennent de prendre les mesures mentionnées à l’alinéa (3), point (c), lorsque une mesure telle que mentionnée aux points (a) ou (b) de cet alinéa serait adéquate et suffisante pour obtenir les informations requises.
(6) Les États membres veillent à ce que les mesures de surveillance mentionnées à l’alinéa (3), point (b), et l’installation de logiciels de surveillance intrusifs mentionnés au point (c) de cet alinéa soient régulièrement examinées par une autorité judiciaire ou une autorité décisionnelle indépendante et impartiale pour déterminer si les conditions justifiant leur utilisation sont toujours remplies.
En d’autres termes, tout repose sur l’interprétation discrétionnaire des autorités dans les cas qu’elles souhaitent justifier par un « motif impérieux d’intérêt public ».
Ursula von der Leyen a salué l’adoption de cette législation sur les réseaux sociaux, déclarant : « Une presse libre et indépendante est un pilier essentiel de notre démocratie. Avec la Loi européenne sur la liberté de la presse, nous souhaitons renforcer sa protection. Cela permet aux journalistes de poursuivre leur travail essentiel en toute sécurité, sans interruption ni intimidation. »
Bien que la loi prévoie des mesures de protection, telles que l’interdiction des logiciels espions ou de la contrainte à révéler des sources, ces garanties sont compromises par les dérogations intégrées. Les gouvernements peuvent les contourner si leurs actions sont autorisées par la législation nationale ou européenne et jugées proportionnelles à un « intérêt général » vaguement défini.
Cette autorisation s’étend aux technologies de surveillance intrusives dans les cas liés à des infractions punies d’une peine d’emprisonnement maximale de trois ans ou plus, une liste qui inclut le terrorisme, la traite des êtres humains, ainsi que des infractions qualifiées de « racisme et xénophobie ».
La législation impose également à chaque 🔽
3. pays de tenir des registres répertoriant les propriétaires et les adresses des médias. Elle cible la prétendue « désinformation », accusant certains médias de manipuler le marché unique pour diffuser des fausses informations.
Les grandes plateformes en ligne sont qualifiées de goulots d’étranglement pour l’accès aux informations, accusées de favoriser la polarisation.
Pour y remédier, l’UE promeut une coopération renforcée entre les autorités nationales de régulation, supervisée par un Conseil européen pour les services de médias, composé des autorités de régulation des États membres et d’un représentant de la Commission. Bien que présenté comme indépendant, le secrétariat de ce conseil est dirigé par la Commission, ce qui lui confère un avantage dans le processus décisionnel. Une sorte de « Mère de la censure ».
Un autre aspect de la législation vise à promouvoir les « médias fiables » et à renforcer les stations publiques de radio et de télévision par des processus de nomination transparents et un financement public stable.
Des réunions annuelles entre les officiels de l’UE, les entreprises d’internet, les représentants des médias et les ONG sont encouragées pour évaluer la mise en œuvre des initiatives de lutte contre la désinformation.
Bien que présentée comme un bouclier pour la liberté de la presse, la structure de la loi donne à Bruxelles et aux autorités nationales la possibilité de décider quelles voix peuvent rester actives et lesquelles peuvent être réduites au silence. En autorisant les arrestations, la surveillance et une implication accrue de l’État dans le paysage médiatique, elle risque de se transformer d’une mesure de protection en un outil de contrôle, conclut la presse indépendante américaine.
Le site du journaliste roumain Marius Tucă, « Mișcarea de Rezistență » a traduit une analyse révélant d’autres aspects, notamment concernant les « listes noires » et les « listes blanches » que le système établira pour les sites de presse.
La voici :
La nouvelle Loi européenne sur la liberté de la presse autorise l’arrestation des journalistes si cela est dans « l’intérêt public »
La nouvelle Loi européenne sur la liberté de la presse, récemment entrée en vigueur dans tous les États membres de l’Union européenne, vise à protéger l’indépendance de la presse et la confidentialité des sources journalistiques.
Cependant, certaines dispositions controversées permettent, dans des situations justifiées par « l’intérêt public », l’arrestation des journalistes. Cette exception soulève des interrogations sur l’équilibre entre la protection de la liberté d’expression et la nécessité de lutter contre la désinformation ou les menaces graves, telles que le terrorisme et le racisme. Dans ce contexte, le nouveau cadre législatif suscite des débats animés sur les limites de la liberté de la presse en Europe contemporaine.
La Loi européenne pour la liberté de la presse (European Media Freedom Act) est appliquée dans tous les États membres de l’Union européenne depuis le 8 août, avec pour objectif principal de protéger la liberté de la presse et la confidentialité des sources journalistiques. Cette législation constitue une étape importante pour soutenir la démocratie et le pluralisme des médias en Europe.
Cependant, malgré ses objectifs fondamentaux, la loi prévoit des situations dans lesquelles la liberté de la presse peut être restreinte. Les articles 3(b) et 4(c) stipulent que l’arrestation des journalistes est possible si elle est justifiée par un « motif impérieux d’intérêt public », évalué au cas par cas.
Ainsi, les États membres sont empêchés de prendre des mesures telles que l’arrestation, la sanction, l’interception ou l’inspection des fournisseurs de services de médias, sauf en présence d’un motif majeur d’intérêt public.
La loi inclut également plusieurs dispositions visant à lutter contre la « désinformation ». La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a souligné qu’« une presse 🔽
Je vous sens. Je perçois grouiller en vous une maladie immonde. Le péché originel de l’esprit : la question. Les questions sont fascistes. Ce sont des colonies de poux nichées dans les cheveux d’un cadavre. Je vois cette maladie gonfler vos tempes. Vos veines malades, prêtes à éclater, à éclabousser de leur pus du doute le visage immaculé de la certitude. Je sens cette maladie dans les spasmes de vos doigts sur le clavier, dans l’odeur âcre de votre sueur anxieuse. Vous souffrez. Vous êtes malades. Atteints de la lèpre de l’âme, de la peste noire de l’esprit. Vous êtes fascistes.
Le fascisme, dans son essence, n’est pas une doctrine. Le véritable fascisme est une infection. Une pathologie de l’âme. Un kyste purulent qui croît sur le cerveau collectif et vous fait croire que l’opinion a une quelconque valeur. C’est le doute. C’est la question. Le vomi de la curiosité. Une diarrhée de l’esprit critique. Un acte de terrorisme biologique contre l’organisme sain et aseptisé de la démocratie. Cette tumeur cancéreuse qui croît dans l’esprit et murmure « pourquoi ». C’est le crachat jeté sur l’icône de la certitude. Le bistouri qui veut éventrer un organisme sain juste pour voir ce qu’il contient. Les questions sont fascistes.
La démocratie, c’est l’exact opposé. C’est la santé. La confiance. Le silence serein de celui qui a compris qu’il n’a pas besoin de comprendre. L’acceptation que les dirigeants savent mieux.
La démocratie est l’antithèse de la question. La critique n’est pas un acte de liberté, mais de terrorisme. Une subversion de l’État.
La démocratie est l’opération chirurgicale qui vous guérit. L’asepsie. La lobotomie préventive. La castration chimique des pulsions à penser par soi-même. La quiétude sublime d’une salle d’opération après que le patient a été sédaté et incisé. Le patriotisme, ce n’est pas mourir pour son pays. C’est se taire pour lui. Se soumettre. Croire. Être une cellule docile dans un organisme parfaitement fonctionnel. Ce n’est pas poser des questions. C’est avaler les calmants prescrits par le gouvernement et dire merci pendant qu’on vous arrache, avec une pince trempée dans le vinaigre, le nerf du doute.
Je vous entends glousser, la bouche pleine de bave, à propos des vaccins périmés. Où est l’argent ? Je vous entends geindre sur les hôpitaux mobiles. Où sont les millions d’euros dépensés pour ces hôpitaux ? Questions d’une imbécillité pathologique. C’est comme si une tumeur, pendant son ablation, demandait au chirurgien pourquoi son bistouri est si affûté. Toi, maladie, tu n’as pas le droit de questionner le traitement. Le gouvernement, chirurgien de la nation, a opéré pour ton bien. Il a tranché dans la chair vive. Cautérisé. Amputé. Chaque détail est un secret médical. Exiger des comptes pour un acte médical, c’est du malpraxis civique. C’est du fascisme.
