En compagnie de : « La Belle époque » de @fogiesbert. Les années 70. 🧵
Début en douceur (Aragon, Pompidou) puis ça cogne dur (Sartre, « je le hais », Mendès France, les maoïstes...). Apparaît #FrançoisMitterrand et ses bons conseils pour les bagages et la lecture ⤵️1/8
#FrançoisMitterrand ne quitte plus la scène, même quand @fogiesbert passe à d’autres portraits. Tel le Roi chez Saint Simon, il suscite des sentiments contradictoires chez l’auteur, disciple désabusé, qui a apostasié et tué son père de substitution mais en est toujours épris. 2/8
Sous le beau titre « Un soleil prénommé Anne », observations pr @fogiesbert : le père d’Anne se prénommait Pierre, Anne était chez sa sœur pour la naissance de Mazarine et François y est venu vite (fin 74?) et toutes les fins de semaine jusqu’au 8 févr. (Lettres 1073 et s.) 3/8 twitter.com/i/web/status/1…
Qui ne connaît de #FrançoisMitterrand que le politique du passé est comme qui ne connaîtrait Proust que par les mondanités. @fogiesbert témoigne aussi de l’homme privé, conscient de ses failles, épistolier de grand talent, être hypersensible, libertin, attentionné et cruel. 4/8
Avec #FrançoisMitterrand en arrière-plan permanent, comme une obsession, cette #HistoireIntimeDeLaVeRépublique t. 2 nous offre les portraits de Chirac (affectueux), de Giscard (plus distancié), de Mauroy (héros lucide parmi les fous) et d’autres acteurs, et mille anecdotes 5/8
Cette Histoire, ce sont les Mémoires de @fogiesbert, il raconte ce que lui a appris la fréquentation des hauts personnages de cette #BelleÉpoque, en sa qualité de journaliste prestigieux - même s’il se dépeint avec une humilité humoristique et autocritique 6/8
Dès le début, on s’émerveille du talent de @fogiesbert. Ces personnages, on avait des idées sur eux, informes et incertaines. Voilà qu’elles sont exprimées avec finesse, passion ou violence, et toujours sensibilité. De l’ironie et des larmes : c’est un « page-turner » 7/8
L’Académie Française se serait honorée d’admettre @fogiesbert mais lui, il l’a échappé belle. Quand on voit les académiciens, ça ne fait pas envie, signé #FrançoisMitterrand qui n’aimait que l’académie du Morvan pour sa devise : « tout ce qui intéresse le Morvan est nôtre » 8/8 twitter.com/i/web/status/1…
Voilà, j’ai lu le livre 🧵
#LaPhoto de Patrice Duhamel aux @EdLObservatoire
#VendrediLecture
#VendrediAntiLecture
Sur la photo, mille fois reproduite sur X, de la rencontre du 15 octobre 1942, entre le maréchal Pétain, Marcel Barrois et François Mitterrand. 1/6
Rien dans cette photo ne prouve une proximité, encore moins une complicité entre François Mitterrand et le maréchal Pétain. On s’étonne donc de la portée que lui prête l’auteur, de façon délirante et répétitive. Ce serait une bombe atomique et pourtant longtemps inutilisée 2/6
Les historiens ont cependant établi les circonstances de cette rencontre entre le chef de l’État et le jeune membre du Comité d’aide aux prisonniers.
En 1965, Roger Frey et les barons du gaullisme tentent de présenter cette photo à De Gaulle comme la remise de la francisque 3/6
#VendrediLecture
Les Papiers de Jeffrey Aspern
Henry James 1888.
@m_docin
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Le narrateur est passionné par le poète disparu Jeffrey Aspern. Cela l’amène à Venise, dans le palais où vit Miss Bordereau, ancienne maîtresse du poète, censée détenir un trésor de lettres d’amour inédites. 1/8
Pourquoi j’ai aimé ? 3 raisons. 1) Dans quelle folie peut vous jeter la littérature ? 2) Venise à la fin du XIXe siècle ; 3) Rapprochement avec un classique de la littérature russe.
