Grand Prix d'Abu Dhabi - Yas Marina 🇦🇪 23/11/2014 : "Ce serait un cauchemar!" Pour Toto Wolff, le patron de Mercedes, le pire scénario possible à Abu Dhabi était de voir le duel entre ses deux pilotes, Lewis Hamilton et Nico Rosberg, tourner court.
Malheureusement pour lui, les cauchemars deviennent parfois réalité. Comme ce dimanche sur le circuit Yas Marina. Même si la victoire décrochée par le Britannique doit infiniment plus à son talent qu'aux problèmes rencontrés par l'Allemand.
D'ailleurs, comme un symbole, Hamilton n'aura pas tardé à doucher les amateurs de suspense en réussissant un envol exceptionnel.
Alors que Rosberg avait signé la veille sa 11ème pole position de la saison et démontré que, sur un tour, il était définitivement le plus fort, il voyait cet avantage partir en fumée en restant scotché sur le bitume. Au contraire d'un Britannique bondissant comme jamais.
Comme un bonheur n'arrive jamais seul, Hamilton était aussi débarrassé de plusieurs menaces potentielles avec des Red Bull déclassées après les qualifications et obligées de s'élancer de la voie des stands, tandis que Valtteri Bottas ratait totalement son départ pour boucler
le premier tour à la 8ème place. Il ne restait donc rapidement plus que Felipe Massa pour venir s'immiscer entre les deux Mercedes et faire le jeu de Rosberg. Ce qui aurait pu être une belle revanche pour le Brésilien, dépossédé du titre en 2008 dans l'ultime virage de la saison
par Hamilton. Sauf que pour qu'un tel scénario se produise, encore fallait-il à Rosberg prendre les commandes de la course. Ce qu'il n'allait jamais être en mesure de faire.
Au bout de deux boucles, Hamilton avait déjà plus d'une seconde d'avance, privant son rival de l'utilisation du DRS. Le premier passage aux stands ne changeait rien à la donne et le Britannique paraissait gérer son avantage, tout en mettant Massa à bonne distance.
Bref, Hamilton pilotait sur du velours. Et le meilleur, pour lui, était à venir lorsqu'à la mi-course, Rosberg commettait une petite erreur. Anodine ? Non, plutôt annonciatrice des problèmes mécaniques rencontrés par l'Allemand en termes de récupération d'énergie.
Obligé de lever le pied pour ne pas casser, le fils de Keke voyait ses espoirs s'envoler au même rythme que les voitures le doublaient. Massa, Bottas, Vettel... Tous venaient enfoncer leur clou sur le cercueil enfermant ses rêves d'un premier titre mondial.
Même un abandon d'Hamilton ne pouvait le sauver puisqu'il plongeait au-delà de la 6ème place, le minimum requis pour lui.
Les dix derniers tours devaient alors s'avérer très longs pour un Hamilton qui demandait même à son stand ne pas lui donner de "puissance supplémentaire" et de "ne rien changer" sur sa voiture, de peur qu'elle casse.
Même si cela ne changeait rien pour lui qui était en route vers son deuxième sacre, six ans après le premier. Mais histoire de finir avec panache, le Britannique ne laissait pas Massa lui contester la victoire.
Sa onzième de la saison, qui indique bien à quel point il mérite son titre.
Bien souvent en Formule 1, remporter le titre de champion du monde est associé au plus grand nombre de tours menés sur la saison. Cependant il existe quelques contre exemples... Voyons ici 4 titres obtenus en ayant mené le moins de tours sur la saison ! ⬇️
1989 - Alain Prost 🇫🇷 McLaren 🇬🇧 : Lors de la conquête de son second titre, Prost ne mena que 258 tours sur 1060, soit à peine 24,34% ! Senna, vice-champion, en mena bien plus avec près du double, 487 tours au total !
2008 - Lewis Hamilton 🇬🇧 McLaren 🇬🇧 : Avec 294 tours menés sur 1117, le pilote britannique remporta son premier titre en ayant mené un peu plus d'un quart des tours, soit 26,32%. Le malheureux Massa mena quant à lui 363 tours.
Grand Prix d'Abu Dhabi - Yas Marina 🇦🇪 25/11/2018 : A l'image de la saison, Lewis Hamilton a dominé, sans surprise, cette ultime course de la saison de Formule 1 et s'est imposé, très logiquement, sur le circuit Yas Marina d'Abu Dhabi.
Le Britannique a signé un onzième succès cette saison en vingt-et-un Grand Prix et une 73ème victoire en carrière. Vertigineux.
On ne retiendra pas grand-chose de cette course hormis peut-être l'accident impressionnant de Nico Hülkenberg dès le premier tour. Après un contact avec Romain Grosjean, la Renault est partie en tonneau et a terminé dans les pneus de protection avec un début d'incendie.
Grand Prix du Brésil - Interlagos 🇧🇷 25/11/2012 : Tout le monde espérait du suspense et de l'animation pour la dernière course de la saison, à Interlagos, et personne n'a pas été déçu.
Des accrochages à répétition, de la pluie, deux sorties de la voiture de sécurité, des choix de pneus bizarres, plusieurs changements de leader, et au final un scénario qui a sacré Sebastian Vettel (Red Bull), qui a pourtant connu bien des frayeurs sur la piste d'Interlagos.
Tout a commencé dès le départ, que l'Allemand a manqué, au contraire de son seul rival pour le titre, Fernando Alonso (Ferrari), parti lui comme une fusée de sa septième place, dans le sillage de son poisson pilote Felipe Massa.
Grand Prix du Brésil - Interlagos 🇧🇷 24/11/2013 : On attendait la pluie, dimanche sur le circuit d'Interlagos, pour pimenter la dernière course de la saison. Elle s'était montrée très présente depuis le début du week-end, on pensait donc qu'elle allait faire son apparition.
Mais seulement quelques gouttes sont tombées durant le Grand Prix, par intermittence, et pas suffisamment pour obliger les pilotes à chausser des pneus intermédiaires ou pluie. En revanche, celui qui a été présent au rendez-vous, c'est Sebastian Vettel (Red Bull).
Le quadruple Champion du monde a signé une nouvelle victoire, sa neuvième d'affilée depuis la pause estivale, et la treizième cette saison: il égale ainsi le record de Michael Schumacher qui datait de 2004.