Un esprit démocratique, un esprit sain, ne pose pas de questions. Il sait. Il sait que le gouvernement a agi pour notre bien. Que les détails sont insignifiants. Que ces hôpitaux, ces vaccins, étaient des sacrifices nécessaires sur l’autel de la lutte contre le fascisme.
Demander des comptes pour un sacrifice, c’est un blasphème. C’est comme exiger d’Abraham le reçu pour l’agneau qu’il a immolé.
Il faut rééduquer votre histoire. La purger du pus des interprétations fascistes. Contemplez la grande statue de Karl Marx, érigée par l’Union européenne sous les applaudissements frénétiques des officiels. Certains d’entre vous, malades, se sont demandé : pourquoi honorer l’idéologue de l’utopie la plus criminelle de l’histoire ? Quelle question fasciste ! Qui a vaincu le fascisme en Europe ? Qui est son ennemi archétypal ? Le communisme. Le communisme est bon. Tout crime commis ensuite par les régimes communistes était une opération chirurgicale nécessaire. Une purge des cellules fascistes résiduelles de l’organisme social. Un esprit véritablement démocratique aurait demandé : pourquoi pas une statue pour Trotski, 🔽
2. un autre héros de la lutte ? Mais l’esprit parfaitement démocratique, l’esprit pur, comprend que l’acte de dévotion le plus profond est de ne rien demander. De contempler la statue et de ressentir de la gratitude. D’atteindre l’orgasme en silence. Point final. Les questions sont fascistes.
Mais les communistes se sont trompés. Le fascisme n’a pas disparu. Il est latent. Le virus est résistant. Il survit dans des métastases. Des foyers d’infection persistent. En moi. En vous. Dans les communautés des monts Apuseni et autour de Târgoviște. Des communautés fascistes vivant dans la promiscuité du troc et de l’autonomie. Des cellules terroristes qui cultivent leur propre nourriture, refusant l’alimentation sûre, transformée et approuvée par l’UE. Des légionnaires hors réseau, qui croient, dans leur arrogance, pouvoir exister sans crédit bancaire ni compte ING.
Ces parasites doivent être éliminés.
Par l’asphyxie bureaucratique. Par l’intégration forcée. Par les taxes. Les règles. Les contrôles. Tout doit être uniformisé. Compté. Scanné. Tout. Jusqu’à ce qu’ils implorent, démocratiquement bien sûr, un code-barres et une carte bancaire.
La seule voie pour guérir définitivement du fascisme est la grande thérapie européenne.
L’euthanasie démocratique. La fédéralisation. Un gouvernement central européen. Pourquoi ? Parce que la décision individuelle, la souveraineté nationale, est la source même de la maladie fasciste. C’est l’arrogance de croire qu’on peut choisir seul.
Une nation est un patient turbulent, irresponsable. La souveraineté est le délire d’un malade mental. Un gouvernement central à Bruxelles prendra ces décisions pour nous. Il nous libérera de l’angoisse du choix. Plus besoin de s’inquiéter de l’armée, de l’inflation, des traités internationaux.
Nous serons enfin libres de nous consacrer aux choses essentielles : consommer, regarder la télévision, applaudir à l’unisson les décisions prises à notre place par des esprits plus éclairés. La véritable souveraineté ne réside pas dans la prise de décisions, mais dans la sagesse de céder ce droit à une entité supérieure, plus intelligente. Une seule armée garantira la paix. Une seule monnaie, un euro numérique, assurera une transparence absolue – la nôtre vis-à-vis d’eux. Un seul ensemble de lois pour les sujets importants. Un paradis d’efficacité. S’opposer à cet avenir radieux, c’est du fascisme. Vouloir préserver une identité nationale mesquine et provinciale, au lieu de se fondre dans le creuset glorieux de l’Europe, c’est de l’égoïsme, de l’arriération. C’est comme si une cellule de votre corps décidait soudain d’être indépendante. Ce n’est pas de l’indépendance, c’est du cancer. Et le cancer, nous le savons, doit être éradiqué pour le bien de l’organisme entier. La véritable liberté, la liberté démocratique suprême, c’est se libérer du fardeau insupportable de la décision. C’est être attaché à un lit, perfusé, et laisser des esprits plus intelligents, plus purs, plus européens, décider pour vous.
Un acte d’humilité sublime. L’euthanasie douce de l’agonie de la responsabilité.
Quand les Européens se sont-ils trompés dans l’histoire pour se tromper aujourd’hui ? Le colonialisme ? Une campagne de vaccination massive, une mission sanitaire colossale. Les Européens ont découvert des continents entiers hantés par un fascisme latent, prémoderne mais évident. Des tribus vivaient dans l’anarchie fasciste du troc, sans pièces d’identité, sans banques centrales, sans État pour les guider. Elles étaient malades d’une liberté sauvage.
Avec une compassion douloureuse, les Européens ne les ont pas seulement colonisées, ils les ont guéries. Ils ont amputé, avec l’amour dur d’un médecin de front. Ils ont brûlé au fer rouge de la civilisation. Ils ont déparasité. Ils ont guéri les sauvages de la maladie d’être eux-mêmes. Ils leur ont apporté l’ordre de l’argent, de la propriété privée détenue par l’État, de l’identité contrôlée. Ils les ont sauvés d’eux-mêmes. 🔽
3. Et l’apartheid ? Qu’était-ce, sinon des mesures de quarantaine nécessaires pour empêcher la propagation du virus fasciste des populations inférieures et non éduquées au corps sain de la civilisation européenne ?
C’est dans le même esprit civilisateur que nos dirigeants ont agi dans les années 90. Inutile de geindre, fascistes, que nous ayons eu Iliescu plutôt que Rațiu ou Coposu. Iliescu ? Un chirurgien de génie. Son élection fut l’acte démocratique le plus pur. Il a vu l’infection fasciste place de l’Université et a appelé les anticorps : les mineurs. Ils sont venus nettoyer le pus avec une batte démocratique. Un acte d’une beauté médicale sublime, brutale. Les places de Bucarest étaient infestées dans les années 90, gangrenées par des légionnaires avérés. Rațiu et Coposu ? Des fascistes prônant la liberté de pensée individuelle. Et les étudiants de l’Université ?
Des agents terroristes, payés par les fascistes étrangers pour déstabiliser l’État. La mineriade n’était pas une répression, mais une réponse immunitaire, une infusion d’anticorps vigoureux pour nettoyer l’infection. Les battus, les tués ? Des fascistes. Comment le savons-nous ? Le gouvernement nous l’a dit. Et le gouvernement ne ment jamais. Seuls les fascistes mentent. Le slogan « À des temps nouveaux, toujours les mêmes » est un pilier de la démocratie. Qui d’autre pouvait guider la nation vers l’avenir, sinon ceux qui ont façonné son passé ? Ils connaissent la maladie. Ils connaissent les remèdes. On ne change pas de chirurgien en pleine opération à cœur ouvert. C’est logique. Seuls les fascistes font cela. Seuls eux veulent du changement. Les gens nouveaux sont dangereux, une inconnue. Ils arrivent avec des questions, des doutes, l’envie de comprendre. En somme, du fascisme.
L’éradication totale du fascisme n’adviendra que lorsque l’homme sera guéri de la maladie de l’individualité, des questions, de la création, de la lutte.
Lorsqu’il deviendra enfin ce qu’il était destiné à être : un consommateur.
Car qu’est-ce que la démocratie ? C’est se réveiller le matin sans être tourmenté par des questions stériles comme « qui suis-je » ou « quel est mon but ». La réponse est simple, lumineuse, placardée sur toutes les affiches publicitaires : vous êtes un consommateur. Votre but est d’être heureux. Le bonheur se mesure en achats par heure et en qualité de filtres Instagram. C’est se réveiller avec pour seule angoisse existentielle le choix entre du lait d’avoine ou d’amande pour votre café de spécialité. C’est une âme libérée des questions sur la mort, Dieu, l’amour, mais hantée par la notification d’une réduction sur des baskets. La démocratie, c’est n’avoir plus d’amis, mais des contacts dans un réseau ; plus de famille, mais un groupe de consommation co-résidentiel ; plus de patrie, mais une zone de livraison Glovo. C’est, enfin, être libéré de la tyrannie la plus lourde, du dictateur le plus oppressant : votre propre cerveau, avec ses prétentions absurdes à avoir des opinions, des convictions. Vous êtes guéri du fascisme de la pensée critique. La démocratie, c’est une identité qui n’est plus un fardeau, une construction laborieuse de mémoire, de culture, d’expérience. Votre identité, c’est un panier d’achats. Vous êtes ce que vous achetez. Aujourd’hui, un rebelle avec des bottes de marque ; demain, un écologiste avec un yaourt bio. Vous êtes fluide, libre, un catalogue ambulant de possibilités infinies, à un clic de carte bancaire.
