Mots clés: inaction climatique, émissions, CO2, GES
Quelle sera l'impact maximal de l'UE sur les températures mondiales en 2100 ?
Si vous écoutez les politiciens et médias, vous vous dites "houlà, ça doit être très élevé !"
Réponse: moins de 0,1°C !
Démonstration:
J'ai déjà beaucoup twitté récemment sur le sujet, désolé si je radote, mais ce thread-ci sera plus court.
L'UE a émis en 2021 2,79 Gt de CO2 - et 3,15 Gt "d'équivalent CO2" tous GES confondus en 2019, contre plus de 4 en 1990.
(Par "équivalent CO2", on additionne le CO2 plus les autres gaz à effets de serre - CH4, N2O, et divers gaz trace- pondérés par leur "puissance d'effet de serre par rapport au CO2", et on obtient un "équivalent CO2" bien pratique pour les calculs). connaissancedesenergies.org/questions-et-r…
Ses émissions ont diminué de ≈25% en 30 ans, soit ≈1% par an.
Imaginons que l'UE s'arrête de progresser et émette pour les 78 ans à venir (=> 2100, donc) 3,15 Gt d'équivalent CO2/an. C'est grotesque (le progrès technique ne s'arrêtera pas), mais imaginons quand même.
Les émissions cumulées de GES de l'UE seront donc de 245 Gt équivalent CO2. Sur ces 245 Gt, une partie sera absorbée par les puits de carbone naturels. Le GIEC estime que cette proportion sera de 38% dans son scénario le plus pessimiste (AR6 WG1 SPM fig SPM 7).
Donc les émissions cumulées restant dans l'atmosphère => 152 Gt.
Le GIEC : "1000 Gt dans l'atmosphère => 0,45°C (intervalle 0,27-0,63) de plus, et ce de façon quasi linéaire".
Donc 152 Gt => 0,07°C (0,04-0,096) (AR6 WG1 SPM fig SPM 10)
Soit moins de 0,1°C au pire.
CQFD
Donc tous les choix politiques anti CO2, des plus raisonnables aux plus imbéciles, auront un impact maximal de ≈0,07°C (intervalle: 0,04 - 0,1) sur la température mondiale en 2100.
Mais évidemment, un scénario "rejets constants" est stupide.
imaginons maintenant que nous continuions à progresser de 1% par an. Les politiciens disent que ce n'est pas assez, mais bon, imaginons.
Cela représente 54% de baisse en 78 ans.
Cela n'a rien d'optimiste, après tout, on peut imaginer que toute la production électrique de l'UE soit 100% décarbonée à cette date, et que les inconvénients actuels des véhicules électriques ne soient plus qu'un lointain souvenir, sans parler des process industriels à flamme.
Dans ce scénario nos émissions 2100 seraient de 1,44 Gt (à noter que les démographes prévoient une baisse forte de la population UE à partir de 2050, mais restons à population constante par prudence).
Et si on atteint le net zéro en 2100, ce qui est plausible par simple progrès technologique (ne resteraient que des émissions vraiment résiduelles), alors
nos rejets => ≈0,8Gt, nos émissions cumulées ≈154 Gt, dont 95 atmosphériques.
=> 0,04°C (0,025-0,06°C)
Bref, ne rien faire d'autre qu'attendre le progrès technologique normal que l'on peut escompter en un siècle, sans emmerder les citoyens avec un pass carbone ou autres vexations climato-prétextées, entrainera un impact climatique entre 0,025 et 0,07°C #Peanuts
Certes, les activistes appellent ça "de l'inaction climatique", mais la société civile n'a pas besoin d'être dirigée par l'état pour faire progresser nos technologies, bien au contraire, l'État tend souvent à freiner le progrès par ses mauvaises décisions.
Et donc toute action gouvernementale visant à nous imposer tout et n'importe quoi pour aller plus vite que la musique risque de provoquer des dégâts économiques immédiats et considérables pour "économiser" entre 2 et 7 centièmes de degrés en 2100.
Vous allez me dire "Mais pourquoi nous dit on que les températures vont augmenter de 1 ou 2 ou même 4° si on ne fait rien" ?
Parce que l'UE ne représentera que 1/25e de la population mondiale, et que l'essentiel de la signature thermique mondiale en 2100...
Viendra d'Afrique et d'Asie qui seront ≈20X plus peuplés que nous en2100 (14X aujourd'hui).
Or, les émissions par tête de l'Asie ont déjà rattrapé voire dépassé (Chine) les nôtres
Beaucoup de pays actuellement très pauvres émettent beaucoup moins que nous en valeur absolue, mais sont bien moins efficaces par rapport à leur richesse produite. Exemple: le Pakistan
Bref, leur signature thermique va considérablement augmenter et risque d'être bien plus de 20 fois la notre en 2100. Or 0.07°C (nous) X 20 = 1.4°C (valeur avec très fort coefficient d'incertitude, vous avez compris, c'est un calcul d'ordre de grandeur).
