Début de la soirée pour défendre la liberté d'informer organisée par @Reporterre
@greg_leblond raconte son reportage avec les faucheurs d'OGM qui lui a valu son procès
Ils étaient cinq journalistes ce jour là, notamment de Mediapart et de l'AFP.
Il a été le seul attaqué pour dégradation volontaire.
Il est convoqué au tribunal correctionnel.
"cela va très loin"
. @greg_leblond demande l'abandon des poursuites.
"qu'on nous laisse travailler"
C'est au tour de @arkokabi de raconter sa garde à vue après avoir couvert une action de désobéissance civile de @xrFrance. L'objectif était de bloquer un avion à Orly
Il a passé dix heures en garde à vue. On lui a infligé 750 euros d'amende pour manquement à la sûreté aérienne.
Il a demandé l'annulation de cette amende.
Il est sans nouvelle depuis.
C'est au tour de @justineguittonb de raconter son reportage à Roissy avec @NnoMan1.
Ils étaient dans le terminal de l'aéroport pour interroger les militants qui dénonçaient l'impact climatique du transport aérien.
Quelques semaines plus tard ils ont reçu 135 euros d'amende pour non respect d'une mesure d'urgence prise dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire.
Car il fallait un titre de transport pour être dans le terminal.
Pour notre avocat, Alexandre Faro, il s'agit d' une sorte de laboratoire où on va tester les tribunaux qui sont les plus proches du pouvoir.
Pour Alexandre Faro : etre verbalisé quand on va faire son travail est une prise de risque supplémentaire. Grégoire risque cinq ans de prison. A la prochaine manifestation de faucheurs il va se demander jusqu'où aller pendant son reportage.
L'avocat a trouvé très peu de jurisprudence sur ces affaires. Il faut donc la faire, notamment sur des affaires comme celles ci.
Dans le dossier @arkokabi, sur décision du préfet de Paris et du procureur, cette procédure est devenue administrative.
Reporterre a fait un recours auprès du ministère de l'intérieur, gardien de la liberté d'expression.
Il n'a pas répondu.
Ce que nous vivons est le symptôme d'une attaque générale à la liberté d'informer pour @KEMPFHERVE
. @tristanwaleckx vient expliquer que sa rédaction est souvent attaquée pour Violation du secret défense et du secret d'instruction ou non respect de la vie privée.
En 2016, il a fait en enquête sur #Bollore
Il a du faire face à une procédure de diffamation. Puis une attaque devant le tribunal de commerce où Bolloré réclamait 50 Millions euros.
Et une 3e fois pour diffamation au Cameroun.
Il a gagné les procès contre Bolloré.
France TV a dépensé plusieurs centaines de milliers d'euros pour se défendre.
Pourtant le groupe Bolloré a été condamné en procédure abusive.
" Si j'avais été dans un autre média plus précaire, dans une petite société de production, cela n'aurait pas été possible. "
Antoine Champagne, journaliste chez @_reflets_ raconte les attaques subies depuis leur enquête sur le groupe #altice et Patrick Drahi
Ils ont été attaqués sur le secret des affaires.
Leurs articles ont été censurés.
Depuis leurs articles, le Monde et Libération notamment ont fait des articles en utilisant les mêmes sources que @_reflets_
. @d_schneidermann chez @arretsurimages a eu un moment d'hésitation avant de venir.
Il est plutôt inquiet et révolté par ce que les médias taisent pour des raisons internes plutôt qu'à cause de pressions externes.
Il a réalisé que les omg de l'affaire de Rodez ne sont pas ogm classiques mais des nouveaux ogm. Il a vu peu de papiers qui expliquent cela dans la presse généraliste (chez reporterre on en a publié plein:)
De plus il estime que ce genre d'affaire se finit bien pour les médias incriminés.
Il pensait que ce n'était pas un combat prioritaire.
Et pourtant en regardant le contexte et en voyant des procédures assez "baroques" contre d'autres médias.
En regardant l'affaire de Mediapart contre le maire de St Étienne.
En regardant l'affaire Avisa qui poursuit 4 médias indépendants.
"on sent une volonté de faire mal" pour @d_schneidermann
Il estime que toutes ces affaires sont d'autant plus bizarres que les informations publiées vont avoir un impact dix fois plus considérables qu'elles n'auraient eu sans poursuites juridiques.