La démocratie, c’est la joie pure, réduite à son essence : choisir entre Coca-Cola et Pepsi, iPhone et Samsung, Netflix et HBO. Des choix sûrs, sans conséquences réelles, sans douleur. La seule élection qui compte, celle qui ne fait ni victimes ni guerres civiles. C’est quand vos émotions sont propres, efficaces, synchronisées avec le calendrier marketing. Vous pleurez aux publicités de Noël, vous vous réjouissez aux soldes du Black Friday, vous vous mettez en colère quand un nouveau laptop sort et que vous avez encore 🔽
📝 Le 8 juin 1978, Alexandre Soljenitsyne a délivré son discours mémorable à l’Université Harvard, dans le cadre de la célébration du 327e anniversaire de la création de cette institution.
Dans ce discours, devenu célèbre pour sa portée prophétique, Soljenitsyne a dénoncé la « liberté destructrice et irresponsable » qui a laissé la société occidentale sans défense face à l’abîme de la décadence humaine, notamment en ce qui concerne l’usage abusif de la liberté dans la violence morale infligée aux enfants, à travers des films regorgeant de pornographie, de crimes et d’horreur.
« On considère que tout cela fait partie de ce qu’on appelle la liberté et que cela peut être, en théorie, contrebalancé par le droit qu’ont ces enfants de ne pas regarder ou de rejeter ces spectacles. L’organisation légaliste de la vie a ainsi révélé son incapacité à se protéger contre l’érosion du mal… »
Il a rappelé que lors de la fondation des États occidentaux modernes, il fut établi comme principe que les gouvernements sont au service de l’homme, dont la vie est orientée vers la liberté et la quête du bonheur (principes mis en avant par les Américains dans la Déclaration d’Indépendance). « Aujourd’hui, enfin, après des décennies de progrès social et technique, cette aspiration a été réalisée : un État qui assure le bien-être général. Chaque citoyen a obtenu la liberté tant désirée, ainsi que la qualité et la quantité de biens matériels à sa disposition, qu’il peut, du moins en théorie, acquérir à tout moment, une félicité complète – mais une félicité qui, à l’aune de l’écoulement de ces décennies, s’apparente à un appauvrissement. »
Le grand traditionaliste russe a déploré que « les États deviennent sans cesse plus matérialistes. L’Occident a défendu avec succès, et même au-delà de toute mesure, les droits de l’homme, mais l’homme a vu sa conscience de sa responsabilité envers Dieu et la société se flétrir totalement. Au cours des dernières décennies, cet égoïsme juridique de la philosophie occidentale a été pleinement réalisé, si bien que le monde se trouve dans une profonde crise spirituelle et dans une impasse politique. Et tous les triomphes de la technique, y compris la conquête de l’espace, ce Progrès tant vanté, n’ont pas réussi à racheter la misère morale dans laquelle le XXe siècle est tombé, une misère que personne n’avait soupçonnée au XIXe siècle. »
Il a affirmé qu’il n’existe pas de grandes différences entre l’Est communiste (de l’époque) et l’Occident libéral. « À première vue, cette convergence semble honteuse : comment pourrait-il y avoir aujourd’hui des points communs entre la pensée occidentale et celle de l’Est ? C’est pourtant la logique matérialiste… » Soljenitsyne a précisé qu’il ne proposerait pas l’Occident comme modèle de développement pour la Russie.
« J’espère que personne ici ne me soupçonnera de critiquer le système occidental dans l’idée de suggérer le socialisme comme alternative. Loin de là ! Ayant connu un pays où le socialisme a été mis en œuvre, je ne plaiderai aucunement pour une telle alternative […]. Mais si l’on me demandait, à l’inverse, si je pourrais proposer l’Occident, dans son état actuel, comme modèle pour mon pays, je répondrais en toute honnêteté par la négative. Non, je ne prendrai pas votre société comme modèle pour la transformation de mon pays. Bien sûr, une société ne peut demeurer dans les abîmes de l’anarchie, comme c’est le cas de mon pays. Mais il est tout aussi dégradant pour une société de se complaire dans un état fade, dépourvu d’âme, comme le vôtre. Après avoir souffert pendant des décennies de la violence et de l’agression, l’âme humaine aspire à des choses plus élevées, plus ardentes, plus pures que celles offertes aujourd’hui par les stéréotypes d’une société de masse, façonnés par l’invasion révoltante de la publicité commerciale, par l’abrutissement des programmes télévisés et par une musique intolérable. » 🔽
2. « Je suis sincèrement heureux d’être parmi vous à l’occasion du 327e anniversaire de la fondation de cette université si ancienne et illustre. La devise de Harvard est Veritas. La vérité, cependant, est rarement plaisante à entendre ; elle est presque toujours amère. Mon discours d’aujourd’hui contient une part de vérité. Je vous l’apporte en tant qu’ami, non en adversaire. Il y a trois ans, j’ai été conduit aux États-Unis pour dire des choses qui ont été rejetées, qui semblaient inacceptables. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui les acceptent… »
La chute des « élites »
Pour un observateur extérieur, le déclin du courage est peut-être la caractéristique la plus frappante de l’Occident. Le monde occidental a perdu son courage civique, tant dans son ensemble que dans chaque pays, chaque gouvernement et, bien entendu, au sein de l’Organisation des Nations Unies. Ce déclin du courage est particulièrement marqué au sein de la classe dirigeante et, de manière prédominante, dans la sphère intellectuelle, ce qui donne l’impression que la société tout entière est dépourvue de courage. Les politiciens et les intellectuels, en particulier, manifestent cette faiblesse, cette hésitation, dans leurs actions, leurs discours et, surtout, dans les considérations théoriques qu’ils avancent avec empressement pour justifier que leur manière d’agir – qui fonde la politique d’un État sur la lâcheté et le servilisme – est pragmatique, rationnelle, légitime, et se situe même à un certain niveau d’élévation intellectuelle, voire morale. Ce déclin du courage, qui, par endroits, va jusqu’à la perte de toute trace de virilité, est souligné avec une ironie particulière par les cas de politiciens ou d’intellectuels soudain saisis d’un élan de bravoure et d’intransigeance face à des gouvernements faibles, des pays démunis que personne ne soutient, ou des mouvements condamnés par tous et incapables de riposter. En revanche, leurs langues se taisent et leurs mains se figent lorsqu’ils font face à des gouvernements puissants, à des forces menaçantes, à des agresseurs ou à l’Internationale de la terreur. Faut-il encore rappeler que le déclin du courage a toujours été considéré comme le signe avant-coureur de la fin ?
Lorsque les États occidentaux modernes ont été fondés, il fut établi comme principe que les gouvernements sont au service de l’homme, dont la vie est orientée vers la liberté et la quête du bonheur (principes mis en avant par les Américains dans la Déclaration d’Indépendance). Aujourd’hui, enfin, après des décennies de progrès social et technique, cette aspiration a été réalisée : un État qui assure le bien-être général. Chaque citoyen a obtenu la liberté tant désirée, ainsi que la qualité et la quantité de biens matériels à sa disposition, qu’il peut, du moins en théorie, acquérir à tout moment, une félicité complète – mais une félicité qui, à l’aune de l’écoulement de ces décennies, s’apparente à un appauvrissement.
Une société en dépression
Au fil de ce temps, un détail psychologique a été négligé : le désir de posséder toujours plus et d’avoir une vie toujours meilleure, ainsi que la lutte permanente pour y parvenir, ont imprimé sur de nombreux visages occidentaux les marques profondes de l’anxiété et même de la dépression, bien qu’il soit courant, naturellement, de dissimuler soigneusement ces sentiments. Cette compétition intense et effrénée finit par accaparer la pensée humaine, sans ouvrir la voie à une véritable liberté de croissance spirituelle.