Si le GIEC n'exagère pas ses fourchettes (c'est âprement discuté, mais c'est un autre débat), l'évolution des températures mondiales se joue chez les émergents. Un écart de performance de 20% chez eux aura bcp plus d'influence qu'un écart de 50% chez nous.
Or, améliorer l'efficacité énergie/carbone des moins performants coûtera moins cher, puisqu'ils n'auront qu'à copier des solutions éprouvées déjà chez nous et continûment améliorées. Si nous sommes bons, c'est peut être même nous qui les leur vendrons !
Cela ne nous empêche pas de l'améliorer aussi chez nous, mais à condition de le faire à coût économique et démocratique raisonnable.
Les émissions mondiales 2100 dépendront d'abord de la capacité des émergents à converger techniquement avec nous.
Et pour ça, ils ont besoin de développement économique. Une première phase où ils soutiendront ce développement en produisant des énergies fossiles est donc inévitable, notre stratégie doit être de continuer nos efforts de R&D...
... pour pouvoir proposer un mix de solutions à la fois économiquement plus performantes que les fossiles (et donc, évidemment, sans subventions), logistiquement réalistes (ça va de pair) et décarbonées, qui alimenteront une transition "naturelle", par mécanismes de marché...
... Laquelle prendra place en grande partie après 2050, au vu de la masse de capitaux et d'investissements en jeu. Plus ce mix sera économiquement attractif, plus rapide sera la transition.
Bref, message aux politiciens, aux écoles d'ingénieurs: ne culpabilisez pas les européens, louez leurs accomplissements technologiques passés, et fabriquez des ingénieurs trouveurs de solutions, pas des chouineurs sociologues de la décroissance et barbouilleurs de tableaux./FIN
Sujet : en l'état actuel des technologies disponibles, même en imaginant leur amélioration tendancielle, le Net zéro est un objectif impossible à atteindre ni en 2050, et sans doute pas avant 2100.
Rappel: "net zéro" signifie que les émissions de GES sont entièrement contrebalancées par l'absorption desdits GES par les "puits de carbone" naturels (milieux naturels, océans...) et artificiels (agri et sylviculture, etc)
La conso mondiale d'énergie primaire 2021 est résumée par le tableau suivant.
82% provient des énergies fossiles, peu de variation entre zones géographiques. Les énergies décarbonées:
- pilotables 11%
-vent+solaire (non pilotables intermittentes) 1,7%
J'ai récemment posté un fil prolongeant les tendances d'émissions de CO2 par continent d'ici 2030, en séparant UE et Europe hors UE. Cela donnerait pour l'UE 27 une part de 6% des émissions mondiales, et un passage de 2,9Gt à 2,5Gt/an en 2030
Ma critique de ce vote liberticide a provoqué plusieurs réponses sous forme d'une question parfaitement légitime: "Oui mais vous proposez quoi ? C'est quoi votre solution"
Mini #Thread
Je précise que je ne suis ni médecin, ni spécialiste fin du système de santé. Je m'en tiendrais donc à des considérations chiffrées et/ou économiques.
Et maintenant, la mauvaise nouvelle:
Un problème créé par 50 ans d'erreurs gouvernementales n'a pas de solution rapide, simple et facile à mettre en œuvre, puisque la formation d'un médecin prend une dizaine d'années.
“crise climatique ou problème de vulnérabilités ?"
Le fait de rattacher toutes les catastrophes météorologiques au “changement climatique” n’est-il pas la pire façon de traiter nos vulnérabilités aux aléas météorologiques ?
Régulièrement, des catastrophes météorologiques se produisent de par le monde. Elles sont depuis une dizaine d'années l’occasion pour tous les activistes climatiques de crier à “la crise climatique”, avec le relais complaisant d’une presse rien moins que partisane.
Or, à chaque fois que j’ai voulu vérifier s’il y avait aggravation des données météorologiques lors des événements récents, j’ai pu constater que la réponse était systématiquement négative.
L'Europe veut réduire ses émissions 2030 de CO2 de 60% par rapport à celles de 1990. J'ai montré dans un article que c'était impossible sans massacrer notre économie:
Mais quel en serait l'effet sur le climat ? Le jeu en vaut-il la chandelle ?
Voyons comment évoluent les émissions de CO2 par continent depuis 1990 (graphique maison à partir des données @OurWorldInData ) tant en valeur absolue (Gigatonnes) qu'en pourcentage.
(Remarques méthodologiques en fin de Thread)
Quelques constats simples:
1) La somme Asie+Amérique du Nord+ Europe représente de façon stable entre 90 et 88,5% des émissions.
Total : près des 3/4 des salariés sont actionnaires, à hauteur de 6,89%, soit #180 millions d'actions. souvent acquises à tarif préférentiel dans le cadre des plans d'intéressement.
(...)
En tant qu'entité, les salariés représentent le plus gros bloc d'actionnaires, avant le fonds souverain norvégien (HT: @Timeo_Danaos )
En 2021, l'action a gagné 9,33€ soit 26%
Les salariés-actionnaires ont donc vu leur patrimoine gagner 1,68 Mds€ au total. Pour l'ensemble des actionnaires, le gain a été de 24 milliards.