Champ lexical nuancé : "monstre", "frénétique", "responsabilité considérable", "catastrophe", "hors de contrôle", "aussi polluante que l'automobile", "exploser", "exploitation", "frankenstream" sur France Inter et Arte toujours dans leur croisade obsessionnelle.
Le chiffre de 100 Mt CO2eq/an est cité (à voir... discutable, suivant type d'imputation), on notera que c'est aussi le poids CO2 estimé de nos animaux domestiques, qui ne provoquent pas des émissions scandalisées chaque jour sur le service public. #jdçdjr
"C'était assez difficile de voir un vrai méchant dans l'histoire", "où était la vraie source de pollution". "80 % des débits sur Internet" "On tenait un méchant dans l'histoire", "On tenait une bonne histoire". CQFD ! Où comment monter du putaclic sur *rien*.
En fait la fausse évidence "80 % du débit <=> 80 % du CO2", popularisée par le Shift, est totalement fausse. C'est un argument de faux bon sens, dérivé du modèle attributif, ne démontrant pas de causalité puisque celle-ci n'existe pas (cf signal.eu.org/blog/2021/03/0…).
Pour rappel, le modèle attributif c'est : "tel service/société/etc émet x CO2eq au total, on va l'imputer au prorata des usages sans se préoccuper de causalité parce que ce serait trop compliqué à calculer". Ici on prend une clé au pif, hop le volume de données est si tentant.
Évidemment c'est particulièrement inadapté sur une infrastructure à coûts essentiellement fixes, comme l'est l'infrastructure réseau, où le principal inducteur d'impact est la couverture géographique.
"Les premières secondes sont stockées près de chez soi [...] la suite va être peut-être plus loin [...] la fin va être probablement téléchargée encore plus loin, États-unis, Suède". 🤔🤔🤔 mais la suite va vous surprendre...
"Parce qu'avoir un datacenter dans une région métropolitaine ne permet pas d'avoir des énormes entrepôts de la donnée". #NawakTotal#WTFdePlatine
Je résume, pour stocker une vidéo à diffuser en France, il faudrait aller la mettre en Suède ou USA parce qu'on ne trouve pas plus près pour diffuser le contenu. La locutrice ne semble pas savoir que p.ex. l'ensemble du contenu Netflix tient dans une fraction de rack 19 pouces...
Après le passage obligé anti-IA, question : pourquoi le téléchargement plutôt que le streaming ? "Parce qu'une fois que vous avez téléchargé le fichier sur votre ordinateur, il y reste et n'est pas en perpétuel mouvement entre un datacenter et votre ordinateur". #facepalm²
#protip le téléchargement ça peut être bien pour récupérer un contenu via une ligne fixe, mais ça peut être aussi une surconsommation de données par rapport à du streaming où on n'écoute pas toute l'émission en entier. (et ce n'est pas grave si écoute tout non plus).
"Évitez les fonds flous et les oreilles de chat quand vous faites une visio car ça consomme beaucoup d'énergie" "Il y a une force de calcul et ça pompe de la bande passante". PITIÉ PITIÉ ACHEVEZ-MOI... (mais la suite va vous surprendre)
Donc on nous dit *à la fois* que ça consomme plein d'énergie et "j'aimerais bien que les acteurs puissent nous dire ça coûte tant d'équivalent CO2". Donc les journaliste ne savent pas du tout combien ça coûte en CO2eq, mais ils savent que c'est vraiment beaucoup. 🤡
Naufrage sous couvert d'idéologie environnementale anti-numérique et pour servir la soupe à une émission putaclic d'Arte d'une émission radio qui était habituellement sérieuse, c'est triste...
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Il faut lire cet argumentaire sur la volonté des telcos UE de facturer le trafic 2 fois. 1) ce ne sont pas les GAFAM qui sont les inducteurs de trafic de vidéos de chats ou autres futilités non approuvées par les gardiens du temple, mais les abonnés.
2) Internet fonctionne très bien sans bcp de régulation, et introduire par la voie législative des obligations de frais supplémentaires serait très complexe avec des effets de bord non souhaitables, notamment de renforcement de monopoles locaux, nécessitant encore + de régul.