L’indépendance individuelle face à diverses formes de pression a été garantie par l’État, et la majorité des gens ont bénéficié d’un bien-être à un niveau que leurs parents et grands-parents n’auraient pu imaginer. Il est devenu possible d’élever les jeunes selon ces idéaux, de les préparer et de les inciter au développement physique, au bonheur, au divertissement, à la possession de biens matériels et d’argent, à la détente, à une liberté pratiquement illimitée dans le choix 🔽
3. des plaisirs. Pourquoi renonceraient-ils à tout cela ? Au nom de quoi risqueraient-ils leur précieuse existence pour défendre le bien commun, surtout lorsque, de manière suspecte, la sécurité nationale doit être défendue quelque part, dans un pays lointain ?
La biologie elle-même nous enseigne qu’un niveau excessif de confort n’est pas bénéfique pour l’organisme. Aujourd’hui, le confort de la vie dans la société occidentale commence à révéler son masque nuisible. La société occidentale a choisi le type d’organisation le mieux adapté à ses objectifs, une organisation que je qualifierais de légaliste. Les limites des droits de l’homme et du bien sont fixées dans le cadre d’un système de lois ; ces limites, cependant, sont très relatives. Les Occidentaux ont acquis une remarquable aisance à utiliser, interpréter et manipuler la loi, alors que les lois tendent à devenir bien trop complexes pour qu’une personne moyenne puisse les comprendre sans l’aide d’un spécialiste. Tout conflit est résolu en recourant à la lettre de la loi, qui doit avoir le dernier mot. Si quelqu’un adopte un point de vue légal, rien ne peut lui être opposé ; personne ne peut lui faire remarquer qu’il pourrait être dans une situation moralement illégitime. Il est inconcevable de lui parler de retenue, de renoncement ou d’abandon de ces droits ; quant à lui demander un sacrifice ou un geste désintéressé, cela semblerait totalement absurde. On n’entend jamais parler d’abstention ou de renoncement volontaire. Chacun lutte pour étendre ses propres droits jusqu’à la limite extrême du cadre légal.
Médiocrité spirituelle
J’ai vécu toute ma vie sous un régime communiste, et je peux vous dire qu’une société sans référence légale objective est absolument terrifiante. Mais une société qui repose uniquement sur la lettre de la loi, sans aller un peu plus loin, échoue en se privant de l’usage, à son propre bénéfice, d’un spectre beaucoup plus large de possibilités humaines. La lettre de la loi est trop froide et formelle pour avoir une influence bénéfique sur la société. Lorsque toute la vie, dans son ensemble, est saturée de relations juridiques, une atmosphère de médiocrité spirituelle s’installe, paralysant les élans les plus nobles de l’homme. Et il sera tout simplement impossible de relever les défis de notre siècle, armé de manière menaçante, avec les seules armes des structures sociales légalistes. Aujourd’hui, la société occidentale montre qu’elle est dominée par une inégalité entre la liberté de faire le bien et la liberté de commettre le mal. Un homme d’État qui veut accomplir quelque chose de réellement constructif pour son pays doit agir avec une multitude de précautions, voire avec timidité, pourrait-on dire. Dès le départ, il se heurte à des milliers de critiques hâtives et irresponsables. Il est constamment exposé aux directives du Parlement européen et de la presse. Il doit justifier ses décisions pas à pas, démontrer qu’elles sont parfaitement fondées et exemptes de la moindre erreur. Un homme exceptionnel, d’une grande valeur, porteur de projets audacieux et inattendus, n’a aucune chance de s’imposer. Dès le début, on lui tendra des milliers de pièges. Le résultat est que la médiocrité triomphe sous le masque des restrictions démocratiques. Il est facile de miner l’autorité administrative de toutes parts, et, de fait, elle s’est considérablement affaiblie dans tous les pays occidentaux. La défense des droits individuels a pris de telles proportions que la société elle-même se trouve désormais totalement désarmée face à toute initiative. En Occident, il est temps de défendre non pas tant les droits de l’homme que ses devoirs.
D’autre part, un espace illimité a été accordé à une liberté destructrice et irresponsable. Il s’avère que la société dispose de moyens dérisoires pour se défendre contre l’abîme de la décadence humaine, par exemple en ce qui concerne l’usage abusif de la liberté dans la violence morale infligée aux enfants, à travers des 🔽
📍Richard Werner expose les maux de la Fed et le lien entre le secteur bancaire, la guerre et la CIA. (transcription complète de l’itw)
Le mystère de la bulle économique japonaise
TUCKER CARLSON : Vous êtes l'un des économistes les plus connus au monde, le plus important. Mais vous avez une histoire que je ne connaissais pas, je crois. Laissez-moi vous en résumer ce que j'en comprends, puis je vous laisserai la parole pour vous raconter l'histoire dans son intégralité.
Nous sommes dans les années 1990. Vous vivez au Japon, vous êtes consultant auprès de la Banque du Japon, vous parlez japonais et, en 2001, vous publiez un livre sur le système bancaire japonais, en japonais. Il n'est pas publié en anglais, il est uniquement publié en japonais au Japon. Et ce livre sur la Banque centrale du Japon, expliquant pourquoi le pays est en récession prolongée, devient numéro un au Japon, ce qui est assez incroyable, même au Japon, surpassant Harry Potter. Et là, votre vie change du tout au tout.
Je pense que c'est l'une des histoires les plus marquantes que je n'avais pas entendues. Alors, si vous le permettez, pourriez-vous partir de là et expliquer le sujet du livre, pourquoi les gens y ont réagi ainsi et ce qui s'est passé ensuite ?
RICHARD WERNER : Oui. C'est un peu un roman policier. J'ai travaillé sur le livre et fait des recherches, pendant la majeure partie des années 1990. Il y a eu beaucoup de travail. Au fait, le titre du livre est « Princes du Yen ».
TUCKER CARLSON : « Les princes du yen. »
RICHARD WERNER : Et oui, ce n'est pas si facile à obtenir. Mais je peux dire que plus tard, j'essayais de résoudre quelques énigmes.
J'étais venu au Japon, j'avais appris le japonais et j'étais économiste, j'avais étudié l'économie à la LSE, j'étais à Oxford pour travailler sur mes études supérieures et mon doctorat en économie.
Et le Japon posait en réalité des énigmes majeures que le monde et l'économie ne pouvaient expliquer. Tous les experts de renommée mondiale ne parvenaient pas à expliquer. Et pour une raison ou une autre, j'ai décidé de résoudre toutes ces énigmes. En creusant un peu, je me suis rendu compte que j'avais peut-être les yeux plus gros que le ventre. Tous les experts secouaient la tête et me disaient : « Oh, abandonne, il faut changer de sujet. Il n'y a pas de solution et tu ne la trouveras jamais. » L'une des énigmes était donc…
TUCKER CARLSON : Oui, j'étais sur le point de demander quelle était l'énigme ?
Les énigmes économiques inexpliquées
RICHARD WERNER : Eh bien, il y en a plusieurs, mais l'une d'elles était un casse-tête concret. J'étais en stage à la Deutsche Bank à Tokyo au plus fort de cette formidable bulle boursière. À l'époque, on ne parlait pas de bulle. On parlait simplement de la productivité japonaise et de la tendance à la hausse. Ce n'est qu'après coup qu'on a compris : « Bon, d'accord, c'était une bulle. »
En 1989, lors de la période haussière de la bourse japonaise, la version officielle posait problème, ce qui m'a amené à conclure que la bourse était une bulle spéculative, qu'elle allait s'effondrer et entraîner le système bancaire avec elle. C'est ce que j'ai conclu, une fois les réponses trouvées.
En 1991, j'ai été l'un des premiers à affirmer haut et fort, à mon retour, dans un document de discussion publié à Oxford, que nous devions être très prudents à l'égard du Japon. Les stratèges internationaux disaient : « La Banque du Japon baisse ses taux d'intérêt, ce qui stimule l'économie. Le marché boursier a reculé, mais la croissance est de 6, 7 % et le marché est devenu bon marché. Achetez des actions japonaises. » C'est ce qu'ils disaient toujours : achetez des actions japonaises.
