Thread by @attac_fr

[Communiqué] Nous dénonçons sans réserve l’emploi du terme « #écoterrorisme » par le ministre de l’Intérieur lors de son intervention du 30 octobre à propos de la manifestation contre les méga-bassines du samedi 29 octobre à #SainteSoline.👇
france.attac.org/actus-et-media…

En utilisant sciemment ce terme outrancier, Gérald Darmanin fait le choix d’une provocation calculée, tout en recourant à un amalgame typique des méthodes répressives : les manifestations sont nécessairement violentes et les manifestant·es sont des terroristes.

C’est un signe inquiétant révélateur d’une dérive dangereuse de criminalisation des mouvements sociaux et écologiques, à l’heure même où les urgences sociales et climatiques se font plus pressantes.

Manifester est un droit constitutionnel et un outil de lutte sociale et collective parmi d’autres. La manifestation déclarée dans les règles a été interdite quelques jours avant, alors que l’organisation était avancée et, surtout, son motif était et demeure parfaitement légitime.

Cette décision d’interdiction a été rapidement suivie de l’envoi de très nombreux gendarmes, du déploiement d’un dispositif disproportionné et dangereux, et de déclarations intransigeantes et très dures de la part de la préfecture.

https://twitter.com/lessoulevements/status/1586383421579833344?s=46&t=K-sCE8wVox0ulGxTPZN9Cg

Les pouvoirs publics auraient voulu provoquer des débordements qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement. Les déclarations de Darmanin visent à faire oublier ses choix contestables en matière de #maintiendelordre. La stratégie qui aurait évité l’escalade n’est pas celle choisie.

Le ministre tente d’instrumentaliser les violences engendrées par ce dispositif répressif souhaitant faire oublier les raisons pour lesquelles la manifestation a eu lieu, discréditer les organisations présentes et régler ses comptes avec les partis d’opposition de gauche.

L’État de droit républicain que s’approprie si souvent @GDarmanin dans une définition très personnelle mérite mieux que ça.

Le terme « écoterrorisme » est également une insulte aux victimes des actes terroristes qui ont durement frappé le pays, ainsi qu’à leurs familles. Assimiler une telle manifestation au Bataclan est insupportable et doit être condamné sans réserve.

Cette stratégie discursive indécente ressemble à une entreprise pour faire oublier les crimes climaticides & la responsabilité du gouvernement qu’Attac ne cesse de pointer.L’accaparement de l’eau en est un & l’illégalité et l’illégitimité ne se situe pas du côté des manifestants.

Attac réitère son plein soutien aux manifestant·es victimes de la politique d’escalade de la violence de l’État et de ses armes mutilantes et dangereuses, tels que les LBD et les grenades de désencerclement.

https://twitter.com/lessoulevements/status/1586646738835759105

On rappellera que, suite aux graves incidents survenus pendant le mouvement des Gilets jaunes (presque 8 ans jour pour jour après la mort de Rémi Fraisse à Sivens), le Conseil de l’Europe a demandé à la France de suspendre l’utilisation de ces armes en février 2019.

Le commissaire aux droits humains du conseil avait enjoint les autorités dans son mémorandum de « mieux respecter les droits de l’homme», de «ne pas apporter de restrictions excessives à la liberté de réunion pacifique» et de «suspendre l’usage du lanceur de balle de défense».

Ces agressions sont graves et dénotent la progression d’une inquiétante dérive autoritaire que le ministre de l’Intérieur tente de légitimer. amnesty.fr/dossiers/droit…

Attac, association citoyenne engagée dans la défense de la justice fiscale, sociale et écologique dénonce la basse manœuvre du ministre de l’Intérieur synonyme de dérive d’un pouvoir manifestement aux abois donc davantage orienté vers la répression.