Notons, tout d’abord, que ces monuments aux morts de la guerre franco-prussienne sont peu nombreux : alors que ceux de la #GrandeGuerre se trouvent dans plus de 80 % des communes bretonnes dès 1924, ceux de 1870-1871 se comptent sur les doigts de la main dans chaque département.
Dans les @cotesdarmor22 par exemple, seul existe celui de @VilledeStBrieuc👇. Et celui-ci est très tardif: il n’est inauguré qu’en 1892, plus de 20 ans après la fin de la guerre.
C’est même en 1896 que celui de #Rennes est inauguré, et en 1897 pour celui de #Nantes 👇! La question de la mémoire ne se pose donc pas de la même manière qu'au lendemain de la #GrandeGuerre. L' "urgence" ne s'en fait pas ressentir de la même manière...
Pour le reste, les problèmes sont identiques : la création d’un comité ad hoc comme ici à #Rennes, l’attente de l’autorisation des autorités préfectorales, les travaux... et les problèmes de financement !
Comme après la Grande Guerre, en ce domaine, on fait feu de tout bois, y compris des « réjouissances », comme celles organisées au Thabor, à #Rennes le 3 juin 1895. "Grande kermesse" et bals pour honorer les morts...
A noter l'implication des étudiants rennais, via notamment l'AGER, l'Association générale des étudiants de #Rennes. Ils sont en charge notamment de la... "Taverne des Escholiers". Certains y verront la trace d'une (très) longue tradition rennaise. @UnivRennes1@UnivRennes_2
De tout ceci, entre autres choses, il sera question lors de deux journées d'études à #Vannes les 9 et 10 novembre, coorganisées notamment par @EATempora, @SaintCyrCoet et @UnivCathoOuest.
Pour en savoir plus : monuments1418.bretagne@gmail.com
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Les monuments aux morts ne sont pas tous des monuments communaux, ni mêmes paroissiaux. Certains visent à honorer les morts de certaines unités. C’est le cas de la plaque installée au Palais Saint-Georges à #Rennes, en l’honneur des 3 régiments d’infanterie mobilisés ici en 1914.
Il s'agit du 41e RI, le régiment d’active, du 241e RI, son régiment de réserve, du 410e RI, créé en 1915 à Coëtquidan (@SaintCyrCoet), enfin du 75e RIT, le régiment territorial qui leur est associé.
La plaque, installée en 1928, est une œuvre d’Henri Nicot, un sculpteur réputé originaire de #Rennes, à qui l’on doit plusieurs monuments aux morts dans la région.
L’histoire, en tant que discipline scientifique, a besoin de sources pour se construire : documents papiers, sources orales ou iconographiques, "archives du sol" des archéologues @EATempora, @R1Le_Gall, @mbourlet
La particularité de l’histoire militaire, c’est qu’elle gagne à être pensée aussi avec… les pieds de celui ou celle qui la construit. @AlpinsHist
Certes, certains me diront qu’elle n’est pas la seule forme d’histoire concernée. J’en conviens : ayant débuté par l’histoire rurale, je mesure combien l’appréhension – physique, « charnelle » - des paysages facilite la compréhension de certains phénomènes…
Non pas la manière dont, de façon très attendue, la guerre inspire la fiction, mais comment les diverses formes de fiction influent sur la manière dont on fait (ou prépare) la guerre.