J'ai conclu en 1991, sur la base de ces recherches qui apportent des réponses à certaines de ces énigmes, que les banques japonaises risquaient de faire faillite. Et il faut se rappeler qu'à cette époque, en 1990-1991, les 20 plus grandes banques mondiales 🔽
2. étaient japonaises, d'accord ? Et le XXIe siècle allait être le siècle du Japon. Dans les années 1980, le Japon rachetait tout à tout va. Les flux de capitaux japonais inondaient le monde, achetant le Rockefeller Center, le golf de Pebble Beach, Hawaï, la Californie, investissant en Grande-Bretagne, et j'en passe.
Et là, je disais : non, les banques japonaises risquent de faire faillite et le Japon risque de sombrer dans la plus grave récession depuis la Grande Dépression. C'est ce que j'ai conclu en 1991 dans ce document de discussion. Et bien sûr, cela a pris de court de nombreux investisseurs. Ce qui s'est passé les années suivantes m'a clairement fait comprendre que cela devait arriver. Même si des réponses politiques pouvaient éviter le pire, que j'ai également proposées.
J'ai donc proposé un nouveau concept de politique monétaire, appelé assouplissement quantitatif. Ce concept a été utilisé, détourné et déformé, et a rencontré un franc succès auprès des banques centrales. Nous y reviendrons. Mais revenons à votre question.
Le mystère des flux de capitaux sans précédent
Alors, quelles étaient les énigmes de la fin des années 80 qui m'ont conduit à toutes ces autres hypothèses ? L'une d'elles concernait les flux de capitaux japonais. Ils étaient extraordinaires. Leur ampleur était sans précédent dans l'histoire moderne. Mais non seulement leur ampleur était si massive, mais elle allait à l'encontre de toutes les théories économiques.
Les principales théories sur les flux de capitaux concernent à nouveau les taux d'intérêt et leurs différentiels. Or, l'argent japonais circulait en sens inverse. Les investisseurs japonais perdaient également de l'argent en raison de la hausse du yen. Investir à l'étranger est donc une opération perdante. Aucun modèle économique ne pouvait donc l'expliquer. C'est la tâche que je me suis fixée.
J'ai donc commencé à discuter avec des experts. Je n'étais qu'étudiant. C'était mon premier projet de recherche. Je venais d'obtenir mon diplôme de premier cycle à la London School of Economics. Mais on m'avait propulsé vers ce genre de postes et d'opportunités. Et oui, j'ai relevé le défi, et la réponse a été : abandonner. Impossible de trouver la réponse.
J'ai également passé beaucoup de temps avec des praticiens et des investisseurs étrangers, notamment auprès des investisseurs institutionnels, des compagnies d'assurance-vie et des grands investisseurs internationaux. J'ai ensuite cherché un lien avec un autre phénomène, assez aberrant et inexplicable pour les économistes : les prix des terrains au Japon.
L'absurde bulle des prix fonciers
En 1989, les prix des terrains japonais avaient atteint des sommets tels que, si l'on prenait en compte le centre de Tokyo, notamment les grandes villes, on pourrait estimer la valeur d'un parc public comme le Jardin du Palais impérial. C'est beau, c'est grand, mais ce n'est pas à l'échelle des choses, pas si grand que ça.
Donc, si vous évaluiez cela aux prix du marché du centre de Tokyo, puis aux taux de change, cela équivaudrait à la valeur marchande de tous les biens immobiliers de l'État de Californie, y compris Los Angeles, San Francisco, etc. Et ça… C'est la bonne réponse. Il faut en rire. Enfin, ou plutôt en pleurer. C'est ridicule. C'est totalement ridicule.
Mon idée était qu'il devait y avoir un lien. Nous sommes confrontés à deux phénomènes insensés. L'un est le prix exorbitant des terrains au Japon. L'autre est l'afflux de capitaux japonais, qui semblent fuir le pays et racheter le monde.
Eh bien, si j'étais propriétaire foncier et que ces prix étaient élevés, je me dirais : « Allons vite acheter des terres hors du Japon, ou autre chose, n'importe quoi hors du Japon, avant que les gens ne réalisent que le prix du terrain est trop élevé, que le yen est trop cher, etc. », n'est-ce pas ? Donc, en un sens, l'intuition était là : il devait y avoir un lien. Et j'en étais convaincu au fil de mes déplacements. 🔽
3. La recherche de réponses
À cette époque, c'était avant Internet. Je devais donc… comment faisait-on de la recherche universitaire avant Internet ? Il fallait aller à la bibliothèque, consulter toutes les revues, les index thématiques, les mots-clés, puis parcourir physiquement les différentes revues. Et il y a 20 ou 30 ans.
J'ai donc passé des mois à faire ça. Je cherchais un modèle économique, une étude établissant un lien entre les flux de capitaux et l'immobilier. Je me disais qu'il y avait un lien. Or, il n'y en avait pas. Et je ne cherchais pas seulement le Japon. Ça pourrait être n'importe quel pays, non ? On devrait pouvoir utiliser le même cadre d'analyse que celui d'un autre pays. Mais il n'y en avait pas. Je n'ai rien trouvé.
Le temps pressait. Et en fait, j'étais un peu en difficulté, car à l'époque, j'étais le premier chercheur étranger à la Banque de développement du Japon (BJA). J'étais le premier boursier Shimomura. Si ça vous intéresse, on peut parler de ce M. Shimomura. Parce que c'est un secret de polichinelle. On ne m'a pas dit : « Pourquoi un prix lui est-il décerné ? » Et « Qui était-il ? » C'est presque un secret d'État.
La pression de livrer
Bref. Et ils m'ont donné six mois. J'ai choisi ce sujet comme sujet de recherche, sans réfléchir. J'écrirai un article là-dessus. C'était mon travail. Et ils m'ont si bien traité. De toute façon, ils traitent très bien les étrangers au Japon. Mais j'étais le premier boursier Shimomura, le premier étranger.
J'ai été invité à tous leurs événements. À tous les clubs et cercles, j'ai appris le baseball, une activité assez inhabituelle pour un Européen, avec les autres membres du personnel et la calligraphie japonaise. Ils m'ont loué un immense appartement dans le centre de Tokyo, qui fait partie de la communauté Shimomura.
Et je me sentais un peu comme un imposteur, car je ne pouvais pas tenir ma part du marché, car il ne semblait pas y avoir de solution. Tous les experts… Il y avait un expert en flux de capitaux à Tokyo, à l'Institut de recherche Nomura. Je connaissais des gens là-bas, et ils disaient : « Non, on ne trouve pas de réponse à ça. » Et puis, j'avais besoin d'une intervention miraculeuse, et en fait, j'ai eu mon miracle, j'ai trouvé la solution.
Si nous avons le temps, je pourrai y revenir et expliquer comment cela s'est produit. Mais laissez-moi d'abord vous donner la réponse. Je connaissais donc la solution. Avant cela, quelqu'un avait dit : « Oh, il y a une solution. » Il y a un universitaire américain qui est venu au Japon, le professeur Jeffrey Sachs, et je crois que…
TUCKER CARLSON : Étudiant en doctorat à ce poste il y a environ quatre jours.
La découverte de la création de crédit bancaire
RICHARD WERNER : Excellent, c'est vrai. Je lui ai envoyé l'article récemment, en lui demandant : « Vous vous souvenez de ça ? » On me disait au Japon : « Il y a un Américain et son collaborateur, je crois, Peter Boone, qui ont écrit sur le sujet et ont émis la même hypothèse. Il existe un lien entre les prix des terrains et les flux de capitaux. »
Ils étaient donc au METI, le ministère du Commerce international et de l'Industrie, rebaptisé aujourd'hui ministère de l'Économie et du Commerce. Ils y sont allés. Vous savez, c'était avant Internet, donc ils avaient le document de discussion papier qu'ils avaient produit sur ce sujet. J'y suis allé et j'ai posé des questions. Ah oui, oui, oui, nous avions le professeur Sachs. Et c'était le document.
Je suis donc retourné à mon institut de recherche à la Banque de développement et j'ai repris la même idée, ce qui me convient parfaitement, car je n'étais qu'un jeune chercheur. J'ai juste légèrement modifié la question et je me suis dit : « Je n'ai pas besoin de tout réinventer ni de trouver une idée géniale. » Mais j'en suis arrivé à cette conclusion principale. Nous concluons donc qu'il n'y a aucun lien entre l'immobilier, le marché foncier et les flux de capitaux. Quoi ? 🔽
🔴 Candace Owens et
les dossiers Epstein, deuxième partie.