3) Les coûts d'exploitation des FAI sont TRÈS PEU sensibles au volume de trafic. Ça c'est pour les gens, nombreux, qui hurlent à la mort à cause des volumes de données notamment vidéo et qui demandent de la sobriété "par principe".
Rappel. L'évaluation délirante des "mails d'une entreprise de 100 personnes par an = 14 A/R Paris - New York" qui circule ad nauseam vient de là (cf copie). Ce fameux rapport 2011 sur le mail, toujours sur le site de l'@ademe, jamais retiré. Poke @bonpote. presse.ademe.fr/files/acv_ntic…
Ce chiffre (13 plutôt que 14) est repris en citant l'Ademe par cet article des Échos évoquant un document de 2018, mais les 2 documents en question ("La face cachée du numérique") n'en font plus mention dans l'édition actuelle, plus récente (2019 et 2021). lesechos.fr/idees-debats/l…
On dirait que j'ai mal lu le tableau en référence, mais l'Ademe aussi possiblement, puisque si je relis correctement (pas sûr de piger), le rapport semblait dire carrément que passer de 100 % à 0 % de mail = -84 t CO2eq par an = 84 A/R au lieu de 13-14. C'est encore plus fort.
La façon de poser les choses en "Twitter ou (exclusif) Mastodon" me surprend, faux dilemme que je trouve aussi lunaire que "pâtes ou riz". On _peut_ avoir les deux :). Pas d'équivalence pure, aucun ne va remplacer l'autre, pas forcément utile de transformer ça en croisade/camps.
Peut-être pas la peine de cogner sur le libre et/ou les libristes si Mastodon ne vous plaît pas, ni de demander à Mastodon d'être ce qu'il n'est pas. De même avec Twitter.
Utilisez tranquillement ce que vous voulez, l'un ou l'autre ou les deux, ça ne coûte pas plus cher (pour l'instant du moins). En termes de réseaux sociaux tout particulièrement la communauté compte plus que le service.
Opinion perso possiblement #unpopularopinion en France : toujours réservé sur l'efficacité environnementale d'éteindre des panneaux de pub, désolé, même si c'est clairement mieux que balancer de la soupe à la tomate. Chiffres Ademe : 311 W par panneau, 55k panneaux, total 17 MW.
Si on veut critiquer la pub, critiquons la pub en tant que telle (ça se défend, ce n'est juste plus une question environnementale). Mais si c'est l'impact environnemental de la pub qu'on critique, il faut voir les ordres de grandeur.
Un panneau électronique est-il vraiment plus polluant qu'un panneau papier (mise à jour manuelle, camion = CO2) ? Peut-être, mais honnêtement j'ai un gros doute.
Il faut écouter cette présentation (en anglais) de @internetthought sur le "fair share", serpent de mer des telcos depuis 25 ans. TL;DR : "les GAFAM nous coûtent cher donc doivent payer" = bullshit sans réalité technique. Beaucoup d'excellents arguments et ordres de grandeur.
Sur l'image précédente, la présentation montre que "le volume de données insoutenable du mobile" chez Deustche Telekom = 7 Mo = l'équivalent de 5 disquettes par abonné et par jour.
Rappel aussi qu'un réseau informatique est un peu comme un réseau électrique, ce sont surtout les pics de consommation qui sont gênants (car ils peuvent provoquer une baisse de qualité de service par saturation), beaucoup plus que le volume absolu transmis.
Un petit reality check sur l'organisation, la modération voire la censure sur Mastodon. Disclaimer : j'aime bien Mastodon mais il faut rester lucide et éviter de le voir comme solution parfaite.
Constatations : 1. ce n'est pas Mastodon ou (exclusif) Twitter, rien n'empêche d'être sur les 2. 2. Les inquiétudes autour de Twitter en UE ont en toile de fond l'absence de plateforme UE de contenu utilisateur.
3. Le législateur a entériné ce fait et se défoule en régulant les plateformes essentiellement US existantes, créant de ce fait des barrières à l'entrée pour d'autres acteurs même petits (cf retrait des contenus en 1h).