Puis @AgnesRousseaux raconte l'acharnement juridique de #Bollore contre @bastamedia_ "ce qui est marquant, c'est le mépris de Bolloré envers notre travail journalistique."
Elle rappelle le contexte de concentraction de la presse aux mains des milliardaires qui lancent des poursuites baillons contre les médias qui ne leur appartiennent pas.
La criminalisation du travail des journalistes est la continuation de la criminalisation du mouvement social à l'œuvre depuis des années pour @AgnesRousseaux
C'est au tour du journaliste Benoît Collombat pour qui toutes ces histoires sont des signaux faibles très inquiétants vers une criminalisation des journalistes.
Il rappelle l'existence de la cellule Demeter qui vise à réprimer veux qui critiquent l'agriculture intensive.
Un autre dispositif est la loi dite de "lutte contre le séparatisme" oú des associations qui font de la désobéissance civile et qui se retrouvent dans le collimateur de l'état.
L'effet voulu c'est de mettre un képi dans la tête des gens, des militants comme des journalistes
Le @SNJ_national et le @SnjCgt viennent ensemble pour rappeler la mobilisation contre la loi sécurité globale et la réécriture du schéma national de maintien de l'ordre, d'une façon qui ne permettait plus aux journalistes de faire leur travail
On est pris entre deux étaux : celui de la répression et des milliardaires à qui appartienent certains titres de presse
L'avocat @AA_Avocats fait le lien entre la répression de l'information et les mobilisations écologiques.
Il pense notamment à la mort de Rémi Fraisse en 2014.
Il ya des intérêts convergents entre l'entreprise et l'état.
Quand on ne peut pas s'approprier l'information on va la réprimer.
Pour lutter contre cela les médias doivent informer sur les attaques contre les journalistes et doivent le faire encore plus
Au tour de @CageJulia
"Malgré tous mes efforts je nia jamais été attaquée par #Bollore"
Elle incite à regarder l'autocensure. " Le problème c'est tout ce qui n'est pas publié."
C'est aussi parce qu'on a moins de journalistes qu'il y a dix ans.
Parce qu'on a une concentration des médias.
Pour Julia Cagé, il faut changer la loi. Car aujourd'hui elle est plutôt utilisée contre les journalistes.
Il faut changer la loi sur la concentration dans les médias.
On a déjà eu une bonne nouvelle contre la fusion Vivendi / Lagardère
Pour conclure la soirée, prise de parole de @edwyplenel qui sort tout juste d'une soirée de soutien à l'Ukraine.
"Tous les combats sont liés. On ne peut pas se lever contre le régime de Poutine et sapper la liberté fondamentale du droit de savoir. Et en même temps être complice de la façon dont l'information est détruite."
"Pour conquérir des droits nous devons savoir ce qui est d'intérêt public. C'est un droit fondamental des citoyens qui nous oblige et qui va au delà de nos personnes et de nos médias"
C'est la fin de la soirée.
Merci d'avoir suivi. Rendez vous demain dans @Reporterre pour un compte rendu écrit et audio !
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Ce n'est pas la première fois que nos journalistes subissent les foudres policières.
En juin 2020, @arkokabi avait passé une dizaine d’heures en garde à vue pour avoir suivi des manifestants ayant pénétré sur la piste de l’aéroport d’Orly.
#Procesogm : second jour d'audience à #dijon. aujourd'hui, on écoute Dijon Céréale, l'accusateur des faucheurs de colza muté (photo ci-dessous de la plante incriminée)
Premier témoin : un administrateur de Dijon Céréales, qui est aussi agriculteur. Il veut expliquer au tribunal son métier car " bcp de gens qui venaient dans nos exploitations (pour faucher) n'étaient pas agriculteurs". (le monsieur n'était pas à l'audience hier...)
il cultive le fameux colza mutagène incriminé. Il assure avoir réduit de 30% l'épandage de pesticides. il aimerait pourvoir continuer à expérimenter "en toute quiétude".
C'est parti pour le procès des faucheurs d'OGM à #Dijon pendant 2 jours.
Et ça commence fort. A l'arrivée devant le tribunal les faucheurs ont été accueillis par des "agriculteurs volontaires" bien habillés et venus soutenir le paysan dont la parcelle a été fauchée. Mais pas moyen d'avoir leur avis sur les OGM. "C'est pas le sujet ici"...
Et bien entendu, présence de l'incontournable @Voltuan et de ses pancartes colorées pour demander la relaxe des #faucheurs#OGM