📍Le faux Elie Wiesel et son lien avec le Réseau Candace Owens démasque l’escroc planétaire Elie Wiesel, dont le nom a été donné à un institut du gouvernement roumain qui a discrédité les héros et l’histoire du pays.
“Cette partie sera controversée, mais mon podcast l’est tout autant, alors permettez-moi de vous raconter une histoire. Elle sera captivante, vous verrez.
C’est l’histoire d’un jeune Hongrois nommé Miklos, juste avant la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Avec 17 000 autres Hongrois terrifiés, ce jeune homme a été interné de force dans un camp qui deviendra tristement célèbre sous le nom d’Auschwitz. Miklos y a été transféré avec son frère, sa mère et son père. Peu après leur arrivée, sa mère et son frère ont été séparés de lui et assassinés. Miklos raconte qu’ensuite, lui et son père ont été forcés de se raser la tête. On leur a remis des écussons en tissu portant des numéros écrits en noir. Plus tard, il expliquera qu’à cet instant, il a perdu son identité. Il n’était plus Miklos, mais un simple numéro : le 11104. Comme je l’ai mentionné, ils ont été contraints de porter des vêtements de travail. Plus tard, ces numéros leur ont été tatoués sur la peau.
À un moment donné, les conditions de travail ont brisé physiquement son père ; les épreuves physiques qu’ils enduraient quotidiennement étaient inimaginables. Un jour, son père a dit à Miklos : « Écoute, je ne tiens plus. Je ne survivrai pas à ce camp de travail. Mais je veux que tu me promettes quelque chose » – je paraphrase ici. Il lui a demandé de jurer que, s’il survivait, il raconterait au monde entier la vérité sur les souffrances qu’ils avaient endurées. Peu après, le père de Miklos a été sélectionné pour l’extermination, trop faible pour travailler. Miklos confie que cette nouvelle l’a anéanti, tant physiquement que moralement.
C’est alors que Miklos s’est rapproché de deux prisonniers, amis de son père : Abraham et Lazar. Abraham portait le numéro 7712 tatoué sur la peau, et Lazar, le 7713. Les deux frères ont promis de veiller sur Miklos en l’absence de son père. Peu après, le père de Miklos a été exécuté, et les trois hommes – Miklos, Abraham et Lazar – sont devenus comme des frères.
Quelques mois plus tard, les Russes avançaient, et en janvier 1945, l’ordre d’évacuer le camp d’Auschwitz a été donné. Ils ont dû parcourir 30 kilomètres à pied dans la neige. Ceux qui n’avaient pas la force de marcher étaient abandonnés à la mort. C’était l’hiver, avec de la neige et un froid glacial.
Après ce trajet de 30 kilomètres, ils ont été entassés dans des wagons de train. Beaucoup sont morts de maladies diverses. Les survivants sont arrivés à Buchenwald, un autre camp. Là, Miklos a retrouvé Lazar.
Malheureusement, Abraham n’avait pas survécu ; il n’avait pas eu la force de supporter cette marche. Quelques jours plus tard, ils ont été libérés par les soldats américains.
Pour les Américains qui m’écoutent : nous connaissons tous cette histoire de libération. Le quatrième jour de l’opération, les soldats américains arrivent au baraquement 57, où se trouvent Miklos et Lazar, et y prennent une photo devenue iconique, probablement la plus célèbre de toutes celles prises lors de la libération. Vous l’avez sans doute vue. Après un examen médical, Miklos perd à nouveau la trace de son ami Lazar. Diagnostiqué tuberculeux, il entame une longue période de traitement et de convalescence en Suisse. Il racontera plus tard qu’il lui a fallu des années de soins psychologiques pour retrouver une vie sociale normale.
Sautons maintenant 45 ans, jusqu’en 1986, lorsqu’un homme nommé Elie Wiesel reçoit le prix Nobel pour ses écrits documentant les atrocités qu’il prétend avoir subies à Auschwitz. Elie Wiesel affirmait être l’un des prisonniers immortalisés dans cette célèbre photo de la libération de Buchenwald.
📷 Le prétendu survivant d’Auschwitz Elie Wiesel, lauréat du prix Nobel de la paix - Oslo, 1986 🔽
2. Alors, Miklos, qui entre-temps avait adopté le nom de Nikolaus, commence à recevoir des appels de journalistes lui proposant de retrouver son ancien compagnon de détention et ami, Elie Wiesel. Un éditeur lui dit :
« Nous payons ton vol et ton séjour au Grand Hôtel en Suède pour cette réunion. Nous voulons être là pour immortaliser l’événement. »
Nikolaus, perplexe, répond au téléphone : « Euh, qui est Elie Wiesel ?… »
L’éditeur lui explique qu’Elie Lazar Wiesel va recevoir le prix Nobel et qu’il peut organiser une rencontre avec son grand ami de jeunesse au Grand Hôtel, le 14 décembre.
Naturellement, Nikolaus est fou de joie. Imaginez survivre à une telle épreuve et perdre contact avec quelqu’un qui a partagé ces moments avec vous. Quarante ans s’étaient écoulés, et Nikolaus confie avoir été submergé de joie et honoré. Quatre jours plus tard, il prend l’avion pour Stockholm. Il raconte avoir beaucoup réfléchi en chemin à ce qu’il dirait à son ami après tant d’années. Que peuvent se dire deux personnes ayant traversé une telle épreuve ensemble ? Le vol lui a semblé très court, il ne se souvient de presque rien. Enfin, le moment de la réunion au Grand Hôtel arrive.
Je cite directement Nikolaus, qui écrit : « Après environ dix minutes d’attente, la porte s’ouvre et, contre toute attente, un homme d’à peu près mon âge s’avance vers moi, souriant, et me salue. Je lui rends son sourire, mais je ne sais pas à qui je m’adresse. Une poignée de main s’impose, alors je tends la main et le salue. Finalement, je bafouille : “Enchanté de vous voir”, et il se présente : “Elie”. [Elie-Eliazar-Lazar] Je lui demande, à moitié en yiddish, dans quelle langue il préfère parler. “Yiddish ?” Il répond : “Non.” Je lui propose alors le hongrois, et il dit : “Je ne parle pas hongrois.” “D’accord,” dis-je, “parlons en anglais.” Il commence par me transmettre les salutations d’un rabbin d’Israël ayant vécu en Suède. Son discours se déroule devant les caméras, qui, il faut le dire, agissent avec beaucoup de professionnalisme. Il joue son rôle comme un maître. » Il parle, bien sûr, d’Elie Wiesel.
« Soudain, le journaliste et le caméraman se joignent à la conversation, demandant si nous ne nous connaissons pas déjà d’avant. Je réponds que non, et Elie acquiesce. » Puis, Elie lui remet un exemplaire signé de son livre. Bonne nuit, au revoir.
Nikolaus Grüner reste stupéfait. Il comprend rapidement qu’il a été utilisé à des fins de propagande par cet inconnu, qui n’est pas Lazar, son ami du camp. Quoi qu’il en soit, Nikolaus repart et commence à lire le livre de Wiesel, La Nuit. Il ne lui faut pas longtemps pour réaliser qu’Elie Wiesel n’est pas seulement un imposteur, mais un escroc. Nikolaus lit le livre et est choqué par les récits de Wiesel, qui n’ont certainement pas eu lieu dans le camp pendant son séjour. Nikolaus écrit, je cite : « Je n’ai jamais vu de gens ou d’enfants brûler à ciel ouvert dans des fosses, ni même quelque chose de vaguement similaire, sur le chemin des douches à Auschwitz, comme Wiesel le prétend dans La Nuit. Il était impossible pour des garçons de mon âge, pesant à peine 25 kilos, de courir après et de violer des Allemandes à Weimar, comme il l’écrit dans La Nuit, surtout après le traitement à la bromure que nous recevions le soir pour réduire notre libido. »
Elie raconte aussi comment, à 15 ans, il aurait jeté son passeport hongrois devant les gardes près de la frontière polono-ukrainienne. Nikolaus éclate de rire à cette anecdote, car, dit-il, je cite : « Cela aurait signifié une mort immédiate, surtout pour un garçon juif avec un passeport hongrois en Hongrie. De plus, à 15 ans, il aurait été considéré comme mineur et inscrit sur le passeport de son père, si ce dernier en avait un. À ma connaissance, un passeport hongrois était protégé par la loi, et un tel geste aurait entraîné une lourde amende.
