Le saviez-vous ? En France, la Commission de l'avifaune française (CAF) est un organisme regroupant des représentants du MNHN, de la LPO, de la Société d’Études Ornithologiques de France (SEOF) et de l'OFB. Elle est en charge de la Liste des Oiseaux de France (LOF) #ornitho
Cette liste, qui s'appuie sur le Nouvel Inventaire des Oiseaux de France (NIOF), est un document de travail à ne pas confondre avec les différents atlas des oiseaux nicheurs régionaux ou nationaux, ou encore le récent atlas des oiseaux migrateurs de France.
La LOF est régulièrement mise à jour (NOF1, 2012) (NOF2, 2014), (NOF3, 2017). La NOF4 vient de paraître quant à elle dans la revue Ornithos (2022), 29-5, 265-306.
Enfin, la LOF découpe les oiseaux listés en différentes catégories :
Catégorie A. Espèces présentes à l’état sauvage en France métropolitaine y compris la frange maritime (Zone Économique Exclusive), observées au moins une fois depuis 1950 et dont l’origine naturelle est considérée comme la plus probable au moins pour un individu.
Catégorie B. Espèces observées à l’état sauvage sur la même aire géographique, mais qui n’ont pas été revues depuis 1950.
Catégorie C. Espèces introduites ou échappées de captivité en France métropolitaine depuis plusieurs années, qui ont fait souche et dont au moins une population se maintient par reproduction en milieu naturel, indépendamment d’éventuels apports supplémentaires d’origine humaine.
Catégorie D et E. En dehors de cette liste officielle (catégories A, B et C), il existe deux catégories supplémentaires (D et E) qui rassemblent des espèces observées dans la nature en France métropolitaine, mais qui ne font pas partie de la liste officielle.
Dans la mise à jour NOF4, plusieurs espèces rentrent ainsi de catégorie D vers la catégorie A. Comme le Flamant nain, le Pélican frisé, le Vautour de Rüppell, l'Albatros à bec jaune, l'Alouette monticole, le Goéland de la Véga, la Sterne royale, le Fou brun ...
Le Cygne noir est désormais officiellement classé catégorie C.
Enfin même si cela devient symbolique, le Grand pingouin est désormais retiré de la LOF ...
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Nourrir les #oiseaux 🐦 en hiver et risques de transmissions de maladies 🧶
Vous êtes nombreux à me mentionner sur l'influenza aviaire #IAHP et les risques pour les passereaux à la #mangeoire. Faut-il les maintenir ? Un fil s'impose sur les pathogènes fréquents et l'hygiène.
Commençons par présenter quelques pathogènes courants que les oiseaux peuvent contracter en se nourrissant à la mangeoire. Etant fréquentées par bon nombre d’oiseaux, les mangeoires sont aussi des lieux de propagation des parasites et maladies. Il convient de le savoir !
Mycoplasma gallisepticum est une bactérie mollicute fréquente chez les espèces sauvages ou d'élevages. La mycoplasmose, maladie respiratoire, fait l'objet d'attentions vétérinaires pour les animaux domestiques. Mais pour les oiseaux sauvages, la mortalité est variable.
Le très bon livre de Raphaël Mathevet et Roméo Bondon, "Sangliers, géographies d’un animal politique", poursuit sa promotion dans les médias et le journal du CNRS nous en livre un ITW. C'est l'occasion de parler plus longuement du 🐗 et de #chasse🧶 (1/n)
Bref rappel historique : sous le Premier Empire et jusqu'au milieu du XIXème siècle, les campagnes sont considérées comme surpeuplées (Fabre, 2017). (2/n)
Conséquence de l'exploitation intensive des surfaces agricoles disponibles, la surface forestière connaît en 1820 son minimum historique avec seulement 12% du territoire boisé. (2/n)
Le 3 novembre 1832, Darwin visite enfin Buenos Aires ! La géométrie du plan de la ville en "quadras" (cuadras) le marque immédiatement. Cette cité, fondée par les Espagnols en 1535, avait dans ses origines une certaine vision humaniste et moderne de l'époque. #VoyageDarwinBeagle
C'est l'occasion pour Darwin d'admirer les maisons de la cité, avec leurs toits plats servant de terrasse en été et leurs coquettes petites cours. "les bâtiments forment un ensemble d'une grande beauté architecturale" note-t-il.
Mais derrière cette beauté, "il suffit d'une promenade pour s'expliquer l'horreur de Buenos Aires qu'expriment les quelques Anglais qui résident ici". Mais derrière le charme, l'horreur. Darwin passe devant l'abattoir public, qui en cette époque est d'une cruauté sans nom.
La #chasse permet-elle de réguler efficacement les populations de #sanglier ? Difficile de répondre à cette question, néanmoins dans ma recherche biblio actuelle, je note le travail de Quirós-Fernández et al. (2017) sur les populations de Suidés des Asturies (Espagne). (1/11)
Pour le moment, de la biblio consultée, je trouve que la chasse de loisirs fournirait bien un service aussi bien aux écosystèmes qu'à la société en intervenant sur le contrôle des espèces susceptibles d'occasionner des dégâts. (2/11)
Reste l'épineux problème de quantifier ces services de régulation, point sur lequel en substance tous les auteurs semblent s'accorder pour dire "prudence, c'est pas si évident que cela, et difficile à mesurer". (3/11)
Cet article et son infographie vous semble exagérés ? Pas tant que cela. Au contraire, s'ils présentent quelques coquilles, ils reprennent un modèle mettant en valeur la nécessiter de végétaliser notre alimentation pour limiter notre empreinte sur les terres et GES. #FrAgTw
Commençons par examiner de nouveau un document régulièrement cité dans ces débats, et émis par @ademe : il faudrait 1300 m² de surfaces agricoles / an pour un végétalien, 4300 m² pour un français à 107 g de viande / jour et 6000 m pour 170 g / jour.
Ces chiffres sont souvent repris à tort comme une justification du régime végétalien intégral ! Mais ils ont trois limites qui ne permettent pas d'en faire des références aussi percutantes.
1⃣ Ils ne prennent pas en compte d'approche systémique agricole
La #chasse du gibier à plumes crée-t-elle une pression de sélection artificielle sur les populations ? C'est ce qu'un groupe de chercheurs @OFBiodiversite@Ifremer_fr et @TourduValat se proposent d'étudier dans la revue Ecology & Evolution ⬇️ (1/13)
Différentes espèces sont chassées à travers le monde, que ce soient des chasses commerciales, de loisirs ou de régulation des populations. La surexploitation des espèces crée cependant une pression sélective artificielle. (2/13)
Les exemples ne manquent pas : la chasse aux trophées peut ainsi modifier la fréquence des tailles de cornes chez les Ongulés, la pression de prélèvement modifie l'âge maturité sexuelle et le nombre de jeunes des espèces chassables, etc ... (3/13)