Info utile du jour en #psychiatrie: la mémoire, notre meilleure alliée ou notre pire ennemie? Une fonction qui peut nous jouer bien des tours! On continue aujourd'hui l'exploration de la métacognition ⬇️
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Qu'est ce que la mémoire? Elle correspond à la faculté d'intégrer, de conserver et de restituer une information. Elle est composée des mémoires épisodique, sémantique, autobiographique et à court terme (mémoire de travail)
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La mémoire est utile pour:
- se souvenir (d'un film, d'un livre, des vacances...)
- acquérir des connaissances (un événement, une date...)
- se connaître (auto-biographie)
- retenir et manipuler 1 info mentalement rapidement (situation de conversation, calcul mental par ex)
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Pour chacun de nous, la mémoire a des limites et nos capacités à nous rappeler d'une info sont restreintes. Ainsi, après une demi-heure, 40% des informations entendues d'une histoire sont oubliées.
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Réalisons un exercice pour le démontrer.
Je vais vous présenter une capture d'écran de ma TL de Twitter.
Essayez de vous rappeler de ce que vous voyez sur cette image avec le plus de détails possibles pendant 30 secondes.
C'est parti.
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Attention, ne trichez pas.
Je vous surveille.
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Sur cette image de TL, qu'avez vous vu avec vraiment 100% de certitude ?
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Les bonnes réponses sont:
- Le mot "suicidaires" (dans la photo en médaillon en haut à gauche)
- la fake news (pour le chocolat)
Rien d'anormal à avoir cru voir un #, nous reconstituons nos souvenirs avec ce qui est attendu sur une scène (comme un # dans un tweet)
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Dans les troubles psychiques, les troubles de la mémoire sont hélas fréquents. Dans la #schizophrénie, on peur trouver:
- des oublis
- une richesse moindre des souvenirs et une perturbation de leur chronologie
- une adhésion plus importante aux souvenirs erronés
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Dans la #dépression, les troubles possibles de la mémoire sont:
- des oublis
- biais de souvenirs: les événements négatifs sont mieux retenus que les événements positifs
- souvenirs erronés
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Attention aussi à certains médicaments pouvant provoquer des troubles de la mémoire, comme les benzodiazepines (tranquilisants), les hypnotiques (somnifères) ou les antidépresseurs tricycliques.
Leur utilisation prudente doit prendre en compte la balance bénéfice-risque.
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Un des premiers aspects de la prise en charge de la mémoire est déjà la prise de conscience de ses limites, qu'il y ait maladie ou non. C'est ce qui est abordé dans le programme MCT(entraînement metacognitif) proposé dans les centres de réhabilitation comme @CUReGrandEst
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Quelques éléments pour mieux mémoriser:
- répéter+++, lire à haute voix et comprendre
- moyens mnémotechniques
- éviter la prise d'alcool
- impliquer plusieurs sens pendant l'apprentissage...
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Dans les troubles psychiques comme la #schizophrénie, les troubles de la mémoire peuvent être évalués et pris en charge par les outils de remediation cognitive.
Une technique très utile et en développement en #psychiatrie, nous le proposons à @CUReGrandEst.
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En conclusion, retenez ceci:
- notre mémoire peut nous jouer des tours
- toujours envisager la possibilité de pouvoir se tromper
- dans les troubles psychiques, ces troubles ne sont pas une fatalité !
A bientôt pour de nouvelles infos utiles en #psychiatrie.
A vous de RT!
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Info utile du jour en #psychiatrie: les psychotropes. Un sujet nécessaire, un sujet déchaînant les passions comme aucun autre entre confusions médicaments/stupéfiants, peurs, représentations et réalité, un sujet qu'il est indispensable d'aborder ⬇️
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Un psychotrope, littéralement "qui agit en direction de l'esprit ou du comportement", est un produit agissant sur le système nerveux central (notamment le cerveau) en altérant ses fonctions et modifiant perceptions (comme les sens), sensations, humeur, état de conscience
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On y voit déjà le premier élément de confusion. Le terme "psychotrope" peut faire référence à la fois aux médicaments, mais aussi à toute substance psychoactive (drogue) pouvant modifier l'action du cerveau d'un point de vue pharmacologique
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Info utile du jour en #psychiatrie: la question de l'annonce diagnostique, un point délicat en psychiatrie. Souvent une étape charnière, elle est encore une action controversée et n'est pas assez présente dans nos pratiques.
Il faut qu'on en parle ! ⬇️
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Poser un diagnostic est une compétence médicale, et la psychiatrie ne faisant pas exception. Elle y est plus délicate car elle s'appuie uniquement sur des critères d'observation, pouvant être contestés et révisables, sur la durée et surtout sur la répercussion des symptômes. 2/12
Beaucoup d'éléments font que l'annonce diagnostique est restée longtemps confidentielle en psychiatrie: temps nécessaire d'observation (jusque quand?), peur de stigmatiser, du risque de suicide, d'étiqueter, de perdre l'alliance thérapeutique... liste loin d'être exhaustive! 3/12
Info utile du jour en #psychiatrie: les biais cognitifs dans les troubles psychiques, un sujet essentiel!
Aujourd'hui, ce sera les biais d'attribution des évènements et comment ils sont abordés en thérapie
C'est parti ⬇️ 1/13
Les biais cognitifs sont liés à la metacognition ou "pensées sur la pensée", qui correspond à notre capacité à connaître et utiliser nos propres processus de pensées. Elle nous permet de prendre du recul sur la façon d'analyser le monde qui nous entoure 2/13
Exemples de processus de pensées:
- stratégie de calcul mental
- le mot sur le bout de la langue (Feeling of knowing) ou "je sais que je sais"
- nos stratégies propres de lecture ou d'apprentissage (indispensables à connaître et maîtriser en études de médecine par ex)
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