La 📷 la plus célèbre de toutes les photographies prises lors de la libération. Vous l’avez probablement déjà vue.
3. Enfin, à l’époque, il fallait avoir au moins 23 ans pour obtenir un passeport. » Fin de citation.
Nikolaus consacre ensuite le reste de sa vie à démasquer cet escroc planétaire, Elie Wiesel, qui, selon lui, a volé l’identité de son ami Lazar. Ses efforts aboutissent à la publication d’un livre, Identité volée. Sur la couverture, on voit le numéro A-7713.
Dans ce livre, auquel il a consacré sa vie, il révèle qu’Elie Wiesel n’a même pas de tatouage ! La presse hongroise l’a confirmé. De nombreuses photos montrent Elie Wiesel en chemise à manches courtes, sans tatouage visible. Or, selon Nikolaus, ce tatouage était obligatoire pour tous les prisonniers. Il a également engagé des poursuites judiciaires contre le gouvernement hongrois, convaincu qu’il s’agissait d’un complot pour offrir une tribune à cet individu. Il a attaqué des rabbins pour diffamation. Quand je dis qu’il a dédié sa vie à démasquer ce lauréat du prix Nobel comme un escroc, je suis sérieux. À la mort d’Elie Wiesel, Nikolaus n’est pas surpris d’apprendre qu’il a été enterré très rapidement, trop rapidement. Il déclare : « Ils ont fait ça pour qu’aucun journaliste ne puisse voir le corps et constater qu’il n’avait pas de tatouage. »
Ainsi, cet homme a volé l’identité d’un survivant de l’Holocauste. Alors, qui est cet Elie Wiesel ? Ce prétendu Wiesel, qui a usurpé l’identité d’un autre et s’est mis à raconter des histoires fictives dans son livre La Nuit ?
Eh bien, mesdames et messieurs, cet Elie Wiesel était le cousin de Robert Maxwell [le père de Ghislaine Maxwell, la complice de Jeffrey Epstein dans le réseau de trafic sexuel de mineurs]. Comme je l’ai mentionné, Maxwell était lui aussi un homme aux multiples identités et noms. Ainsi, Elie Wiesel devient une pièce intrigante dans l’histoire d’Epstein.
La filière Elisabeth Maxwell
Passons maintenant à la mère de Ghislaine Maxwell, car c’est là que le lien se noue. Parlons de l’épouse de Robert Maxwell, connue sous le nom de Betty. Née le 11 mars 1921 à Saint-Alban-de-Roche, en France, Elisabeth Jenny Jeanne Meynard venait d’une riche famille d’industriels de la soie à Lyon, fondée par un marchand calviniste suisse, Samuel Debard.
Elisabeth Meynard a raconté que son mariage mixte – elle, chrétienne calviniste, et Robert, juif – a posé des problèmes. Dès leur rencontre, la question religieuse a surgi. Elle explique que Robert Maxwell était soulagé d’apprendre qu’elle était protestante, et non catholique, car, selon lui, les protestants n’étaient généralement pas antisémites, contrairement aux catholiques. Ainsi, elle apprend l’hébreu et s’intéresse profondément à son héritage ethnique, y compris à l’Holocauste.
Je dois vous dire – sans surprise – que Robert Maxwell n’était pas le seul escroc de la famille Maxwell. Après sa mort, survenue à un moment fort opportun, sa femme a accordé une interview très théâtrale à Vanity Fair. L’article, intitulé Le naufrage du capitaine Bob, se déroule dans une de leurs luxueuses villas. Je vais vous lire un extrait, car j’adore cet article.
Regardez cette photo, tellement dramatique. Le journaliste écrit : « Elle était assise au bord du canapé en soie, sirotant son thé, me regardant par-dessus sa tasse avec des yeux d’un turquoise glacial. Nous parlions de la manière dont la société britannique semblait se réjouir de l’effondrement de la maison Maxwell. Certains journaux prétendaient que Betty Maxwell avait abandonné sa villa d’Oxford, ornée de vitraux représentant Robert Maxwell en Samson aux portes de Gaza, pour se réfugier dans une chaumière au toit de chaume près de Bergerac, dans le sud-ouest de la France. En réalité, la matriarche du clan Maxwell, dotée d’une volonté de fer, continuait à vivre dans son pays d’adoption, passant d’avocat en avocat pour démêler les affaires financières de son mari et sauver ce qui pouvait l’être de son héritage. »
Plus loin, Betty déclare, je cite : « Ils disent que j’ai 500 000. Des mensonges. Je n’ai rien. »
Vraiment ? 🔽
📍Après la série consacrée à l’identité de Brigitte Macron, @RealCandaceO a récemment lancé une nouvelle série explosive révélant des détails sur le réseau Epstein.
Voici la traduction intégrale du premier épisode.
« Bonsoir, mes chers amis. Jeffrey Epstein… Par où commencer ? Il se passe tellement de choses en ce moment. Et en toile de fond, il y a énormément de rumeurs. Mais très peu d’informations concrètes, de faits.
Vous savez ce que j’ai compris à propos des médias ? Leur stratégie est très orwellienne, très « 1984 ». Ils veulent transformer notre réalité en un présent éternel. L’histoire n’existe pas. Il faut oublier hier, la semaine dernière, les années précédentes. Tout ce qu’ils nous disent à un moment donné comme étant vrai, nous devons l’accepter comme tel.
En même temps, ils détournent totalement notre attention et notre capacité de concentration. Avec toutes ces applications de réseaux sociaux, tout le monde souffre désormais d’un déficit d’attention. Qui pourra encore se concentrer assez à l’avenir pour lire un livre, ou même écouter un podcast long, une série d’émissions ?
Alors, je dis : battons le fer tant qu’il est chaud. Bienvenue dans l’épisode introductif de la série sur Jeffrey Epstein, les Dossiers Epstein.
Qui était Robert Maxwell ?
Je suis ravie de collaborer à nouveau avec Xavier Poussard. Quel travail incroyable fait cet homme ! Il a travaillé des années sur un livre consacré à Epstein, toujours en cours de préparation, tout comme il l’a fait pour le cas de Brigitte Macron.
Bien sûr, cette histoire touche la France, les États-Unis sans aucun doute ; comme on le voit, ils essaient actuellement de nous manipuler au niveau des gouvernements. Elle touche aussi Israël, l’Ukraine, la Russie, tout le monde aura son propre épisode dans cette affaire. Au plus haut niveau, je vous l’assure.
Mais l’histoire de Jeffrey Epstein commence, en réalité, avec Robert Maxwell. Pour ceux qui ne le savent pas, Robert Maxwell était le père de Ghislaine Maxwell.
De son vivant, il était considéré comme une sorte de Rupert Murdoch de gauche. Il contrôlait un empire médiatique qui s’étendait de l’Angleterre à Israël, en passant par la France et au-delà.
Il était le patron du célèbre groupe de presse Mirror Group, qui publiait le Daily Mirror. Il était également propriétaire de Maxwell Communication Corporation, de Pergamon Press, de Nimbus Records, la première entreprise britannique à produire des CD. La branche américaine de McMillan Publishers lui appartenait aussi ; nous y reviendrons.
Il était actionnaire de MTV Europe, etc. Il était actionnaire du groupe médiatique français TF1. Très proche des élites françaises ; j’y reviendrai dans un autre épisode.
Maxwell a également été membre de la Chambre des Communes, de 1964 à 1970, pour le Parti travailliste. On pourrait continuer longtemps, mais vous avez compris l’idée. Maxwell était un très, très gros poisson ; presque intouchable, en fait.
Maintenant, je vais vous raconter comment il est devenu si puissant, car l’histoire est extrêmement intéressante.
Voyez-vous, Robert Maxwell n’était pas du tout Robert Maxwell à sa naissance. Vous remarquerez ce phénomène très souvent dans cette série. C’est un réseau très sophistiqué de, comment dire, blanchiment de noms. Ici, vous avez un nom, là-bas, un autre. Même aujourd’hui, on ne donne pas correctement son nom de naissance. Si vous cherchez, vous trouverez probablement Jan Ludvík ou Ján Ludvík. C’est ce que dit la presse. Mais même ce nom-là est un nom d’emprunt.