2/8
I.- Le narrateur est la proie d’une monomanie, sa passion pour un poète avec lequel il veut établir un lien au-delà de la mort :
« Nous n'avions jamais pu plonger nos yeux dans des yeux où les siens se fussent reflétés, ou sentir son contact transmis par quelque main vieillie que la sienne aurait touchée. » 3/8
#VendrediLecture Frédéric Beigbeder Un homme seul, @EditionsGrasset 2024.
À mon père, trop tard, même thème que #Nom de Constance Debré et même style dérangeant. Jean-Michel Beigbeder (1938-2023) fut un solitaire, ce livre nous le raconte de façon émouvante et brutale.
(Photo Manuel Braun pour Émile Magazine) 1/9
Seul dans son enfance au pensionnat (1), dans sa maturité à la fois désordonnée et innovante (2) et dans le naufrage de ses dernières années (3). 1) Sorèze, c’est l’école militaire des Dominicains où JMB atterrit à 8 ans. On se croirait à Bétharram.
Extraits⤵️ 2/9
F B. compare l’école à une prison, à l’avantage de la prison. On comprend mieux le courage dont ont fait preuve les prisonniers de la 2e GM qui avaient fait un tel apprentissage. La captivité était plus supportable que ce qu’ils avaient subi, enfants. Ils y étaient préparés. 3/9
#VendrediLecture
Pierre Mauroy le dernier socialiste @GUIGO_PE @PComposes
🧵Un livre à son image, solide, intéressant. Pas de crise, pas de complots, une destinée qui se déroule sereinement. #PierreMauroy, c’est la fidélité, le courage politique et la puissance de travail. La droiture. 1/9
1) Fidélité : Pierre Mauroy incarne la tradition socialiste, « ouvrière et enseignante, laïque et enracinée dans les territoires » non seulement historique mais aussi internationale et tournée vers l’avenir. Il y consacre depuis sa jeunesse « 100 % de sa vie ». (Introduction). 2/9
2) Courage politique :
- Pierre Mauroy s’impose comme chef du gouvernement à des ministres indisciplinés - Pierre Joxe, qui le prend de haut, Michel Rocard qui s’estime sous-employé et « trépigne » - etc.
et poursuit son idéal de gouverner avec d’autres, et « autrement ». 3/9
#VendrediLecture 14 février ❤️
#FrançoisMitterrand fut un maître en lettres d’amour, dès sa jeunesse et toute sa vie. Mais les réponses? Les unes, perdues pendant la guerre, les autres cachées ou détruites après sa mort.
Pourtant il en reste une, étrange et délirante. 1/8 🧵
Catherine Guérard a écrit « pour François » l’errance d’une femme en quête d’une liberté absolue : « Renata n’importe quoi », phrase de 168 pages, en lice pour le Goncourt de 1967.
On y a vu « l'invraisemblable odyssée d'une bonne de [Genêt] qui attendrait Godot ». 2/8
Ce livre, c’est une réponse aux lettres de Paul dont la vagabonde ne veut pas se séparer. Paul est présent en elle, de façon touchante : « et je pensais que moi je n'avais jamais été heureuse, et alors j’ai pensé à Paul… les lettres de Paul c'est comme mon cœur ». 3/8
#VendrediLecture
#LaCorneDuBélier Isaac Bashevis Singer, 1933, roman yiddish traduit en anglais et de là en français (moyennement). 🧵
L’action se passe dans le shtetel de Goray en Pologne, en 1666, année désignée par les kabbalistes pour la venue du Messie. 1/6
Un Turc, Sabbataï Zevi prétend être ce Messie. À Goray, son disciple, Reb Gedaliya, libère les villageois de la Loi et promet une prochaine téléportation en Eretz Israël.
Quelle puissance dans l’évocation du schisme, et des désordres qui préfigurent pour nous 3 époques : 2/6
- le sionisme de Théodore Herzl 1896) ;
- la Shoah ;
- l’époque actuelle.
Dans ce 1er roman apparaît le talent de conteur d’IBS, on est fasciné par un charme qui dépasse parfois les bornes, il n’a pas encore la maîtrise qu’il montrera dans son 2e roman : la Famille Moskat (1950). 3/6