Son vrai nom à la naissance était Abraham Leib Hoch. Et il est né à Slatinské Doly, une petite ville qui fait aujourd’hui partie de l’Ukraine.
Je dois vous dire, mes amis, que l’Ukraine revient sans cesse dans mes recherches, ce qui commence à me faire un peu peur. 🔽
2. Quoi qu’il en soit, en 1923, lorsque Maxwell est né, sa ville faisait partie de la Tchécoslovaquie.
Concernant sa famille, il semble que Maxwell soit un lointain parent d’Elie Wiesel. C’est un personnage très controversé. Nous n’avons pas le temps d’entrer trop dans cette histoire, je la raconterai une autre fois, mais pour l’instant, disons simplement qu’Elie Wiesel est devenu une figure emblématique du camp d’Auschwitz ; il a publié une tonne de littérature sur ce qui s’est passé pendant qu’il était à Auschwitz.
Et ensuite, d’autres survivants d’Auschwitz ont dit qu’il inventait et qu’il n’y était jamais allé. Ils n’ont pas non plus pu le retrouver dans les archives.
Un survivant de l’Holocauste l’a accusé d’avoir volé l’identité d’une autre personne qui était réellement dans le camp et qu’il connaissait très bien. C’est une folie.
Je ne mentionne cela que pour dire que, en réalité, cette série devrait s’appeler « Crise d’identité ». On dirait un thème central dans cette famille.
D’ailleurs, c’est un thème central dans tout ce qui touche à Israël.
Bref, revenons à Abraham, ou Jan, ou Robert. L’histoire est qu’il est né dans une famille de juifs hassidiques. Il a étudié dans une yeshiva [institution juive d’enseignement supérieur religieux], et ses parents voulaient qu’il devienne rabbin.
À l’âge de 12 ans, il a rejoint le mouvement Betar, un mouvement nationaliste juif, sioniste. Et si vous vous demandez, Betar est, littéralement, un lieu en Palestine actuelle, en Cisjordanie. Vous voyez où cela nous mène.
De là, il se serait enrôlé dans l’armée tchécoslovaque, puis serait parti en exil et aurait, semble-t-il, participé à la guerre en France. Je dis « semble-t-il », car Robert Maxwell lui-même a donné pas moins de cinq versions différentes de ses activités entre 1939 et 1940.
Ce que nous savons, c’est qu’il a été arrêté comme agitateur communiste et qu’il a fini dans des camps britanniques en tant que réfugié tchèque. Et à partir de là, l’histoire devient carrément étrange, car, bien qu’il fût agitateur communiste, on lui a permis de rejoindre les « Pioneer Corps », les seules unités militaires britanniques qui acceptaient des étrangers. C’est à ce moment-là qu’il commence à utiliser deux noms : « Ivan Leslie du Maurier » et « Leslie Jones ».
Bref, envoyé en mission à Paris, il rencontre la mère de Ghislaine, Elisabeth Meynard, qu’il épouse le 14 mars 1945, à Paris. Et à ce moment-là, il faut le noter, son nom était soudainement devenu Robert Maxwell. C’est le pseudonyme qu’il a utilisé pour son mariage : Robert Maxwell. Et il l’utilisera désormais.
Donc, à ce stade, notre arbre généalogique ressemble à ceci : Robert Maxwell, qui est aussi Ján Ludvík, Abraham Hoch, Ivan Leslie du Maurier, et Leslie Jones. Rien d’étrange, mes amis ; circulez, circulez…
Enfin, ensuite, Maxwell est envoyé à Berlin comme officier de liaison avec l’Armée rouge. Et la mission qui lui est confiée est très importante. Les services de renseignement britanniques lui donnent pour tâche de s’associer à une maison d’édition allemande, Springer, dans le but de vendre des revues scientifiques allemandes publiées pendant le Troisième Reich, et donc impossibles à exporter, car interdites dans le monde entier. Il établit donc cette association et se propose de gérer la distribution de ces matériaux.
Ensuite, en 1951, quelques années plus tard, il prend le contrôle de la maison d’édition publique allemande Butterworth-Springer, qui, encore une fois, a pour principal objet d’intérêt ces revues scientifiques de l’époque nazie. Pourquoi cet intérêt ? Vous le comprendrez au fur et à mesure que nous avançons dans l’histoire.
Quoi qu’il en soit, Butterworth-Springer est renommée Pergamon Press. 🔽
3. Il faut préciser que rien de tout cela ne reflétait un intérêt de Maxwell pour l’édition. Il ne faisait pas tout cela parce qu’il voulait devenir un grand magnat de la presse. Il le faisait parce qu’il était financé par une famille extrêmement puissante, par des gens extrêmement puissants.
Comme je l’ai dit, cette opération était une opération du MI6, financée par Charles Hambro, directeur de la Banque d’Angleterre. Charles Hambro venait de l’une des familles les plus influentes de l’establishment bancaire britannique.
Donc, l’intérêt de republier ces revues scientifiques allemandes publiées sous le Troisième Reich était un intérêt de l’establishment bancaire britannique. Hambro avait été le chef des opérations spéciales pendant la Seconde Guerre mondiale.
En essence, pour être très clair : Robert Maxwell n’était qu’un intermédiaire.
Et les services britanniques ont décidé qu’ils avaient encore besoin de lui comme intermédiaire dans un autre pays : la Russie.
Ainsi, en 1954, ils l’envoient en Russie, où il devait proposer aux Russes l’idée de publier à l’étranger des traductions de leurs articles scientifiques. Donc, le même intérêt pour la science. En Allemagne comme en Russie, il était envoyé pour obtenir un accès aux secrets scientifiques.
Je pense que nous pouvons commencer à relier les points ici. Car ils avaient un intérêt particulier pour les secrets scientifiques allemands.
Ce type était envoyé pour jouer les amis et traduire des articles importants pour l’Angleterre – soi-disant. Mais en réalité, non. Et là, ça devient vraiment intéressant. Parce que l’Angleterre, ou les gens tout en haut en Angleterre, se méfiaient de Maxwell. En gros, ils ne croyaient pas qu’il travaillait pour les Britanniques. Ils pensaient qu’il travaillait pour les Russes. Pour le KGB.
Et selon le Foreign Office, dans les dossiers rendus publics en 2003, leurs soupçons ont été confirmés lorsqu’ils ont découvert qu’il était, en effet, financé par la Russie.
Ils l’ont donc viré de Pergamon Publishing et ont mis un Américain à sa place pour diriger la maison d’édition.
Le KGB a fini par reconnaître que Maxwell était, en fait, un agent soviétique très précieux, mais il était si haut placé que les autres espions soviétiques n’étaient pas autorisés à entrer en contact direct avec lui.
Mais même les Soviétiques doutaient de la loyauté de Maxwell envers eux. À qui diable ce type était-il loyal, en fin de compte ? En fin de compte, il est devenu clair que ce n’était ni à la couronne britannique, ni aux Soviétiques.
En réalité, il servait véritablement Israël ; c’était sa véritable loyauté.
Dès 1948, il a joué un rôle majeur dans la décision du gouvernement tchécoslovaque anti-staliniste d’armer des groupes paramilitaires sionistes. Bien.
Ensuite, pendant la guerre de 1948, qui a conduit à la création de l’État d’Israël, il a personnellement participé à des opérations de trafic de composants d’avions.
Donc, Maxwell, que les services britanniques finiraient par qualifier de sioniste, n’était loyal qu’à Israël. Toute sa carrière a été celle d’un agent de grande importance pour le Mossad.
Ce qui est tout à fait logique, si l’on se souvient de sa participation au mouvement sioniste Betar, du fait que ses parents voulaient qu’il devienne rabbin.
Les déclarations d’un ancien agent du Mossad
Nous en apprenons davantage sur Robert Maxwell grâce à Viktor Ostrovsky.
Si ce nom vous semble familier, c’est parce qu’Ostrovsky a déserté le Mossad, c’est bien connu. Et si vous n’avez pas entendu parler de lui, vous devriez vous familiariser avec ce qu’il a fait. Ostrovsky a senti qu’il devait déserter le Mossad parce que les activités là-bas troublaient sa conscience. Et il a fini par écrire un livre dans lequel il révèle des secrets du Mossad. Ce livre s’appelle By Way of Deception (Par la tromperie).
Ostrovsky affirme que c’est la devise du Mossad : « Par la tromperie, tu feras la guerre. » 🔽